Une douleur au genou ? 4 pathologies possibles
La douleur au genou figure en pôle position des blessures chez les coureurs. Faisons un point sur les 4 pathologies les plus fréquentes.
En dehors des chutes, la plupart des lésions survenant lors de la course sont dues à des surtensions musculo-tendineuses. Mineures à leur stade de début, elles peuvent être évitées ou soignées rapidement si l’on demeure à l’écoute de son corps et si l’on sait observer les règles de bonne conduite. Afin de prévenir les récidives, le traitement de chaque lésion doit comporter une correction de l’entraînement, des parcours, des facteurs morphologiques, de l’alimentation ou des chaussures.
Top 10 des blessures aux genoux
1 | Syndrome rotulien : ‘’genou du coureur’’ |
2 | Syndrome de la bandelette ilio-tibiale dite de l’essuie-glace |
3 | Lésions méniscales (latéral et médial) |
4 | Chrondromalacie de la rotule (usure du cartilage rotulien) |
5 | Tendinites : rotulienne, du biceps fémoral (tête du péroné) de patte d’oie (face interne du genou en dessous de la rotule) |
8 | Surmenage du ligament latéral (externe) sur jambes arquées (genu varum) |
9 | Surmenage du ligament médial (interne) sur jambes en X (genu valgum) |
10 | Kyste poplité : douleur derrière le genou (communication entre l’articulation du genou et les bourses séreuses des muscles jumeaux internes et poplité) |
Douleur au genou : très souvent, c’est le pied qui est en cause
Si la douleur débute dès les premières foulées de votre sortie, c’est le genou lui-même qui en est la cause. En revanche, si le problème se manifeste plusieurs minutes après votre mise en action c’est que vous avez un appui plantaire perturbateur. Cela peut-être des pieds plats ou creux ou bien encore des chaussures inadaptées à votre déroulé de foulée (pronateur, supinateur, membre inférieur plus long…).
Tant que l’on n’a pas identifié le responsable de la blessure (entraînement, morphologie, chaussures, terrain) et que le diagnostic précis de la pathologie n’a pas été confirmé par l’imagerie ou autre, la stratégie thérapeutique est constamment vouée à l’échec.

Votre douleur au genou est située autour de la rotule ?
Piste n°1 : le syndrome rotulien
Cela peut–être le syndrome rotulien ou ‘’genou du coureur’’, une affection très fréquente chez le runneur notamment féminin. La douleur est vive à l’arrière et sur le pourtour de la rotule. Cette blessure résulte souvent de la faiblesse des quadriceps, d’une mauvaise position de la rotule ou encore d’une hyperpronation des pieds.
La douleur est souvent majorée dans les situations suivantes : montée et surtout descente d’escaliers, parcours vallonnés, position jambes croisées, conduite automobile prolongée, agenouillements et accroupissements.
Ce qu’il faut savoir sur le syndrome rotulien
Après avoir examiné la déformation des chaussures de course, choisir des modèles mieux adaptés à son équilibre (pronation-supination).
Arrêter impérativement la course, mais ne pas rester inactif pendant la période de soins. Natation, aquarunning et marche en terrain plat sont notamment recommandés.
Après la phase de soins qui aura fait disparaître la douleur, reprendre d’abord par la marche. En termes de chocs plantaires, une heure de marche équivaut à dix minutes de running.
Si la douleur ne se manifeste pas, alterner marche (100 m) et course (200 m). Dans tous les cas, la douleur doit rester le seul repère qui guide la reprise.
Piste n°2 : la chondromalacie ou usure du cartilage de la rotule
Ce qu’il faut savoir sur la chondromalacie
Devant la persistance des douleurs, il peut être nécessaire de pratiquer une arthroscopie du genou. Cette exploration « en direct » de l’articulation permettra alors d’évaluer l’importance des lésions et d’effectuer une régularisation (lifting) du cartilage.
Après une rééducation bien conduite, la reprise de la course se fera ensuite de façon très progressive en alternant la première quinzaine cinq minutes de course pour vingt minutes de marche sur terrain plat.
Les appuis plantaires seront vérifiés et des semelles adaptées aux pieds du coureur seront également éventuellement prescrites.
Votre douleur au genou est située sur le côte externe
Piste n°1 : le syndrome de l’essuie-glace ou bandelette ilio-tibiale
Même si la douleur (ou sensation de brûlure) se localise au niveau de la face externe (latérale) du genou, pouvant irradier vers le haut le long de la cuisse, la cause le plus souvent se situe au niveau du déroulement du pied pendant la phase d’appui (hyperpronation ou hypersupination). Dans ce cas, le simple repos ne résout quasiment jamais le syndrome de l’essuie-glace.
Ce qu’il faut savoir sur le syndrome de l’essuie-glace
80% des cas de syndrome de l’essuie-glace se recrutent chez les adeptes des longs parcours en milieu urbain ou préparant le marathon. L’âge est de 25 ans en moyenne avec une nette prédominance chez l’homme. Chez la femme, le condyle fémoral externe – la « bosse » – est moins proéminent. Elle possède plus de tissu adipeux sous-cutané et le fascia lata est de structure plus floue, moins épais).
Dans 72% des cas, c’est le genou gauche qui est en cause. Le Genu varum (jambes arquées) est présent dans 50% des cas. Le condyle externe (bosse osseuse) est proéminent. Le talus valgus (talon penché vers l’intérieur) associé à un genu varum entraînant une hyperpronation du pied avec rotation interne du tibia est ainsi présent dans 20% des cas.
Votre douleur au genou est localisée sur le côté au niveau de la pliure du genou ?

Piste n°1 : lésions des ménisques interne et externe
Situés dans l’articulation du genou, entre le fémur et le tibia, les ménisques sont deux cartilages qui assurent la stabilité de la jointure et une répartition égale des forces de pression des deux os. On trouve dans chaque genou : un ménisque externe (situé sur le bord externe de l’articulation) ainsi qu’un ménisque interne.
La répétition des impacts au sol avec attaque de la partie externe du talon malmène le ménisque externe. De même, les glissades et les sols accidentés peuvent les agresser, touchant alors plus facilement l’interne. Le signe pathognomonique d’une lésion méniscale consiste à se mettre en position accroupie sur les pointes de pieds et d’avancer en canard. L’appui du côté en cause sera alors esquivé en raison de la douleur.
Ce qu’il faut savoir sur les lésions méniscales
Age : 15 à 40 ans. Homme : 7 fois sur 10. Morphotype : genu varum (genoux écartés à la cow-boy). Amyotrophie du quadriceps du côté du membre blessé (muscles du devant de la cuisse). Les accidents sportifs touchent plus fréquemment le ménisque interne du genou droit. Il est en effet plus fragile que l’externe et moins mobile du fait qu’il est attaché plus étroitement à l’articulation. Chez le coureur à pied, en raison de l’impact au sol par l’extérieur du talon, c’est le ménisque externe qui renâcle le premier.