Pour sa 5e édition, le Marathon du Golfe de Saint Tropez fut le théâtre de performances de haut niveau. L’épreuve varoise a rassemblé 7 000 coureurs et sacré les champions de France de l’année sur son marathon et son nouveau 10 km.

Week-end ensoleillé et très rythmé du côté de Saint-Tropez. Parmi les 5 courses à l’affiche de ce jeune marathon varois (marathon, duo, relais 19 km, et 10 km), deux épreuves ont accueilli les championnats de France.

Nouveau record pour le Marathon du Gofle de Saint-Tropez

Pour sa 5e édition, le Marathon du Golfe de Saint Tropez fut le théâtre de performances de haut niveau. De Sainte-Maxime à Cavalaire-sur-mer, l'épreuve varoise a rassemblé 7 000 coureurs, en tête de son marathon et de son es meilleurs tricolores de l'année.
Entre bord de Méditerranée en arrière pays varois, le Marathon du Golfe de Saint-Tropez ne manque pas de relief, grimpant notamment le col de Collebasse vers La Croix Valmer. ©Fred Dides

Comme l’an dernier, l’épreuve reine de 42 km tracée sur un circuit vallonné entre Sainte-Maxime et Cavalaire-sur-mer a décerné les couronnes nationales.

Au bout de ce tracé exigeant, marqué notamment par l’ascension du col de Collebasse, des records ont d’abord été battus sur la version open. En tête, le Kenyan Silas Too a raboté le record d’une minute, terminant en 2h13’49’’. Chez les femmes, la première féminine, Katalin Kovacs Garami s’impose nettement en 2h50″44, dix minutes devant sa poursuivante.

Benjamin Polin confirme sur les France de marathon

Benjamin Polin, champion de France de marathon 2024 .
Déjà sacré champion de France de Marathon en 2024 à Saint-Tropez, Benjamin Polin a bissé le titre en gagnant 4 minutes sur son chrono. ©Jean-Luc-Juvin-FFA

Sur les « France » de la distance, Benjamin Polin, athlète particulièrement polyvalent, a joliment défendu son titre décroché sur ce même tracé exigeant (349mD+) l’an dernier.

Mieux, en 2h16’18’’, il améliore son record personnel de 4 minutes, augurant d’une belle saison estivale. Le Vosgien devance Le Lyonnais Julien Devanne (2h19’15’’) tandis que Pierrick Bernard de As Anzinoise Athlétisme termine troisième (2h20’31’’).

Mathilde Sénéchal, la révélation marathon

Pour sa 5e édition, le Marathon du Golfe de Saint Tropez fut le théâtre de performances de haut niveau. De Sainte-Maxime à Cavalaire-sur-mer, l'épreuve varoise a rassemblé 7 000 coureurs, en tête de son marathon et de son es meilleurs tricolores de l'année.
Départ du Marathon du Golfe de Saint-Tropez, théâtre pour la 2eme année consécutive des France de Marathon. ©Fred Dides

Côté féminin, l’Aixoise Floriane Hot, sacrée l’an dernier était venue défendre son titre à domicile, ou presque. Mais la double championne du monde de 100 km n’a pas pu tenir la cadence imposée par Mathilde Sénéchal. La championne de l’AJ Blois-Onzain lui succède donc, décrochant sa première couronne nationale sur la distance 2h37’52’’. La Nancéenne Augustine Emeraux-Lombard termine deuxièle à trois minutes, Floriane Hot terminant troisième de ces France 2025 de marathon.

L’après-midi, alors que le mercure grimpait, l’événement s’est poursuivi pour la première fois sur la commune de Cogolin avec l’accueil du 10 km des Championnats de France. Pour l’occasion trois courses sur cette courte distance : deux hommes (masters et élites) ainsi qu’une course féminine élites.

Le Niçois Raphaël Montoya roi du 10K

Pour sa 5e édition, le Marathon du Golfe de Saint Tropez fut le théâtre de performances de haut niveau. De Sainte-Maxime à Cavalaire-sur-mer, l'épreuve varoise a rassemblé 7 000 coureurs, en tête de son marathon et de son es meilleurs tricolores de l'année.
Passage devant la célèbre brasserie Sénéquier à Saint-Tropez pour les conccurrents du Marathon du Golfe de Saint-Tropez. ©Fred Dides

Favori au départ, Raphaël Montoya, de Nice Côte d’Azur Athlétisme a conservé sa couronne en 29’12’’ malgré une concurrence bien relevée.

A ses trousses, Yoann Kowal (Dordogne Athlé) s’est adjugé la deuxième place en 29’15 », décrochant le titre de champion de France chez les masters 0.

Nicolas Navarro, qui s’est challengé sur court après son abandon récent sur le Marathon de Barcelone complète le podium en 29’18’’.

Un duel haletant entre Marie Bouchard et Clémence Calvin

Chez les femmes, les deux protagonistes du jour, Marie Bouchard et Clémence Calvin ne se sont pas quittées d’une semelle jusqu’au dernier virage.

A la faveur d’un sprint final endiablé, Marie Bouchard, d’Iroise Athlétisme a décroché la victoire en 34’20’’. Elle termine une seconde devant la championne de Martigues.

Clémence Calvin de retour à la compétition après ses années de suspension a fait une belle démonstration, décrochant pour sa part le titre chez les masters 0.

Les résultats du Marathon du Golfe de Saint-Tropez

Retrouvez les résultats complets du Marathon du Golfe de Saint-Tropez

PODIUM MARATHON OPEN – HOMMES

1.Silas TOO – 02:13:49″

2. Philemon BETT – 02:14:12

3.Simone BALESTRA – 02:35:23

PODIUM MARATHON OPEN – FEMMES

1.Katalin KOVACS GARAM – 02:50:44

2.Blanche FERT – 03:01:24

3.Christine LE GAGNE – 03:12:00

PODIUM MARATHON FRANCE – HOMMES

1.Benjamin POLIN – 02:16:18

2.Julien DEVANNE – 02:19:15

3.Pierrick BERNARD – 02:20:31

PODIUM MARATHON FRANCE – FEMMES

1.Mathilde SENECHAL – 02:37:52

2.Augustine EMERAUX-LOMBARD – 02:40:19

3.Floriane HOT – 02:40:38

PODIUM 10 KM FRANCE – 1ÈRE VAGUE

1.Antoine PUYDEBOIS – 00:31:02

2.Brice DAUBORD – 00:31:08

3.Augustin BRINGER ALADAME – 00:31:12

PODIUM 10 KM FRANCE – 2ÈME VAGUE

1.Marie BOUCHARD – 00:34:20

2. Clemence CALVIN – 00:34:21

3. Magali JAUNET – 00:35:06

PODIUM 10 KM FRANCE – 3ÈME VAGUE

1.Raphael MONTOYA – 00:29:12

2.Yoann KOWAL – 00:29:15

3.Nicolas NAVARRO – 00:29:18

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Une douleur derrière la malléole ? C’est peut-être un tendinite du jambier postérieur. Elle est liée à une hyperpronation associée à des parcours sur terrains accidentés. Un traitement efficace comporte des soins locaux, des étirements et des runnings adaptées.

Le muscle jambier postérieur se trouve dans la partie postérieure de la jambe, du côté interne. Il s’étend du genou au pied en passant derrière la malléole interne, au niveau de la cheville. Son attache terminale sous le pied se fixe sur les os des métatarses et tarse, notamment le scaphoïde. Aussi appelé naviculaire, cet os a été médiatisé par le tennisman Rafael Nadal il y a quelques années.

Tendinite du jambier postérieur : quels symptômes ?

La douleur augmente progressivement. Au début, un endolorissement apparaît après la course. Lorsque l’entraînement est poursuivi, la douleur persiste pendant et après la course. Elle s’accompagne également d’un gonflement dessous et derrière la malléole. La flexion dorsale du pied est alors limitée. Dans les cas sévères, la marche à plat et en côte (appui exagéré sur l’avant pied avec mise en tension du jambier postérieur) devient particulièrement pénible.

5 points de repère. 1/ Douleur interne de la cheville localisée derrière la malléole. 2/Les hyperpronateurs (pied qui roule vers l’intérieur) sont plus exposés à l’inflammation du tendon du JP. 3/Les chaussures conçues pour les supinateurs exposent les pronateurs aux tendinites du JP. 4/Les coureurs aux pieds plats sont plus sensibles aux tendinites du JP. 5/ Pour éviter les récidives, il faut porter impérativement des chaussures contrôlant la pronation et, si nécessaire, des semelles correctrices.

Tendinite du jambier postérieur
Le muscle jambier postérieur se trouve dans la partie postérieure de la jambe, du côté interne. Il s’étend du genou au pied en passant derrière la malléole interne, au niveau de la cheville.

En cause, une pronation exagérée

Une tension excessive du jambier postérieur sur l’os du pied peut provoquer une inflammation du tendon au niveau de la cheville derrière la malléole interne. Les experts invoquent en priorité un lien étroit entre une pronation trop marquée et le déclenchement de cette tendinite. Pour comprendre la pronation, et son corollaire la supination, il est nécessaire d’analyser le déroulement du pied à partir du premier contact de la chaussure avec le sol. Cette « rencontre » plus ou moins brutale varie avec la vitesse de déplacement. En principe, plus on court lentement, plus on attaque du talon.

Un jambier postérieur surmené

Le surmenage du jambier postérieur est généralement associé à une vitesse ou à un angle de pronation maximal trop élevé. Lorsque l’amplitude du mouvement ou que la vitesse de pronation est très accentuée, les muscles et les tendons qui commandent la pronation, et notamment le jambier, sont soumis à une contrainte excentrique. Le muscle s’allonge à mesure que la tension se développe. Si ces structures subissent des contraintes importantes et répétées, une inflammation peut alors apparaître.

Comment soigner une tendinite du jambier postérieur

Les soins initiaux comprennent le repos et l‘application de glace. Comptez 15 minutes au minimum une fois par jour, l’idéal étant trois applications quotidiennes, avec un tissu protecteur humide. En parallèle, on recommande le port d’un bandage collant type strapping. Il sera mis en place par un médecin ou un kiné du sport expérimenté. Les infiltrations de cortisone ne sont pas nécessaires, du moins si le traitement est bien conduit dès l’apparition des premiers symptômes.

Quand reprendre la course ?

On attendra sagement que la douleur disparaisse complètement. Puis on pourra ensuite tenter la marche prolongée (six kilomètres en une heure). Si aucune gêne n’est ressentie ni pendant, ni après, on peut reprendre progressivement la course. On choisira alors une surface naturelle, horizontale. Bien évidemment, on sera bien chaussé, avec d’une paire adaptée à sa foulée. Si nécessaire, on pourra insérer des orthèses plantaires destinées à corriger l’hyperpronation. Dans certains cas, et sur les conseils d’un médecin du sport, un simple support de voûte plantaire peut suffire.

Etirements : une parade à la tendinite du jambier postérieur  

La meilleure prévention de cette blessure fréquente chez le coureur consiste à s’étirer. On pratiquera alors des exercices de posture de la voûte plantaire sur laquelle s’attache le JP, et des étirements du muscle lui-même.

Voici deux exercices qui pourront soulager.

Orteils en flexion : asseyez-vous par terre, sur les talons (pieds nus) avec les orteils en flexion. La posture doit être maintenue au moins deux minutes. On descend les fesses vers les talons jusqu’au seuil de la tension. Si une douleur pointe, remontez très légèrement les fesses juste au niveau où la douleur disparaît.

Position en chevalier servant : le pied droit en appui sur les orteils en flexion. On recherche à pousser le talon en dedans.



Baouw Organic Nutrition, marque française de nutrition sportive saine et naturelle devient fournisseur officiel de la la Fédération Française d’Athlétisme sur les segments du running, trail et cross pour 4 ans.

Baouw Organic Nutrition marque née en 2017, sur les bords du lac d’Annecy devient nutrition officielle de la Fédération Française d’Athlétisme. Derrière cette annonce, beaucoup de fierté pour l’équipe emmenée par Gilles Galoux, CEO et co-fondateur.

Nos champions carbureront aux produits Baouw Organic Nutrition

©Baouw Organic Nutrition

« Nous sommes honorés de nous associer à la Fédération Française d’Athlétisme. Ce partenariat reflète notre volonté de renforcer notre présence dans l’univers du running, tout en consolidant notre leadership dans le domaine du trail. En tant que marque française, née au cœur des Alpes, c’est une fierté pour nous de soutenir nos athlètes et de porter fièrement nos couleurs tricolores aux côtés de la FFA.  »

Ce partenariat signé pour 4 ans permettra à la marque Baouw d’être présente sur tous les événements majeurs de la FFA, y compris les championnats de France de 5 km, 10 km, marathon et trail, ainsi que lors des stages de l’Équipe de France de trail.

L’objectif est de mettre son expertise au service des athlètes, qu’ils soient amateurs ou de haut niveau, pour les accompagner dans leurs performances et leur récupération.



Les jours qui précédent une compétition sont cruciaux. C’est la fameuse phase d’affûtage où l’on cherche à « faire du jus » dans le but d’arriver au top de sa forme le jour J. Beaucoup d’idées reçues circulent sur ces jours précompétitifs. Volume, intensité, durée : quels sont les bons curseurs ? Réponses éclairées.

La science de l'endurance 2

La Science de l’endurance 2 de Fabrice Kuhn et Xavier Teychenné (Editions Thierry Souccar) détaille 32 stratégies gagnantes destinées à vous aider à pulvériser vos records. Aux témoignages de nos nombreux champions s’ajoutent une foule de conseils qui serviront autant au marathonien, au triathlète qu’à l’ultra-traileur.

Affûtage réussi = performance le jour J

Dans ce livre, on apprend notamment qu’un bon affûtage permet d’améliorer les performances de l’ordre de 3% en moyenne. Cela représente de précieuses minutes. 5 minutes pour un objectif de 3h sur marathon. Et ce temps gagné peut être supérieur si l’état de fatigue de l’athlète était élevé durant sa préparation.

Cette période allégée parachevant toute préparation se traduit par plusieurs adaptations physiologiques notamment l’amélioration de la VO2 Max et l’optimisation du stockage du glycogène musculaire, le fameux carburant du muscle.

A quoi sert l’affûtage ?

ndant la phase d'affûtage qui dure de 8 à 14 jours avant son marathon, Il s’agira de réduire de moitié son volume d’entraînement en gardant la même fréquence de sorties et en conservant de l’intensité.
©Muse studio

Durant cette phase d’affûtage, on cherche ainsi à réduire la fatigue afin d’arriver frais et au mieux de ses possibilités le jour de la compétition. L’équation paraît simple mais elle repose en réalité sur un équilibre délicat à trouver car il s’agira de ne pas trop en faire, ni pas assez au risque de perdre les acquis de ses précédentes semaines d’entraînement.

En la matière, les idées reçues ou mauvaises habitudes ont la vie dure. Se contenter de footings tranquilles pour « faire du jus » ? Non car le repos ne pourra pas à lui seul tout compenser !  Se rassurer en cherchant à se tester à l’entraînement en surfant sur votre forme du moment ? A proscrire car c’est le plus sûr moyen de se blesser !

Quant au désentraînement, le phénomène est observé d’un point de vue cardiovasculaire après 14 jours sans entraînement. Trouver le bon curseur pour ne pas ruiner en quelques jours toute sa préparation n’est pas aisé. Heureusement des repères existent validés par la science.

8 conseils pour réussir sa phase d’affûtage

1. Une durée de 8 à 14 jours

Les auteurs de La Science de l’endurance précisent à l’aune d’études qu’il existe une relation directe entre la durée de cette phase d’affûtage et le gain de performances. Bien sûr, l’expérience sera un bon guide. Mais pour le débutant, on peut conseiller une durée de 8 à 14 jours en fonction de l’objectif visé. Cette moyenne reste une « fourchette » indicative qui devra être adapté à votre cas.

Un athlète qui aura suivi une préparation intense en termes de volume ou d’intensité aura par exemple intérêt à allonger cet affûtage. Autre cas de figure possible, si l’objectif en vue n’est pas prioritaire dans une saison, alors l’affûtage pourra être plus conscrit dans le temps.  

2. Réduire de moitié sa charge d’entraînement  

Pendant la phase d'affûtage qui dure de 8 à 14 jours avant son marathon, Il s’agira de réduire de moitié son volume d’entraînement en gardant la même fréquence de sorties et en conservant de l’intensité.
©Muse studio

Quoiqu’il en soit, le curseur à baisser sera celui du volume. Le but est d’atteindre un volume horaire compris entre 41% à 61% du volume réalisé au préalable durant sa préparation. Cette baisse devra s’effectuer de manière rapide, en abaissant nettement le volume global pour le maintenir bas. Mais en parallèle, il faudra veiller à conserver des séances de qualité.

3. Conserver l’intensité

C’est un paramètre important pour faire fructifier le travail effectué durant la préparation sans en perdre les bénéfices. Le conseil consiste donc à réduire le volume de ces séances d’intensité mais pas leur fréquence sur cette phase précompétitive. Comment ? En réduisant leur durée et en augmentant les phases de récupération.

Les auteurs relatent qu’il est souvent conseillé de réduire de moitié le volume d’entraînement à VMA mais aucune preuve scientifique ne vient préciser cette recommandation. A titre informatif, le dernier entraînement intense est habituellement programmé de 3 à 5 jours avant la compétition.

4. Conserver la fréquence d’entraînement

ndant la phase d'affûtage qui dure de 8 à 14 jours avant son marathon, Il s’agira de réduire de moitié son volume d’entraînement en gardant la même fréquence de sorties et en conservant de l’intensité.
©Muse studio

L’idée phare : rappeler l’effort à votre organisme aussi souvent que vous en aviez l’habitude durant votre préparation. Aussi pour que le volume diminue malgré le maintien de la fréquence, vous devrez réduire la durée de vos séances durant cette phase, de l’ordre de la moitié. Cela vaut pour les séances de qualité, comme les séances en endurance, les sorties longues devant être raccourcies de moitié.

5. Maximiser la récupération

Tout ce qui favorise la récupération doit être mis en œuvre. Automassages, électrostimulation, port de chaussettes de récupération (au minimum 2 heures), etc. Par ailleurs, les auteurs recommandent de stopper la musculation durant les 5 jours qui précédent la compétition. Il s’agit de s’éviter des dommages musculaires inutiles, la perte de force n’étant pas avérée en moins de 15 jours.

6. Adapter sa charge glucidique

Pendant la phase d'affûtage qui dure de 8 à 14 jours avant son marathon, Il s’agira de réduire de moitié son volume d’entraînement en gardant la même fréquence de sorties et en conservant de l’intensité.
©Muse studio

Cette phase précompétitive allégée d’un point de vue entraînement devra aussi comporter un  ajustement nutritionnel. Vos besoins énergétiques diminuent car vous vous entraînez moins. Aussi vous réduirez la part de féculents de vos repas. Deux jours sont suffisants pour optimiser ses stocks de glycogène musculaire (le carburant du muscle) à raison de 10 g de glucides par jour et par kilo (soit 700 g pour un coureur de 70 kilos).

Quid de la fameuse recharge glucidique de la veille de course ? Oubliez l’orgie de pâtes du samedi soir pour un marathon le dimanche matin. Préférez plutôt faire le plein de féculents – et pas forcément de pâtes d’ailleurs ! –  sur les repas du jeudi et du vendredi. Cela vous évitera de surcharger votre tube digestif les heures qui précédent le départ, et vous permettra de disposer du « carburant » nécessaire.

Lire aussi : Que manger avant une compétition ?

7. Soigner son hydratation

S’hydrater tout au long de la semaine qui précède son marathon, c’est important d’autant que les glucides ingérés ‘absorbent’ eux aussi de l’eau. Mais on recommande désormais de boire « à sa soif » plutôt que de boire « avant d’avoir soif » pour éviter un phénomène d’hyperhydratation (ou hyponatrémie) de plus en plus fréquent et non sans danger.

8. Dormir minimum 9h

Deux études relayées dans la Science de l’endurance le confirment, dormir plus que de coutume à l’approche d’une compétition ne pourra vous faire que bien, sachant qu’à l’inverse qu’un déficit de sommeil se traduira de manière négative sur vos performances.

Couchez-vous donc le plus tôt possible pour dormir idéalement 9 à 10h par nuit et n’hésitez pas à vous accorder des siestes en début d’après-midi.



En fin de préparation ou en phase d’entraînement intensif, les barres et gels énergétiques sont un moyen d’améliorer vos performances et votre récupération quel que soit votre niveau.

Trop longtemps, le coureur à pied a été livré à lui-même face à son assiette. Puis, la diététique a fait son entrée, d’abord par l’élite, avant de se diffuser progressivement à l’ensemble des pratiquants. Le sportif, même néophyte, doit être « préparé » sur le plan diététique autant qu’il peut l’être sur le plan physique.

Ainsi, lorsqu’elles sont menées conjointement, préparation physique et diététique permettent d’améliorer vos performances. On se tournera alors vers la nutrition sportive formulée pour l’endurance.

Dernière semaine avant une compétition : misez sur les barres protéinées

©Overstim.s

Avant une compétition, vous devez enrichir votre alimentation par des protéines riches en concentration d’acides aminés branchés ou BCAA. Cela afin d’assurer un parfait état musculaire à la suite des entraînements intensifs des dernières semaines.

Les protéines de lactosérum (petit lait) contiennent naturellement des BCAA (valine, leucine, isoleucine) en bonne quantité. Il est intéressant de connaître l’indice chimique d’une protéine. Celui-ci permet de déterminer la qualité, il est basé sur la quantité des acides aminés essentiels présents dans une protéine.

A titre indicatif, l’indice chimique d’une protéine végétale est en moyenne égal à 70, de viande à 80. L’indice théorique de la protéine de référence est égal à 100. Toutes les marques ne précisent pas systématiquement cet indice sur l’emballage, il convient alors d’être vigilant dans le choix des barres protéinées.

Trois jours avant une course : recharge glucidique

Durant la semaine qui précède une compétition, on mettra l'accent sur les glucides (féculents).
©Adobestock

Les trois jours précédant votre objectif, assurez des réserves glycogéniques optimales dans le foie et les muscles. Cela améliorera votre résistance et endurance à l’effort mais aussi votre récupération.

Prévoyez tout d’abord à J-4 une bonne sortie d’entraînement visant l’épuisement des réserves glycogéniques. Adoptez ensuite tout au long des trois jours suivants, une alimentation hyperglucidique assurant un apport de 8 à 10g de glucides par kilo. Vous obtiendrez ainsi des résultats optimums sans connaître les inconvénients d’une alimentation chamboulée. 

En phase d’approche précompétitive, les barres ou gels riches en glucides trouvent idéalement leur place dans votre alimentation quotidienne : en complément au petit déjeuner, sous forme d’encas au travail, en cours ou juste après votre sortie d’entrainement.

Le muscle assure ses réserves en glycogène uniquement à partir de glucose. En effet, le fructose ne peut pas pénétrer dans le muscle faute de récepteurs. Il convient donc de privilégier les gels ou barres en contenant.

Les quantités à ingérer sont importantes et l’apport à travers une alimentation traditionnelle se trouve limité par l’appétit. L’utilisation de barres ou gels à base de polymères de glucose est un atout considérable. Vous assurez ainsi l’élévation de vos réserves glycogénique sans vous alimenter lourdement.

Petit déjeuner précompétitif : les féculents à l’honneur

le petit déjeuner qui précède une compétition doit être digeste et pris au moins trois heures avant le départ.
Attention aux matières grasses sur le petit déjeuner précompétitif qui doit d’abord est riche en féculents.

Riche en glucides et digeste, le dernier repas doit être terminé entre 3 et 5 heures avant le départ afin de reconstituer les réserves glycogéniques du foie, éviter une mauvaise répartition de la masse sanguine et prévenir tout problème d’ordre digestif.

Ce repas doit être principalement à base de féculents : pâtes, riz, pain grillé, céréales type pétales de blé… Les matières grasses, les aliments gras, les fibres ainsi que le lait sont à proscrire.

Si les conditions le nécessitent (trajet en voiture, manque d’appétit…), vous pouvez avantageusement faire appel à des barres énergétiques à base de céréales, sans acidifiant. Néanmoins, attention à certains ingrédients du genre noisettes, amandes ou certaines graisses qui peuvent bloquer la digestion et engendrer des problèmes durant la course.

Ravito en course : à fond sur les gels !

En fin de préparation ou en phase d’entraînement intensif, les barres et gels énergétiques sont un moyen d’améliorer vos performances et votre récupération quel que soit votre niveau.
©Overstim.s – Damien Rosso

En fin de préparation ou en phase d’entraînement intensif, les barres et gels énergétiques sont un moyen d’améliorer vos performances et votre récupération quel que soit votre niveau.

Une épreuve de course à pied entraîne une forte utilisation des réserves énergétiques et de grandes pertes d’eau induites par la transpiration. Il est nécessaire et possible de compenser ces pertes pour éviter toute défaillance, assurer un confort de course et réaliser la meilleure performance propre à son niveau.

Sachez, qu’en cours d’effort, une perte d’eau de 2% soit 1,5 kg pour un individu de 70 kg, est responsable d’une diminution de 20% de la capacité physique. Ce chiffre augmente proportionnellement avec la déshydratation. Il est donc indispensable de bien s’hydrater pendant l’effort.

Cependant, votre faculté à compenser votre dépense d’énergie dépend de la qualité de votre ravitaillement. Les barres de céréales, pâtes de fruits, pain d’épice, fruits secs, pâtes d’amande, miel, sirop, sodas (etc.) sont encore utilisés par certains coureurs. Il faut cependant rester vigilant car ces aliments ne répondent pas tous aux caractéristiques très pointues de la nutrition sportive.

Par conséquent, il est plus sage d’utiliser des gels énergétiques étudiés pour l’effort, à base de polymères de glucose, fructose et sodium. Cependant, n’oubliez pas de boire la valeur d’un verre d’eau plate à chaque fois que vous prenez un gel énergétique.

Lire aussi notre article : nutrition de l’endurance : que manger pour durer ?

Barres ou gels énergétiques : ce qu’il vous faut

La barre protéinée est un encas de choix la semaine qui précède une compétition.
©Adobestock

Parmi tous les gels ou barres énergétiques du marché, vous en trouverez toujours à votre goût. La notion de plaisir du goût est essentielle. La digestibilité aussi, car de nombreux coureurs victimes de troubles digestifs. Aussi, il convient de s’assurer en amont de la digestion des produits énergétiques sélectionnés.  

Dans tous les cas, vous devez tester vos produits à l’entraînement avant d’en faire votre ravitaillement de course. Vérifiez qu’il n’y ait pas d’aigreur, ni d’acidité, ni de relents. Attention au fructose des fruits. C’est un édulcorant puissant (pouvoir sucrant 20 à 40% supérieur au sucre) mais il peut entraîner une certaine saturation du sucré à la longue.

Un produit efficace fournit de l’énergie rapidement, mais pas brusquement. Il participe à stabiliser la glycémie sur une longue durée. De telles caractéristiques sont directement liées à la combinaison de glucides, de spectres d’action différents, et à la présence de modérateurs comme les protéines, les lipides et les fibres solubles.

Au final, dites vous que les gels et barres énergétiques sont un peu comme les runnings : ceux qui conviennent à l’un ne conviendront pas forcément à l’autre…



17 000 coureurs ont participé aux 8 épreuves de l’EcoTrail Paris le 22 et 23 mars. L’ambassadeur parisien Casquette Verte a dévoilé une nouvelle trace inédite de 120 km qui sera à l’affiche de l’édition 2026.

Avec son énigmatique « 150% d’EcoTrail », Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte promettait sur ses réseaux une surprise à l’issue de la 18e édition de l’EcoTrail Paris.

Un nouvel ultra annoncé au départ du Château de Rambouillet

Le traileur parisien a bien franchi la ligne d’arrivée au premier étage de la Tour Eiffel, comme les 2 312 finishers du 80 km. Sauf que l’ambassadeur n’était pas parti comme les autres de Saint-Quentin-en-Yvelines, mais du Château de Rambouillet, 40 km plus loin, à 4h du matin. Sa trace a dessiné en live les contours du nouvel ultra-trail de 120km qui sera à l’affiche de l’édition 2026.

EcoTrail Paris-2025
EcoTrail Paris-2025

Sur les sentiers franciliens un rien boueux ce samedi 22 mars, 8 500 participants ont pris part aux trois premières courses du week-end.

Partis des jardins du Château de Versailles, et de l’Observatoire de Meudon, les 45 km et 30 km sont arrivés sur le Pont d’Iena dans la journée.

L’épreuve reine du 80 km s’est elle achevée au premier étage de la Tour Eiffel. 360 marches à grimper avant d’en finir au sommet de Paris.

Finish haletant au premier étage de la Tour Eiffel

EcoTrail Paris-2025
©EcoTrail Paris

Un finish haletant, particulièrement disputé cette année. Car il a fallu attendre les derniers mètres pour connaître le nom du vainqueur entre l’Espagnol Andreu Simon Aymerich et Loïc Rolland, les 2 principaux favoris de la course.

Avantage final à l’Espagnol qui a coupé en premier le ruban de la victoire dans les entrailles de la Dame de Fer.  En 5h49’34’’, il termine avec 53 secondes d’avance sur le Français du team Kiprun. Corentin Play prend la troisième place.

Chez les femmes, la favorite suédoise Anna Carlson s’impose en 6h51’30’’. Elle devance Agathe Teillet-Magot de 30’ et Aurélie Grangé-Paul de 26.  A noter la quatrième place de Sylvaine Cussot, triple vainqueure de l’épreuve en 2016, 2018 et 2021.

Succès du nouveau 35 km GTNS Access

EcoTrail Paris-2025
©EcoTrail Paris-2025

Autre nouveauté de cette 18e édition, un circuit 35 km et 830 mD+ manche des Golden rail National Series France (GTNS France) de Salomon, partenaire de l’évènement.

1574 concurrents ont participé à cette première marquée par une barrière stricte de 4h45 pour relier Saint-Cloud et Meudon. Les deux leaders au scratch et les deux meilleurs espoirs homme et femme , ainsi que 4 personnes tirées au sort, ont bénéficié d’un Golden Ticket pour participer à deux courses du circuit.

Jackpot pour Dylan Ribeiro de Besançon, et Charlotte Mouchet de Montreuil qui ont été les plus rapides en 2h13’ et 2h46’.

EcoTrail Paris 2025 : les podiums

Podium 80km hommes

  1. Andreu SIMON AYMERICH (Espagne) (05:49:34)
  2. Loïc ROLLAND (05:50:27)
  3. Corentin PLAY (05:58:49)


Podium 80km femmes

  1. Anna CARLSSON (Suède) (06:51:30)
  2. Agathe TEILLET-MAGOT (07:11:23)
  3. Aurélie GRANGÉ-PAUL (07:17:16)


Podium 45km hommes

  1. Alexandre MEYLEU (03:03:19)
  2. Eloi GUIGON (03:08:27)
  3. Edgar DIAS (03:15:32)


Podium 45km femmes

  1. Emilie TISSOT (03:34:51)
  2. Quitterie RIBES (03:55:16)
  3. Laurine MATEUS (04:07:16)

Podium 30km hommes

  1. Gatien AIRIAU (01:52:06)
  2. Nicolas DALMASSO (01:59:02)
  3. Aurélien JEGOU (01:59:25)

Podium 30km femmes

  1. Claire MEYER (02:15:46)
  2. Laura BERNARD (02:16:00)
  3. Manon LOBJOIS (02:22:28)


Sur la route comme en pleine nature, nous avons repéré six courses qui donnent envie pour le week-end pascal du 19 & 20 avril. De Gironde en Haute-Loire en passant par le Maine-et-Loire : faites vos jeux !

Les sens en éveil au Semi de la Presqu’île (33)

Semi de la presqu'île Lège Cap Ferret
©Sylvain Demercastel

On vous prévient, c’est beau : 21 km ou presque à travers la forêt de la presqu’île de Lège-Cap Ferret ! Un semi vert et bien mûr au bord du bassin d’Arcachon, autour de la place Bertic de Lège. Ce Semi-marathon de la Presqu’île, limitée à 1 500 concurrents a déjà fait le plein, mais une liste d’attente reste ouverte.

Du D+ et de l’ambiance au Trail de l’Argent Double (11)

Trail de l'Argent double, le 20 avril 2025 dans le Minervois
©Trail Argent Double

Bienvenue en Minervois, au pied de la Montagne Noire et des gorges de l’Argent Double, joyaux naturels de l’Aude. Les Groles trotteurs aux manettes  promettent cette année encore du D+ et des panoramas de folies autour de Caunes-Minervois. Mais les paysages ne font pas tout.

Ce que l’on apprécie sur ce Trail de l’Argent Double, c’est l’ambiance chaleureuse, qui se prolonge autour d’un repas du soir offert après les deux plus longues distances. Quoiqu’il en soit, en version express sur 11 km, 18 km (1 050 mD+), 32 km (2 200 mD+) ou bien 60 km (3 700 mD+), vous prendrez plein les mollets et les mirettes.

Coup double sur Tiercé au Galop (49)

Tierce au Galop le 21 avril 2025

Vous habitez dans la région d’Angers ? Alors rendez-vous le lundi de Pâques (21 avril) à Tiercé, dans le Maine et Loire pour éliminer l’excès de chocolats . Les deux courses de 4,8 (une boucle) ou 15 km (deux boucles) arpentent les rues de la petite ville et passent par ses chemins en sous-bois. Ambiance assurée par les bénévoles de l’ENA Athle Tiercé aux commandes depuis 20 ans à présent. Les inscriptions sont ouvertes.

De l’air et de l’eau au H20 Trail du Puy-en-Velay (43)

Trail H2O au Puy en Velay

Fédérer, s’amuser et en savoir plus sur la gestion et la valorisation de l’eau en élevage dans la Haute-Loire, tel est l’objectif de ce H2O Trail. Au sommet de la ville du Puy-en-Velay, traversant la Borne à Aiguilhe, vous profiterez  des paysages altiligériens le temps d’un 13 km ou d’un 24 km, à courir seul en équipe de 4. Avec ravitaillement en produits locaux, repas du terroir (à réserver) après course et nombreuses animations dans le cadre de « la ferme s’invite en ville ».

Ça plane pour le semi Airbus Atlantic à Rochefort (17)

Semi Airbus Atlantic en Charente

La Section Course à Pied du CSE d’Airbus Atlantic organise un 10 km et un semi-marathon. Cette année, les deux parcours seront tracés en une seule boucle. Pas de difficulté. Ici, ça roule avec 30 mètres de dénivelé pour le semi-marathon. Et en plus, le cadre est plaisant, alternant ville et verdure, en bordure de Charente.

En mode ultra, le St Ju Trail (69)

©St Ju Trail

Des parcours au cœur des vignes du Beaujolais et des chemins ludiques pour cette 3eme manche du Trail Tour Beaujolais disputée à Saint-Julien-en-Beaujolais. En plus des trois distances de 10, 10, 18 et 38 km de ce St Ju Trail, un nouveau 68 km (3000 mD+) s’ajoute au programme cette année, tracé à 80 % sur des chemins techniques entourant Saint-Julien. Courses ITRA et UTMB Index



Les données dévoilées par le baromètre finisher athlé 2024, réalisé pour la Fédération Française d’Athlétisme par l’Union Sport et Cycle, confirment l’attrait exceptionnel pour les compétitions course à pied.

Décrocher un dossard pour une course sur route ou un trail est désormais une épreuve de sprint. Mieux vaut être ponctuel, le jour du lancement des inscriptions, au risque de voir sa course objectif afficher « complet ».

Les dossards s’arrachent parfois en quelques heures, comme pour la prochaine SaintéLyon, rendez-vous de fin d’année, quasi-complète en quelques heures cette semaine.

La Fédération Française d’Athlétisme confirme cette « explosion de la demande ». L’instance dévoile une série des chiffres, dans le cadre de son traditionnel Baromètre finisher Athlé. Celui-ci, réalisé par l’Union Sport & Cycle, porte sur la saison 2024.

Le trail, moteur du secteur

Barometre FFA Finisher 2024
  • 2,95 millions de résultats ont été enregistrés en 2024, dont plus d’un million sur des trails. Cette barrière symbolique témoigne d’un fort engouement pour le trail. L’analyse sur une décennie donne la mesure du phénomène. 553 000 résultats recensés en 2015, 1,06 million en 2024 autour de 4 968 trails contre 2570 en 2019).
  • 11 334 courses sont inscrites au calendrier FFA. Elles sont réparties sur 4 813 événements. La progression est impressionnante : 27 % de plus par rapport à 2023. Le nombre de courses est, lui aussi, en pleine croissance, avec + 5 % par rapport à la saison 2023.

La route rassemble toujours autant

©ASO – Morgan Bove. Le 9 mars, le Semi-marathon de Paris s’est imposé comme « plus grand-semi marathon d’Europe » avec plus de 47 000 finishers.

L’univers de la route reste toutefois plus rassembleur avec 1,8 millions de résultats en 2015 pour 1,75 millions en 2024. Le creux constaté de 2019 à 2021 durant le Covid est désormais rattrapé.

L’étude montre en parallèle que le nombre de courses sur route a diminué (5 064 en 2015 vs 4 026 en 2024), ce qui signifie donc que les épreuves sur route sont plus denses à présent.

Vive les petites courses !

A quelques semaines du Marathon de Paris qui attend plus de 50 000 concurrents, il est intéressant de rappeler que ce sont les manifestations (route, trail, cross) organisées à l’échelle locale qui font vivre le running en France.

Un chiffre, communiqué dans le baromètre 2023, le résumait bien : 93 % des courses accueillent moins de 500 participants, avec un moyenne de 217 classés par course.  

Des jeunes et des femmes

Harmonie Mutuelle Semi de Paris 2025
©ASO-Maxime Delobel – Harmonie Mutuelle Semi de Paris 2025

Autre enseignement de l’étude 2024, les coureurs sont de plus en plus jeunes. 40% des finishers ont moins de 35 ans, ce qui représente 10 points de plus qu’avant le Covid.

Et les femmes sont toujours plus nombreuses, elles représentent désormais 35% des pelotons, soit 6 points de plus qu’en 2019.

Un effet PPS ?

Selon la fédération, la mise en place du parcours de prévention santé (PPS) au cours de l’année 2024, a contribué à cet engouement exceptionnel.

Pour rappel, depuis septembre dernier, il n’est plus indispensable de présenter un certificat médical pour s’inscrire au départ d’une course disputée en France.

Le PPS a déjà généré 2,7 millions d’attestations en moins d’un an. Ce nouveau dispositif en ligne simplifie les démarches pour s’inscrire à une course, tout en assurant une meilleure sensibilisation aux risques spécifiques de la course à pied en compétition. Un dispositif gagnant-gagnant, en quelque sorte, sur lequel le running va s’appuyer en 2025, qui promet de battre de nouveaux records.



Entorse, claquage musculaire, tendinite, crampes… Les incidents de parcours font partie du quotidien des runneurs. Comment soulager ses blessures courantes ? La check-list pratique, avec le docteur Jean-Pierre De Mondenard.

Quel coureur ne s’est jamais blessé ? Hélas, les incidents de parcours font partie du quotidien des runneurs. Ainsi, six mois après avoir débuté la course à pied, un tiers des coureurs sont contraints de s’arrêter temporairement. En cause : les blessures ! En la matière, mieux vaut prévenir que guérir. On peut donc adopter les bons réflexes pour éviter de se blesser. Toutefois, voici des fiches pratiques en 4 points clés pour soulager les dix blessures les plus courantes chez les coureurs.

1. Claquage musculaire, numéro 1 des blessures running

  1. Ne se déplacer qu’avec des cannes anglaises tant que la douleur persiste à la marche.
  2. Glacer la zone douloureuse trois fois par jour pendant vingt minutes.
  3. Comprimer le muscle par un bandage circulaire (avec bande élastoplaste si vous êtes imberbe mais attention à ne pas trop serrer) afin de limiter l’hématome.
  4. Pendant cette période, les massages de la zone blessée sont déconseillés.

Attention, on confond souvent élongation, claquage et déchirure. Comment les distinguer et que faire pour se soulager ?

2. Entorse de la cheville

ENTORSE CHEVILLE OPEN PHOTO DR
  1. Pour soulager rapidement une entorse il convient de glacer l’articulation régulièrement. Dix minutes toutes les heures en appliquant une poche réfrigérée commercialisée à cet effet. Cela permet de limiter le gonflement et la contracture réactionnelle à la douleur.
  2. Pour se déplacer, ne pas poser le pied à terre tant qu’il y a douleur. Utiliser des cannes anglaises (béquilles) pour marcher ou mettre un coussin pour surélever le pied en cas de déplacement assis.
  3. Une radiographie en « varus forcé » mettra parfaitement en évidence la gravité de l’entorse.
  4. Le traitement sera adapté en fonction du résultat de la radio. Contention avec des bandes d’élastoplaste (strapping), chevillière bivalve ou botte plâtrée si c’est plus grave.

Pour aller plus loin, le protocole détaillé pour soigner une entorse de la cheville.

3. Tendinite d’Achille (talon)

  1. Il faut avant tout chercher la cause.
  2. Durant la phase douloureuse, l’arrêt de la course est impératif.
  3. Faire surélever les talons des chaussures de quatre centimètres et se chausser dès le réveil. Cela permettra de ne plus tirer sur le tendon à chaque pas.
  4. Appliquer trois ou quatre fois par jour une poche de glace sur la zone douloureuse.

Pour aller plus loin, nos conseils pour savoir comment soigner une tendinite d’Achille.

4. Syndrome rotulien (affection du genou)

  1. Après avoir examiné l’usure des talons et la déformation des chaussures de course, choisir des modèles mieux adaptés à son équilibre (pronation-supination).
  2. Arrêter impérativement la course à pied, mais ne pas rester inactif pendant la période de soins. La natation, l’aquarunning et la marche en terrain plat sont recommandés.
  3. Après la phase de soins qui aura fait disparaître la douleur, adopter la tactique qui consiste à reprendre par la marche, en se rappelant que, en termes de chocs plantaires, une heure de marche équivaut à dix minutes de running.
  4. Si la douleur ne se manifeste pas, même après la marche, alterner marche (100 m) et course (200 m). Dans tous les cas, la douleur doit rester le seul repère qui guide la reprise.

Si vous souffrez du genou, consultez notre article : une douleur au genou ? 4 pathologies possibles.

5. Hématome sous-unguéal (ongle bleu)

  1. Des chaussures plus grandes mais pas trop… Cette lésion résulte du port de runnings trop petites, soit en longueur, soit en largeur.
  2. Pour soulager le mal, dérouler un trombone dont on chauffe l’extrémité à la flamme afin qu’elle devienne rouge. Il suffit alors de percer l’ongle et de presser pour que le sang s’évacue.
  3. Pour ne pas se brûler les doigts, tenir le trombone avec une pince. Mais il ne faut pas tergiverser : le bout du trombone se refroidit vite et devient inefficace.
  4. Se protéger. En effet, l’hématome sous-unguéal, au début, étant du sang sous pression, gicle fort et loin.

Pour aller plus loin, consultez notre article : soins des pieds, les bons réflexes.

6. Aponévrosite ou fasciite plantaire (douleur sous le talon)

L’aponévrosite plantaire est blessure fréquente. Cette inflammation du tendon qui relie le talon aux orteils fait l’effet d’une crampe. Une vraie épine dans le pied.
  1. L’inflammation (avec douleur) est due au surmenage de l’aponévrose plantaire. C’est un système de feuillets engainant les muscles de la plante du pied. Une zone hypersollicitée par des tractions importantes et répétées à chaque appui du pied.
  2. Dans la vie courante, porter des runnings à semelles flexibles au niveau de la base des orteils et munis de supports de voûte plantaire.  
  3. L’hyperpronation favorise le tiraillement de l’attache de l’aponévrose sur l’os du talon (calcanéum). Il est donc conseillé de privilégier des chaussures contrôlant la pronation.
  4. Enfin, glacer le talon deux ou trois fois par jour pendant dix minutes et faire des étirements de la voûte plantaire.

Plus de détails sur notre article aponévrosite plantaire, que faire ?

7. Ampoules (ou phlyctènes)

  1. La plupart des ampoules sont dues à un frottement inhabituel : chaussures neuves, trop petites ou trop grandes, socquettes faisant un pli. Supprimer le contact.
  2. Coller une protection à l’endroit du frottement (Elastoplaste, Compeed).
  3. L’ampoule a éclaté : sa peau sert de pansement. Désinfecter sans enlever la peau.
  4. L’ampoule est encore en bulle, il faut la vider. Percez deux trous à l’aide d’une aiguille munie d’un fil que vous ferez bouillir, puis désinfectez.

Pour aller plus loin, consultez notre article : soins des pieds, les bons réflexes.

8. Courbatures (douleurs musculaires)

Les courbatures sont un passage quasi obligé après un effort de longue durée. Voyons comment minimiser les douleurs.
  1. Effort inhabituel ou trop prolongé sollicitant des fibres musculaires sous-entraînées. Lorsque l’on débute, ne jamais courir quotidiennement.
  2. Les premiers jours, alterner marche et course (quelques minutes).
  3. Prendre des bains chauds.
  4. Se masser avec un baume calmant.

Pour aller plus loin, le protocole pour venir à bout des courbatures.

9. Douleurs lombaires (à la fin de l’entraînement)

Courir est une bonne chose lorsque l'on a mal au dos. Il faut y aller progressivement, choisir des chaussures adaptées à sa foulée et bien amorties et privilégier les sols souples à l'entraînement.
  1. Acheter de très bonnes chaussures adaptées à la morphologie de ses pieds.
  2. Poids du corps : moins la masse corporelle est importante, moins l’impact supporté par chaque pied est important et, par conséquent, la « charge » au niveau des vertèbres est plus faible.
  3. S’échauffer avant et s’étirer après l’entraînement.
  4. Boire au moins deux litres d’eau par jour pour compenser les pertes hydriques corporelles.

Pour aller plus loin, consultez notre article sur le mal de dos.

10. Crampes des muscles de la voûte plantaire

  1. Elles sont souvent en rapport avec des pieds creux, dits rigides. Adapter donc ses chaussures à la morphologie de ses pieds.
  2. Porter des semelles correctrices faites de préférence par un podologue du sport.
  3. Pratiquer régulièrement des étirements de l’aponévrose plantaire.
  4. Tous les soirs, pendant quelques minutes, faire rouler sur place une balle de tennis sous la plante du pied.


En quelques heures seulement, 15 000 dossards étaient réservés pour la prochaine ASICS SaintéLyon du 29 novembre prochain. Plusieurs parcours affichent déjà complets dont l’épreuve reine de 80 km, la SaintExpress et la SaintéSprint.

24 heures après l’ouverture des inscriptions, le 18 mars, il reste moins de 1000 dossards disponibles pour l’ASICS SaintéLyon. Le rendez-vous culte de fin de saison attend 20 000 participants entre Saint-Étienne et Lyon, dans la nuit du 29 novembre prochain.

Créée en 1952 par le club de cyclotouristes lyonnais, le CT Lyon, toujours organisateur et qui fête ses 100 ans en 2025, cette course nature Rhône-alpine, initialement proposée en version marche, fait figure de doyenne.

Les nouveautés au programme de la 71e édition de la SaintéLyon

La 68e édition de la SaintéLyon s'annonce un peu plus clémente que la précédente marqué par la neige et un froid polaire.
©Marc Daviet – Archive de la 68e édition de la SaintéLyon.

L’organisation a renouvelé 40 % du parcours de l’épreuve reine par rapport à la 70e édition. L’itinéraire comptera toujours 80 km avec 10 km de sentiers totalement inédits.

Par ailleurs, afin de garantir une expérience de course optimale, le nombre de dossards est revu à la baisse. 10% de coureurs de moins sur la SaintéLyon, 40% de mois sur les relais à 3 et 4 et une formule randonnée abandonnée.

L’organisation rapporte une forte demande des entreprises cette année à l’ouverture des inscriptions. En 2024, 125 sociétés avaient choisi la formule d’offre d’entreprises, mobilisant ainsi plus de 1 000 collaborateurs.

L’autre nouveauté annoncée c’est un salon du Trail Running plus conséquent. Au cœur de la prestigieuse Halle Tony Garnier, l’espace d’exposition comptera une superficie augmentée de plus de 6500 m² pour plus de 100 exposants et de nombreuses animations durant deux jours. L’entrée est gratuite et plus de 50 000 visiteurs sont attendus.

9 formats de course pour vivre la nuit de la SaintéLyon

SaintéLyon, 17 000 concurrents participeront à la 68e édition le 3 décembre.
©Marc Daviet

Les inscriptions sont ouvertes uniquement en ligne sur saintelyon.com

LYONSAINTÉLYON – 700 coureurs / solo / 160 km – Lyon / Saint-Etienne / Lyon

SAINTELYON – 7 500 coureurs max. / solo / 80 km – Saint-Etienne/ Lyon Complet

SAINTELYON RELAIS 2 400 équipes max. / 80km – Saint-Etienne/ Lyon

SAINTELYON RELAIS 3 – 135 équipes max. / 80km – Saint-Etienne/ Lyon Complet

RELAIS SAINTELYON 4 1 60 équipes max. / 80km – Saint-Etienne/ Lyon Complet

SAINTEXPRESS – 4 . 5 00 coureurs solo / 45km – Sainte-Catherine / Lyon / Complet

SAINTÉSPRINT – 2 . 9 00 coureurs solo / 24 km – Soucieu-en-Jarrest / Lyon Complet

SAINTÉTIC – 1 . 800 coureurs solo / 13km – Chaponost / Lyon

SAINTÉGONES – 250 coureurs solo / De 1 à 4 km – Lyon / Lyon



La nutrition de l’endurance s’inscrit dans une vraie stratégie qui ne se résume pas aux ravitaillements en compétition. Profitons des conseils de Fabrice Kuhn, médecin du sport spécialiste dans ce domaine.

En courant, on consomme un mélange de graisses et de glucides (sucres) guidé par l’intensité de l’effort. Plus il est intense, plus on consommera de glucides et moins de graisses. Le problème, c’est que notre organisme est capable de stocker beaucoup de graisses, mais moins de glucides. On emmagasine les glucides sous forme de glycogène dans les muscles à raison de maximum 600 g (soit 1400 Kcal) pour un sportif entrainé. Or en endurance, on épuise vite ses réserves de glycogène. Ce qui explique en partie le fameux « mur » du marathon. Pour durer, il faut donc apporter suffisamment de glucose à son organisme durant l’effort. Economiser les réserves de glycogène et favoriser l’utilisation des graisses est une vraie stratégie qui s’inscrit sur le moyen terme, à l’entraînement puis en compétition.

Exercer son tube digestif

L’erreur de beaucoup de coureurs victimes de troubles digestifs, c’est de ne pas s’alimenter à l’entraînement. « Notre intestin est entraînable, comme un muscle. Si on lui propose beaucoup de glucides à certains entraînements, on développe sa capacité à assimiler le glucose. Celui-ci sera disponible plus vite, il ne stagnera pas dans l’intestin, évitant ainsi les troubles digestifs », explique Fabrice Kuhn.Le spécialiste recommande donc de s’alimenter régulièrement sur ses sorties longues ou intenses. « Il faudrait que sur certaines séances, on arrive à 90 g de glucides par heure soit un bidon de 500 ml, deux barres et une banane ou un gel. Le faire deux fois par semaine pendant 4 semaines, c’est une bonne idée. »

Tester l’entraînement à glycogène bas

Fabrice Kuhn prône une approche intéressante, l’entraînement à glycogène bas, plus drastique que l’entraînement à jeun. « Il s’agit d’enchaîner deux séances sans manger. Cela permet d’augmenter les capacités à utiliser les graisses et donc à protéger nos faibles réserves de glycogène musculaire », explique le médecin. On peut par exemple faire une séance de fractionné le matin, puis on zappe le déjeuner du midi et l’on refait un entraînement en endurance le soir. On alors, on fait son fractionné le soir, on ne dîne pas et l’on recourt en endurance à jeun le lendemain matin. En préparation marathon, on peut effectuer ces entraînements 8 semaines avant, pendant 6 semaines, à raison d’une fois par semaine.

Nutrition de l’endurance : soigner son alimentation à J-7

Ce que l’on mange la semaine qui précède un marathon est déterminant. Les légumes et les fruits, riches en antioxydants, protègent des dégâts musculaires. Les poissons, bourrés d’oméga 3, anti-inflammatoires, de même que l’huile d’olive, antioxydante, sont aussi à privilégier. En revanche, les viandes rouges, riches en oméga-6 pro-inflammatoires favorisent les courbatures.

Quid de la pasta-party la veille de son marathon ? Fabrice Kuhn la déconseille : « ça ne sert à rien de se gaver la veille. L’idéal est plutôt de faire le plein de glucides le mercredi, le jeudi et le vendredi pour un marathon le dimanche. Et côté féculents, il n’y a pas que les pâtes. Les lentilles, les patates douces, les haricots secs sont intéressants. Côté riz, le basmati est idéal car il possède un index glycémique bas et est facile à digérer. »

Le saviez-vous ? Si l’on court après avoir mangé des aliments à index glycémique élevé, on consommera plus de sucre et moins de gras. Pour une même intensité d’effort, si vous consommez des lentilles (IG bas) plutôt que des pâtes (IG haut), alors vous consommerez plus de graisses (lipides) et moins de sucres (glucides).

Jour J : consommer 70 g de glucides par heure d’effort

Sur marathon et au-delà, on dit qu’il faut apporter autour de 70 g de glucides par heure d’effort. On trouve ces glucides dans les boissons de l’effort, les barres et gels énergétiques et dans les fruits (banane). En moyenne, un gel, une barre, une banane, c’est autour de 20 g de glucides. Un bidon 500 ml de boisson, c’est environ 30 g de glucides. Pour s’approcher de la recommandation, il faut consommer un bidon de 500ml de boisson et deux gels par exemple par heure d’effort. Sur marathon, où il n’est pas simple de transporter sa boisson et de mâcher des barres, on peut consommer des gels juste avant les ravitaillements, afin de les avaler avec de l’eau pour bien les assimiler.  

Boire à sa soif en compétition

On a longtemps dit qu’il fallait boire avant d’avoir soif en compétition. Désormais, les recommandations s’orientent vers le « boire à sa soif ». « On s’est rendus compte du phénomène hyperhydratation. Certains boivent plus que de raison, bouclant leur marathon plus lourd qu’au départ. Il vaut mieux manger avant d’avoir faim et boire à sa soif. Cela suffit pour limiter la baisse de performance. Et il n’y a ainsi pas plus de crampes. »

Pour aller plus loin… Fabrice Kuhn est médecin du sport, spécialisé en nutrition de l’effort et triathlète. Il a écrit de nombreux livres aux Editions Thierry Souccar comme La nutrition de l’Endurance, Ultra Performance, Le régime Cétogène pour les Sportifs, ou tout récemment, 101 recettes pour les Sports d’Endurance.



Trois semaines après Manon Trapp à Séville (2h23’36 »), Mekdes Woldu a repris le record de France du marathon dans les rues de Barcelone en terminant en 2h23’13’’.

Les records ne font décidément pas long feu et valsent en Espagne. Trois semaines après le record de France du marathon de Manon Trapp à Séville (2h23’36 »), sa compatriote Mekdes Woldu a retranché 23 secondes à la meilleure marque tricolore dans les rues de Barcelone.

L’athlète ASICS s’entraînant du côté de Fontainebleau a pris la 5eme place du marathon catalan en 2h23’13’’, la Kenyane Sharon Chelimo Arusho s’adjugeant la victoire (et le record) en 2h19’33’’.

Deuxième record national pour Mekdes Woldu

Mekdes Woldu, 20e des derniers Jeux Olympiques de Paris a signé une course parfaite, calée à 17,7 km/h. Elle est passée en 33’56 » au 10 km, puis en 1h11’31 » au semi-marathon, avant de doubler des concurrentes sur la deuxième partie de course.

La championne d’origine Érythréenne s’adjuge ainsi un deuxième record national après celui du semi-marathon (1h08’27 » en 2022).

Malgré cette performance, elle reste toutefois à deux minutes des minimas exigés par la Fédération Française d’Athlétisme pour se qualifier aux prochains Mondiaux prévus à Tokyo.

 



La course caritative Wings for Life World Run revient pour sa 12ᵉ édition le dimanche 4 mai. Un événement mondial où des milliers de participants courent pour ceux qui ne le peuvent pas, afin de soutenir la recherche sur les lésions de la moelle épinière.

C’est la plus grande course au monde. L’an dernier, la Wings for Life World Run avait rassemblé 265 818 participants sur les différents continents. Cette course planétaire est inédite à plus d’un titre. Son concept d’abord, invitant les participants à prendre un départ en simultané. Cette année, l’édition aura lieu le 4 mai à à 13h CET.

A chacun son défi

Le record de la Wings for Life World Run a été signé par un coureur italien en plus de 88 km en 2016.©DR

Autre originalité : pas de ligne d’arrivée. Ou plus exactement, c’est vous qui la fixez. En effet, 30 minutes plus tard, une voiture-balai virtuelle démarre à 14 km/h, accélérant progressivement jusqu’à rattraper chaque coureur.

En fonction de son niveau, chacun peut ainsi se fixer son propre défi : 5 km, 10 km, 20 km… voire le marathon ! Le coureur qui est a résisté le plus longtemps à la fameuse Catcher Car est un ultra-fondateur italien. En 2016, Giorgio Calcaterra avait réalisé un record sur l’épreuve en 88,44 km. Pour la première fois, la Catcher Car a dû augmenter sa vitesse à 35 km/h pour le rattraper. L’an dernier, le champion français de 100 km Guillaume Ruel avait totalisé 68 km en 2h53’42 ».

Solidaire des lésions de la moelle épinière

Wings for life World Run
©DR

Au-delà de la distance, le plus important, c’est que chaque finisher se dépasse pour ceux qui ne le peuvent pas. La raison d’être de l’épreuve, c’est le soutien à la recherche sur les lésions de la moelle épinière. En effet, 100 % des frais d’inscription (25 euros) et des dons vont directement à des projets de recherche pour trouver un remède. 75% de lésions de la moelle épinière sont causées par des accidents de la vie quotidienne, comme des chutes ou des accidents de voiture – cela peut arriver à n’importe qui.

Depuis 2014, plus d’un million de participants ont rejoint cette belle cause, et près de 38 millions d’euros ont déjà été collectés grâce à cette course solidaire et planétaire. L’objectif de cette 12e édition est dépasser le score record de l’an dernier, avec plus de 265 000 engagés.

Comment participer ?

On peut courir où que l’on soit, en solo en téléchargeant l’application Wings for Life World Run. Deux rassemblements physiques sont aussi prévus en France, l’un à Reims dans le Parc de Champagne, l’autre à Saint-Denis en Ile-de-France, dans le Parc de la Légion d’Honneur.



Sur le marathon à Séville le 23 février, Manon Trapp a fait des étincelles en retranchant 34 secondes au record de France de Méline Rollin. Rencontre avec cette athlète Savoyarde de 24 ans qui connaît le démarrage le plus rapide de l’histoire, affiche déjà un sacré palmarès et ne compte pas s’arrêter là.

Manon Trapp, en bref. 24 ans, licenciée au club Entente Savoie Athlé, court depuis 2017, a obtenu dix médailles d’or nationales, dont quatre sur cross (2019-2021-2022-2023), 2 sur 10 km route, 1 sur 5 km route (2023), 3 sur piste (2019-2022-2023). Elle est détentrice du record de France junior de semi-marathon.

©ben_bdii_photographie

Après un premier marathon couru 2h25’48’’ en 2023 – soit le démarrage le plus rapide de l’histoire – tu as battu à Séville le 23 février le record de France en 2h23’38’’ pour ton deuxième marathon. Ce record, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

« C’est l’objectif que je m’étais fixé et je suis fière de l’avoir réussi. C’est une satisfaction d’avoir performé dans une discipline qui me fait kiffer au jour le jour. Le fait que ce soit sur marathon a encore plus de saveur, car on n’a qu’une à deux chances par an. Et puis, il y a tellement d’aléas autour de la course… Rien n’est jamais écrit, même si la préparation a été bonne. C’est aussi vrai que je suis jeune, que c’était mon 2eme marathon ; tout cela est encourageant pour la suite car je sais que j’ai beaucoup de marge de progression. »

Raconte-nous ta course dans les rues de Séville

« J’ai eu de très bonnes sensations de A à Z avec un petit coup de détérioration du 18e km au 25e km, comme lors de mon premier marathon en 2023. J’ai ressenti le même schéma mais avec des sensations plus lissées, moins de hauts et de bas. Je pense que c’est parce que je savais comment se déroulait un marathon. J’étais aussi mieux préparée et je me suis mieux ravitaillée. Bon, j’ai bien eu quelques aléas. J’ai loupé une bouteille d’eau ; une autre fois, mon gel caféine est tombé, cela m’a fait perdre des glucides que je comptais assimiler.

Du côté des conditions, il y avait moins de densité qu’à Valence. Heureusement que j’avais un lièvre ! J’ai essayé de me cacher derrière lui car il y avait un peu de vent.

Quand j’ai su que j’étais dedans pour le record, je me suis sentie pousser des ailes. J’ai accéléré sur les 4 derniers kilomètres, courus en negativ split, ce que je n’avais pas réussi pour mon premier marathon. A l’arrivée, les émotions se sont bousculées. J’ai ressenti un gros soulagement et énormément de gratitude par tous les gens qui m’ont accompagné. Ça fait tellement plaisir. C’est un beau travail d’équipe qui augure de bonnes de choses pour la suite. »

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Manon Trapp, ce record de France, c’est aussi une revanche, suite à ton abandon sur le marathon de Rotterdam l’an dernier, et le fait que tu n’aies pas pu te qualifier pour les J.O…


« Oui, cela a été une revanche, une course de la résilience. J’étais au plus bas l’an dernier après Rotterdam, je suis allée au bout de moi-même, trop loin sans doute. Cela a été dur. Je me suis rendue compte qu’en prenant le temps, en faisant confiance aux personnes qui m’accompagnent et en écoutant aussi ma petite voix intérieure, ça marchait.

Je savais que j’avais fait le bon choix, ce marathon à Séville a été une confirmation. Tout vient qui point qui sait attendre comme dit le dicton. Le marathon demande de la patience, mais quand on a le bon état d’esprit et qu’on est bien entouré, on y arrive. »

Tu as commencé à courir en 2017, et depuis, les titres se sont enchaînés, notamment avec quatre victoires nationales en cross avant ce record de France sur marathon… Quel démarrage !

« Tout est allé très vite en effet depuis que j’ai démarré. J’ai vite progressé mais j’ai encore des choses à apprendre. Ce qui est certain c’est que ça a été une aventure passionnante. Et ce n’est que le début ! La course à pied a pris de plus en plus d’importance dans ma vie. Elle m’a aidé à construire ma personnalité, mes valeurs, la personne que je suis aujourd’hui. »

Championne de cross, victorieuse sur les derniers 20 km de Paris, recordwoman de France de marathon… Tu es jeune et très polyvalente. Comment l’expliques-tu ?

« C’est sans doute car je n’aime pas la routine. J’aime bien me lancer des défis et me donner les moyens de parvenir à mes objectifs. Passer sur marathon était avant tout un défi. J’ai toujours eu une attirance vers l’endurance et les distances longues. La course sur route, j’adore ça. Les sensations sont cool.

La piste, je la voyais plus pour progresser, passer des caps en vitesse.

Le cross, c’est l’origine, ce par quoi j’ai commencé la course à pied, là où j’ai aimé abaisser le chrono. En variant les terrains et les distances, je dirai qu’on acquiert des compétences qui sont bonnes pour toutes les disciplines. »

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Valence et Séville se disputent un peu le fait d’être LE marathon le plus rapide d’Espagne. Ton avis, toi qui as couru les deux ?

« A Valence, il y avait plus densité, moins de vent, il faisait moins chaud. Je dirai que niveau performance, j’ai préféré Valence à Séville, même si Séville gardera une place à part dans mon cœur. »

Malgré ta performance majuscule, tu restes pour l’instant sur la touche pour les Mondiaux de Tokyo, les minimas exigés étant archi-sélectifs en 2h21’13’’. Qu’est-ce que cela t’inspire ce chrono très (trop) exigeant ?

« Ces minimas extrêmement bas, je n’en prends pas compte car je ne suis pas capable de faire ce chrono. On ne fait pas ça en claquant des doigts. Cela demande du temps.  

J’ai appris avec l’expérience que j’ai vécue l’an dernier qu’on ne peut pas griller les étapes. Alors je trace mon chemin. S’il y a du bon à prendre, je le prendrais. Être sélectionnée, c’est bien sûr mon objectif  de l’année. Mais si la Fédération veut vraiment ce chrono, je n’irai pas car je ne vais pas recourir de marathon ces prochains mois. J’espère donc que cela passera… »

Qu’as-tu changé dans ta préparation pour ce marathon de Séville ? 

« En janvier 2024, je me suis entourée d’un nouvel entraîneur expert du marathon que je connaissais déjà depuis deux ans. Sur le plan relationnel comme à l’entraînement, c’est top. Appliquer une autre méthode qui m’a été très bénéfique. Je suis aussi passée athlète professionnelle, ce qui me permet de vivre à présent à fond mon projet sportif. J’ai fait plus de stages en altitude en groupe, j’ai recours aux tests de lactate, je suis plus sérieuse dans ma pratique lorsque je m’entraîne seule. »

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Est-ce qu’entre le cross, ta spécialité, et le marathon, révélation plus récente, ton cœur balance ?

« Je dirai que mon coup de cœur va au marathon qui représente des émotions que je n’ai jamais ressenties avant. Je surfe aussi sur l’euphorie de mon record de France.

En tout cas, j’aime cette épreuve autant pour la préparation, très challengeante, avec du volume, différentes allures, des séances spécifiques, que la course en elle-même où le corps dialogue avec la tête. 42 kilomètres, cela laisse le temps de penser à un tas de choses. On passe par des hauts et des bas, et j’adore cette dimension qui sollicite beaucoup l’esprit. Il faut maîtriser ses émotions, son mental, ses allures…

En cross, c’est plus instinctif. J’ai l’impression de ne penser à rien, de lâcher prise, de courir aux sensations sans me poser de questions. Cela n’a rien à voir et j’aime aussi. Je dirai donc que faire les deux, c’est pour moi un bon équilibre. »

Manon Trapp, quels sont tes prochains objectifs ?

« Le gros objectif serait les Mondiaux de marathon, mais je ne suis pas sûre d’être sélectionnée. Je vais déjà participer aux championnats du monde de cross militaire à Lucerne, 26 mars, en reprise. Ensuite, j’aimerai bien faire des 10 km pour travailler ma vitesse, c’est l’un de mes objectifs pour progresser encore sur le long terme. »



Le bicarbonate de soude, poudre blanche soluble dans l’eau bien connue en produit d’entretie est également utilisé pour ses propriétés alcalinisantes, ce qui peut avoir des applications bénéfiques en sport.

Présenté comme le nouveau graal des athlètes par le journal The Telegraph avant les Jeux Olympiques de Paris en juillet 2024, le bicarbonate de soude (ou de sodium) serait utilisé par plus de 80% des athlètes de haut niveau pour augmenter leurs performances.

Comment le bicarbonate peut-il améliorer les performances ?

C’est l’université de Liverpool qui a découvert le bicarbonate – totalement légale et habilité par les instances mondiales de l’anti-dopage – pouvait neutraliser l’acide lactique qui se forme dans les muscles, permettant de prolonger la période de résistance à l’effort et ce sans douleur.

Le bicarbonate fait effectivement partie des 5 suppléments légaux autorisés pour les athlètes. Les 4 autres étant la caféine, la créatine, le nitrate ainsi qu’un acide aminé, la beta alanine.

A ce jour, les bienfaits du bicarbonate de soude sont surtout établis pour des exercices de haute intensité d’une densité de 30 secondes à 12 minutes.

Maintenir le PH sanguin

Le bicarbonate aide à maintenir le pH sanguin stable pendant un exercice en anaérobie, court et intense à plus de 100% de la VMA. En effet, le fonctionnement du corps est optimal lorsque le ph est équilibré c’est-à-dire neutre à 7. L’acidité et l’alcalinité sont mesurées sur une échelle de 0 à 4 avec l’acidité extrême à 0 et le plus alcalin à 14.

Chez une personne en bonne santé le pH du sang a une valeur très stable à 7.40 on dit qu’il est légèrement alcalin. Le corps travaille en permanence pour maintenir cet équilibre acidobasique à l’aide des reins, des poumons, du foie et de tous les organes régulateurs de ce pH.

Réduire d’acidité

Lorsque vous effectuez un exercice aérobie, les cellules musculaires produisent des ions hydrogène qui s’accumulent dans l’organisme. Or ceux-ci abaissent le ph des cellules, les rendant alors plus acides.

Pour réduire cette acidité, vos cellules musculaires tentent de réguler ces ions hydrogènes et de les pousser vers la circulation sanguine. Le corps utilise alors sa propre réserve en ions bicarbonate de sodium pour les neutraliser, maitriser ainsi l’acidité et maintenir l’organisme à un pH neutre.

Sauf que l’organisme ne dispose que d’une quantité limitée de bicarbonate de soude de manière naturelle. Une fois la réserve épuisée, le sang cesse d’accepter les ions hydrogène produits en grande quantité. Ils s’accumulent alors dans les muscles provoquant une sensation de brulure et de douleur bien connue au bout de votre effort.

C’est une façon pour votre organisme de vous dire d’arrêter l’exercice afin de lui laisser une chance de régénérer sa réserve de bicarbonate de sodium.

Est-ce efficace pour le coureur de fond ?

De nombreuses marques de nutrition sportive proposent des compléments de bicarbonate, à l’image de Maurten qui vient de sortir son Bicarb System.

La tentation est donc grande de prendre du bicarbonate sous forme de supplément afin de pouvoir travailler plus longtemps à une intensité très élevée sans ressentir de douleur.

Ses bienfaits sont prouvés pour les coureurs de sprint. Mais il semblerait que les coureurs de plus longues distances puissent en bénéficier également s’ils font des sprints pendant leur effort et en fin de compétition.

Une étude a montré que sur des cyclistes qui participaient à une course de 3h, ceux qui avaient pris du bicarbonate (11 cyclistes, ce qui reste un chiffre statistiquement faible) avaient exercé une puissance supplémentaire de 3% sur un sprint de 90 secondes à la fin de la course, par rapport à ceux qui avait pris un placebo.

Quels sont les effets secondaires ?

L’ingestion de bicarbonate tel quel peut entrainer des troubles gastro-intestinaux. Ballonnements, nausées, vomissements et douleurs abdominales sont les effets indésirables les plus fréquemment décrits.

Comme le produit est alcalin, si vous l’introduisez dans un estomac très acide, le corps réagit en produisant de plus en plus d’acide gastrique. Il en résulte une production de gaz aux effets indésirables désagréables.

Un protocole progressif

bicarbonate de soude

C’est pourquoi, il est préconisé d’observer une période d’accoutumance en prenant du bicarbonate mélangé à de l’eau 2 ou 3 heures avant l’effort, plutôt qu’en une dose importante en une seule fois. Il faut surtout commencer par une toute petite quantité.

Les recommandations sont de 0.2 à 0.3g par kilo de poids corporel (soit entre 15 et 22 g pour une athlète de 75 kg). Il est ainsi fortement conseillé de commencer par 0.1g par kilo de poids (soit 7.5 g pour un coureur de 75 kg) et d’augmenter ensuite en fonction de la tolérance.

Une possibilité consiste à augmenter progressivement les doses durant plusieurs jours avant une compétition importante. En effet, cela réduirait le risque d’effet secondaire le jour de l’épreuve, par exemple en répartissant 0.5g/kg sur les 7 jours avant, en fractionnant à 0.1g/kg et 0.2g/kg à chaque repas.

Enfin attention, comme son nom l’indique le bicarbonate de sodium contient du sodium. Il est donc contre-indiqué dans certaines pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle. Avant d’envisager une supplémentation, mieux vaut consulter un médecin.



Près de 48 000 concurrents sont venus à bout du semi-marathon de Paris 2025 comptait 44% de femmes dans ses rangs. Revivez ce premier rendez-vous phare de la saison running en France.

Kennedy Kimutai coupait le fil Place de la Bastille alors que les derniers engagés n’avaient pas entamé la course, Boulevard Saint-Germain, sur l’autre rive de la Seine.

Avec plus de 48 000 engagés pour 47 532 finishers, l’épreuve parisienne se revendique plus grand semi-marathon au monde. Cette année, ce rendez-vous incontournable piloté par ASO affichait complet deux mois plus tôt que l’édition précédente, 12 semaines seulement après l’ouverture des inscriptions.

Harmonie Mutuelle Semi de Paris 2025
©A.S.O._Maxime_Delobel

Dans les rangs, 46% des coureurs s’engageaient pour la première fois sur la distance, dont pléthore de femmes qui représentent désormais 44% du peloton (vs 35% en 2022). Un beau symbole un jour après la journée internationale du droit des femmes !

Kenyans devant et Tricolores performants

©Gautier_Demouveaux

En tête, les favoris kenyans ont tenu leur rang. Kennedy Kimutai devant donc, en 1h00’’16’’, suivi par ses compatriotes Timothy Kosgei et Timothy Kibet.

Premier tricolore, le Lyonnais Jean-Baptiste Michaux signe son nouveau record personnel en 1h04’02’’, terminant en 7e position devant Yohan Durand, membre de l’équipe de France de marathon (1h04’03’’) en préparation pour le Marathon de Paris

Chez les femmes, la favorite Jackline Cherono a battu son record de près de deux minutes en 1h07’16’’. Elle est suivie par l’Ethiopienne Muluhabt Tsega et la Kenyanne Christine Kioki.

La Paimpolaise Marie Bouchard, termine première française se classant en 5e position. En 1h12’07’’, la jeune athlète bat le record de Bretagne sur la distance, une semaine après sa médaille d’argent sur les championnats de France de cross.

L’Est parisien en fête

©A.S.O._Morgan_Bove

Outre ces performances de premier plan, des milliers de coureurs amateurs ont réalisé leur propre défi personnel. 13% des coureurs avaient pour objectif de terminer sous les 1h35 pendant que 25% partaient dans le sas des 2h10 et plus. Plusieurs coureurs ont partagé leur expérience positive, témoignant de la joie et de la fierté qu’ils ont ressenties tout au long de cette traversée de l’est parisien.

©ASO – Morgan Bove


Sur les quais rive gauche, au pied de la Bibliothèque François Mitterrand, dans le bois de Vincennes, sur les quais rive droite, le long de la rue Rivoli, l’ambiance battait son plein d’un quartier à l’autre, à la faveur d’une matinée ensoleillée.

Afin de rendre l’expérience mémorable, 9 zones d’animation étaient installées entre le 3e et le 20e km, de quoi donner du courage aux héros du jour.

Une explosion des dossards associatifs

Cette année, 3 400 coureurs ont choisi de soutenir des associations en participant avec un dossard associatif (contre 640 l’an dernier). Cette démarche a permis de collecter près d’un million d’euros pour pas moins de 50 associations, des projets humanitaires, sociaux ou environnementaux, le tout en offrant aux coureurs une expérience significative et engagée.

Découvrez les résultats complets du Harmonie Mutuelle Semi-marathon de Paris



Des vêtements techniques, en matières responsables, fabriqués localement, à tarifs accessibles ; c’est le pari qu’a réussi Sensus. La marque française créée par un ex spécialiste de cross, Théo Lapouge, 25 ans, bouscule le marché et annonce une série de nouveautés ce printemps.

Sensus, c’est aujourd’hui 20 000 coureurs cocréateurs mais à l’origine, c’est un jeune bourré d’énergie et de talent, Théo Lapouge. Ce Bordelais de 25 ans est un ancien athlète de demi-fond affichant plusieurs sélections en Equipe de France de cross.

Créer le vêtement de sport du futur

La marque française Sensus propose des vêtements de running écoresponsables à prix abordables.
Théo Lapouge, 25 ans, fondateur de Sensus. ©JB Delorme

En 2021, encore étudiant en école de commerce, Théo Lapouge travaille chez adidas sur des créations de chaussures, notamment l’Ultraboost et l’Adios.

Un rêve occupe alors déjà son esprit : créer le vêtement de sport du futur, écoresponsable, produit localement et accessible. « J’avais beaucoup d’idées écoresponsables, mais c’est compliqué de faire bouger les choses dans une grosse structure » raconte l’entrepreneur. A 21 ans, il n’a donc pas hésité à plaquer l’équipementier pour voler de ses propres ailes.

Du genre méthodique, Théo Lapouge commence par apprendre à coudre, préalable nécessaire à ses yeux. « J’avais besoin de comprendre les différents types de coutures, la meilleure façon de fabriquer un col par exemple, les contraintes d’un assemblage. Je pense qu’il faut connaître le vêtement pour être capable d’innover. J’ai commencé par les taies d’oreillers, les totebags, puis, enfin, j’ai cousu mon premier t-shirt ».

Coudre et maitriser les spécificités des fils lui a permis de parler « le même langage » que les fabricants qu’il a ainsi vite convaincus.  

12 000 pièces confectionnées

La marque française Sensus propose des vêtements de running écoresponsables à prix abordables.

L’aventure démarre sous le nom Kali/K-Li en 2022, rebaptisée Sensus depuis 2023. Le succès est fulgurant, passant de 3 500 vêtements confectionnés en 2023 à 12 000 l’année suivante.

Sept salariés font désormais tourner la petite entreprise. Elle s’appuie sur une solide communauté d’utilisateurs, associés via des questionnaires détaillés à chaque nouveauté.

La co-création est une spécificité à laquelle la marque est très attachée, cherchant à coller au mieux aux besoins. Aux commentaires recueillis, elle ajoute les quatre paramètres indissociables de son cahier des charges : des matières durables, un savoir-faire technique irréprochable, une conception locale et un prix accessible.

Impact carbone limité

Les premières pièces ont mis à l’honneur le PET. Ce matériau issu des bouteilles plastiques recyclées est sourcé en Italie, tricoté près de Lyon et cousu dans les Landes dans une usine employant des personnes en situation de handicap.  

Par souci de transparence, Sensus publie le calcul de l’empreinte de chaque produit sous la forme d’un tableau Excel téléchargeable. Tout est détaillé gramme par gramme, étape par étape, de la fabrication du fil jusqu’au transport en point relais, avec mention de tous les fournisseurs. Au final, un impact carbone imbattable, même vis à vis des autres marques de running qui fabriquent en France.

Un t-shirt de running rêvé

La marque française Sensus propose des vêtements de running écoresponsables à prix abordables.
La marque française Sensus propose des vêtements de running écoresponsables à prix abordables.

Désormais, la marque travaille aussi les matières végétales. Son « t-shirt de running rêvé » sorti en avril dernier est réalisé à 92% à base de graines de ricin.

Dans l’industrie du textile sportif, c’est une grande première qui préfigure le futur. Car la matière d’origine naturelle n’a que des qualités. Naturellement anti-odeurs, elle est aussi légère que le polyamide, très respirante, douce et agréable à porter. Avec un tricotage dans l’Ain et une confection dans les Landes, l’impact carbone est ras des pâquerettes. Sept fois plus bas qu’un t-shirt produit en Asie !

Et le prix ? Venons-y. 49 euros en pré-commande pour ce t-shirt technique et éthique. Un positionnement accessible que l’on retrouve des chaussettes (version courte garantie sans ampoules à 9 euros) au « cuissard qui ne remonte jamais » (49 euros), en passant par la veste ¼ zip (89 euros).

Produire à la demande

La pré-commande en direct sur son site internet permet de tenir ce juste prix. « La pré-commande nous permet d’optimiser nos coûts, de financer la production et d’éviter la surproduction. Nous lançons la production lorsque nous avons un nombre suffisant de précommandes, avec quelques modèles supplémentaires dans les différentes tailles, en vue d’éventuels échanges », précise Théo Lapouge.

Le délai nécessaire à la production – un mois et demi – n’est pas un frein. « Cela fait sens d’attendre 7 semaines pour recevoir un vêtement de qualité qui durera plusieurs années. Nous sommes particulièrement pointilleux sur les coutures et sur-coutures afin que le vêtement dure le plus longtemps possible », explique le chef d’entreprise. L’inverse de la fast fashion incitant à la surconsommation…

Proposer un vestiaire complet et cohérent

La marque française Sensus propose des vêtements de running écoresponsables à prix abordables.
©Brool Video

Aussi, pour rester cohérente, Sensus ne multiplie pas les références mais améliore ses pièces existantes d’une saison à l’autre. Elle élargit en parallèle sa gamme afin de proposer un vestiaire complet, de l’entraînement à la compétition.

Plusieurs sorties s’annoncent avant les beaux jours. Un short 2 en 1 avec compression, un short marathon, une brassière, un boxer, un baselayer de compression manches courtes, un « t-shirt de running rêvé V2 » puis un t-shirt de trail aéré et renforcé aux épaules.

Déchets de maïs, une matière végétale très technique

Ces trois nouveaux t-shirts Sensus seront fabriqués à 50% en graines de ricin et 50% en déchets de maïs. L’utilisation de cette matière est une grande première en Europe, sans doute même à l’échelle mondiale.

« Il s’agit des feuilles qui entourent l’épi de maïs. Ces déchets sont transformés en fil dans le Nord de l’Italie et tricotés dans la Loire par notre partenaire Henitex. Comme les graines de ricin, les déchets de maïs présentent des caractéristiques techniques très intéressantes car la fibre est thermorégulante, légère et ne retient pas les odeurs. Nous l’intégrons au fil issu des graines de ricin pour former un tissu coupé-cousu que nous sommes les seuls à confectionner » détaille Théo Lapouge. Proposer une telle innovation quelques années seulement après avoir appris à coudre tient de la performance pure.



Sur semi-marathon, toute erreur d’allure se paie tôt ou tard : trop vite, vous faiblissez en fin de course ; trop lentement, impossible d’améliorer votre record. Votre cardio doit vous aider à trouver le bon rythme, sans toutefois dicter votre conduite durant l’épreuve.

Votre semi-marathon approche, et vous stressez. C’est bien normal. Cette moitié de marathon n’est pas rien et nécessité une bonne préparation. Pour performer le jour J, quelques précautions s’imposent.

Gérez votre début de course avec prudence

Il s’agira d’abord d’éviter un départ en surrégime. Votre cardiofréquencemètre peut se révéler extrêmement précieux. En vous basant sur les indications recueillies lors de votre préparation à vitesse spécifique, vous pourrez savoir dans quelle zone cardiaque il faut vous situer pour être certain(e) de ne pas griller de précieuses cartouches. Il va s’agir alors de respecter scrupuleusement le timing prévu afin de vous préserver. Vous aurez certainement l’impression de ne pas produire un véritable effort. Peu importe. Un objectif ne se réussit pas dans les premiers kilomètres. Mais peut très bien se perdre, sans que l’on s’en rende compte.

Vous ne devez cependant pas partir avec en tête l’idée de respecter absolument une zone de pulsations cardiaques calculées de manière théorique. Car, il est possible et même normal que le jour J, vous ayez tendance à avoir des pulsations élevées. En cause, le stress inhérent à la course. Ce n’est pas grave. Ne vous inquiétez pas, conservez vos repères habituels de fréquences. Trop de prudence n’est jamais une mauvaise approche comme stratégie de début de course. Vous verrez que par la suite, cette prudence, vous permettra de vous économiser pour être plus efficace en fin de course.

Attention au départ trop rapide sur semi-marathon
Peut-être serez-vous à Lyon le 2 octobre au départ de Run in Lyon ? Ne vous emballez pas au départ de ce beau semi d’automne !

Respectez votre plan de route sur votre semi-marathon

Une fois lancé, un danger vous guette. Emporté par la foule, les kilomètres défilent sans que l’on soit attentif à ses sensations. Ou plutôt, celles-ci sont trompeuses. Et lorsque l’on s’en rend compte, c’est un signe annonciateur d’un début de fléchissement. Pour éviter cela, vous devez faire preuve de la plus grande rigueur et respectez scrupuleusement vos prévisions d’allure. L’utilisation d’une alarme sonore lorsque vous dépassez les zones de FC prévues peut éventuellement vous aider. Sans avoir l’œil constamment rivé sur votre montre, efforcez-vous d’être vigilant, dans le premier tiers de l’épreuve. Ce sont les kilomètres les plus coûteux sur le plan énergétique et le remboursement se paie cash en fin de course.

Croisez les données pour garder la bonne allure

Après le premier tiers de votre semi-marathon – soit 7km – efforcez-vous de tenir une allure régulière. A cette allure, vous devez avoir de la marge au niveau de vos sensations. Il est possible que pour une même allure qu’à l’entraînement vous présentiez 5 à 10 pulsations de plus. Si vous êtes dans une allure que vous maîtrisez parfaitement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Cela signifie que vous devez avoir à la fois un œil sur le compte-tour de votre moteur (la fréquence cardiaque) mais aussi sur l’aiguille de la vitesse (vos temps de passage au kilomètre). C’est le croisement de ces deux données qui sont l’assurance d’une course bien menée.

Lâchez-vous sur le final

Dans la partie finale de votre semi-marathon vous recueillerez les bénéfices d’une gestion sage et maîtrisée. Il ne sera plus temps de faire des calculs. Oubliez vos pulsations cardiaques. Ne vous fixez pas des barrières psychologiques. Vous ne risquez rien. Foncez ! Et donnez le maximum, sans retenue et sans arrière-pensée. Le cardio est un moyen de contrôle qui doit vous aider à réaliser le meilleur résultat possible en vous préservant au départ et en vous permettant de donner le meilleur de vous-même pour atteindre l’objectif fixé.