Préparation marathon : testez-vous en compétition
S’entraîner 12 semaines ou plus pour un marathon, c’est bien mais pour progresser, vous devrez aussi passer par la case “compétitions” durant votre préparation.
Courir en compétition dans le cadre de sa préparation marathon est quasi indispensable. N’espérez pas performer sur un marathon si vous n’avez pas couru, lors des semaines précédentes, des sorties longues ! De même, comment pouvez-vous espérer courir à 14 km/h si, à l’entraînement, vous n’avez pas dépassez les 12 km/h ? Les compétitions donnent de précieux repères. Ainsi, deux, trois, quatre fois au cours des semaines de votre préparation-marathon, il convient de se tester. Cela permet à la fois de se rassurer – on stresse forcément -, de se remobiliser – les longues préparations usent la motivation – mais aussi de confirmer sa préparation ou à l’inverse, de l’adapter.
Un dossard pour se rôder
Pour tester son niveau de performance, rien de mieux qu’un dossard ! Les compétitions permettent de se placer dans les conditions de son futur objectif marathon. Et votre corps a besoin d’être préparé aux exigences spécifiques de la compétition. Aucune séance d’entraînement, même la plus difficile, ne réunira toutes les contraintes rencontrées lors d’une compétition.
Vous n’allez pas courir un marathon durant votre préparation, bien sûr. Mais la combinaison de sorties longues, de séances intenses et de compétitions de courtes et moyennes distances permet de réunir l’ensemble des contraintes.
Lors de l’analyse de votre performance, vous devez garder à l’esprit qu’elle dépend de nombreux paramètres. Prenez donc cette performance avec détachement. Elle ne représente pas nécessairement de manière fidèle votre niveau du moment. En effet, cette compétition « test » s’inscrit dans un contexte particulier : la période de préparation, avec des niveaux de forme et de fatigue non-optimisés.
Une répétition générale
Pour que votre compétition reflète le plus fidèlement votre niveau du moment, vous devez vous placer en condition idéale (énergétique, forme, fatigue, mentale, matériel, etc). Ainsi, pas d’excuses en cas de contre-performance. Dans ce contexte, une ou deux fois durant la préparation, allégez la charge de votre entraînement avant la compétition. Vous pouvez d’ailleurs en profiter pour tester une semaine-type de compétition, suivre une minutieuse préparation alimentaire, vous mettre en condition mentale avec une charge de stress identique à celle que vous rencontrerez le jour-J.
Si vous participez à plusieurs compétitions, toutes ne doivent pas prêter à évaluation. Ainsi, on n’enchaîne pas les marathons à moins de six mois d’intervalle. La fatigue générée par un tel effort est trop forte pour courir deux marathons dans un court laps de temps. On recommande de courir sur des distances plus courtes : 10, 15 et/ou 21 km. Combien ? Trois ou quatre 10 km, un ou deux 15 km et un voire deux semi-marathons peuvent par exemple être courus en six mois de préparation. Mais attention, il n’est pas question de considérer chacune d’elle comme un test. Cette évaluation ne doit concernée qu’une voire deux compétitions de préparation, pas davantage.
Deux compétitions “tests”, pas plus
Afin de ne pas s’user mentalement au départ d’un marathon, il faut se présenter avec l’envie d’en découdre. Si vous ne pouvez pas participer à des compétitions de préparation, il y a-t-il un risque de ne pas être au top ? Votre objectif serait un 5000 m ou un 10 km, l’absence de compétitions de préparation poserait franchement un problème. Mais pour une longue distance, l’absence de compétition de préparation, bien que ne devant pas être une règle, n’est pas rédhibitoire pour performer. Dans ce cas, pour vous tester, vous avez la possibilité de le faire via des séances-types, à l’entraînement.