Marseille-Cassis, la grande classique du Sud-Est, a de nouveau rassemblé 20 000 coureurs lancés sur les pentes de la Gineste et du plateau de Carpiagne. Retour au cœur du peloton avec l’équipe Garmin.

Des classiques d’automne, Marseille-Cassis est sans conteste celle qui a le plus fort caractère. Pour ne rien gâcher, cette course en ligne entre la cité Phocéenne et la station balnéaire permet de combiner sport et farniente, de nombreux arrivants terminant leur journée sur la plage de Cassis.

Une longue montée régulière jusqu’au col de la Gineste

Marseille Cassis 2023

Contrairement à 2022 où il avait fait chaud dès le départ, la température était plus propice à un effort sportif exigeant ce 29 octobre. Au programme, 4 km de mise en jambes au départ de l’Orange Vélodrome, avant d’attaquer la longue mais régulière montée du col de la Gineste (6 km d’ascension).

Equipé de la Garmin Fenix 7 pour l’occasion, je teste la fonction ClimbPro, qui affiche les caractéristiques du profil lors des portions en montées ou en descente. Après avoir préalablement chargé le parcours dans la montre, cette dernière affiche les recommandations d’allure à tenir et l’estimation du temps d’ascension actualisé en direct, en fonction de ma vitesse et de ma fréquence cardiaque. C’est très pratique pour gérer son effort le plus précisément possible, car, la seconde partie, bien que quasiment tout en descente, nécessite d’avoir encore de l’énergie.

Les trois virages en épingle permettent de voir la ville de Marseille en contrebas et d’embrasser du regard le parc des calanques. Après la grosse fan zone mise en place par la Team Orange au 5e km, place à la solitude. On évolue dans le seul bruit feutré des foulées et de la respiration.

La mi-course se situe quasiment au sommet du col de la Gineste. Ce n’est certes pas une montagne, mais la vue sur la Grande bleue mériterait que l’on s’y arrête.

Descente vers Cassis

Marseille-Cassis
Dernier lacet pour accéder au col de la Gineste. ©DR


Place à la descente désormais, mais cette dernière est entrecoupée de quelques portions en faux-plat défavorable qui cassent légèrement le rythme et mettent à mal le moral de ceux qui pensaient qu’il suffisait de se laisser porter jusqu’à Cassis.

La chaussée est large, le silence total, la route s’étire au milieu d’un paysage alternant garrigue, bosquets de chênes verts et de pins maritimes, une véritable ambiance méditerranéenne.

Vers le 15e km cela descend enfin régulièrement. On entend déjà la seconde fan zone de la Team Orange, où l’ambiance s’apparente à celle de l’Alpe d’Huez, mais en descente. Musique, applaudissements et encouragements au programme.
Le bas de la descente, vers le 18e km, fait presque mal aux jambes tant la pente est raide (plus de 10 %).

A l’entrée de Cassis cela remonte légèrement avant de filer vers la gare sur une petite route étroite passant au milieu des vignes et des oliviers. Un dernier virage à droite, une dernière descente et c’est enfin l’arrivée, après 20 km d’effort.

L’actuel site d’arrivée (depuis 2017) est situé sur les hauteurs de Cassis. Certains regrettent l’ancien parcours avec une arrivée sur le port, mais l’exiguïté du lieu rendait difficile la sortie de la zone d’arrivée. Pour rejoindre la plage de Cassis, il suffit désormais de continuer à descendre jusqu’à la mer.

Une organisation au cordeau

Si, en 2022, la météo était estivale, et presque trop chaude pour courir, cette fois, le ciel était couvert avec une température agréable, mais un vent un peu sensible qui refroidit les ardeurs des candidats baigneurs.
Les navettes en autobus (retour possible en train également) permettent de retourner à Marseille. On soulignera la grosse logistique mise en place: transport des 20000 sacs des coureurs depuis le départ jusqu’à l’arrivée, ainsi que plusieurs centaines d’autobus pour effectuer le retour vers Marseille (mais également le départ depuis Cassis vers Marseille tôt le matin avant la course). Cette qualité d’organisation participe à la réussite de cette course.

Les coureurs ayant du mal à estimer leur temps sur Marseille-Cassis, compte tenu du profil particulier de la course, avec une longue montée régulière suivie d’une descente avec quelques portions nécessitant des relances, peuvent se référer à leur meilleure performance sur un semi-marathon plat.

 
Rendez-vous le dimanche 27 octobre 2024, sous le soleil exactement, au pied de l’Orange vélodrome.



Hoka a jusqu’alors réunit sous la gamme « X » ses modèles bénéficiant d’une semelle avec plaque de carbone. Et surprise cette Mach X déroge à la règle, même si c’est bien une chaussure de vitesse.

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Cette Mach X, c’est la nouvelle petite bombe d’Hoka. Elle vient compléter la gamme X, après la sortie de la Carbon X et de la Tecton X (trail) l’an dernier.

La semelle qui intrigue tout de suite sur cette nouveauté. Elle est construite en 3 parties : une couche PEBA sous le pied pour le confort, une plaque en plastique PEBAX et une couche inférieure en EVA compressée pour le dynamisme. Le tout avec une hauteur de talon de 39 mm et 34 mm à l’avant. Le résultat : une sensation de confort doux lorsqu’on enfile la chaussure mais une rigidité bien présente lors des premières foulées.

Hoka Mach X, très réactive !

Cette Hoka Mach X est super dynamique, sans plaque en carbone.

Le pied est parfaitement maintenu dans un chaussant en jacquard confortable et ajusté. Même s’il aurait pu être un peu plus respirant. Le laçage avec lacets plats et efficace et la languette sans être épaisse protège parfaitement. Le talon est parfaitement maintenu.

En action, la Mach X est vraiment bluffante car elle est très réactive sur des séances rapides. On ne retrouve pas la rigidité des semelles carbone, mais on ressent un réel effet rebond et renvoi d’énergie. Et cela se constate sur une séance de fractionnés par exemple.

Moins exigeante qu’une paire en carbone

Cette Hoka Mach X est super dynamique, sans plaque en carbone.
©Hoka

Mais elle est aussi à l’aise sur des séances longues sans crainte de fatigue excessive là où les semelles avec plaque carbone sollicitent davantage les mollets. La rigidité de la semelle permet un bon maintien de la foulée dans l’axe sans perte d’énergie due à des mouvements parasites.

Plus dynamique que la Mach 5, moins exigeante que la Rocket X donc, cette Mach X ! Elle se destine à tous les coureurs jusqu’à 85 kg en recherche de dynamisme sans abandonner totalement le confort. L’épaisseur de la semelle garantit d’ailleurs une bonne protection du talon.

Les notes du testeur. Amorti : 16/20 Confort : 17/20 Stabilité : 16/20 Souplesse : 16/20 Dynamisme : 20/20

Le + La plaque en mousse très dynamique et à l’effet plus durable qu’une plaque carbone. Le – : un petit manque d’adhérence dans les virages par temps humide

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Lors des séances de fractionné, on observe beaucoup d’erreurs d’interprétation. Dommage, ces séances intenses sont alors beaucoup moins efficaces qu’elles ne devraient l’être ! Voyons comment bien les conduire pour progresser à coup sûr.

Vous le savez sans doute, la capacité à soutenir un fort pourcentage de la Vitesse Maximale Aérobie détermine de manière sensible la performance. Mieux vaut être capable de courir à 90 % de 18 km/h qu’à 90 % de 15 km/h. La vitesse maximale aérobie est donc un facteur essentiel pour performer.

Fractionner, c’est la clé

Pour améliorer votre VMA, vous pouvez recourir aux faibles intensités, évidemment. Mais cette stimulation présente deux limites. Elle nécessite d’abord du temps (des sorties longues) mais surtout, les contraintes générées ne sont pas suffisamment fortes pour induire de réels progrès. Pour booster sa VMA, c’est donc plutôt sur les séances intenses qu’il faut miser.

Intermittent, interval training, fractionné, fartlek, le principe reste le même : enchaîner des fractions d’effort à haute intensité, entrecoupées de périodes de récupération réalisées à faible vitesse. Régulièrement répété, ce travail intense va induire des adaptations, sources de progression.  

4 clés pour bien calibrer ses séances de fractionné

Une séance de fractionnés mal réalisée ou mal calibrée perd toute son efficacité.
©Saysky

1. La durée et l’intensité des fractions d’effort peuvent aller de 30 secondes, courues à 120 % de la VMA, jusqu’à 4 minutes à 90 % de la VMA. Ne cherchez pas à respecter strictement les chronos et les distances. Croyez-vous sincèrement que votre séance sera moins efficace si vous courez 1,2, 3 secondes plus lentement que prévu ? Non, évidemment ! Votre organisme s’adaptera tout autant. En revanche, si vous courez 1, 2, 3 secondes plus vite, vous allez « exploser ». Votre séance sera alors raccourcie donc moins efficace.

2. La durée de la récupération doit être égale ou légèrement inférieure (deux tiers) à celle de l’effort. Si vous sentez que vous avez besoin de plus de temps pour récupérer, prenez-le. Mieux vaut une récupération plus longue que trop courte, au risque de vous trouver exténué dès la troisième répétition et d’arrêter la séance ! 

3. La récupération effectuée entre les répétitions et les séries doit être active, c’est-à-dire réalisée en trottinant.

4. Le nombre de séries et de répétitions dépend de plusieurs facteurs. De l’objectif recherché (maintien ou progression de la VMA), de vous, de votre âge, de la période de la saison, de votre expérience, etc. Quoi qu’il en soit, si vous additionnez les fractions d’effort, la durée d’effort doit être d’une quinzaine de minutes.

Il est possible de faire davantage de répétitions mais dans ce cas, vous serez à des intensités égales ou inférieures à 90 % de votre VMA. Et dans ce cas, vous la travaillerez évidemment avec une moindre efficacité, surtout si vous avez plusieurs années de pratique et/ou une VMA supérieure à 15 km/h.

3 séances de VMA à tester

Une séance de fractionnés mal réalisée ou mal calibrée perd toute son efficacité.
©Saysky

2 x (14 x 30”) ; E = 120 % VMA ; r = 30” ; R = 3’

Soit 2 séries de 14 répétitions de 30’’. Une répétition (E) étant composée de l’enchaînement de 14 répétitions 30” d’effort réalisé à 120 % de la VMA suivies par 30’’ de récupération (r). Entre les deux séries, faites 3’ de récupération à faible intensité (R).

Même fatigué et/ou peu motivé, ce type d’intermittent passe bien. De plus, l’intensité étant supra-maximale (par rapport à la VMA), techniquement et musculairement, les bienfaits sont évidents. Ce travail est idéal pour débutants. En revanche, bien que l’intensité soit supra-maximale, la durée de l’effort étant courte, il arrive que cet intermittent n’atteigne pas l’objectif voulu (VMA), en particulier chez les coureurs en forme et/ou expert.

2 x (7 x 1’) ; E = 100 % VMA ; r = 1’ ; R = 5’

Soit 2 séries, chacune constituée de 7 répétitions. Une répétition étant l’enchaînement d’1’ d’effort réalisé à 100 % de la VMA suivie par 1’ de récupération. Entre les deux séries, 5’ de récupération. L’intensité étant maximale et la durée de l’effort suffisamment longue, la contrainte est forte, les effets de ce type d’intermittent sont donc sensibles. De plus, mentalement, ce travail n’est pas insurmontable, bien que l’effort dure 1’.

Vous pouvez également réaliser cet intermittent avec des efforts et des récupérations de 1’30”, 2’ voire 2’30”. Evidement, au fur et à mesure que la durée augmente, le volume diminue.

4 x 4’ ; E = 95 % VMA ; r = 2’

Soit 1 série constituée de 4 répétitions. Une répétition étant l’enchaînement de 4’ d’effort réalisé à 95 % de la VMA suivies par 2’ de récupération. L’effort étant intense et sa durée longue, la stimulation est forte. Cet intermittent étant particulièrement efficace car les paramètres sont très sollicités pendant une longue durée. Les progrès en termes de VMA sont grands. De plus, comme l’effort est relativement long, il est proche de celui de la compétition. En revanche, mentalement, il faut être prêt !

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. A vous d’en construire de nouvelles !

Le bon échauffement avant une séance de fractionné

Une séance de fractionnés mal réalisée ou mal calibrée perd toute son efficacité.
©Saysky

Si vous avez peu de temps à consacrer à la séance et/ou si vous souhaitez réaliser une séance de VMA stricte, un échauffement d’une quinzaine de minutes avec quelques accélérations suffisent. Si vous avez du temps, intégrez cette séance dans le cadre d’une sortie longue, en début, au milieu ou à la fin. Ainsi, vous la réaliserez alors que vous êtes frais, moyennement fatigué ou réellement fatigué.

La contrainte générée sera alors différente mais pas moins efficace. En effet, une séance de VMA réalisée en fin de séance, alors que vous avez déjà couru x km, est réalisée alors que les réserves de glucose sont partiellement épuisées. Comme les adaptations biologiques dépendent en partie du niveau musculaire du glucose, les progrès vont être sensibles.

Le bon timing pour faire ses séances de VMA

Les séances de fractionné doivent être planifiées tout au long de l’année et ce, dès le début de la préparation. N’attendez pas de subir plusieurs semaines de travail foncier pour en réaliser ! Au contraire, pratiquez-les dès le début de votre préparation et ce, afin de surprendre votre organisme. 

Plutôt le matin, midi ou soir ? Matin, midi et soir ! Une séance de VMA réalisée le soir, après une journée de travail donc en étant fatigué, ne sera pas moins efficace que la même séance réalisée le matin. L’entraînement visant à déstabiliser l’organisme, innovez !

Il est généralement conseillé de respecter 48 heures entre deux séances d’intermittent. Mais pourquoi s’imposer de tels principes ? L’entraînement consistant à repousser ses limites, il ne faut justement pas se fixer de telles interdictions. Si vous êtes en forme, enchaînez deux séances intenses à 24h d’intervalle… voire moins, à condition de bien les conduire, de soigner votre alimentation et votre récupération. Votre organisme, pour progresser, doit en effet être surpris, régulièrement stimulé différemment.



Le 10 décembre, le premier10 km de la Tour Eiffel attend 6 000 coureurs autour d’un parcours sublime tracé au cœur du 7eme arrondissement de la capitale.

Une nouvelle course dans Paris, c’est toujours un événement. Et ce premier 10km de la Tour Eiffel promet d’enchanter, avec son parcours de rêve autour du monument symbole de la capitale.

Déjà un monument !

Pour son lancement, le 10 décembre, la nouvelle soutenue par la mairie du 7eme arrondissement attend 6 000 concurrents. Aux manettes, on retrouve Eric Schwartz et son équipe. Ce marathonien passionné organise déjà le Marathon du Deauville, le Semi de Cabourg, le 10 km de l’Hexagone, mais également le 10 km des Champs-Élysées lancé l’hiver dernier.

En février, cette nouvelle course foulant la plus célèbre avenue du monde avait fait sensation. Des guichets fermés, 3 000 refoulés, un beau champion (Yohan Kowal) pour étrenner le palmarès et des finishers unanimes. Qui dit mieux pour une première ?

10 km de la Tour Eiffel, une boucle au cœur 7ème arrondissement

10 km de la Tour Eiffel, une grande première le 10 décembre.

On imagine volontiers ce nouveau 10 km de la Tour Eiffel susciter autant d’engouement pour son lancement. En tout cas, l’épreuve invite à terminer l’année en beauté.

Le circuit se courra en une boucle, exclusivement sur la rive gauche. La zone de départ et d’arrivée sera postée Place de Fontenoy, face au bâtiment de l’Unesco.

Parmi les grandes artères empruntées, l’avenue de Suffren, le quai J.Chirac, le quai d’Orsay, l’avenue de la Motte Piquet, la rue de Grenelle ou encore la rue de Babylone… Soit un parcours particulièrement élégant autour de la grande dame . Si vous souhaitez participer à cette première, ne tardez pas, les inscriptions vont bon train.  



La 30e édition du Lausanne Marathon a été une immense fête populaire entre vignobles et rives du Léman. Plus de 10 000 concurrents dans les rangs, une météo idéale, un décor enchanteur et de belles performances.

Cette 30e édition du Marathon de Lausanne s’est ouverte sur un premier record, celui de la participation. En effet, la manifestation suisse a pour la première fois de son histoire dû fermer avant l’heure les inscriptions.

« Nous sommes heureux de pouvoir annoncer 3000 personnes de plus que l’an passé pour notre 30e anniversaire, c’est magnifique », se réjouit le comité directeur de l’épreuve. « En Suisse, seules quelques courses ont réussi à retrouver leurs chiffres d’avant la crise du Covid : nous sommes fiers d’en faire partie. », poursuit en chœur l’équipe à la veille du week-end festif.

Pour ne rien gâcher, la météo fut de la partie. 10 310 enthousiastes se sont donc fondus dans le superbe paysage du Lavaux entre ville, lac et vignes ce 30 octobre.

Un montagnard domine le Marathon de Lausanne

La 30e édition du Lausanne Marathon a été une immense fête populaire entre vignobles et rives du Léman. Plus de 10 000 concurrents dans les rangs, une météo idéale, un décor enchanteur et de belles performances.
©DR. Le Catalan Aleix Toda Mas a fait forte impression en remportant le marathon en 2h29′.

Dans le lot, 1359 concurrents ont bouclé l’épreuve reine du marathon.  Depuis toujours, cet aller-retour le long de la Riviera vaudoise enchante avec ses 42 kilomètres au cœur de l’un des plus beaux panoramas d’Europe, classé par l’Unesco. D’un côté les eaux bleutées du Léman et les sommets alpins en toile de fond, de l’autre les coteaux mordorés.

Le circuit n’est pas le plus roulant du calendrier, avec sa redoutable montée de Vevey, mais c’est assurément l’un des plus plaisants.

En tête, c’est d’ailleurs un montagnard qui s’est imposé. Le Catalan Aleix Toda Mas a fait forte impression. Cette pépite « sortie de nulle part » avait terminé huit jours plus tôt le Kilomètre Vertical de Fully en 35 minutes.

Il a enchaîné avec ce marathon, son troisième à fond les ballons, terminant en 2h29’48. « Je suis très heureux et étonné d’avoir pu courir si vite. Je viens d’enchaîner les courses et ne pensais pas être à ce niveau sur le plat. Le paysage m’a enthousiasmé », soufflait le coureur domicilié à Couvet. Converti au marathon par l’intermédiaire de sa femme en début d’année, il remporte ainsi sa première victoire de prestige. Et devance l’Italien Giovanni Vanini (2h30’27) et Marc Chevalley des Paccots (2h36’38).

La 30e édition du Lausanne Marathon a été une immense fête populaire entre vignobles et rives du Léman. Plus de 10 000 concurrents dans les rangs, une météo idéale, un décor enchanteur et de belles performances.

Côté féminin, c’est la néo-Helvète Alemitu Clerc-Bekele qui a survolé les 42,195 km. En 2h53’34, la Bernoise d’origine éthiopienne gagne pour la deuxième fois à Lausanne après son premier sacre en 2016. La vainqueur-surprise de l’an passé Carla Weber (Zurich) se classe deuxième en 3h06’40. La Française Ruth Jaeger-Manatschal complète le podium en 3h07’31.

Semi-marathon & 10 km, des podiums internationaux

La 30e édition du Lausanne Marathon a été une immense fête populaire entre vignobles et rives du Léman. Plus de 10 000 concurrents dans les rangs, une météo idéale, un décor enchanteur et de belles performances.

Sur le semi-marathon, 4 375 finishers ont défilé derrière le Kenyan vainqueur. Elvis Tabarach de Morat-Fribourg n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Il gagne en solitaire en 1h05’53, devant le réfugié érythréen de Zurich Seare Weldezghi (1h07’19) et l’Américain de Berne T-Roy Brown (1h09’12). Victoire kenyane aussi chez les féminines, avec Beatrice Cherono en 1h17’46’’, devant l’Espagnole de Nyon Reyes Astrain (1h20’53) et la Préverengeoise Phoebe Tengdin (CTT/1h24’45).

Sur le 10 km enfin, distance la plus courue avec 4576 classés, un jeune Français installé à Lausanne, Edmond Demoulin a décroché les lauriers en 30’55’’« Ouh là là, c’était dur », souriait-t-il juste après avoir franchi la ligne en 30’55. L’athlète de 21 ans s’est débarrassé dans le dernier kilomètre du Genevois Jasper McDowell (31’01). Le Vaudois Jean-Pierre Ané (Coppet) complète le podium en 31’26.

Chez les féminines, ce fut une nouvelle démonstration de la révélation romande de course à pied 2023 Oria Liaci, de Martigny. Cet été, La Valaisanne avait fait sensation sur la course Montreux-les Rochers-de-Naye assortie de 1650 m de dénivelé. Elle a donc filé devant sur ce 10 km roulant, terminant 34’24, devant l’Ethiopienne Meskerem Feyssa Biftu (35’44 ») et la régionale Julie Lachat (36’47’).

A l’arrivée, devant la foule rassemblée à Bellerive, des sourires par milliers et un même satisfecit des heureux médaillés. Ce week-end à Lausanne rondement mené fut festif, sportif et instructif. En effet, dans le cadre de cette édition anniversaire, les participants ont pu profiter d’une visite gratuite du Musée Olympique de Lausanne, avec un espace retraçant l’histoire de ce marathon lancé en 1993 et une exposition passionnante intitulée Free to run.

RETROUVEZ LE CLASSEMENT COMPLET DU MARATHON DE LAUSANNE 2023.



Plus que trois semaines avant le jour J ! Ces dernières semaines vont vous permettre de concrétiser votre niveau actuel par le chrono que vous méritez. Suivez bien nos conseils lors de cette période toujours délicate à gérer.

Durant ces 3 dernières semaines, vouloir toujours faire mieux serait totalement contreproductif. Il est trop tard pour rattraper un éventuel retard d’entraînement et il va falloir au contraire diminuer peu à peu votre charge de travail, tant en intensité qu’en kilométrage. Tout l’art va être de réussir à vous régénérer et refaire vos réserves, sans pour autant vous ramollir et/ou vous alourdir.

Durant l’avant-avant-dernière semaine avant votre marathon, vous allez diminuer votre entrainement de 30%. Durant l’avant-dernière semaine, vous allez le diminuer de 40%. Et durant les 7 derniers jours ce sera de 50%.

Votre dernière sortie longue, placée à 8 jours de l’objectif, ne dépassera ainsi pas les 1h30. Les temps de fractionné seront eux-aussi réduits. Paradoxalement, surtout si vous avez dû voyager, il est recommandé de trottiner la veille de l’épreuve. Seulement 20 min cool en étant bien relâché, juste pour vous dégourdir les jambes, faire les derniers réglages physiques et vous visualiser en course.

Ne vous inquiétez pas si vous avez de mauvaises sensations lors de ce dernier footing, c’est presque normal et ne présage en rien de votre état du lendemain !

Marathon S-3 et S-2, quel programme d’entraînement ?

Lors du dernier mois de préparation marathon, les temps de fractionnés sont écourtés.
Lors du dernier mois de préparation marathon, les temps de fractionnés sont écourtés. ©BROOKS

Même si vous ne le ressentez pas, votre organisme vient d’encaisser une charge de travail inhabituelle pour préparer votre marathon, et vous devez maintenant accepter de réduire vos séances en quantité et en qualité.

Vous vous dites que si vous courez moins vous allez perdre le bénéfice de votre entraînement intensif de ces derniers mois ? N’ayez crainte, vous allez au contraire permettre à votre corps d’assimiler tout le travail réalisé et d’en tirer le meilleur parti durant l’effort très dur que constitue un marathon couru au maximum de vos possibilités.

Après votre dernière sortie longue en endurance avec des portions à vitesse spécifique, la période suivante ne sera faite que de trot et de séances légères pour garder du dynamisme tout en récupérant votre énergie vitale. Ne songez même pas à rattraper votre retard si vous avez raté quelques séances dans les périodes principales. En effet, l’objectif essentiel de ces 3 dernières semaines est d’entretenir votre capital en reprenant des forces.

Votre seul choix possible sera d’effectuer ou pas, les séances marquées comme facultatives dans le plan proposé ci-dessous. Attention surtout à la dernière « vraie » séance une semaine avant le marathon, qui devra se restreindre à 1h30. Courir plus entamerait déjà votre potentiel de performance. 

Préparation marathon : votre dernière semaine à la loupe

Lors de votre préparation marathon, il est recommandé de trottiner la veille de l’épreuve : seulement 20 min cool en étant bien relâché, juste pour vous dégourdir les jambes.
Il est recommandé de trottiner la veille de l’épreuve : seulement 20 min cool. ©Brooks

Durant ces derniers jours, vous allez enfin pouvoir courir sans fatigue, juste pour le plaisir de vous sentir en jambes… Profitez du temps gagné avec cet entrainement réduit pour vous reposer et vous détendre. Faites sans honte une petite pause de 15 à 20 min en début d’après-midi avec les jambes surélevées.

Ne gaspillez pas vos chances en voulant faire tout ce que vos longues séances vous ont empêché d’effectuer ces derniers temps. Remettez les contraintes sociales ou familiales à l’après marathon : évitez les sorties tardives, les longues stations debout, et même si possible les situations stressantes au travail. Côté entraînement, suivez nos suggestions de séances pour votre dernière semaine avant votre marathon.

Alimentation avant-marathon : rechargez vos réserves

L’un des principaux facteurs de réussite de votre marathon réside dans votre alimentation de la dernière semaine. Vous ne pourrez pas être performant si vous avez mangé n’importe quoi pendant ces 7 jours.

Si votre marathon a lieu le dimanche, prenez des sucres lents à chaque repas partir du mercredi : des pâtes, du riz, du quinoa, du boulgour, des pommes de terre, des légumes secs… sans pour autant vous gaver. S’il a lieu un samedi, avancez bien sûr d’une journée tous les conseils donnés dans ce paragraphe.

Mangez à votre faim, sans plus les aliments contenant de fortes proportions de graisses saturées tels que le fromage, le beurre, la crème fraîche, les viennoiseries, la charcuterie, les fritures, etc. Conservez de petites quantités d’huile d’olive et de colza, des poissons gras, des noix et de l’avocat, pour leurs acides gras essentiels. Le jeudi est la journée le plus important pour le remplissage de vos réserves en glycogène hépatique et musculaire.

Attention aux fibres la dernière semaine avant votre marathon

A partir du vendredi, attention à tout ce qui peut irriter vos intestins et provoquer des troubles sérieux lors de votre marathon. Evitez donc les céréales complètes, les légumes secs, les fruits crus et les légumes à fibres.

La veille de la course, continuez à manger des aliments peu gras et riches en sucres lents, mais en petites portions. Le danger réside dans le fait que la plupart du temps, vous serez loin de votre domicile, et qu’il n’est pas facile de manger bon et sain hors de chez soi.

Si vous choisissez des pâtes au restaurant ou à la pasta party, demandez que l’on vous serve la sauce à part. Accompagnez-les de poisson blanc ou de blanc de poulet.

Un truc à savoir : évitez les pizzas et les lasagnes beaucoup trop grasses, tout comme la dernière petite bière qui, même si vous y êtes accoutumé, fatiguera votre foie.

Le dimanche, vous aurez besoin de 100% de votre potentiel, surtout pour surmonter le mur du marathon. Vous avez, ce passage du 30 ou 35 ème kilomètre, où les jambes deviennent dures, et où la fatigue vous envahit.

Vous ne pourrez sûrement pas le gommer complètement, parce que c’est le moment où vos réserves glucidiques s’épuisent et que vous êtes en train de passer du super (le glycogène) au diesel (les graisses)En suivant avec application la stratégie alimentaire conseillée ci-dessus, vous le retarderez toutefois au maximum.

4 plans d’entraînement pour vos 3 dernières semaines avant marathon

Lors de votre préparation marathon, votre dernière sortie longue, placée à 8 jours de l’objectif, ne dépassera pas les 1h30.
Votre dernière sortie longue, placée à 8 jours de l’objectif, ne dépassera pas les 1h30. ©Brooks

Nous vous proposons 4 plans pour ce dernier mois de préparation, adapté à votre niveau en 4 objectifs. Pour comprendre nos tableaux, voici les abréviations utilisées.

40’ = 40 minutes. 40’’ = 40 secondes

Acc. = accélérations progressives sur environ 80m, de préférence sur terrain souple (longueur de terrain de grands jeux par exemple), séparées par 30’’ de récupération en trottinant.

R’ = Temps de récupération en trottinant.

RC = Temps de retour au calme en trottinant. En desc = en redescendant au point de départ. Au seuil, à environ 85% de VMA (allure que vous pouvez tenir sur une compétition d’environ 1h)

C’est votre premier marathon

Pour aller plus loin, suivez nos conseils pour éviter les erreurs fréquentes sur un premier marathon.

 S – 3S – 2S – 1
Séance 11h à 1h10  25’ +, + 10 x 30’’, R’30’’, RC 10’25’ +, + 6 x 40’’, R’40’’, RC 10’
Séance 2 (facultative)50’ à 1h à l’aise1h à 10’ à l’aise  25 à 30’ à l’aise  
Séance 325’ + 5 Acc. + 2 x 12’ au seuil, R’3’, RC 10’25’ + 5 Acc. + 2 x 10’ au seuil, R’3’ RC10’20 à 25’ cool
Séance 42h à 2h15 1h20 à 1h30 Marathon

Vous visez moins de 4h sur marathon

 S – 3S – 2S – 1
Séance 125’ +, + 2 séries de (8 x 40’’, R’40’’), et R’2’ entre les deux séries, RC 10’25’ +, + 12 x 40’’, R’40’’, RC 10’25’ +, + 8 x 40’’, R’40’’, RC 10’  
Séance 2 (facultive)50 à 55’ à l’aise55’ à 1h à l’aise  25 à 30’ à l’aise  
Séance 3 (facultive)25’ + 5 Acc. + 3 x 10’ au seuil, R’3’ RC 10’25’ + 5 Acc. + 2 x 10’ au seuil, R’3’ RC 10’30’ à l’aise  
Séance 41h25 à 1h301h15 à 1h2020 à 25’ cool
Séance 52h à 2h15 dont 30’ à allure marathon1h20 à 1h30 Marathon  

Vous visez moins de 3h30 sur marathon

 S – 3S – 2S – 1
Séance 1  25’ + 5 Acc. + 2 séries de (6 x 300m en 1’07 à 1’15, R’ égal à celui de l’effort) et R’ 2’ entre les deux séries, RC 10’25’ + 5 Acc. + 10 x 300m en 1’07 à 1’15, R’ égal à celui de l’effort), RC 10’25’ +, + 10 x 35’’, R’35’’, RC 10’  
Séance 2 (facultive)55’ à 1h à l’aise  1h à 1h05 à l’aise25 à 30’ à l’aise  
Séance 3 (facultive)25’ + 5 Acc. + 3 x 2000m en 9’30 à 10’, R’ 3’, RC 10’25’ + 5 Acc. + 2 x 3000m en 14’30 à 15’30, R’3’, RC 10’30’ à l’aise  
Séance 41h30 à 1h351h15 à 1h2020 à 25’ cool
Séance 52h à 2h15 dont 30’ allure marathon1h20 à 1h30 Marathon  

Vous visez moins de 3h sur marathon

 S – 3S – 2S – 1
Séance 125’ + 5 Acc. + 2 séries de (6 x 300m en 56’’ à 1’05, R’ égal à celui de l’effort) et R’ 2’ entre les deux séries, RC 10’ 25’ + 5 Acc. 10 x 300m en 56’’ à 1’05, R’ égal à celui de l’effort) , RC 10’ 25’ + 10 x 30’’, R’30’’, RC 10’  
Séance 2 (facultive)45 à 50’ à l’aise  40 à 45’ à l’aise  25 à 30’ à l’aise  
Séance 3 (facultive)25’ + 5 Acc. + 3 x 2000m en 7’20 à 8’, R’ 3’, RC 10’25’ + 5 Acc. + 2 x 3000m en 11’ à 12’, R’3’, RC 10’30’ à l’aise  
Séance 41h30 à 1h40 1h à 1h05 20 à 25’ cool
Séance 51h50 à 2h dont 30’ allure marathon1h20 à 1h30 Marathon  


Le champion Guillaume Ruel pratique régulièrement cette sortie longue intégrant des blocs à allure marathon, une vraie répétition générale avant la compétition.

Qui est Guillaume Ruel ? Athlète Salomon, 25 ans, champion de France et recordman sur 100 km (6h42’) il affiche un record sur marathon en 2h15’56’’ (Séville 2023). Il prévoit cinq marathons cet automne.

Comment se déroule cette sortie longue à allure marathon Guillaume Ruel ?

Guillaume Ruel, champion de France de 100 km 2021.
Guillaume Ruel à l’arrivée de son premier 100 km à Amiens, en 6h24′ ©DR.

Cette sortie longue démarre par 30’ d’échauffement en endurance active*, soit une allure un peu plus soutenue qu’un footing facile. Ensuite, on effectue 10’ à son allure spécifique marathon, puis 3’ plus lentes en endurance fondamentale**. Ensuite, à nouveau 20’ à son allure marathon suivies de 3’ de récupération en endurance active. De nouveau, 20’ à allure marathon et 3’ de récupération, ensuite 10’ à allure marathon. Puis on termine par une récupération finale en endurance active sur 15’.

Cela représente 1h courue à son allure marathon pour une sortie de 1h45, échauffement et retour au calme compris.  

Pourquoi est-il important de faire cette sortie longue avec des blocs à allure marathon?

Le champion Guillaume Ruel pratique régulièrement cette sortie longue intégrant des blocs à allure marathon, une vraie répétition générale.
©Salomon

C’est une vraie répétition générale, une occasion de se tester avant son marathon. Elle permet d’imprimer sa vitesse marathon, de peaufiner sa stratégie de course et de tester ses ravitaillements.

Embarquez donc vos boissons et vos gels pour courir à son allure marathon. On pourra la courir à la même heure que son marathon pour s’habituer aux conditions de la course (température, luminosité, etc.).

L’important sera surtout de bien respecter sa vitesse marathon cible, quitte à l’adapter de quelques secondes au kilomètre, en plus ou en moins, en fonction de ses sensations.

Quand la programmer cette sortie longue dans sa préparation marathon ?

Entre la 6e semaine et la 3e semaine avant son marathon, à raison d’une fois par semaine. Il faudra veiller à bien récupérer, sans programmer d’entraînement intense ni la veille ni le lendemain.

——-

* Endurance active = selon votre niveau, entre 70 à 75% de votre vitesse maximale aérobie (VMA) ou de 75 à 80 % de la Fréquence cardiaque maximale (FCM)

** Endurance fondamentale =  de 55 à 70 % de votre VMA ou de 65 à 75% de la FCM



La FFA a mis en place un nouveau Challenge National Trail pour la saison 2023-2024. Il s’agit d’un circuit comprenant 12 épreuves parmi les trails du Trail Tour National, avec classement et dotations en prize money.

Afin d’amplifier l’intérêt sportif autour dut trail, la Fédération française d’athlétisme (FFA) lance un nouveau Challenge National Trail pour la saison 2024 qui s’ouvre.

Ce circuit compte 12 trails (6 trails longs et 6 trails courts) choisis parmi les trails labellisés du Trail National Tour. Ils sont répartis dans toute la France, à égalité entre typologies de terrains, « haute montagne », « moyenne montagne » et « plaine ».

Des Vosges au Cantal, de la Savoie à Paris, il récompensera ainsi les plus polyvalents et les plus réguliers. Car pour être classé, le(a) participant(e) devra avoir terminé au minimum trois courses dont une dans chaque typologie de parcours.

Le calendrier du Challenge National Trail

Sur cette 6000 D, on grimpe jusqu'au sommet du glacier de Bellecôte, à 3000 mètres d'altitude.
La 6000 D sera la dernière étape du Challenge National Trail ©A.Parant

11 novembre : Sparnatrail d’Epernay (51) ; court et long – plaine

16 mars : Ecotrail de Paris (75) ; long – plaine

9 mai : Trail de Haute-Provence, Forcalquier (04) ; court – moyenne montagne

18 mai : Trail de la Pastourelle, Salers (15) ; long – moyenne montagne

15 juin : Trail de Sancerre (18) ; court – plaine

29 juin : Trail de la Vallée des Lacs à Gérardmer (88) ; court – haute montagne et long – moyenne montagne

13-14 juillet : Trail des Passerelles, à Treffort (38) ; court et long – haute montagne

19 juillet : Oisans Trail Tour, Alpe d’Huez (38) ; court – moyenne montagne

27 juillet : La 6000 D La Plagne (73) ; long – haute montagne

Classement et prize money

A condition bien sûr d’être licenciés FFA, les coureurs engrangeront à chaque course des points en fonction de leur classement dans la catégorie homme ou femme. A noter : il n’y aura en revanche pas de distinction de classement entre les catégories espoir, senior ou master, ni de classement par équipe.

Le classement final sera établi à l’issue du dernier trail du Challenge, en l’occurrence la 6000 D. Celle et celui qui auront obtenu le plus grand nombre de points seront les premiers.

Comme cela se fait déjà sur les grands circuits de trails comme Golden Trail Series ou UTMB World Series, la FFA a décidé de mettre en place des dotations pécuniaires sur ce nouveau challenge. Les 5 premiers athlètes hommes et femmes eront récompensés, à égalité pour les formats courts et longs.

1er homme et 1ere femme : 6 000 €

• 2ème homme et 2eme femme : 4 000 €

• 3ème homme et 3eme femme : 3 000 €

• 4ème homme et 4eme femme : 2 000 €

5ème homme et 5eme femme : 1 000 €

Ce top 5 recevra la dotation financière lors de la cérémonie officielle de remise des titres qui aura lieu lors des Championnats de France de Trails de l’année suivante, précise le règlement.

Que devient le Trail Tour National ?

Ce nouveau challenge s’ajoute au Trail Tour National, lancé en 2012. Ce TTN devient une sorte de « label de qualité ». Il garantit aux participants de courir sur des compétitions où l’aspect organisationnel et environnemental est pris en compte. Mais aussi où les distances et les dénivelés seront tous mesurés et officialisés avec la même méthode.

Ce TTN regroupe 80 trails possédant un label national ou régional où l’on peut se qualifier pour les championnats de France de trail court et de trail long. Il reste le support du challenge des clubs. Ce « challenge du nombre » permettra aux clubs s’investissant en groupe dans le TTN d’être classés. A la différence lui du nouveau Challenge National Tour, purement individuel et basé sur la performance



La classique provençale vivra sa 44e édition en compagnie de 20 000 concurrents ce dimanche 29 octobre. Quelques points de repères pour bien appréhender l’effort en 20 kilomètres entre Marseille et Cassis.

A quelques jours de Marseille-Cassis, un petit rappel sur les spécificités du parcours s’impose. Certes, beaucoup connaissent déjà cette classique provençale, mais d’autres s’y frotteront pour la première fois.

Espérons que vous n’avez pas lésiné sur les séances de côte car alors, la fameuse route qui serpente jusqu’au col de la Gineste (237 m de dénivelé) pourrait bien vous couper les jambes.

Nous avons « découpé » les 20 km qui séparent le boulevard Michelet, de l’avenue d’Albizzi de Cassis en cinq sections pour vous aider à appréhender l’épreuve.

Marseille-Cassis, une côte en entrée et en dessert

La classique provençale vivra sa 44e édition en compagnie de 20 000 concurrents ce dimanche 29 octobre. Quelques points de repères pour bien appréhender l'effort en 20 kilomètres entre Marseille et Cassis.
©Guillaume Ruoppolo – Marseille-Cassis 2022

Km 0 à 3. Un long faux plat montant en entrée ! Pas évident pour caler son allure. On attaque directement le dénivelé du Marseille-Cassis. Mieux vaut partir en-dedans, ne pas se faire aspirer ni trop slalomer.

Km 3-10. C’est la fameuse montée de la Gineste. L’ascension est longue mais régulière, sans pente abrupte. Les lacets, peu serrés, n’occasionnent pas trop de déperdition de vitesse. Pourvu que l’on arrive frais pour grimper…

Km 10,5-13. Arrivée en haut, profitez d’abord de la vue sur la rade de Marseille, derrière vous. Devant, c’est le plateau de Carpiagne. La pente douce mais en ligne droite. Ces 3 kilomètres paraissent très longs. Et ce sont, de l’avis des coureurs, les plus monotones du circuit.

Km 15-17. Là, vous « plongerez » vers Cassis. Le dénivelé positif est enfin terminé ! S’ouvre alors la descente, assez abrupte. Mais la vue est magnifique sur la baie. Pour ne pas laisser de plumes, il faut se contrôler. Veillez à ne pas trop taper au sol à chaque foulée. Car l’épreuve n’est pas terminée…

Km 17,5-20. Au rond-point d’entrée dans Cassis, devant les vins de Cassis Bodin, le circuit bifurque vers la gauche en direction du quartier « Mussuguet ». Exit la côte des Pompiers dont certains se souviennent peut-être. En lieu et place, une remontée de l’avenue Carmoux. Elle s’étire sur 600 mètres. Moins abrupte mais plus longue, cette dernière grimpette promet de piquer les jambes. Ensuite, le final en ligne droite sur l’avenue des Albizzi. Au sprint tant qu’à faire, pour terminer en beauté !



Marseille-Cassis se déroulera ce dimanche 29 octobre, en compagnie de 20 000 concurrents dont de beaux champions. Hassan Chahdi, Nicolas Navarro, Charik Abderrazak sont notamment annoncés au départ.

Marseille-Cassis approche. Rendez-vous est pris pour ce dimanche 29 octobre. A 9 heures devant l’Orange Vélodrome, ce sera la coup d’envoi de la 44e édition. Et cette classique provençale s’annonce d’ores et déjà palpitante.

En effet, de nombreux athlètes qui ont déjà en ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont annoncés. Avec ses 20 km et son relief marqué par l’ascension de la Gineste et la descente sur Cassis, Marseille-Cassis se présente comme une bonne répétition en perspective du marathon olympique qui disposera d’un dénivelé assez similaire.

Les meilleurs marathoniens français en lice

Marseille-Cassis se déroulera ce dimanche 29 octobre, en compagnie de 20 000 concurrents dont de beaux champions. Hassan Chadhi, Nicolas Navarro, Charik Abderrazak sont notamment annoncés au départ.
Hassan Chahdi sur Marseille-Cassis 2022. ©Maindru


Parmi les hommes, Hassan Chahdi, vainqueur 2022? 7ème des derniers championnats du Monde 2023, sera le grand favori. Il est forme, auteur d’une superbe deuxième place en 57’36 » lors des 20 km de Paris le 8 octobre dernier. 

Le local de l’étape, Nicolas Navarro compte aussi animer la course. En pleine préparation du marathon de Valence et déjà détenteur des minima olympiques, il sera aux avant-postes. Tout comme Charik Abderrazak, auteur d’un gros chrono de  2h08’35 (à 25 secondes des minima!) lors du dernier marathon d’Amsterdam.

Florian Carvalho et Benjamin Choquert, tous deux expérimentés sur la route, ne manqueront pas de se mêler à la bagarre.

Les coureurs tricolores devront se méfier du jeune ougandais Samuel Kibet. Champion du monde de course de montagne 2022 en montée et descente, qui dispose de toutes les armes pour prétendre à écrire son nom dans l’histoire de Marseille-Cassis.

Haut niveau aussi côté féminin

Marseille-Cassis, ça grimpe dans les lacets du col de la Gineste.
La fameuse montée du col de la Gineste…


Côté féminin, Wede Kefale sera la plus attendue pour se hisser sur la première marche du podium. Elle affiche un record en 31’16 » sur 10 kilomètres. La jeune éthiopienne aura pour principales adversaires la kazakhe Zhanna Mamazhanova, qui connait bien la course après sa participation aux deux dernières éditions.

Mais aussi la Française Mélanie Allier, championne de France du 10 000m 2023 et du 5 kilomètres en 2022. Elle aura une carte à jouer pour sa 2ème expérience sur la distance après les 20 km de Paris au début du mois.

Marie Bouchard, vice-championne de France de cross 2022, Léonie Periault, médaillée de bronze du relais mixte de triathlon des JO de Tokyo, Floriane Hot, championne du monde du 100km, et Leila Hadji, championne de France du 5000m en 2021, tenteront également leur chance sur ce 44ème Marseille-Cassis. 
 

Suivez la course en direct dimanche. Sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur dès 8h45, ainsi que sur france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur. Émission en direct radio de 9h à 12h sur France Bleu Provence



Avec la Pace 2, Coros avait frappé un grand coup sur le segment des montres GPS entrée de gamme en proposant une montre très complète à moins de 200€. La Coros Pace 3 propose de nombreuses évolutions notables et une augmentation de tarif de 50€. Est-ce justifié ?

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Le design de la Coros Pace 3 n’a pas beaucoup évolué par rapport à la Pace 2, qui nous avait enthousiasmée en 2021. La montre reste épurée, assez plastique (gage de légèreté) avec un bracelet nylon un peu plus large mais toujours très efficace en termes de maintien, même dans l’eau.

Coros Pace 3, nouvel écran tactile et profils complétés

La Coros Pace 3 n’a pas de concurrents au niveau dans sa catégorie…sauf peut être la Pace 2 qui a bénéficié d’une belle mise à jour.
©Coros

 L’écran est de très bonne qualité. Plus grand que la moyenne des montres concurrentes, et lisible. La configuration reste la même que pour la Pace 2. On retrouve un bouton molette et une bouton classique. Mais la nouveauté, c’est que l’écran est tactile et paramétrable.

Coros a complété les profils sportifs qui faisaient défaut sur la Pace 2. A noter le profil piste d’athlétisme avec un algorithme spécifique améliorant la précision.

On retrouve par ailleurs toutes les fonctionnalités utiles à un coureur ou un triathlète. Sachant que la Pace 3 est compatible avec les capteurs de puissance pour les convertis.

Le cardio optique est plus précis que celui de la Pace 2. Mais il n’est toujours pas parfait sur des séances à haute intensité où on note parfois des décrochages. Mais l’amélioration est nette.

Autonomie record et excellente précision GPS

La Coros Pace 3 n’a pas de concurrents au niveau dans sa catégorie…sauf peut être la Pace 2 qui a bénéficié d’une belle mise à jour.
©Coros

Le vrai plus de Coros c’est l’autonomie au-dessus de la moyenne couplée à une excellente précision Gps. Et en la matière la Pace 3 fait très fort. L’autonomie est améliorée de 25% par rapport à la Pace 2 et place la Pace 3 très largement au-dessus de toutes ses concurrentes (environ 35h en GPS seul et entre 20 et 25h en mode multi GNSS).

Est-ce bien utile pour une montre destinée aux coureurs urbains ? Oui si on prend en compte le fait que la Pace 3 embarque non seulement une nouvelle puce multi GNSS double fréquence beaucoup plus précise mais également un lecteur de musique doté de 4Go de mémoire. Les deux innovations couplées sont énergivores. Et s’ajoute à cela la possibilité de suivre des tracés via la navigation.

Des accents plus « outdoor »

Tout cela donne à la Pace 3 un aspect outdoor que la Pace 2 n’avait pas. En conclusion la Coros Pace 3 n’a pas de concurrents au niveau dans sa catégorie…sauf peut être la Pace 2 qui a bénéficié d’une belle mise à jour. L’augmentation de prix se justifie par les innovations qui apportent un vrai plus à l’utilisateur et laissent augurer des possibilités de mises à jour très intéressantes.

Prix : 249€

Le plus : une montre toujours très légère qui ne se sent pas au poignet.

Le moins : un suivi d’activité quotidienne à renforcer pour en faire une vraie montre de tous les jours.

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Run In Lyon a une fois encore fait le plein avec 30 000 inscrits pour sa 13e édition. Le Jour J : un beau soleil et une ambiance festive entre Rhône et Saône.

Ce Run in Lyon fait exception. Dans la série « Run in » initiée par A.S.O il y a quelques années, seul Lyon subsiste désormais. Run in Marseille est tombé à l’eau en 2020, Run in Mont-Saint-Michel était enterré en 2022. Cette année, ce fut au tour de Run in Reims de passer à l’as. L’étape champenoise est passé dans le giron d’une autre organisation, Playground, avec un nouveau Reims Champagne Run.

Run in Lyon, un grand défilé à travers toute la ville

Run In Lyon a une fois encore fait le plein avec 30 000 inscrits pour sa 13e édition. Le Jour J : un beau soleil et une ambiance festive entre Rhône et Saône.

A Lyon depuis 13 ans, la mobilisation ne se dément pas, au contraire. L’évènement s’est vite ancré dans les cœurs. Le tiercé regroupant 10 km, semi et marathon fonctionne à plein, emmené par un peloton de 13 565 coureurs sur la plus courte distance.

En parallèle, un 5 km lancé l’an dernier a permis d’accrocher un dossard, sans classement. La balade non chronométrée a défilé sur les ponts de la Feuillée et Morand, puis les berges du Rhône avant de rallier la place Bellecour, CQ du week-end.

Run In Lyon a une fois encore fait le plein avec 30 000 inscrits pour sa 13e édition. Le Jour J : un beau soleil et une ambiance festive entre Rhône et Saône.
Du monde sur les quais lyonnais. ©A.S.O.___Morgan_BOVE


Côté compétition, les coureurs ont pu admirer la capitale des Gaules sous toutes ses coutures. Du quai Tilsitt jusqu’à l’arrivée place Bellecour – la plus grande place piétonne d’Europe, le vieux Lyon, les quais de Saône, le parc de la Tête d’Or ou encore les berges du Rhône ont été témoins des exploits du jour sous un soleil éclatant, pour le plus grand plaisir des participants. Et l’ambiance était également au rendez-vous avec les différentes animations sur le parcours et le public venu en masse soutenir les coureurs.

Qui sont les vainqueurs ?

Run In Lyon a une fois encore fait le plein avec 30 000 inscrits pour sa 13e édition. Le Jour J : un beau soleil et une ambiance festive entre Rhône et Saône.
Crochet jusqu’au Stade Gerland pour les concurrents du marathon. ©ASO-Aurélien Vialette

Sur le marathon, le cortège a fait un crochet par le stade Gerland, en passant dans l’enceinte sportive. Au bout des 42.195 km, 2 790 classés cette année, soit une participation en progression. En tête, à Michael Bouché vainqueur en 02:25:16, avec plus de 3 minutes d’avance sur son plus proche concurrent. Chez les femmes, Sabine Ehrstrom, plutôt habituée du trail, a fait forte impression. Elle s’impose en 2h49’35 » pour son tout premier marathon !

Ensuite, du semi-marathon, un peloton bien plus dense, avec 11 062 finishers recensés. Thibaut Imbert, qui s’entraîne au Puy-en Velay a coupé le fil en 1h06’10 ». Parti dans le top 10, il a pu placer une accélération au kilomètre 14 avant de passer en tête au 18e devant l’Ethiopien Dadi Legese. Chez les femmes, Anne-Sophie Chaume s’impose à la régulière après une course bien maitrisée de bout en bout et améliore son record personnel de 2 minutes (01:15:30).

Enfin, sur le 10 km, le local de l’épreuve Anthony Frontera, vainqueur du semi-marathon de Montréal le mois dernier, remporte la course en 30’38 ». Chez les femmes, Grâce Charpy s’impose en 35’49 » avec seulement quelques secondes d’avance sur sa plus proche poursuivante.

Championnat de France 10 km handisport

©ASO-Morgan Bove


D’ailleurs, cd 10 km Run In Lyon by Harmonie Mutuelle était pour la troisième année consécutive l’événement support du Championnat de France Handisport.

Ainsi, sur la trentaine d’athlètes handisport en lice, Julien Casoli, sur la route de ses 5e Jeux Paralympiques, a bien assumé son statut de grand favori. Il a pris le titre de Champion de France fauteuil avec un chrono de 23:16. Chez les femmes, Nadège Monchalin garde sa couronne pour la troisième année consécutive en 33’28 ».

Dans le classement handisport debout, Antoine Leymarie s’impose chez les hommes en 33:34 et Rosario Murcia Gangloff remporte le titre chez les femmes en 41:46. 

Tous les résultats disponibles ici



Méline Rollin a couru son deuxième marathon à Amsterdam en 2h26’55’’. L’athlète Kiprun de 25 ans est passée à 5 secondes seulement des minimas olympiques. Cette nouvelle pépite du demi-fond français n’a pas fini de briller…

Méline Rollin, terminer à 5 secondes seulement des minimas pour les Jeux olympiques Paris 2024, cela doit être terriblement frustrant. D’autant que la météo a été compliquée sur ce marathon d’Amsterdam. Raconte-nous…


« Oui, c’est clair. Je sais très bien qu’avec de meilleures conditions, comme celles de Valence en décembre dernier, je passais les minimas car les 5 secondes qui me manquent n’auraient pas été perdues. A Amsterdam, il y avait du vent, de grosses averses avec des rafales sur quelques kilomètres qui ont été gênantes. J’avais beau me cacher derrière les garçons, je prenais le vent, j’ai trempée, les cuisses gelées. Forcément, on peut être un peu frustrée vu ce contexte mais je préfère voir le positif de tout cela. »

Penses-tu que la Fédération pourrait t’accorder le ticket pour les JO de Paris 2024 ?  

« Je n’en sais encore rien. Je suis dans l’expectative car rien n’est encore clairement fixé du côté du règlement. En tout cas, si j’ai besoin de recourir un marathon, ce sera sans doute Séville en début d’année, ou bien il faudra que j’en trouve un autre… »

Méline Rollin a couru son deuxième marathon à Amsterdam en 2h26’55’’. Cette nouvelle pépite du demi-fond français n'a pas fini de briller…
©Kiprun

Tu as couru ton premier marathon à Valence en décembre 2022, déjà en 2h30’27’’ soit le démarrage le plus rapide de l’histoire sur marathon pour une Française. Et maintenant ce nouveau record en 2h26’55’ à Amsterdam, le week-end dernier… et cela ne fait que commencer. Ça promet !  

« Merci. Tout cela fait plaisir et me donne envie de continuer sur cette lancée. Je sais que je peux descendre mon chrono, mais je vais y aller étape par étape. Je vais surtout essayer de garder les pieds sur terre et ne pas m’emballer. Donc pour l’instant je savoure »

L’athlé fait partie de ta vie depuis toujours ?

« Oui j’ai commencé l’athlétisme à neuf ans. Au début, c’était clairement en dilettante pour rigoler avec les copains mais c’est vrai que dans ma famille, quand j’ai commencé, mon père courait , mon frère faisait aussi de l’athlé plutôt du saut en longueur. Bref, j’ai toujours baigné dedans. »

Tu es passée par la piste donc ?

« Pas vraiment. J’ai surtout fait des cross et quelques 10 kilomètres ces dernières années. Cela faisait un moment que je voulais monter sur semi, déjà avec le marathon dans un coin de ma tête. En fait, j’avais prévu le semi de Barcelone au printemps 2020, mais le Covid est passé par là. Le temps que les compétitions reprennent et que je me remette d’une petite blessure et deux ans sont passés. J’ai donc couru mon premier semi à Paris en 2022 (1h11’22 », ndrl). Comme ça s’est très bien passé, et que cela m’a plu surtout, c’était l’essentiel, de fil en aiguille, j’ai décidé d’enchaîner sur un premier marathon en fin d’année et Valence s’est imposé. »

Méline Rollin, battre le record de France marathon féminin de Christelle Daunay en 2h24’22’’, tu y penses ?

« Je ne me fixe pas de limites. Si je progresse à chaque marathon, pourquoi pas aller chercher ce record de France mais je sais que Mekdes Woldu (seule Française ayant son ticket pour le marathon des JO 2024, ndrl) compte bien s’y attaquer. Ce n’est pas un objectif en soi pour le moment, mais pourquoi pas. J’ai encore le temps, je suis jeune ce n’est que mon deuxième marathon. J’y vais étape par étape. »

Méline Rollin a couru son deuxième marathon à Amsterdam en 2h26’55’’. Cette nouvelle pépite du demi-fond français n'a pas fini de briller…
©Kiprun

Qu’est-ce qui t’a fait progresser si fort (3’42’’ gagnées) entre tes deux marathons ?

« Valence, c’était mon premier donc je n’avais pas pris de gros risques sur les allures. J’y allais en mode découverte. Je savais donc déjà qu’en augmentant un peu le tempo, je pouvais abaisser mon chrono. Côté entraînement, j’ai fait un peu plus de volume, avec 170 km sur une semaine au plus fort de ma préparation marathon pour environ 150 km en moyenne le reste du temps, cee qui est plutôt disons dans la moyenne basse. Je pense surtout qu’avant d’entamer ma préparation pour Amsterdam, j’avais déjà progressé sur d’autres secteurs, en battant mes records sur piste par exemple. Hors entraînement, ce qui a tout changé c’est qu’en décembre 2022, je travaillais encore à plein temps et qu’en février je suis passée à 40%. Decathlon m’a permis d’aménager mon emploi du temps en restant payée à temps plein. C’est une chance. J’ai désormais plus de temps pour la récupération, pour m’entrainer à des heures plus correctes et moins fatigantes. »

Méline Rollin, courir le marathon des JO à Paris 2024, ce serait…

« Ce serait la cerise sur le gâteau d’être aux Jeux et à Paris, avec toute ma famille pour me soutenir ! J’ai envie d’y être bien sûr car cela ne se reproduira pas avant la fin de ma carrière sportive ces J.O à domicile. Mais ce n’est pas mon but ultime non plus. Je vais essayer bien sûr, mais cela ne passe pas, tant pis. A Los Angeles en 2028 et j’aurai encore moins de 30 ans. »

Tu vis près de Lille mais reste licenciée dans les Ardennes ?

« Oui, je suis venue à Lille pour passer mon master mais je viens des Ardennes. Je suis licencée au GRAC et je ne compte pas partir de mon club ardennais. J’ai mes origines ici, mon entraîneur me connait bien maintenant, depuis 2015, cela fonctionne bien. »


Tu travaillais déjà chez Decathlon comme data analyst avant d’intégrer la team Kiprun
 ?

« Oui, cela a été lié au hasard au démarrage. J’ai intégré Decathlon en septembre 2021. Peut-être une semaine ou deux après mon arrivée, l’équipe Kiprun m’a contactée pour savoir si j’étais intéressée pour tester les produits de la marque et peut-être devenir ambassadrice, sans même savoir que je travaillais pour Decathlon au départ. Depuis, je teste les produits, donne mon avis et mes ressentis, en étant moins impliquée que Yoann Kowal, qui est plus embarqué dans la conception que moi par exemple. 

Tu portais la nouvelle paire en carbone Kiprun KD900X LD, annoncée pour le printemps prochain. Peux-tu nous donner ton ressenti justement ?

« Oui et je peux comparer les deux paires car j’avais couru à Valence avec la première paire KD900X et j’avais avec la nouvelle paire KD900X-LD à Amsterdam. Clairement, elle est bien mieux pour faire du marathon. Elle est moins dure, tout en étant aussi dynamique. A Valence, au 17e km, j’avais déjà les mollets tout contractés et le lendemain de la course avait été très douloureux. Cette fois, j’ai eu des petites contractures sur la fin, mais sans commune mesure. »



L’entreprise familiale bretonne a fêté ses 40 ans l’an dernier. L’occasion de revenir sur l’histoire de cette marque leader sur le marché des produits énergétiques à qui l’on doit de belles innovations.

Overstim.s, « aller au delà de soi-même », cela pourrait être la signification de ce nom faussement anglophone, véritable réussite à la Française.Depuis plus de 40 ans, Overstim.s est leader de la nutrition sportive. Elle réalise 80% de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone, tout en étant présente dans une dizaine de pays, de la Belgique à Hong Kong.


Gatosport, première révolution
d’Overstim.s

Daniel de Saint-Ouen, en 1982.

L’histoire démarre autour d’un passionné. Daniel de Saint-Ouen, son fondateur, est un cycliste amateur en quête de performance. Nous sommes en 1982 et la diététique de l’effort est balbutiante, le marché étant dominé par des produits américains très acides.

Las d’ingurgiter des plats de pâtes à 6 heures du mat’ avant d’aller rouler, réticent aux produits existants peu digestes, il met au point sa propre recette de collation avant-effort. Il s’agit une préparation en poudre permettant de réaliser un gâteau, à la fois énergétique et gourmand. « Le Gatosport, c’est le concept de départ, le produit qui a révolutionné la pratique du sport d’endurance par sa praticité. C’est toujours un best-seller chez nous », raconte Cédric Le Feur.

La formule originelle est validée après de nombreuses expérimentations et une approbation unanime de copains de club. Le succès immédiat invite Daniel de Saint-Ouen à poursuivre l’aventure. La gamme s’étoffe ainsi pas à pas, répondant aux besoins de sportifs.

Arrivent rapidement les premières préparations pour boissons à consommer avant et pendant l’effort (N°1, N° 2 et N°4 à l’époque dont certaines désormais bien connues sous les noms d’Hydrixir et Hydrixir Longue Distance) mais aussi les gels énergétiques. Le fameux « Coup de fouet », dont le nom a été déposé, sera une autre petite révolution avec sa formule à effet rapide et son tube inédit et très pratique à ingurgiter en action.

Du garage familial à l’usine bretonne

Le catalogue Overstim.s comprend 300 références, dont les fameux gels énergétiques.

En 1987, le garage familial devenant trop petit, la première boutique ouvre à Vincennes. Bien placée, proche du circuit du Polygone, lieu d’entraînement de nombreux cyclistes. L’enseigne se fait connaître en vendant par correspondance, étend peu à peu son réseau de magasins spécialisés et multiplie les salons et partenariats sur les épreuves cyclistes, les marathons, les semis et bientôt les trails.

« Cette présence sur le terrain est essentielle depuis toujours. En rencontrant nos clients, nous confrontons nos nouveautés, remontons les nouveaux besoins des disciplines de sports d’endurance. Nous sommes présents sur 200 épreuves environ, mobilisés quarante week-ends par an en moyenne », détaille le responsable, lui aussi pratiquant.

En 1990, l’entreprise met le cap à l’Ouest. Elle s’installe à Plescop, près de Vannes et prend un nouvel essor en intégrant son propre laboratoire à son usine. En 2000, la fille du fondateur, Frédérique de Saint-Ouen, reprend les rênes de la maison familiale. Celle-ci compte aujourd’hui une trentaine de salariés et reste animée par les mêmes valeurs. « Notre objectif reste de trouver des aliments toujours plus efficaces, faciles à consommer et savoureux. Et surtout, de ne pas nous endormir sur nos lauriers ! » détaille en substance la dirigeante.


Une gamme colossale fabriquée en Bretagne  

Le catalogue Overstim.s comprend 300 références, dont les fameux gels énergétiques.

Depuis quarante ans, le succès ne se dément pas, exception faite de la période Covid qui fut difficile en l’absence de compétitions. La gamme disponible est tout simplement sans équivalent.

Pas moins de 300 références, plus de 500 000 produits en stock, des packs nutritionnels complets (cyclosport, marathon, semi, trail etc.) très plébiscités des compétiteurs et une déclinaison aromatique inédite. Rien que le Gatosport s’est décliné ainsi en une quinzaine d’arômes différents pour satisfaire tous les goûts au fil des ans !

Le tout est fabriqué en Bretagne. « Nos lignes de production nous permettent de fabriquer quasiment tout sur place. Nous nous approvisionnons également en France, sauf pour les produits exotiques ou les ingrédients non disponibles sur le territoire. Cette démarche fait partie de nos valeurs depuis toujours, pour beaucoup de raisons, notamment en termes de praticité et de suivi qualité. », détaille Cédric Le Feur.

Des champions testeurs

François d'Haene teste les produits Overstim.s depuis des années.
François d’Haene teste les produits Overstim.s depuis des années. ©Damien Rosso

Si Overstim.s maintient sa position de numéro 1, c’est aussi car elle associe des athlètes à ses innovations. L’ancien champion de France de marathon Dominique Chauvelier compte parmi les ambassadeurs historiques. Citons aussi l’ultra-traileur vedette Kilian Jornet qui a fait partie de l’équipe dans les années 2010. Débastien Chaigneau et François d’Haene, sont eux collaborateurs depuis des années et toujours sollicités pour des tests produits in situ.

« Les retours de ces élites sont précieuses pour développer et adapter nos produits aux contraintes liées à l’endurance. Nous sommes par exemple ainsi passés d’une texture gélifiée à une texture liquide pour nos gels, et nous avons développé une gamme salée pour pallier l’effet de saturation du sucré en ultra-trail notamment. » explique notre interlocuteur.  

Innovations permanentes

L’offre ne cesse ainsi de s’étendre pour satisfaire tous ceux qui pratiquent des sports d’endurance, des débutants aux plus aguerris, en collant aux tendances. Overstim.s propose ainsi des références vegan et sans gluten mais aussi une gamme « bio » initiée il y a déjà treize ans.

Si cette dernière se développe, elle ne représente pas la majorité des produits proposés. La raison est simple : l’agriculture biologique répond à des règles strictes ne permettant par exemple pas l’enrichissement en minéraux ou en électrolytes, essentiels à la performance, et créneau phare d’Overstim.s.

Côté certification, tous les produits répondent à la norme Afnor anti-dopage. Le logo affiché sur les emballages pourrait d’ailleurs être harmonisé prochainement, une volonté portée activement par la marque dans un souci de cohérence vis à vis du consommateur.

Des nouveautés à venir…

Ainsi, sur le site de production du Morbihan le brainstorming est permanent. L’équipe Recherche et Développement est en lien avec nutritionnistes, athlètes, fédérations sportives et médecins du sport. Chaque année, une dizaine de nouvelles recettes sont élaborées, testées puis mises en vieillissement pendant 18 mois pour s’assurer de la bonne conversation de leurs propriétés.

Au final, deux ou trois produits sont mis sur le marché. Des nouveautés arriveront très prochainement : une nouvelle gamme d’endurance verra le jour en 2024, tandis que les compléments alimentaires devraient encore s’étoffer permettant ainsi à Overstim.s de garder une longueur d’avance.  



Un documentaire intitulé « Anaïs » signé Salomon TV, retrace la vie d’Anaïs Quemener, championne de France de marathon 2022. Aide-soignante en banlieue parisienne, elle a surmonté un cancer du sein en 2016, à 25 ans. Un portrait de femme, fort et inspirant où chaque jour est une occasion de faire mieux que la veille.

La course à pied est une passion pour Anaïs Quemener, une passion familiale aussi, toute sa vie. À 25 ans, cette aide-soignante et athlète de haut niveau apprend qu’un cancer la ronge. Loin d’abandonner ses baskets, elle court de plus belle pour se vider la tête, pour garder espoir face à la maladie. Elle fait de la course à pied son allié, elle y puisera sa force. « La course à pied m’a sauvée », reconnait-elle.

Anaïs Quemener : « je vis ma plus belle année »

Anais Quemener.
@margauxlemap

En 2016, elle est sacrée championne de France de marathon, quelques mois après avoir vaincu son cancer du sein. Elle réitèrera la prouesse en 2022, décrochant le titre national à Deauville. Depuis, rien ne l’arrête, toujours armée de ses légendaires paillettes. Première française sur le dernier Marathon de Paris en 2h32, elle vient de battre son record sur le marathon de Berlin en 2h29’ (24 septembre), avant de monter sur le podium des 20 km de Paris (8 octobre), où elle termine à la troisième place.

En 2022 déjà, elle s’enthousiasmait lors d’une interview « Je vis ma plus belle année ». Mais c’était sans avoir vécu 2023, l’année de tous ses records, la première année de son partenariat avec Salomon. L’année de ce documentaire vibrant, Anaïs, réalisé par Hélène Hadjiyianni pour Salomon TV, 29 minutes de passion.

« Je suis quelqu’un de passionnée dans tout ce que j’entreprends, on dit de moi que je suis plutôt déterminée. Mon cancer a été un combat difficile mais il m’a menée là où je suis aujourd’hui.  Je suis plus que jamais reconnaissante des choses qui m’entourent et qui me font du bien au quotidien. Et surtout…  JE SUIS VIVANTE ! » commente la championne, très émue par la sortie de ce film.



Jake Catterall, ambassadeur Odlo s’est lancé dans une traversée de 5700 km à travers l’Europe. Parti de Norvège en août dernier, il devrait rallier l’Espagne le 3 novembre. Nous avons profité de son passage à Paris pour lui poser quelques questions.

Way Beyond : Running Europe Together, c’est le nom du projet de Jake Catterall. Le coureur est parti le 6 août dernier depuis la ville de Nordkapp en Norvège et prévoit de rallier Tarifa, en Espagne le 3 novembre après un périple de 5700 km. Le but de sa traversée de l’Europe : encourager le mouvement, la cohésion et la transformation par le sport. 200 coureurs l’ont déjà accompagné sur les 3000 kilomètres parcourus jusqu’à présent. Cette semaine, des Parisiens ont pu partager quelques foulées avec lui lors de son étape au cœur de la capitale. L’occasion de poser quelques questions à ce coureur installé à Amsterdam que rien n’arrête. Par le passé, il avait notamment déjà réalisé le tour de l’Islande en vélo en 1400 km, ou bien encore couru 200km non-stop aux Pays-Bas.

Jake Catterall s'est lancé dans une traversée de l'Europe en 5700 km invitant à la rejoindre tout au long de son circuit.
@Jakecatterall

Jake Catterall, qu’est-ce qui a motivé ce nouveau défi entre la Norvège et Tarifa ?

« C’est parti d’une discussion amusante avec ma partenaire, je cherchais une idée pour mon prochain projet d’ultra. Je lui ai demandé si je devais courir à travers les Pays-Bas, elle m’a répondu « hmm, ça ne me semble pas assez ». Alors j’ai dit : « Et si je traversais les Pays-Bas jusqu’à la France ? Elle a répondu « hmm cool, mais j’ai toujours l’impression qu’il manque quelque chose… » alors j’ai dit que la prochaine chose après ça serait de courir à travers toute l’Europe… elle a dit « oh allez, c’est ridicule ».  

Combien de kilomètres cours-tu en moyenne depuis ton départ ?

« J’ai commencé avec l’idée de courir 75 km par jour, mais j’ai trouvé un équilibre entre performance et récupération avec 70 km par jour. Pour l’instant, ma plus longue semaine de course a été de 518 km.

Comment s’organise une journée depuis ton départ sur les routes, début août dernier ?

« Chaque jour suit désormais un schéma similaire. Réveil à 07h30, petit-déjeuner, tournage des séquences d’interview et mise en tenue de sport pour commencer à courir à 9 heures. Jusqu’à 19h, c’est le temps de la course. Nous essayons de considérer cette période comme une « journée de travail », mais tout tourne autour de la course et de l’alimentation. Nous prenons un en-cas avant le déjeuner, au déjeuner, après le déjeuner et à nouveau avant de terminer. Je ne suis pas un programme de nutrition sportive, je ne mange donc que de la vraie nourriture. Saucisses, sandwiches, pâtes, même des hamburgers et des ailes de poulet, et bien sûr beaucoup de beignets. Ensuite, nous cherchons un endroit où dormir, se doucher, dîner, puis nous partageons notre journée sur les réseaux sociaux.

Jake Catterall s'est lancé dans une traversée de l'Europe en 5700 km invitant à le rejoindre tout au long de son circuit.
@ Jakecatterall

Où loges-tu chaque jour, Jake Catterall ?

Nous avons une camionnette avec deux lits et une douche. Nous ne sommes que deux personnes. Moi qui dirige et mon ami Roy qui est le chef d’équipe. Honnêtement, nous garons la voiture là où nous terminons la course. Parfois dans un champ, un parking, une forêt… L’endroit le plus étrange de tous était un restaurant chinois abandonné qui était aussi un énorme hôtel conçu pour ressembler à un temple.

Quelle est le plus difficile à gérer dans ton aventure ?

« Ce qui est surprenant, c’est que des tâches tout à fait normales se révèlent très ardues. Laver les vêtements, obtenir une connexion Internet haut débit pour télécharger des vidéos, trouver de l’eau pour boire et se doucher, faire sécher les vêtements en cours de route, faire en sorte que le van suive exactement l’itinéraire GPS que j’ai emprunté parce qu’il m’arrive de m’écarter du chemin, tout cela fait partie de nos problèmes quotidiens. D’un point de vue général, la course à pied est en fait la tâche la plus simple.

@Jakecatterall

Quel est le pays qui t’as le plus enthousiasmé ?

« La France, c’est un pays que j’attendais avec impatience depuis le début de mon aventure. Dans tous les pays, nous avons été étonnés par l’incroyable générosité d’étrangers qui nous ont donné de la nourriture, un lit, une douche chaude, une lessive ou un endroit pour nous ressourcer. Je pense que j’avais oublié à quel point les gens pouvaient être gentils après Covid, et le fait d’être aidé et soutenu uniquement par amour et compréhension de notre mission / situation est vraiment magnifique.

Qu’apprends-tu depuis le début de ce voyage, Jake Catterall…

« Que rien ne dure éternellement. Je me répète souvent cette phrase. Ça va passer. Cela fait très mal. Ça va passer. Je me sens très bien ! Ça va passer aussi. Je ne peux pas continuer. Cela aussi passera… RIEN ne dure éternellement. Je me rends compte aussi que nous vivons dans un monde où nous pensons connaître la réponse à tout. Mais ce voyage est tellement imprévisible que pratiquement tout est compliqué. Si vous cherchez « The story of the Chinese Farmer » sur YouTube, vous aurez une idée précise du résultat de chaque blessure, de chaque panne de voiture ou de chaque journée de court-circuit que nous avons rencontrée au cours du voyage. Enfin, j’ai découvert que chanter à voix haute sur la route, aussi fort que possible, était la chose la plus amusante qui soit. »

Comment Odlo te soutient-il dans cette aventure ?

Odlo est mon principal partenaire. La marque sponsorise mon temps et me fournit des équipements qui peuvent résister à la nature de ce projet. Nous avons travaillé ensemble pendant de nombreuses années. Comme lorsque j’avais fait le tour de l’Islande à vélo. J’ai besoin d’un équipement de grande qualité qui réponde à mes besoins de performance, et Odlo le fait. Mon indispensable, c’est la veste de pluie zeroweight. Elle est tout simplement incroyable. »

Pour suivre l’avancée de Jake Catterall, rendez-vous sur ses réseaux sociaux ou en suivant sa trace GPS.



Une dernière séance l’avant-veille ou la veille de la compétition vous permettra de faire un léger rappel de l’allure visée sans vous fatiguer. Voyons que faire et ne pas faire avant un 10 km, un semi et un marathon.

A 48 heures ou 24 heures de votre compétition, le but est d’effectuer une petite sortie qui n’accumulera pas de fatigue musculaire mais qui inclura un léger rappel d’allure visée. Elle a pour objectif de « réveiller » votre organisme afin de le remobiliser au niveau neuro-musculaire.

Elle permettra de vous mettre dans la course sur le plan mental. Certains ont besoin d’être focalisé sur leur objectif et cette séance les rassurera sur leur forme, fera redescendre un peu le stress. En tout cas, si vous avez déjà des habitudes d’avant-course qui vous réussissent, ne changez rien !

Une dernière séance à la carte

Celle-ci dépendra de la distance de votre compétition. Pour un 5 ou 10 km, il est préférable de faire 20 à 25 minutes de footing lent. Faites juste quelques accélérations progressives sur 80-100m et une récupération avec un retour trottiné.

Par accélérations progressives, on entend des lignes droites courues à une bonne allure, en cherchant le placement, sans sprinter. En vue d’un semi ou d’un marathon, nous recommandons de faire 20 à 25 minutes de footing lent, puis 1 km à l’allure visée, le but étant de ne pas dépasser 30 minutes.

Quand placer sa séance d’avant-course ?

Cette séance de déblocage à réaliser l’avant-veille ou la veille de la compétition vous permettra de faire un léger rappel de l’allure visée sans accumuler de fatigue.
©Vincent Lyky

Faites-la la veille de la compétition. Si et seulement si vous avez l’habitude d’enchaîner 2 séances d’affilée dans votre préparation, soit à partir de 4 séances par semaine. Si vous courez moins régulièrement, pratiquez cette séance l’avant-veille de votre course, à adapter bien sûr en fonction de votre déplacement pour vous rendre sur la compétition. Idéalement, on la fera sur le parcours de la course. Si ce n’est pas possible, optez pour votre terrain habituel.

Quelques précautions à prendre

  • Les sensations peuvent différer de ce que vous allez rencontrer le jour J. On peut avoir les jambes lourdes et faire une très belle course, et inversement se sentir voler sur cette séance et contre-performer le lendemain !
  • Cette séance ne doit pas être fatigante. Ne faites pas les accélérations ou le rappel d’allure si vos sensations ne sont pas bonnes.
  • Si vous la pratiquez avec des amis, respectez bien votre allure en endurance fondamentale, ne vous grillez pas en voulant aller plus vite, restez bien dans le plaisir et le partage d’un footing entre copains.

Que faire entre cette séance et le jour J ?

  • Piétiner le moins possible. Même si vous venez de loin pour participer à votre compétition, évitez de visiter les lieux toute la journée du samedi, car vous accumuleriez ainsi trop de fatigue.
  • Penser à bien s’hydrater et  s’alimenter. Éviter les fibres et les nouveaux aliments afin de ne pas avoir de mauvaises surprises au niveau digestif. Buvez de l’eau par petites quantités de façon régulière.
  • Faire micro-sieste l’après-midi. C’est toujours ça de pris côté récupération, sachant que la dernière nuit est souvent mouvementée par le stress accumulé.  


Alors que le record du monde sur marathon de Kelvin Kiptum en 2h00’35’ interroge, Véronique Billat, physiologiste de renom partage l’analyse de sa course. Le champion kenyan a passé 66% de son marathon sous sa vitesse moyenne !


Qui est Véronique Billat ?
Cette physiologiste française, professeure des universités, détentrice d’un brevet d’état 3e degré d’athlétisme, a notamment fondé la méthode d’entraînement BillaTraining et publié le livre Révolution marathon (Editions DeBoeck).Elle utilise également une analyse statistique développée par Jean-Renaud Pycke, maître de conférences à l’Université d’Évry Val d’Essonne, laboratoire de Mathématiques et Modélisation. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35206654/

Véronique Billat, quelle est votre analyse de la course de Kelvin Kiptum, nouveau recordman du monde de marathon en 2h00’35 »?

« J’ai pris le temps d’analyser chacun des 42 kilomètres de sa course à Chicago. Kelvin Kiptum a passé 66% de sa course en dessous de sa vitesse moyenne (21,02km/h). Puis entre le 30e et le 40e km, il a couru le dernier 10 km en 27’51’’. C’est ce qui interpelle beaucoup de monde car le chrono équivaut à la 5e meilleure performance française sur la distance par exemple. Mais ce qu’il faut plutôt voir, c’est qu’il a passé la majorité de sa course en dessous de sa vitesse cible. Il a ainsi ménagé son métabolisme glucidique, en utilisant à la fois des sucres et graisses. Cela lui a permis de terminer très vite, sans prendre le mur du marathon car il n’était pas en déficit de glycogène, le fameux carburant du muscle. Ce n’est que de la physiologie. Il faut comprendre que chacun a un profil énergétique propre. Et c’est ce qui est fascinant dans la course et le marathon. Le message derrière tout cela c’est qu’il existe plusieurs façons de faire une performance en fonction de son profil énergétique. »

Le Kényan Kelvin Kiptum a battu le record du monde du marathon à Chicago, en 2h00’35’’, effaçant de 34 secondes le record son compatriote Eliud Kipchoge. 
Kelvin Kiptum à l’arrivée du Marathon de Chicago, auteur du nouveau record du monde en 2h00’35 ». ©Bank of America Chicago Marathon

Et si l’on compare le marathon de Kelvin Kiptum, au marathon d’Eliud Kipchoge, lors de son précédent record du monde à Berlin en 2022, cela donne quoi ?

« A Berlin en 2022, Eliud Kipchoge a passé 52% de son marathon en-dessous de sa vitesse moyenne. Le schéma de sa course formait un U. Il est parti vite, très vite avec un premier kilomètre couru à 22,5 km/h (soit 2’43’’) d’ailleurs, a ralenti, avant d’accélérer sur la fin. La signature de course de Kiptum est bien différente. Il est resté en-dessous de sa vitesse moyenne jusqu’à 30e km, puis il s’est arraché sur les dix derniers kilomètres. C’est une autre stratégie de course. Il n’y en a pas une meilleure que l’autre puisque chacune correspond à un profil physiologique. »

Rien ne vous paraît donc « déconnant » en analysant les temps de passage de Kelvin Kiptum ?

« Non, rien. Cela ne m’étonne pas plus que des gens qui partent en trombe, ralentissent et ré-accélèrent sur le final. Kiptum n’est pas plus un extraterrestre qu’un Kipchoge qui, à Vienne en 2019 sur son marathon en 1h59’ a passé 90% de sa course en dessous de sa vitesse moyenne. Et qui termine comme un malade, une fois qu’il a été lâché par ses lièvres. »

©SCC Events – Eliud Kipchoge, à Berlin en 2022, a établit le précédent record du monde en 2h 01mn 09s.

Beaucoup se questionnent sur le profil de Kelvin Kiptum. Sans référence sur la piste, quasi inconnu qui déboule sur marathon à 23 ans. L’inverse d’une carrière construite sur le long terme par Eliud Kipchoge…

« Kelvin Kiptum n’est pas tout à fait un inconnu, d’abord. Avant de s’aligner à Chicago, il avait déjà terminé deux marathons en réalisant deux des cinq meilleurs performances mondiales (2h01’53’’ à Valence en décembre 2022, puis 2h01’25’’ à Londres en avril 2023, ndrl). Ensuite, chacun joue avec ses armes. Kiptum est jeune, il a 23 ans. Son arme à lui, c’est qu’il doit avoir un cout énergétique optimal, c’est-à-dire très bas. C’est un profil de coureur économe. ll a un gros moteur VO2, ce qui n’est d’ailleurs pas incompatible avec son très gros volume d’entraînement (jusqu’à 300 km par semaine, selon son entraîneur, ndrl). Eliud Kipchoge lui, a un profil bien différent, avec une grosse réserve de puissance,car c’est un coureur de 1500 m à la base.

Kiptum n’a pas fait de piste lui. Certes. Il aurait fallu qu’il commence à courir bien plus jeune pour cela, dès la catégorie junior pour espérer faire sa place. Passé 20 ans, il est trop tard pour briller sur la piste. D’autant qu’il faut aussi avoir le manager capable de décrocher un ticket pour un meeting. Les places sont chères, il n’y a que 8 couloirs. Sur un marathon, il est bien plus simple de s’aligner au départ, et il y a aussi plus d’argent à la clé. »  

Kelvin Kiptum en avril dernier a remporté le marathon de Londres en 2h01’25’’. ©Bob Martin for London Marathon Events

Ce nouveau record du monde de Kelvin Kiptum divise aussi sur fond de dopage au Kenya. Qu’en pensez-vous, Véronique Billat ?

« C’est un peu comme si tout le monde considérait qu’il était dopé. Du coup personne ne se mouille trop ni ne s’émeut de sa performance. Il y avait le délit de sale gueule, il y a maintenant le délit de sale performance. C’est un peu dommage car, à ce que je sache, il ne s’est pas fait choper en trois marathons, et son record est validé par la World Athletics. »