Jake Catterall et sa traversée de l’Europe en 5700 km
Jake Catterall, ambassadeur Odlo s’est lancé dans une traversée de 5700 km à travers l’Europe. Parti de Norvège en août dernier, il devrait rallier l’Espagne le 3 novembre. Nous avons profité de son passage à Paris pour lui poser quelques questions.
Way Beyond : Running Europe Together, c’est le nom du projet de Jake Catterall. Le coureur est parti le 6 août dernier depuis la ville de Nordkapp en Norvège et prévoit de rallier Tarifa, en Espagne le 3 novembre après un périple de 5700 km. Le but de sa traversée de l’Europe : encourager le mouvement, la cohésion et la transformation par le sport. 200 coureurs l’ont déjà accompagné sur les 3000 kilomètres parcourus jusqu’à présent. Cette semaine, des Parisiens ont pu partager quelques foulées avec lui lors de son étape au cœur de la capitale. L’occasion de poser quelques questions à ce coureur installé à Amsterdam que rien n’arrête. Par le passé, il avait notamment déjà réalisé le tour de l’Islande en vélo en 1400 km, ou bien encore couru 200km non-stop aux Pays-Bas.
Jake Catterall, qu’est-ce qui a motivé ce nouveau défi entre la Norvège et Tarifa ?
« C’est parti d’une discussion amusante avec ma partenaire, je cherchais une idée pour mon prochain projet d’ultra. Je lui ai demandé si je devais courir à travers les Pays-Bas, elle m’a répondu « hmm, ça ne me semble pas assez ». Alors j’ai dit : « Et si je traversais les Pays-Bas jusqu’à la France ? Elle a répondu « hmm cool, mais j’ai toujours l’impression qu’il manque quelque chose… » alors j’ai dit que la prochaine chose après ça serait de courir à travers toute l’Europe… elle a dit « oh allez, c’est ridicule ».
Combien de kilomètres cours-tu en moyenne depuis ton départ ?
« J’ai commencé avec l’idée de courir 75 km par jour, mais j’ai trouvé un équilibre entre performance et récupération avec 70 km par jour. Pour l’instant, ma plus longue semaine de course a été de 518 km.
Comment s’organise une journée depuis ton départ sur les routes, début août dernier ?
« Chaque jour suit désormais un schéma similaire. Réveil à 07h30, petit-déjeuner, tournage des séquences d’interview et mise en tenue de sport pour commencer à courir à 9 heures. Jusqu’à 19h, c’est le temps de la course. Nous essayons de considérer cette période comme une « journée de travail », mais tout tourne autour de la course et de l’alimentation. Nous prenons un en-cas avant le déjeuner, au déjeuner, après le déjeuner et à nouveau avant de terminer. Je ne suis pas un programme de nutrition sportive, je ne mange donc que de la vraie nourriture. Saucisses, sandwiches, pâtes, même des hamburgers et des ailes de poulet, et bien sûr beaucoup de beignets. Ensuite, nous cherchons un endroit où dormir, se doucher, dîner, puis nous partageons notre journée sur les réseaux sociaux.
Où loges-tu chaque jour, Jake Catterall ?
Nous avons une camionnette avec deux lits et une douche. Nous ne sommes que deux personnes. Moi qui dirige et mon ami Roy qui est le chef d’équipe. Honnêtement, nous garons la voiture là où nous terminons la course. Parfois dans un champ, un parking, une forêt… L’endroit le plus étrange de tous était un restaurant chinois abandonné qui était aussi un énorme hôtel conçu pour ressembler à un temple.
Quelle est le plus difficile à gérer dans ton aventure ?
« Ce qui est surprenant, c’est que des tâches tout à fait normales se révèlent très ardues. Laver les vêtements, obtenir une connexion Internet haut débit pour télécharger des vidéos, trouver de l’eau pour boire et se doucher, faire sécher les vêtements en cours de route, faire en sorte que le van suive exactement l’itinéraire GPS que j’ai emprunté parce qu’il m’arrive de m’écarter du chemin, tout cela fait partie de nos problèmes quotidiens. D’un point de vue général, la course à pied est en fait la tâche la plus simple.
Quel est le pays qui t’as le plus enthousiasmé ?
« La France, c’est un pays que j’attendais avec impatience depuis le début de mon aventure. Dans tous les pays, nous avons été étonnés par l’incroyable générosité d’étrangers qui nous ont donné de la nourriture, un lit, une douche chaude, une lessive ou un endroit pour nous ressourcer. Je pense que j’avais oublié à quel point les gens pouvaient être gentils après Covid, et le fait d’être aidé et soutenu uniquement par amour et compréhension de notre mission / situation est vraiment magnifique.
Qu’apprends-tu depuis le début de ce voyage, Jake Catterall…
« Que rien ne dure éternellement. Je me répète souvent cette phrase. Ça va passer. Cela fait très mal. Ça va passer. Je me sens très bien ! Ça va passer aussi. Je ne peux pas continuer. Cela aussi passera… RIEN ne dure éternellement. Je me rends compte aussi que nous vivons dans un monde où nous pensons connaître la réponse à tout. Mais ce voyage est tellement imprévisible que pratiquement tout est compliqué. Si vous cherchez « The story of the Chinese Farmer » sur YouTube, vous aurez une idée précise du résultat de chaque blessure, de chaque panne de voiture ou de chaque journée de court-circuit que nous avons rencontrée au cours du voyage. Enfin, j’ai découvert que chanter à voix haute sur la route, aussi fort que possible, était la chose la plus amusante qui soit. »
Comment Odlo te soutient-il dans cette aventure ?
Odlo est mon principal partenaire. La marque sponsorise mon temps et me fournit des équipements qui peuvent résister à la nature de ce projet. Nous avons travaillé ensemble pendant de nombreuses années. Comme lorsque j’avais fait le tour de l’Islande à vélo. J’ai besoin d’un équipement de grande qualité qui réponde à mes besoins de performance, et Odlo le fait. Mon indispensable, c’est la veste de pluie zeroweight. Elle est tout simplement incroyable. »
Pour suivre l’avancée de Jake Catterall, rendez-vous sur ses réseaux sociaux ou en suivant sa trace GPS.