La Corrida de Noël d’Issy-les-Moulineaux, prévue le 12 décembre est annulée en dernière minute suite à la dégradation du contexte sanitaire.

Corrida de noël dd'Issy les moulineaux
Pas de corrida à Issy. On range son déguisement rouge et blanc pour l’an prochain.

La Corrida de Noël d’Issy, la plus populaire de France, est annulée sur décision de la préfecture. 9 000 coureurs, petits et grands, étaient attendus sur la 44e édition qui affichait complet ce dimanche 12 décembre. Les chiffres de la Covid repartant malheureusement à la hausse, cette décision s’est imposée dans l’intérêt commun. Et cette annulation de dernière minute risque bien d’être la première d’une nouvelle série noire…

« Eviter les regroupements de masse »

« La Région Ile-de-France connait depuis plusieurs jours une dégradation significative de la situation sanitaire et le plan Blanc a été déclenché le 8 décembre dans les hôpitaux. Dans ce contexte, la Corrida de Noël prévue dimanche 12 décembre 2021 est annulée à la demande de la Préfecture des Hauts-de-Seine, qui rappelle qu’il faut éviter au maximum les regroupements de masse », peut-on lire sur le site de la ville d’Issy-les-Moulineaux. A J-2 de l’évènement, c’est un nouveau coup dur pour l’organisation dont l’édition 2020 avait déjà été annulée. Elle communiquera dans les prochaines heures auprès des inscrits sur le site de la Corrida de Noël d’Issy.



Augmenter le volume, l’intensité ou la fréquence d’entraînement doit vous faire progresser. Mais cela génère aussi de la fatigue. Certaines règles doivent donc être respectées.

Vous êtes nombreux à penser qu’il faut enchaîner les bornes pour progresser. Il existe en effet une forte relation entre la progression, les performances réalisées et le kilométrage effectué à l’entraînement. Plusieurs raisons l’expliquent : perte de poids, meilleur rendement, etc. Pour autant, le « toujours plus » n’assure pas non plus des progrès. Au bout d’un moment, l’organisme peut plus encaisser la fatigue générée par la charge d’entraînement. Par exemple, il faut savoir que les multiples contacts des pieds sur le sol fragilisent les globules rouges. Si la récupération n’est pas de qualité et suffisante, le nombre de globules rouges va chuter et les performances vont alors se détériorer.

Le bon réglage du volume

L’augmentation du kilométrage sollicite l’appareil locomoteur. Afin de minimiser les contraintes mécaniques pesant sur vos muscles, tendons et os, alternez les courses sur sols durs et souples, pratiquez des activités moins traumatisantes (vélo, ski de fond, natation…). L’aqua-jogging est également une activité très intéressante pour minimiser les impacts tout en gardant le geste spécifique de la course.

Afin d’éviter les blessures, deux règles d’or : l’augmentation du volume d’entraînement doit être progressive et la récupération de qualité. La charge de travail est une chose, la récupération en est une autre. Il ne peut y avoir de progrès sans une alimentation qui subvient aux besoins de l’organisme et un sommeil suffisant et de qualité. C’est durant cette phase post-séance que l’organisme se réorganise, progresse. La charge d’entraînement ne fait « que » perturber l’organisme. Les progrès sont alors permis par la récupération.

Une question d’intensité

Pour progresser, il faut aussi recourir au travail intense. Par « intense », nous entendons toutes les intensités supérieures à 85% de la puissance maximale aérobie, c’est-à-dire celles ne pouvant pas être soutenues plus d’une heure en continu.

Le travail intense est très efficace pour améliorer les performances car il perturbe profondément l’organisme. Mais attention, évoluer souvent à des intensités n’est pas sans risque. Par exemple, un organe est particulièrement traumatisé par ce travail intense : les intestins. A l’effort, une grande partie du sang est détournée des viscères au profit des muscles en activité. Une ischémie qui est d’autant plus forte que l’effort dure et est… intense. Or, un déficit sanguin rend poreux la muqueuse des intestins. Et cette muqueuse étant particulièrement importante pour l’organisme. Cela peut ainsi conduire à des carences nutritionnelles, à une stimulation permanente du système immunitaire, à une inflammation chronique, etc. Pour éviter de tels désagréments, l’augmentation de la charge d’entraînement par l’intensité doit être alors progressive et la récupération de qualité. 

Trouver la bonne fréquence

Si vous avez usé du travail intense et abusé des sorties longues, une dernière solution s’offre à vous pour progresser : vous entraîner plus fréquemment. 

En enchaînant les séances, quotidiennement, plusieurs fois par jour, vous allez souvent courir alors que vos réserves de glucose sont faibles. Votre organisme va alors être particulièrement sollicité, prêt à progresser. En effet, l’adaptation de votre organisme ne dépend pas seulement de la charge de votre entraînement. Le contexte de réalisation des séances doit également être pris en compte. Une même charge externe (courir 1h à 60% de la puissance maximale aérobie) ne va générer la même fatigue et donc induire des progrès de même ampleur selon si elle est réalisée à jeun ou pas, par -10, 10 ou 30°C, en début ou fin de journée, de saison, etc. 

Courir avec de faibles réserves de glucose augmente la charge interne (la contrainte pesant sur l’organisme) pour une même charge externe. C’est donc une méthode d’entraînement bien utile lorsque le temps manque pour s’entraîner ! Mais attention encore une fois. Il convient de soigner son alimentation lorsque l’on court fréquemment, plusieurs fois par jour. L’idéal est d’adopter un régime anti-inflammatoire (par régime, nous entendons « façon de se nourrir ») en misant sur les aliments HDN. Légumes, poissons gras, huile de colza, fruits rouges, épices doivent avoir une place de choix dans vos assiettes.



Mohammed El Yamani, 57 ans, vient de boucler le marathon de Valence en 2h26’. C’est le 3e chrono de tous les temps sur marathon dans sa catégorie d’âge. Rencontre avec ce « vétéran » inspirant qui garde la fraîcheur d’un débutant.

Mohammed El Yamani, 57 ans, a couru le marathon de Valence en 2h26'.
Mohammed El Yamani, 57 ans, a couru le marathon de Valence en 2h26′.

« Je ne vois pas mon âge comme un handicap, ni comme une excuse. A l’entraînement, je me donne à fond, comme les plus jeunes. Quand je prends un dossard, c’est pour figurer le mieux possible au classement scratch, et non pas dans ma catégorie ». Voilà qui résume l’état d’esprit de Mohammed El Yamani. Ce master de 57 ans est un compétiteur hors pair. Dans sa catégorie d’âge, au niveau mondial, « Momo » fait partie des meilleurs marathoniens de l’histoire.

2h26′ au marathon

Sur le Marathon de Valence, il a réalisé un chrono impressionnant : 2h26’56’’. Il explose ainsi le record de France des M55 de plus de 10 minutes et réussit le troisième chrono de tous les temps sur la distance dans sa catégorie. « Sans les rafales de vent violent je me serais rapproché davantage du record du monde de la catégorie », confie Mohammed. En octobre dernier, il avait battu le record mondial de la catégorie M55 sur les 20 km de Paris, bouclés en 1h06’12’’. 

Donner le meilleur de soi-même, en toutes circonstances, c’est le mantra de ce régisseur pour les concerts de musique classique. Son talent fait le reste. Lui dit ne rien avoir de plus que les autres. Il s’entraîne juste beaucoup. Environ 170 km par semaine, en optant souvent pour des séances bi-quotidiennes. 

EN BREF. 57 ans, habite Issy-les-Moulineaux, s’entraîne avec la Team Lenglen Running, père de 2 enfants, régisseur pour les concerts de musique classique 
Court depuis 1994, 32 marathons bouclés  Ses records : 2h22’24’’ sur marathon (Berlin, 2001), 1h08’ sur semi (2001), 31’17’’ sur 10 km. Ses 10 marathons les plus rapides : 2h22’24’’ (Berlin, 2001), 2h22’43’’ (Lyon, 2000), 2h23’06’’ (Sénart 2006), 2h24’43’’ (Chicago, 2012), 2h25’09’’ (Lyon, 1999), 2h25’32’’ (Milan, 2010), 2h25’40’’ (Rotterdam, 1999), 2h26’17’’ (Paris, 2007), 2h26’36’’ (Londres, 2017), 2h26’41’’ (Paris, 2009) 

« Moi aussi je dois être capable »

Et dire que son histoire tient du hasard. Non sportif jusqu’à ses 30 ans, il découvre la course en 1994, en lisant dans Libération, le portrait d’un coureur de 62 ans au lendemain des 20 km de Paris : « Je me suis dit, si ce monsieur peut courir 20 km à 62 ans, je dois bien en être capable aussi. Du coup, je me suis inscrit sur un coup de tête au semi de la Voie Royale de Saint-Denis qui avait lieu deux semaines plus tard. J’ai terminé en 1h19’. J’ai mis une semaine à m’en remettre, mais cela m’a ouvert l’appétit », raconte-t-il. Il se jauge ensuite sur 10 km, terminant son premier en 33’32’’. Potentiel confirmé.

Puis il bascule sur marathon, suite à un défi. « Des amis m’ont inscrit à Berlin. Je n’y connaissais rien en préparation marathon. Pour moi, courir, c’était juste se donner à bloc, jusqu’à épuisement. Je n’avais pas idée du temps que j’allais mettre ». 2h34’23’’ pour ce premier 42 km en 1996. Le plus impressionnant, c’est qu’en deux décennies, il n’a pas faibli. Dernier en date, Boston en avril 2019, bouclé en 2h32’11’’. Entre les deux, un record en 2h22’24’(2001).  

Des années qui ne comptent pas

Presque trente ans de passion. Les années s’égrènent sans compter, sans coûter. Temps suspendu. Même chrono, même foulée puissante, même niaque qu’au premier jour. Sa constance chronométrique inédite lui a valu un paquet de trophées dont deux titres nationaux en vétéran 2, à Metz (2014) en 2h29’ (2014) et à Rennes (2015) en 2h28’. En tout, 30 marathons terminés.

Dans le lot, Chicago (2012) reste un souvenir phare, une anecdote qu’il aime raconter : « Je sortais d’une période de multiples blessures. Je n’avais pas couru de marathon depuis 2010 (Milan, 2h25’). A 48 ans, je ne savais pas du tout à quel niveau j’allais revenir. La veille, mon ami Claude Minni, m’a dit ‘Il y a 2 500 dollars à gagner pour le premier vétéran. Tu peux le faire. Si tu gagnes, je te paye le resto’Je lui ai répondu sans trop y croire : ‘Allez, si je gagne, je t’invite au Bristol’. J’ai terminé en 2h24’, premier vétéran. Nous sommes allés au Bristol. C’était une vraie renaissance après deux années difficiles ».

« Marathonite aïgue »

Curieusement, il préfère depuis toujours le chemin qui mène au marathon, c’est-à-dire toute la préparation, plutôt que l’épreuve en elle-même. Sa « marathonite aïgue » le poursuit ainsi à longueur d’année. « Je cours chaque marathon avec le même plaisir que le premier. Je me pose la question de savoir si je serai prêt et j’ai toujours le trac au départ. » avoue-t-il. Et ajoute : « Je me dis aussi depuis quelques années que cela ne pourra pas toujours durer. Le jour où je ne pourrais plus courir de marathon, j’arrêterai la compétition ». Le plus tard possible ! 


Doyen du team Lenglen

Source d’inspiration dans le monde du running, l’homme est une figure bienveillante, jamais avare de conseils. Momo coache bien volontiers – il devrait d’ailleurs passer son diplôme d’entraineur dans les prochains mois – et partage son expérience. On peut dire qu’il a motivé des coureurs par dizaines ! Avec quelques copains, il a créé le team Lenglen, prenant ses distances avec son ancien club, le Plessis Robinson AC.

Sa joyeuse bande s’entraîne autour du Stade Suzanne Lenglen, entre le 15earrondissement de Paris et Issy-les-Moulineaux. Lors des séances au seuil, le doyen tient toujours la dragée haute aux plus jeunes, dans un bel état d’esprit. Voir les copains progresser est toujours une grande satisfaction. 

Quel conseil donner à celui qui souhaite courir un jour un marathon ? « La préparation est longue, en 12 ou 14 semaines, éprouvante et même fatigante.  S’inscrire sur un coup de tête n’est pas sérieux. Il faut en avoir vraiment envie. C’est la clé pour bien vivre son marathon sans le subir. C’est un peu comme l’amour. Quand on termine, on doit avoir envie de recommencer », conclut le champion. On en revient à l’envie, source d’une vie épanouie. 



Le premier Nice Côte d’Azur by UTMB ® se déroulera du 22 au 25 septembre en 4 épreuves de 24 à 159 km avec une arrivée sur la Promenade des Anglais. Il fera partie des trois épreuves françaises permettant de se qualifier pour l’UTMB Mont-Blanc.

Nice Côte d'Azur By UTMB
Un nouvel ultra-trail by UTMB à Nice du 22 au 25 septembre 2022.

Le Nice Côte d’Azur by UTMB, nouvelle épreuve annoncée pour 2022 prend forme. Le rendez-vous est fixé du 22 au 25 septembre du côté de Nice. 4 distances, du 20 km au 100 miles seront à l’affiche. Et l’évènement intègrera le nouveau circuit UTMB World SeriesIl permettra ainsi aux athlètes de se qualifier à l’UTMB® Mont-Blanc dont les courses phares OCC, CCC® et UTMB® deviennent les finales. Deux autres épreuves françaises, le Grand Trail du Saint-Jacques en Haute-Loire et le Restonica Trail en Corse intègre ce nouveau circuit.

Le parcours du nouveau 100 miles Nice Côte d'Azur by UTMB.
Le parcours du nouveau 100 miles Nice Côte d’Azur by UTMB.

Les quatre épreuves du Nice Côte d’Azur by UTMB ®

  • 159 km (8500mD+) entre Auron et Nice
  • 107 km (4900mD+) entre Roubion et Nice
  • 50 km (3000mD+) entre Menton et Nice
  • 24 km (715mD+) entre Villefranche-sur-mer et Nice.

Des plus hauts sommets des Alpes du Sud aux vues panoramiques de la Côte d’Azur avec une arrivée sur la célèbre Promenade des Anglais, l’événement promet. 3000 coureurs sont attendus sur cette grande première. Les parcours ne sont pas encore définitifs mais on sait qu’ils s’élanceront de Roubion, Menton, Villefranche-sur-Mer et Auron pour le 100 miles.

Les inscriptions ouvriront le 14 décembre 2021 sur UTMB.World.



Cette New Balance Fresh Foam Hierro V6 offre un amorti incomparable. Une paire confortable pour affronter les sentiers peu techniques.

New Balance Hierro V6
Belle allure, cette New Balance Hierro V6.

Un amorti incomparable, c’est surtout ce qui caractérise cette New Balance Fresh Foam Hierro V6. Elle absorbe bien les chocs et les aspérités du terrain. Le corolaire de cette semelle épaisse et ultra moelleuse, c’est forcément un manque de stabilité, légèrement corrigé par sa forme évasée et non incurvée sous la voute plantaire, par une tige assez haute au niveau du  talon, et par un large et fin aileron arrière sur lequel la foulée peut s’appuyer.

Attention tout de même à ne pas accrocher celui-ci sous un rocher en descente, dans les portions hyper pentues et techniques, ce qui pourrait vous faire trébucher.

Les notes : Amorti : 18/20 Confort : 18/20 Accroche : 16/20 Souplesse : 15/20 Stabilité : 14/20

Toute en souplesse

Côté adhérence, le caoutchouc souple de la semelle est très performant sur les sols durs. Par contre, les crampons manquent un peu de relief pour bien accrocher sur les sols boueux. L’empeigne de ce modèle est renforcée par des fils en TPU tissés à l’avant pour protéger les orteils et sur les côtés pour maintenir le pied bien en place, tandis que des perforations au laser ont été effectuées sur le dessus pour améliorer son aération. 

Cette technicité toute en souplesse rend la chaussure très confortable et agréable à porter. Une impression confortée par son drop de 8 mm qui n’agresse par les mollets… ni les tendons d’Achille d’autant plus que la tige est bien rembourrée à la base de la cheville.

La languette tient bien en place grâce à son épaisseur, ainsi que grâce au laçage classique permettant de bien ajuster le serrage. En résumé, cette chaussure sera parfaite sur les terrains plutôt secs, durs et peu techniques, où elle procurera des sensations de course très agréables.

Elle a testé pour vous. Isabelle, 60 ans, 1,55cm, 45 kg, 4 fois championne du monde de course de montagne, 2h36’16’’ sur marathonConditions des tests 150 km par modèle, avec des séances de tous types sur des surfaces variées : herbe, sentiers techniques ou roulants, boue, pierriers, devers et fortes pentes

Les + Accroche, stabilité et confort.

Les –  Manque d’amorti.

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Cette On Running CloudStratus deuxième génération est la plus amortie de la gamme de la marque suisse.  Du confort en plus sur longues distances !

On Running Cloudstratus
On Running Cloudstratus

Bien amortie, cette CloudStratus. Inévitablement, avec cette semelle équipée d’une double hauteur de « clouds », on gagne quasiment 4 centimètres de stature, et le poids de la chaussure en pointure 44 s’élève à 340 grammes. Plus de poids, plus d’amorti, plus de confort ? Sur ce point c’est excellent, dès les premières foulées en endurance ou en augmentant l’allure. 

Du confort à revendre

Côté amorti, ce n’est pas plus ferme mais plus moelleux que la première version de la Cloudstratus. Les sensations s’en trouvent ainsi un peu gommées. Peut-être que ce ressenti diminuera pour un coureur de plus de 75, voire 80 kilos. Ce n’est pas véritablement gênant car la semelle conserve une certaine souplesse, permettant un bon déroulé du pied. 

Une séance sur piste confirme que cet amorti très orienté vers le confort n’en fait pas le modèle idéal pour des séances de fractionné, mais là encore, un coureur lourd pourra avoir des sensations différentes. Nous en avions eu la confirmation lors d’un test réalisé sur le précédent modèle avec un coureur de 85 kilos.

Rien de particulier à signaler lors d’une sortie longue sur bitume et chemins stabilisés : confort et stabilité sont bien au rendez-vous. Ce modèle pourra convenir aux adeptes du très grand confort ou aux coureurs de plus de 80 kg pour des sorties longues.

Les + Confort sur longues distances, belles finitions.

Les – Piège à cailloux sous la rainure centrale de la semelle, tarif élevé.

Les notes du testeur : Amorti : 17/20 – Confort : 18/20 – Dynamisme : 15/20 – Stabilité : 18/20 – Souplesse : 16/20.

Il a testé pour vous. Frédéric, 56 ans, 1,77 m, 70 kg, 2h47’ sur marathon (2013). Pieds légèrement pronateurs, sans correction. Conditions du test : 120 km sur route (70 %), chemins stabilisés (20 %) et piste (10 %), tous types de séances.

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Guillaume Ruel a couru son premier 100 km en 6h42’, à 15 km/h de moyenne. Ce Manchois de 23 ans, étudiant en pharmacie, devient le plus jeune champion de France de 100 km. Il a signé la meilleure performance française depuis quinze ans et ne compte pas s’arrêter là…

Guillaume Ruel, champion de France de 100 km 2021.
©Aurélien Dassonneville . A Amiens, Guillaume Ruel décroché le titre de champion de France de 100 km pour sa première sur la distance. ©Aurélien Dassonneville

Ce championnat de France de 100 km d’Amiens que tu as gagné n’était pas prévu à ton programme initialement…  

« Oui, j’étais invité à courir le marathon du Loch Ness au nord de l’Ecosse mais avec les contraintes sanitaires, il m’était impossible d’y aller. J’avais donc 3 solutions : re-préparer un marathon fin octobre, je pensais à Rennes, me reposer ou tenter l’aventure sur 100 km. J’avais en tête de me lancer sur cette distance dans les deux  prochaines années. J’ai pris ces aléas comme une opportunité à saisir. »

Courir 100 km, c’était donc une première pour toi ? 


« Effectivement, c’était ma première expérience sur la distance. J’avais réalisé en 2016 (à 18 ans, ndlr), les championnats du monde skyrunning format marathon, où j’avais couru pendant 6h donc une durée similaire à un 100 km. »

Sur le 100 km d’Amiens, tu es parti très vite, sur les bases du record de France jusqu’à 80e km… 

 « L’idée était de partir aux alentours de 16km/h et tenir le plus longtemps possible l’allure. Je suis passé au 50e km en 3h06’30’’, c’est-à-dire quasiment sur les bases du record du monde (6h09). J’étais facile à ce moment-là même si les sensations dès le début de course n’étaient pas superbes. Je n’étais pas dans un super jour. »

Guillaume Ruel, comment s’est passée ta fin de course ? 

« A partir du 75e km, cela a été assez délicat. Le manque de préparation spécifique (seulement 3 semaines) s’est fait ressentir. Mon allure a dégringolé à 13km/h sur les 25 derniers kilomètres. Pris de crampes aux quadris et ischios, j’ai été contraint à m’arrêter à trois reprises. Le chrono ne m’importait plus à ce moment-là. Je savais que terminer en 6h20 ne serait pas possible alors je me suis mis comme objectif de rallier l’arrivée pour assurer la victoire et la sélection pour les prochains championnats du monde. »

T’attendais-tu à décrocher le titre de champion de France ?

« Il y avait tous les meilleurs français au départ, mais je savais que personne n’avait le niveau pour courir en moins de 6h30’. Avec l’accompagnement de mon préparateur mental, il n’y avait qu’une issue à cette course… la victoire et rien d’autre. Beaucoup de personnes me disent : ‘c’est exceptionnel, je sais pas si tu te rends bien compte’. Je leur réponds simplement que j’étais préparé à gagner. »

Qu’est-ce que cela fait d’être le plus jeune champion de France de 100 km ? 

« Forcément, cela fait quelque chose, c’est très flatteur. Après cette vision de l’âge est très française. La moyenne d’âge de l’équipe de France de 100 km est assez élevée, les entraineurs ont souvent comme doctrine de freiner les jeunes à se lancer sur du long, sur marathon et au-delà. Heureusement le renouveau arrive. Je pense qu’entre 23 et 35 ans, les athlètes sont dans la meilleure forme de leur carrière. En comparaison, les meilleurs coureurs mondiaux ont la trentaine et se lancent sur des marathons à tout juste 20 ans. »

Et de réaliser la 7e performance mondiale de l’année à 23 ans ?! 

 « Oui, c’est la 7e meilleure performance mondiale de l’année et la meilleure performance française des 15 dernières années. Cette performance permet de me comparer au top niveau mondial et à l’histoire du 100 km français et c’est très intimidant. »

Tu cours depuis tout petit, n’est-ce pas ? 

« J’ai commencé à courir dès l’école primaire. A 10 ans, mon grand frère Pierre-Antoine m’avait suivi à vélo quand j’avais couru 10 km. De fil en aiguille, j’ai allongé les sorties et multiplié les entrainements. Jusqu’à courir mon premier marathon à 19 ans et le 100 km à 23 ans. »

Courir, c’est une affaire de famille chez les Ruel… 

« Oui. Mon papa a couru 5 sélections internationales sur 24h de 2015 à 2019 avec à la clé une seconde place et 3e place aux championnats d’Europe ainsi qu’une 5e  place aux championnats du monde avec un record à 263.54 km. Maman marche beaucoup, environ 1 à 2 heures par jour et a déjà cumulé 134.8 km en 24h. Mon frère Pierre-Antoine a couru le marathon en 2h27 et le 50 km en 2h59. Il a pour projet de courir le 100 km prochainement pour décrocher également sa sélection en équipe nationale. »

Tu es en 6e année de pharmacie et t’entraînes dur pour arriver à ce niveau. A quoi ressemble ton quotidien ? 

 « Je suis sur les listes ministérielles de haut niveau depuis 2018. L’université de Caen met tout en œuvre pour m’aménager au mieux mon emploi du temps. C’est une véritable chance ! Une journée type c’est : 5h30 réveil et 45’ de course à jeun. Je mange et pars à la fac de 9h à 12h. Le midi, si j’ai le temps, je rentre faire du vélo ou du renforcement. Je retourne travailler à la fac de 13h30 à 16h30. Vers 17h30, je fais une séance de qualité à pied (VMA, allures spécifiques, endurance, …). A 20h je dine et me repose un peu avant de m’étirer, faire de l’électrostimulation, de la pressothérapie et de la sophrologie. Je suis très admiratif de ma copine qui me comprend et me soutient à 200% dans ce projet. »

Guillaume Ruel, quel sera ton objectif sur les mondiaux de 100 km à Berlin en 2022 ? 

« Je ne me fixe pas de limites. J’ai couru 80 km à Amiens sur les bases des meilleurs mondiaux. Avec de l’entrainement bien spécifique en amont de la compétition, cette allure passera jusqu’à la ligne d’arrivée. Alors forcément, j’irai pour la victoire. J’ai tendance à dire que sur une course il n’y a qu’un vainqueur et que le second est le premier perdant. »

Combien de marathons as-tu déjà couru ? 

« J’ai couru seulement 2 marathons en compétition, Milan en mai 2021 en 2h20 et les championnats de France à Albi en 2018 en 2h25 avec le titre espoir.

Te reverra-t-on sur marathon prochainement ? 

« Mon niveau sur marathon est loin d’être à son potentiel maximal. Je pars du principe que courir plus vite le marathon me permettra de courir le 100 km encore plus vite. Je n’oublie pas non plus que j’ai encore une grande marge de progression sur le « court ». On me reverra probablement sur 50 km avec comme objectif de m’approcher du record d’Europe et sûrement en Normandie sur le marathon du Mont-Saint-Michel et le marathon de la Liberté à Caen. »

 Quelle est ta distance favorite ? 

« J’ai pris beaucoup de plaisir à courir le 100 km. Sur marathon, j’ai un niveau national pour l’instant alors que le 100 km j’ai un niveau international. Ma distance favorite est donc pour le moment le 100 km. »

Une course te fait rêver ? 

« Oui, je rêve de participer aux Comrades en Afrique du Sud (90 km) et de gagner ! » 

Un personnage qui t’inspire ?

«  Marie Lemière, qui a comme moi 23 ans. C’est une amie depuis l’enfance qui me battait toujours sur les cross quand nous étions plus petits. Elle est atteinte du syndrome Ehler Danlos mais fait preuve d’une force mentale et d’un courage incroyable pour toujours aller de l’avant. Elle ne se plaint jamais malgré les douleurs et les difficultés de son quotidien. Son courage, son humilité et sa détermination au quotidien sont à mes yeux la plus belle source d’inspiration. »



Petzl propose une nouvelle lampe frontale Swift RL. Légère, compacte et puissante pour accompagner vos trails nocturnes.

PETZL Swift RL
PETZL Swift RL, une frontale puissante et intelligente.

Indispensable pour courir en hiver, la lampe frontale. Sur cette Petzl Swift RL, on retrouve le principe « reactive Lighting », une technologie désormais bien connue qui équipe désormais modèles de la marque iséroise. Très pratique en action, cette technologie adapte la puissance d’éclairage aux conditions de luminosité du moment. On retrouve aussi ce fonctionnement intelligent chez les concurrents, comme Go’Lum, que nous avons aussi testé récemment. Petzl a choisi pour sa Swift RL une batterie rechargeable (port USB) et amovible. Elle est vndue au tarif de 48 €. Ce système est pour les utilisations sur plusieurs nuits. Mais également pour certaines courses qui exigent une batterie supplémentaire.

Avec un poids de seulement 100 grammes et son bandeau dédoublé sur la partie arrière, elle est très confortable et se fait rapidement oublier. L’unique interrupteur situé sur la partie supérieure est muni d’une position qui se verrouille, pratique lors du transport dans un sac ou en utilisation pour éviter toute manipulation intempestive. 

Petzl Swift RL: 900 lumens et 40 heures d’autonomie au maxi

Le mode maximal de cette lampe frontale est 900 lumens. La lumière offre alors une portée supérieure à 120 mètres. Et une puissance digne d’un phare de moto ! Le système cranté d’inclinaison est fiable et permet d’ajuster la hauteur du faisceau à sa guise. 

Ensuite, le mode intermédiaire de 300 lm (55 m de portée) s’avérera suffisant dans la majorité des cas avec une autonomie annoncée à 40 heures. Notons que la température extérieure a une influence sur l’autonomie, qui diminue  par temps froid.

Lorsqu’il reste moins de 2 heures d’autonomie, un mode « veilleuse » de 10 lm s’active. Cela évite ainsi de se retrouver totalement dans la pénombre. En laissant la Petzl Swift RL allumée durant 12 heures (température vers + 7°C, 4 h à 900 lm puis 8 h à 300 lm), la batterie avait encore plus de 60 % de capacité.

Au final, cette lampe compacte, confortable et munie d’une batterie amovible, très bien conçue et avec une bonne autonomie pourra vous éclairer sur des terrains très engagés où sa puissance sera appréciable. 

Les + Légèreté, compacité et autonomie, système « reactive lighting » et puissance, batterie rechargeable et amovible.

Les – Pas de mode lumière rouge.

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Les champions battent des records avec des paires en carbone aux pieds. Mais attention, lorsque l’on est un coureur moyen, porter ces chaussures hyper-dynamiques peut conduire à la blessure.

Saucony Endorphin Pro 2
Saucony Endorphin Pro 2

Le carbone cartonne dans le running depuis deux ans. Hoka Carbon X, Nike Vaporfly et Nike Alphafly, Brooks Hyperion Elite, Adidas Adios Adizero Pro, Asics Metaspeed… Chaque équipementier propose désormais sa paire en carbone. L’intérêt ? Courir plus vite. Cette technologie fait l’effet d’un ressort et invite en effet à accélérer.

Pour autant, nous disons attention. Ces paires sont destinées aux compétiteurs capables de les « conduire » correctement. Chez le coureur « lambda » de milieu de peloton, la technologie carbone est exigeante. Pire, elle peut être source de blessures du fait de l’épaisseur de la semelle, de l’énergie renvoyée dans les jambes et ce d’autant plus que la distance parcourue sera longue. 

Un risque avéré de blessures. Aurélien Clémenceau, kiné du sport à Angers spécialisé dans le suivi d’athlètes déplore en effet un grand nombre de consultations pour blessures ces derniers mois. Douleurs aux genoux, chevilles ou au dos pour des coureurs lents, souvent lourds, avec une foulée non adaptée (attaque talon) ayant utilisé ces paires promettant des records.

On a testé la Saucony Endorphin Pro : bluffante !

Nous avons donc voulu nous faire notre avis, avec une paire de Saucony Endorphin Pro. Un petit bijou de 200 grammes dont le look est beaucoup moins imposant que sa principale concurrente, la Vaporfly Next de Nike. L’impression de légèreté est surprenante. Habituée des Saucony Ride, côté chaussant et confort, je ne suis pas trop inquiète, je suis en « terrain connu ». 

Premier constat, avec la plaque de carbone, la rigidité de cette Saucony endorphin Pro est maximale. Cela laisse présager d’un très bon retour d’énergie au sol même si l’appui est relativement doux. La chaussure bascule un peu le pied vers l’arrière ce qui donne envie de redresser vers l’avant et donc de faire un pas, puis un autre, avec la sensation de marcher sur un ressort. J’ai couru le duo du Marathon de La Rochelle avec cette paire au pied. 

Par précaution, j’y ai inséré mes semelles orthopédiques ayant bien conscience que ces chaussures peuvent être synonyme de blessures chez une coureuse moyenne comme moi.

La sensation de légèreté est perceptible dès les premières foulées. Comme la plupart des modèles carbone, cette chaussure est faite pour courir vite et forcément, elle déploie tout son potentiel lorsque l’on augmente le rythme, ce que je fais un peu avant le 10ème km.

L’appui est effectivement très doux, et pour autant le retour d’énergie est très marqué, avec ce fameux « effet rebond » qui vous propulse vers l’avant. Impressionnant.

Le chausson reste très confortable malgré la finesse du mesh. On sent que la chasse au moindre de gramme a été faite, à tous les niveaux. L’amorti est présent grâce à la mousse PWRUN PB, ce qui permet d’enchaîner les kilomètres sans sourciller. En ce sens, elle est évidemment parfaite pour la distance marathon, ce pour quoi elle a notamment été conçue pour des coureurs rapides en quête de performance. Le laçage est classique, mais efficace, aucun signe de pression sur le cou-de-pied.

Mais attention tout de même, les pieds larges (et c’est mon cas) se sentiront un peu à l’étroit. Mon ongle du gros orteil droit a moyennement apprécié. Je me suis retrouvée avec un gros hématome de sang. Donc, en pointure habituelle la Saucony Endorphin Pro taille plus petite que la Saucony Ride. Il faut le savoir !

Oui, j’ai couru plus vite !

Et ce que j’ai couru plus vite ? Oui ! Enfin tout est relatif 5’50 au km sur 21 km. C’est un temps que je n’avais pas réalisé depuis très longtemps flirtant plutôt avec les 6’15 à 6’30 au km ces derniers mois.

Oui la chaussure a un puissant impact… psychologique ! Sans aucun doute, le fait de savoir qu’on les porte booste le mental et donc les jambes. Au-delà de cet impact psychologique, cette Saucony Endorphin Pro est ultra impressionnante dans le ressenti de la foulée et l’envie d’accélérer.

Ce phénomène est évidemment rendu possible grâce à la plaque en carbone, qui permet d’agir comme un effet de levier. Mais également et surtout grâce à la mousse présente dans le modèle. Elle permet de restituer l’énergie produite lors de la foulée, et donc d’améliorer la relance. Les mousses utilisées sur ces modèles à plaque carbone sont souvent très légères pour favoriser la performance. Le secret de ces chaussures ne réside donc pas seulement dans la plaque mais bien dans le mix entre la plaque et la mousse.

Nos réserves sur la technologie carbone

Oui, pourquoi pas une telle chaussure pour battre un record sur un 10 km quand on est un coureur moyen, mais un marathon, cela ne paraît pas une bonne option. Il faut aussi garder à l’esprit que ces paires en carbone sont chères, et avec une durabilité limitée. Maximum 300 kilomètres. De plus, il n’est pas conseillé de les porter en entrainement mais juste sur quelques séances avant son objectif de course.

Sur marathon, lorsque l’on n’est pas un coureur rapide, il faut avoir du « pied », c’est-à-dire savoir courir vite avec une foulée maitrisée et un pied qui ne s’affaisse pas. Ce n’est pas donné à tout le monde. Clairement, ce type de chaussures convient pour les coureurs expérimentés possédant une attaque médio-pied.

C’est d’ailleurs sur cette partie du pied que la technologie carbone est ciblée, afin d’améliorer le retour d’énergie et de limiter la fatigue musculaire. Un coureur amateur avec une attaque talon se sentira gêné par ces modèles très rigides, ce qui pourrait causer des problèmes de blessures.

D’une manière générale, on ne recommandera pas d’opter pour une telle paire sans l’avis d’un spécialiste : coach sportif, entraineur, vendeur spécialisé qui déterminera s’il y a un intérêt ou un danger (de blessure potentielle) à porter ce genre de chaussures sur une distance plus importante qu’un semi-marathon.



L’hiver ne doit pas être forcément synonyme de repos. Cette période est un moment privilégié pour travailler les fondamentaux qui vont servir de base pour l’année suivante.

L’hiver est une saison idéale pour travailler son foncier et se construire des bases solides pour le printemps. ©Brooks

On associe souvent la période hivernale à celle de la préparation foncière. C’est effectivement le moment où il faut en profiter pour développer les qualités de bases. Or, celles-ci sont souvent associées à des entraînements longs à des allures lentes. Le coureur pense, en procédant ainsi, qu’il va améliorer son endurance. En fait, il va effectivement améliorer sa capacité à courir longtemps … mais uniquement à l’allure où il s’entraîne. Ainsi en reprenant un plan avec des rythmes plus rapides et/ou variés, il constatera les désagréables effets du désentraînement.

Il faut savoir, par exemple que votre VO²max décline au bout de 15 jours sans l’avoir sollicité. Il est donc impératif de travailler puissance et endurance aérobie. Que ce soit l’une ou l’autre, il faudra prévoir un entraînement de ce type tous les 4 à 6 jours. De plus, afin de ne pas perdre les qualités développées à l’occasion de la préparation spécifique de votre dernier objectif, vous veillerez à placer régulièrement des rappels de séance à vitesse de course.

Semaine type d’entraînement hivernal. Lundi : Footing 50’ à 1h en aisance respiratoire. Mardi : Echauffement, côtes (par exemple : 15 x 150m (récupération en descente, revenir au point de départ), retour au calme. Mercredi : Footing 1h en aisance respiratoire. Jeudi : Echauffement, VMA longue (par exemple : 6 x 1 000m à 85-90 % de la VMA (récupération : 1’15″-1’30″), retour au calme. Vendredi : repos ou footing (maxi 1h) en aisance respiratoire. Samedi : Echauffement, VMA courte (par exemple : 20 x 30’’ à 105 % de la VMA (récupération : 30’’ à 50 % de la VMA), retour au calme. Dimanche : sortie longue de 1h30.

Comment s’entraîner en hiver ?

Pour s’entraîner en hiver, examinez toujours le sens du vent avant de partir. Si c’est possible, partez vent de face et gardez le retour avec le vent favorable. Tout d’abord, c’est plus agréable de finir l’entraînement avec le vent dans le dos. Mais surtout, vous éviterez cette désagréable sensation du vent qui vous transperce. Et cette impression sera amplifiée par le fait que vous aurez transpiré davantage avec le vent favorable. Sans compter le risque d’attraper un mauvais rhume !

Dans le cas des séances de qualité, pour s’entraîner en hiver, il faut veiller à bien se couvrir à l’échauffement et prévoir de se déshabiller ensuite. Cela permet d’une part avoir toute la liberté de mouvement nécessaire sans avoir trop chaud, ce qui arrive si l’on ne veille pas à adapter sa tenue en fonction du type d’effort effectué. Si vous avez des locaux à votre disposition, n’hésitez pas à vous changer afin de débuter la séance avec une tenue sèche et adaptée.

En cas de neige, lorsque le soleil est de la partie, on peut vite avoir chaud. La réverbération peut être forte. Dans ce cas, des lunettes de soleil et un équipement léger seront recommandés. Si le vent est présent (il est souvent fort en montagne), un vêtement protégeant du vent tout en laissant le corps respirer est une nécessité. A défaut, une première couche près du corps, doublée d’une polaire est souvent suffisante. Dans tous les cas, le bonnet (ou un bandeau) et les gants s’imposent, de préférence étanches si vous allez au contact de la neige. Un Buff (tour de cou) est aussi très utile car il peut faire à la fois bandeau, bonnet, foulard pour protéger les parties sensibles (front, oreilles, nez, bouche, cou…) sans trop se charger.



Après 18 années sous les couleurs de Salomon, Kilian Jornet met fin à sa collaboration avec la marque haute-savoyarde. Il se lance dans un nouveau projet avec sa propre fondation.

Kilian Jornet quitte Salomon.
Kilian Jornet, l’ultra-terrestre quitte Salomon pour voler vers un nouveau projet. ©Salomon

Kilian Jornet quitte Salomon. C’est la fin d’une belle histoire. Depuis 18 ans, l’athlète iconique était ambassadeur mondial de la marque. Il a annoncé mettre fin à ce « voyage fou » avec Salomon, dans une vidéo enregistrée avec Jean-Marc Pambet, PDG de Salomon et partagée sur les réseaux sociaux.

Des rêves que je croyais impossibles


« Je m’en souviens comme si c’était hier. En 2003, un ami d’un ami m’a offert quelques paires de chaussures de trail running. Ce gars était le directeur marketing de Salomon en Espagne. À partir de ce moment, Salomon n’est pas seulement devenu un sponsor, mais un partenaire de vie et l’équipe, du marketing aux développeurs de produits, sont devenus une partie de ma famille...  » explique Kilian Jornet. « Ensemble, nous avons rêvé grand, gagné des courses de trail et de ski-alpinisme, jusqu’à l’escalade de hautes montagnes, raconte le triple vainqueur de l’UTMB. J’ai pu réaliser des rêves que je croyais impossibles… Ce fut en grande partie grâce à cette équipe. Je ne peux exprimer la gratitude que j’ai envers Salomon pour m’avoir accompagné pendant plus de la moitié de ma vie.« 

Très attaché à Salomon, Kilian Jornet, l’ultra-terreste, annonce qu’il ne compte pas rejoindre un autre équipementier, mais bien voler de ses propres ailes. Le Catalan va se lancer dans une nouvelle aventure, avec sa propre fondation. Il dévoilera ce nouveau projet dans les prochains jours…



La SaintéLyon, 67e édition s’est courue sous la neige et par un froid polaire. Des conditions rudes pour les 14 000 concurrents. Thomas Cardin et Romain Lieux remportent l’épreuve reine main dans la main.

SaintéLyon 2021, un départ sous la neige.
©Peignée Verticale – M.Daviet

La SaintéLyon, monument de l’histoire de la course à pied en France a été fidèle à sa réputation. Si la participation a marqué le pas, en lien avec le contexte sanitaire que l’on connaît, près de 14 000 coureurs ont tout de même participé à l’un de ses formats, de 156 km à 13 km.

Et pour corser cette belle aventure nocturne, une invité surprise : la neige. Après les éditions pluvieuses et boueuses dantesques de 2018 et 2019, ce fut donc un tapis blanc pour décor sur cette 67e édition, assorti d’un froid mordant.

Mieux valait donc avoir empilé les couches et opté pour sa paire de chaussures la plus accrocheuse. On peut le dire, cette nuit blanche fut épique ! Malgré toutes ces précautions, rares sont ceux à avoir réussi à rallier la halle Tony Garnier sans avoir glissé ou chuté, au hasard des sentiers bien labourés des Monts du Lyonnais.

Victoire partagée sur la Sainté

Sur la SaintéLyon, distance reine de 78 km, le duel annoncé entre Thomas Cardin, champion de France Trail court 2019, 4e de l’OCC 2021, et Benoit Cori, double vainqueur de la SaintéLyon et récent 3e des Templiers, a finalement tourné court.

En effet, Benoit Cori a jeté l’éponge après 30 km de course. Mais Thomas Cardin a dû faire face à une belle résistance. Le Stéphanois Romain Lieux n’a rien lâché ! Ils ont franchi l’arrivée main dans la main à la Halle Tony Garnier à Lyon après 5h56’36 » de course. Le duo gagnant devance de 13 mn le coureur du team Mizuno, Nicolas Daru, aux avant-postes jusqu’à mi-course.

Chez les dames, Sandrine Flechet, deuxième de la SaintéLyon 2019 derrière Camille Bruyas et récente lauréate de l’Ultra 01, s’impose en 7h31’32 » devant Claire Mougel, qui a fait une spectaculaire remontada. L’Américaine Christine Selman complète le podium de cette SaintéLyon 2021.

SaintéLyon 2021, une victoire partagée © Peignée Verticale.

Double SaintéLyon pour Casquette Verte

Sur la formule ultra de 156 km, la Lyon-SaintéLyon, après le forfait de Grégoire Curmer, vainqueur sortant de l’édition 2019, Alexandre Boucheix alias Casquette Verte, s’est facilement adjugé une seconde victoire en 16h03’06 », plus d’une heure avant son poursuivant.

Sur la SaintExpress 46 km, ce fut très disputé. Lucas Pradeau signe le meilleur temps 3h13’40 » devant le champion belge de Trail, Florent Caelen et le Lyonnais Sébastien Hours. On note une belle victoire de Marie Goncalves en 3h41’39 », devant Aurélie Grangé-Paul et Lucille Germain.

Sur la SaintéSprint 23 km, Xavier Chevrier, multiple champion d’Italie et Champion d’Europe en 2017 de course en montagne, explose le record en 1h24’02 ». La favorite Anaïs Sabrié, championne de France de course en montagne, championne de France de Trail court, championne du monde par équipe (7ème en individuel), s’impose en 1h35’45 ».



Cette Coros Pace 2 promet de faire parler d’elle. Performante, légère, bon marché avec une belle autonomie en prime !

En quelques années la marque américaine Coros est venu secouer le marché des montres cardio GPS. La nouvelle Coros Pace 2 reprend tous les ingrédients du succès: autonomie incroyable, ergonomie simple, précision du GPS et du cardio. 

Mais ce qui frappe tout de suite lorsqu’on enfile cette Pace 2 au poignet c’est sa légèreté. Le bracelet nylon, même s’il donne un aspect « jouet » à la montre, est une vraie réussite. Car il permet un serrage efficace. On retrouve l’ergonomie des Apex Pro et Vertix avec un bouton principal digital et rotatif qui permet de naviguer et mettre sur pause.

La Coros Pace 2 se positionne comme une montre à la fois d’entrée de gamme et très orientée performance. Pourquoi ?Un design épuré, très plastique qui peut gêner par rapport aux matériaux nobles utilisé sur la Vertix ou l’Apex Pro mais c’est ce qui explique le poids plume. Exit également les profils d’activité outdoor pour se concentrer sur la base : nager, rouler, courir. Et la Pace 2 répond présent !

Coros Pace 2 : 60h d’autonomie en mode Ultra Max

 Le cardio poignet est dans la moyenne haute du marché. Les comparaisons avec des cardio ceinture n’ont pas mis en évidence de grosses différences. Il faut dire que le bracelet nylon améliore les conditions de mesure en « collant » le capteur à la peau à l’inverse d’un bracelet silicone.

La Coros Pace 2 bénéficie sans doute de la même puce GPS que les autres modèles. On retrouve la précision Coros supérieure aux autres modèles du marché. Mais là où Coros se différencie vraiment c’est encore une fois sur l’autonomie. 

Elle s’inscrit dans la lignée des modèles haut de gamme de la marque et les chiffres annoncés sont proches de ce que j’ai pu constater en test : jusqu’à 30 heures en mode GPS, 60h en mode UltraMax (même si la Pace 2 n’est pas une montre d’ultra) et jusqu’à 20 jours en veille.

Prix : 199 €

Le + A moins de 200 € c’est le meilleur rapport qualité/prix du marché dans la catégorie course à pied sur route et triathlon.

Le – Pas d’option de navigation.



La Topo Athletic Phantom 2 est destinée aux courses longues. Une excellente porte d’entrée à la foulée naturelle.

Topo Athletic Phantom2

On retrouve sur cette Phantom2, les marqueurs de la marque américaine Topo Athletic avec un drop de 5mm, un chaussant large et un amorti offrant sécurité et confort. Quelques évolutions sont à noter.

Côté chaussant, le mesh est construit sans superposition offrant un grand confort et une bonne aération notamment sur longue distance. Généreux à l’avant et renforcé au niveau du cou-de-pied, il confère ainsi la sensation d’être davantage maintenu.

Maintien et protection

Et pour la languette, elle est épaisse, protège bien et ajoute ainsi au confort. La semelle intermédiaire aussi a été repensée. Difficile toutefois de sentir une grande différence même si on a le sentiment d’un gain de fermeté et donc de dynamisme limité tout de même. Car avec 33 mm d’épaisseur au niveau du talon (et 28 mm à l’avant) soit 3mm de plus que la V1, il s’agit du modèle le plus amorti chez Topo. 

L’avantage c’est que le pied est parfaitement protégé. L’inconvénient c’est qu’on l’impression de courir sur un coussin ce qui atténue les sensations au sol et entrave un peu le déroulé du pied. 

Il n’est donc pas envisageable de s’aligner sur une séance de fractionné avec cette paire. Enfin, l’adhérence sur sol mouillé, même tapissé de feuilles mortes, est bluffante y compris en descente. 

A l’image de l’UltraFly 2 que nous avions testée il y a deux saisons, cette Phantom 2 est une excellente porte d’entrée à la foulée naturelle pour des coureurs poids lourd qui cherchent un maximum de protection pour des sorties longues voire des semis ou marathons.

Les notes du testeur. Amorti : 18/20 – Confort : 18/20 – Dynamisme : 13/20 – Souplesse : 15/20 – Stabilité : 17/20.

Le + Le mesh 30% en matière recyclée/

Le – L’amorti est vraiment important pour une chaussure typée course naturelle.

Prix : 180 €.

Il a testé pour vous : Antoine, 41 ans, 1,89 m, 78 kg, meilleure perf : 3h14 sur marathon (2012). Pieds universels. Chausse habituellement des Brooks, Saucony ou Altra. Conditions du test : 100 km sur sol sec et humide avec séances de fractionnés, fartlek et sorties longues vallonnées. 



La tendinite d’Achille est une blessure fréquente. Ses causes sont nombreuses : intensité de l’entraînement, changement de terrain, chaussures inadaptées… Symptômes, traitements et mode d’action : faisons le point, avec notre médecin le docteur Jean-Pierre de Mondenard.

Une douleur au talon après l’entraînement ? C’est peut-être une tendinite d’Achille.

La tendinite d’Achille fait partie des 10 blessures les plus courantes chez les coureurs. Elle doit être bien connue afin de la soigner dès les premiers symptômes. C’est la période où le traitement est le plus performant. Il s’agit d’une douleur sourde du tendon qui va progressivement croissante. Le tendon est tout d’abord douloureux lors de la pression, puis il le devient en permanence et au moindre effort.

La tendinite d’Achille est le plus souvent en rapport avec un problème d’origine mécanique : type d’appui, surtension musculo-tendineuse, usure et/ou déformations exagérées des chaussures. Ainsi, pour être efficace, le traitement doit en priorité corriger cette erreur mécanique.

Le repos est indispensable mais non suffisant. Les médicaments, s’ils peuvent jouer un rôle d’appoint, sont insuffisants pour guérir une tendinite d’Achille chez un sportif.

Les 4 phases d’évolution de la tendinite

stade 1 : la douleur apparaît d’abord dans les suites de l’effort, même plusieurs heures après. C’est le lendemain en se levant que le coureur a du mal à marcher, surtout lorsqu’il a le pied complètement à plat sur le sol. Ainsi, marcher pieds nus au lever, lui est pénible.

stade 2 : un peu plus tard, la douleur se manifeste au cours des premières minutes d’une séance d’entraînement Elle disparaît après quelques hectomètres d’échauffement, et réapparaître à la fatigue.

stade 3 : si le coureur insiste, la douleur devient permanente pendant l’effort. Cela entraîne alors une diminution de l’activité sportive.

stade 4 : la douleur devient constante, même au repos, en position assise. Elle gêne les activités quotidiennes (montée d’escaliers) et impose l’arrêt de la course à pied.

Le piège, ce sont les deux premiers stades, souvent négligés. En effet, ils n’empêchent pas vraiment de courir alors que c’est dès ce moment-là qu’il faudrait stopper sa pratique pour que la guérison soit très rapide et la mise à pied de courte durée.

Causes et traitement

D’abord, rechercher la cause

Cela peut être un tendinite par hyperfonctionnement du geste sportif lié au surentraînement, à la reprise trop brutale après une période d’inactivité ou l’accumulation d’épreuve sans récupération suffisante. Mais aussi, une tendinite par dysfonctionnement avec une chaussure usée ou inadaptée, des sols bombés ou incliné. Ou alors, cette tendinite serait due à un trouble morphologique comme des pieds creux, une inégalité des membres inférieurs, une tendon d’Achille court. Enfin, il existe d’autres facteurs favorisants comme l’âge, l’état dentaire, le surpoids, l’abus de protéines animales (viande rouge), la raideur des muscles postérieurs ou encore une mauvaise hydratation.

Puis, traiter la blessure

Le repos sportif est impératif lors de la phase douloureuse par quelque moyen que ce soit : plâtre (exceptionnel), strapping (bandes élastoplastes). Pour vous soulager, faites aussi surélever les talons de vos chaussures de 3,5cm afin de ne pas continuer à « tirer » dans le tendon à chaque pas. Dès le réveil, portez ces chaussures surélevées. Pensez à la cryothérapie : appliquez régulièrement, deux à trois fois par jour, une poche de glace sur la zone douloureuse (Cold-Hot®, HyperIce® Ice Bag de Zamst® ). 

Protocole de soins de la tendinite d’Achille

Au cours de la phase aiguë de la tendinite d’Achille, le repos doit être complet, par quelques moyens que ce soit : plâtre, attelle rigide ou semi-rigide (strapping), mise en décharge (talon surélevé). On recommande un repos du tendon variant entre 20 et 60 jours. On diminuera aussi la tension du tendon en se munissant de chaussures à talons épais et en ajoutant une talonnette intérieure de 15 mm. Un décalage de 3,5 cm entre l’avant et l’arrière de la chaussure suffit le plus souvent.

masseuse massaging athlete s Achilles tendon after running

Les traitements locaux

  • Dans un premier temps, on traite par le froid. On applique de glace après avoir protégé la peau par un tissu. 
  • Ensuite par la chaleur avec des infra-rouges, de la boue, des emplâtres américains. 
  • On applique de la pommade anti-inflammatoire
  • L’électrothérapie avec ultra-sons, ionisation, courant statique, ondes courtes, laser, ondes de choc radiales est une solution. 
  • Les massages donnent de bons résultats, à condition d’être pratiqués par une personne compétente. Le masseur effectue avec le pouce sur le tendon mis en tension par la flexion dorsale du pied (orteils vers le haut), de petits mouvements réguliers de va-et-vient dans le sens transversal. Le majeur peut aussi effectuer de petits mouvements circulaires.
  • L’acupuncture et la mésothérapie, cela fonctionne aussi.
  • Enfin, citons les infiltrations locales péritendineuses. Elles sont toutefois à éviter car elles risquent de fragiliser le tendon et ce d’autant plus que l’infiltration est faite dans le corps du tendon. Cette technique, bien que très efficace sur l’inflammation, s’apparente un peu à l’utilisation de la bombe atomique pour tuer une mouche. 

Si ce type de thérapeutique peut avoir des effets bénéfiques dans l’immédiat, le danger de certains de ces remèdes impose un traitement très court. C’est là un inconvénient sérieux, car la tendinite est une lésion aux rechutes fréquentes. 

Les traitement par voie générale 

  • Injections intramusculaires ou comprimés, traitement qui ne peut être prescrit que par un médecin. 
  • Anti-inflammatoires ne contenant pas de cortisone. 
  • Antalgiques (médicaments qui luttent contre la douleur) 
  • Décontracturants

Rééducation et reprise

Après le retrait du strapping, il ne faut donc pas reprendre le geste sportif ayant entraîné la tendinite. On peut le remplacer, à condition qu’il soit indolore, par un mouvement d’une autre conception : cyclisme, natation, course dans l’eau, marche avec haltères. Pour la rééducation, il y a plusieurs solutions. Des massages transverses profonds, des ondes de choc radiales et assouplissements du tendon par un thérapeute compétent ou encore un travail de la cheville sur plateaux d’équilibre (instables).

Enfin, l’activité sportive sera reprise très progressivement. A partir du moment où le sujet peut marcher 6 km en une heure sans éprouver aucune gêne pendant et après, il sera autorisé à reprendre la course à pied. Il convient également d’alterner toujours marche et course pendant une période qui sera définie au cours de la consultation.



Roger Guillaumin a bouclé son 300e marathon sur le Marathon du Beaujolais. Sur la planète marathon, ‘Rodgers’ fait figure d’extraterrestre. Il a bouclé plus de 80% de ses marathons sous les 3h30.

En bref… Roger Guillaumin alias Rodgers, 65 ans, Habite Sonnay, en Isère, court depuis 1987. Ses meilleurs chronos : 2h51’45’’ sur marathon (Romans 1992) , 1h19’53’’ sur semi (1993), 72,2km sur 6h, 9h sur 100km, 177km sur 24h, 5h48’ sur la 6000D (2004), 5h56’ sur la SaintéLyon (2004), 4edu Défi de l’Oisans en 1995 après 200 km et 12 000m D+  en 6 jours. Sa devise : obstinément optimiste. Sa potion magique : 2 litres d’eau par jour. Son site : rogders42195.fr 

Roger Guillaumin a fêté son 300e marathon sur le Marathon du Beaujolais 2021. Arriver à ce compte rond n’était pas gagné en cette année 2021, si particulière. « Les six premiers mois de l’année, je n’ai pu courir que deux marathons. Cela s’est décanté ensuite. J’ai enchaîné 5 marathons en 5 jours en juin près de Colmar, 4 marathons en 4 jours à Orta en Italie, puis Chablis, le Charolais… J’en suis à 19 marathons cette année avec un record en 3h30’30 », explique ce Master 6. Les années passent mais ce marathonien-là ne se laisse pas dépasser.

Allure de croisière : 3h30’ 

Roger Guillaumin, sur le Marathon de Pise, en 2012.
Sur le Marathon de Pise, en 2012.

On peut le dire, Roger Guillaumin est un spécimen. Ce n’est pas le roi des cumulards – actuellement Denys Baudry détient la palme avec plus 600 marathons -, mais il affiche le plus beau palmarès en moins de 3h30. En plus de trente ans, 300 marathons dont 200 entre 2011 et 2018. Parmi eux, 223 marathons sous les 3h30’, et 137 sous les 3h20’.

Réglé comme une horloge, Roger ! Mieux : depuis son record en 1992 (2h51’45’’), il n’a perdu qu’une minute par an sur marathon. « 3h30-3h35, cela correspond à  mon allure de croisière maintenant, celle où je ne me mets pas dans le rouge. Mais jusqu’en 2015, je n’étais pas content si je n’arrivais pas en moins de 3h15’. », commente-t-il. Des performances impressionnantes pour cet athlète qui veille à toujours rester « en dedans » à l’entrainement comme en compétition.

Sous les 3h à 54 ans…

Courir est un art de vivre pour cet Isérois, ancien professeur en lycée technique. « Faire un super chrono un jour sur un marathon et puis ne plus rien faire pendant des mois, voire des années, cela ne m’intéresse pas. ». Sans se « griller » donc, en 2018, il ainsi bouclé 27 marathons dont 18 sous les 3h30 et 9 sous les 3h25’.

Cette année-là, Roger Guillaumin a même réalisé un 3h15’14’’. A 62 ans ! Cela restera un de ses grands souvenirs, comme le Marathon Nice-Cannes 2009, où, à 54 ans, il est repassé sous la barre des 3h (2h59’07’’). 

Depuis son record en 1992, Roger a perdu moins d’une minute par an sur marathon. 

Courir et découvrir 

Bien rodé, il tourne à 3 000 km par an, compétitions comprises. Chaque année, une bonne quarantaine de dossards épinglés, sauf depuis 2020 et le Covid, évidemment. « Il m’est arrivé d’enchaîner 1000 km de transport dans le week-end pour aller courir un marathon. »

Rien n’est jamais trop pour Roger Guillaumin. On le connaît plus sous le surnom « Rodgers », qui traduit bien l’état d’esprit jeune qu’il cultive. « J’ai tout le temps envie de bouger. J’aime découvrir de nouveaux pays, de nouveaux coins de France avec mon épouse Evelyne. »

Compétiteur donc, plutôt boulimique. Par chance, il n’a jamais eu de pépins. « J’ai juste eu une alerte en 2016, avec une aponévrosite plantaire. J’ai fait une quinzaine de séances de kinés, j’ai levé le pied et tout s’est bien passé. Et finalement j’ai couru autant de marathons que prévu, à savoir 24 cette année-là. »

Le bonheur au bout du chemin

Roger Guillaumin, sur le Marathon de Pise, en 2012.
Roger Guillaumin, ses médailles pour l’année 2018. Des marathons, mais aussi quelques trails…

Ce fils d’agriculteur, qui travaillait déjà à dix ans dans les champs est une force de la nature. Le sport l’accompagne depuis toujours. Des années de foot, du snowboard pendant 20 ans avec son fils. Et du vélo, en plus de la course. Depuis 1987, la passion reste intacte. S’il collectionne les marathons, sa distance de prédilection, il affiche également des 100 km, 6h et 24h à son palmarès. Un bon paquet de trails aussi.

Pour Roger Guillaumin, le bonheur est toujours au bout du chemin. L’évasion « pleine nature » étanche sa soif de liberté. Dévaler les pentes et danser sur les sentiers, cela le fait vibrer : « J’ai un magnifique terrain de jeu à domicile, le massif du Pilat avec plus de 1 000 mètres de dénivelé positif. J’adore le trail, c’est ludique. Seulement en 2008, je me suis fait peur avec une belle gamelle. Alors je suis revenu sur la route, c’est plus tranquille pour les chevilles. Ces derniers temps, je reviens au trail. En 2018, j’en ai bouclé 18, dont 17 podiums en master 3. ».

Passion marathon. Ce livre-témoignage est un recueil des récits de marathons que Roger a courus entre 2012 et 2015. Il y partage sa passion pour la distance, y fait résonner sa soif de découverte et met à l’honneur les belles rencontres nées dans l’effort. Inspirant.

Du feeling avant toute chose

Pas de plan, ni de club ou de coach. Au fil des années, c’est son expérience qui l’a guidée. « Au début, je courais à bloc tout le temps. J’ai couru en 2h51’, record sur le marathon de Romans en 1992 et ce, quinze jours après avec un 50 km en Ardèche en 3h26’. C’était n’importe quoi ! », se rappelle-t-il. Désormais, Roger misesur l’endurance, reste à l’écoute de ses sensations. « Je serai incapable de suivre un programme de deux mois où l’on me dit quoi faire. Je fais ce qui me chante, quand j’en ai envie. Je bricole beaucoup dans ma maison et quand je suis en train de faire tourner la bétonnière, je ne m’arrête pas pour aller courir. » 

Donner l’exemple

En moyenne chaque semaine en période de courses, il effectue deux sorties  « running » de 20-30 km et deux  sorties « vélo » de 50 à 80 km environ. La plupart du temps, il s’entraîne seul mais joue volontiers l’émulation. Donner l’exemple, inspirer les plus jeunes–comme les un peu moins jeunes – le motive. Roger partage ainsi ses récits sur son site internet. Mémoire d’une carrière extraordinaire qu’il écrit chaque jour à grandes foulées. 



Hoka propose une nouvelle Clifton 8 moins d’un an après la sortie de la Clifton 7. Avec une vraie plus-value  ?

Hoka Clifton 8
Hoka Clifton 8

Premier élément d’importance pour les fans, on retrouve les fondamentaux de la gamme. La Clifton 8 est vraiment très confortable. C’est son point fort. La semelle intermédiaire est un modèle de douceur. Avec 29 mm d’épaisseur et 5mm de drop on est en présence d’une chaussure hyper protectrice et accessible. Le mesh respirant ajoute au côté douillet tout comme le renfort talon, enveloppant sans être gênant. Le chaussant, suffisamment large, laisse les orteils libres.

Clifton 8: pour les sorties longues

Qui dit chaussure confortable dit chaussure pépère ? Oui et non. La Clifton 8 ne permet pas d’effectuer des entrainements à haute intensité. Cette Clifton est une chaussure pour sorties longues ou de récupération.

Pourtant Hoka a amélioré la composition de la semelle intermédiaire en EVA qui, associée au meta rocker (profil incurvé de la semelle), laisse apparaitre de belles capacités à tenir des rythmes de course loin d’être honteux. Le déroulé du pied se fait de manière très naturelle, et on se sent poussé vers l’avant. La semelle extérieure apporte de la stabilité en offrant une accroche très efficace.

Le laçage est facile et précis. La languette est rembourrée comme il le faut.

En conclusion la Clifton 8 ne révolutionnera pas la série. Le changement de mousse n’est pas réellement perceptible. Mais c’est une des meilleures chaussures du marché pour les sorties longues ou la récupération après des séances difficiles pour les coureurs jusqu’à 90 kg. Après plus de 200 km je ne constate aucune trace d’usure.

Les notes du testeur : Amorti : 17/20 – Confort : 17/20 – Dynamisme : 14/20 – Souplesse : 16/20 – Stabilité : 17/20

Le + Le mesh de la Clifton 8 est 100% vegan

Le –  La nouvelle mousse EVA qui ne fait pas une grosse différence.

Il a testé pour vous. Antoine, 41 ans, 1,89 m, 78 kg, 3h14′ sur marathon (2012). Pieds universels. Chausse habituellement des Brooks, Saucony ou Altra. Conditions du test : 100 km sur sol sec et humide avec séances de fractionnés, fartlek et sorties longues vallonnées. 

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Découvrez la petite sœur de la Carbon X2: la Hoka Rocket X



Le Marathon de la Liberté, Normandy Running Festival revient sur les côtes normandes du 3 au 5 juin. Marathon, semi, 10 km ou Rochambelle solidaire pour les femmes : c’est le moment de s’inscrire.

Marathon de la Liberté revient du 3 au 5 juin 2022
Le Marathon de la Liberté revient du 3 au 5 juin 2022, le long des plages du Débarquement. ©Yves Mainguy

Après deux ans d’absence et une édition 2019 qui a réuni avec succès plus de 30 000 participants, le Marathon de la liberté fait son retour. La 35ème édition se déroulera du 3 au 5 juin 2022 à Caen en Normandie. Au programme de ce Normandy Running Festival, un panel unique d’épreuves en hommage aux événements du D-Day.

7 courses pour ce festival de Caen

  • Le Marathon de la Liberté, l’épreuve reine au parcours empreint d’Histoire ;
  • Le Relais Marathon, l’union fait la force ;
  • Le Semi-marathon Pegasus, l’épreuve mythique qui s’élance du célèbre Pegasus Bridge ;
  • Le 10 km – Crédit Agricole Normandie, la ville vous appartient ;
  • La Rochambelle, course-marche au profit de la lutte contre le cancer ;
  • Les Rollers de la Liberté, rando-course de 2h00 sur un circuit fermé et sécurisé de 2 km ;
  • Les Foulées de la Liberté, 4000 enfants originaires des établissements scolaires caennais.

Inscrivez-vous maintenant pour profiter du tarif d’ouverture avec un dossard affiché à 42 € pour le marathon.

5 000 places disponibles pour La Rochambelle


Course-marche féminine de 5 km au profit de la lutte contre le cancer, la Rochambelle est devenue à Caen, un moment féminin incontournable. La manifestation s’appuiera sur deux grands temps forts en 2022. L’épreuve féminine et solidaire fera d’abord son grand retour dans les rues de Caen le samedi 4 juin. Pour cette nouvelle édition, seulement 5 000 places sont disponibles.

Puis, à la manière du célèbre circuit Odysséa, un nouveau « La Rochambelle Tour » prendra ensuite le relais dans plusieurs villes solidaires durant octobre rose 2022. Les inscriptions pour ce format ouvriront au cours l’année 2022.