Cette nouvelle Garmin Fenix 6 est sans doute la montre la plus complète du marché. Elle est proposée en 4 modèles (6S, 6, 6X et 6X Solar) qui s’adaptent aux besoins – et aux budgets – de chacun. Le nombre d’applications proposées rend très efficace la personnalisation des différents sports. Côté design, Garmin marque des points avec un écran plus grand que la Fenix 5 mais une montre qui reste fine et pas encombrante. Le bracelet en silicone est très confortable. Peu de changement côté ergonomique, toujours aussi efficace, avec des boutons faciles à utiliser. Le côté intuitif de la navigation est amélioré avec une fenêtre « Glance » qui présente une synthèse des informations et permet d’accéder aux widgets complets d’une simple pression.
L’autonomie est en net progrès. Garmin rattrape son retard en la matière avec un gestionnaire d’alimentation pour optimiser les performances de la batterie. En mode GPS classique, elle affiche 36h d’autonomie soit à peu près les performances de la Forerunner 945. C’est tout le paradoxe de cette montre dont l’autonomie augmente à mesure que l’on cesse d’utiliser des applications toujours plus nombreuses. Je me suis facilement passé de la musique qui a par ailleurs nécessite un téléphone pour les modèles non « pro». Passons au GPS, avec une nouvelle puce Sony plus économe en énergie mais qui ne révolutionne pas la précision des tracés par rapport à la Fenix 5 et reste en deçà d’autres marques.
Nouveau capteur optique pour la prise de FC au poignet
Les performances du nouveau capteur cardio optique « elevate3 » tranchent avec les modèles précédents et avec la concurrence. La différence est notable sur des séances de seuil et sur des séances de vélo sur lesquelles les capteurs optiques sont souvent mis à rude épreuve. Néanmoins, la réactivité du capteur laisse toujours à désirer sur des séances de fractionnés courts sur piste. Mais la tendance sur ce point est à une très nette amélioration. En résumé la Fenix 6, est une montre complète mais il est difficile parler de révolution par rapport à la Fenix 5X plus ou même à la Forerunner 945 qui étaient déjà de vraies réussites. En revanche, si vous êtes possédé des modèles plus anciens alors cette Fenix 6 va vous faire entrer dans un nouveau monde.
Le + mode pace pro censé vous aider à planifier votre course est une bonne idée mais il est difficile à utiliser pour les non-initiés.
Le – Le prix – à partir de 600 euros – qui fait entrer la Fenix 6 dans le même univers que les smartphones derniers cris…
Qui a testé ? Antoine, testeur pour Running Atttitude, a porté cette Garmin Fenix 6 durant tous ses entraînements pendant un mois.
Dernières nouveautés, modèles récents plébiscités, mais aussi solutions alternatives de géolocalisation en temps réel : faisons le tour du rayon « cardios-GPS running ».
Pas d’écran, pas de carte, pas de voix pour ce GPS ON TRACKS d’un nouveau genre mis au point par la start-up OnTraks. Le dispositif est équipé de deux montres qui vibrent à chaque poignet, gauche et droit, pour indiquer à l’utilisateur le chemin à suivre sur son itinéraire pré-tracé sur une application dédiée. Après cela, le smartphone n’est plus nécessaire. La version Active (220 €) intègre un capteur de rythme cardiaque, propose le suivi d’activité (vitesse, distance) et une fonction SOS pour indiquer sa position en cas de sortie running dans des endroits isolées. Egalement une version Mobile (200 €) avec adapteurs pour le vélo. 180 € le dispositif. Plus d’infos : www.ontracks.co
BALISE CAPTURS
Pas de téléphone ni de carte Sim, avec cette balise de géolocalisation. Elle se glisse dans la poche (58g) et suit votre position via le réseau Sigfox. Autonomie maxi (plusieurs mois), avec suivi live, partage, alertes SMS ou email à vos proches, exportation des données (GPX). 199 € avec 2 d’abonnement inclus. Bon plan : des codes promos pour les fêtes de fin d’année. Plus d’infos sur www.capturs.com/fr
GPS Running KIPRUN 550
Design repensé depuis la OnMove500 et tout en légèreté. Paramétrable, avec prise de la FC au poignet, elle suit 7 sports (running, vélo, marche, trail, sport indoor, outdoor, randonnée), dispose de 8 entraînements pré-enregistrés (10 x30’/30’, 5 x 1000 m, pyramide…) et indique les zones cardios. Le mode « pacer » permet de s’entraîner à une allure prédéfinie sur une distance donnée, avec alertes sur le timing en temps réel. Pour l’archivage, tout se passe sur la nouvelle appli Decathlon Connect.
Notre avis : Simple à utiliser, avec l’essentiel pour s’entraîner, sans se ruiner. Une version sans prise de FC est proposée à 89 €. L’appli est conviviale avec synchronisation sur Strava notamment.
Caractéristiques : écran noir et blanc, 4 boutons, étanche 50m, satellites GPS-Glonass, autonomie : 10h en mode GPS actif, poids : 41 g, dimensions : 14,8 mm d’épaisseur, 2 couleurs et 4 bracelets, convient aux femmes. 119 € chez Décathlon.
FITBIT Versa 2
Fitbit Versa 2
Design très soigné pour cette petite nouvelle orientée forme-santé, qui intègre un micro et l’assistance vocal Amazon Alexa. Elle stocke de la musique, permet d’ajouter ses playlists Spotify ou Deezer, affiche les notifications smartphone, propose la fonction Fitbit Pay. 15 sports suivis (course, vélo, natation, yoga…) avec mesure de la FC, exercices détaillés à l’écran, conseils « santé » via l’appli dédiée, suivi de sommeil….
Notre avis : Un modèle très « connecté » mais sans fonctions spécifiques (fractionné, zone cible) pour le running et surtout sans GPS : elle utilise celui du smartphone.
Caractéristiques: écran tactile, mode vibrations, étanche 50 m, FC au poignet, autonomie jusqu’à 6 jours, poids : 36 g, dimensions : 40 x 38.4 x 11mm, 2 finitions dont une avec bracelet tissé (229,95 €), large choix de bracelet, convient aux femmes.
199,95 €.
GPS Running POLAR Vantage M
Elle suit 130 sports (dont le triathlon), offre une belle autonomie, propose un suivi de la FC au poignet plus précis grâce à la technologie Précision time, des fonctionnalités avancées (Vo2Max, programmes, zones cibles de FC, fractionné) via l’écosystème Polar de coaching (Total training solution, Polar Flow, Polar Coach, Polar Club).
Notre avis : Compacte, fiable, complète, le tout à un bon rapport qualité-prix.
Caractéristiques : écran couleurs en plastique, 5 boutons, mode vibrations, étanche 30 m, FC au poignet, satellites GPS-Glonass, autonomie : jusqu’à 30 h, poids : 45 g, dimensions : 46 x 46 x 12,4 mm, 2 tailles, 2 couleurs, convient aux femmes.
279 €.
GPS Running GARMIN Forerunner 245 Music
Elle peut stocker jusqu’à 500 titres ce qui permet de courir en musique, sans son smartphone. Elle fournit un tas de données (VO2 max, effet de l’entraînement aérobie et anaérobie, temps de contact, longueur de la foulée, etc.), propose toutes les fonctions spécifiques en running mais aussi des programmes (5, 10 km, semi, marathon) via l’appli Garmin Coach. Fonction indoor sur tapis, home-trainer, piscine.
Notre avis :Fiable, complète, avec interface conviviale, intéressante pour le coureur qui s’entraîne en musique mais l’autonomie en pâtit.
Caractéristiques : écran en couleurs; 5 boutons;, mode vibrations; étanche 50 m; FC au poignet; satellites GPS-Glonass-Galileo; autonomie : jusqu’à 6h en mode GPS+musique / 24h en mode en mode GPS; poids : 38,5 g; dimensions : 42,3 x 42,3 x 12, 2 mm. 3 coloris; 5 bracelets de rechange. Convient aux femmes. 349,99 €. Existe en version sans musique (299,99 €)
GPS Running SUUNTO 9 Baro
Conçue pour durer, elle plaira aux ultras-trailers avec en trois modes prédéfinis pour 25h à 120h d’autonomie en activité. Cette version donne des infos d’altitude plus précises, en combinant données GPS et renseignements d’altitude barométrique. Etanche, elle suit 80 modes sportifs, propose un paquet de mesures spécifiques et se synchronise via l’appli Suunto.
Notre avis : Robuste avec sa lunette en titane et son verre cristal de saphir, elle est conçue pour durer ! Son atout c’est son autonomie extra-longue durée. La dernière mise à jour permet la mesure de la VO2 max, la qualité du sommeil et la récupération.
Caractéristiques : écran tactile en couleurs en verre; 3 boutons; mode vibrations; étanche 100 m; FC au poignet; satellite GPS-Glonass-Galilea-QZSS; autonomie : jusqu’à 120 h avec GPS actif; poids : 81 g – dimensions : 51.5 x 51.5 x 17 mm599 €.
GPS Running COROS Vertix
Depuis peu Coros bouscule le marché. Ici, le modèle « outdoor » robuste, qui concurrence directement la Garmin Fenix. La montre jouit d’une grosse autonomie (jusqu’à 150 h), propose 7 profils indoor et outdoor (running, vélo, natation, triathlon, trail, alpinisme, rando), intègre les fonctions spécifiques avec capteur de FC, accéléromètre, gyroscope, oxymètre, boussole, altimètre…
Notre avis : Un sérieux outsider ! Sa molette ergonomique nécessite un peu de gymnastique. De prochaines mises à jour s’annoncent avec de nouvelles fonctionnalités.
Caractéristiques : écran tactile avec verre saphir finition titane; 3 boutons dont 1 molette ergonomique; étanche 150 m; prise de FC au poignet; satellite GPS-Glonass; autonomie : 60 h en mode GPS / 150 h en mode UltraMax; poids : 76 g; dimensions 48.74 x 48.74 x 16.75 mm; 4 coloris. 599 €.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2020/01/Capture-dcran-2019-12-20-10.27.40-495x400-1.png400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2020-01-08 09:44:002023-01-30 15:18:12Cardios-GPS : le tour des nouveautés
Le Half Marathon des Sables c’est bien plus qu’une course dans le sable. C’est un avant, façon Tetris pour faire rentrer beaucoup trop de choses dans un petit sac. Un pendant qui accélère les relations humaines et charge sérieusement le compteur en kilomètres. Et un après avec récupération au Pisco Sour… Oui, c’est tout ça le Pérou !
Elle raconte...Anne-Sophie Rochette alias @Josyrunning, 37 ans et 2 enfants, habite le Gers, Coach Sportif spécialisée dans le Pilates, opéré du cœur dans son enfance, cours depuis toujours sans faire attention au chrono.
Pau, 6h du matin le 30 novembre. J’embarque pour un long voyage de quasiment 36h, 12h d’avion – où j’étudie à fond la vie des Avengers – 7h de bus sur des routes sablonneuses avec une sérieuse concentration en nids de poule et puis 30 minutes de camions de l’armée pour rejoindre le bivouac. Désert d’Ica, au sud du Pérou : tout le monde est scotché face au décor. Nous allons passer la semaine à suer dans ce lieu coupé du monde, là, au milieu de nulle part…
Pour le moment, c’est la préparation définitive du sac de course. Je quitte ma valise avec un peu d’inquiétude, inquiétude qui se dissipe en arrivant à mon « alvéole » de tentes et en découvrant mes voisins, futurs meilleurs copains de désert. A venir, 96 heures d’une vie simple, transpirante, faite de plats lyophilisés, d’ampoules aux pieds et de sable dans la tente. Ce sera intense, ou ne sera pas.
Etape 1 : 31 km/830mD+. Levée 5h30, excitée par mon premier porridge lyophilisé et prête à en découdre avec tous ces kilomètres de sable. A 7h30 le soleil lance déjà des flammes, plus chaudes que celle de Phenix dans X-men (oui j’ai buché). Les premières foulées dans le sable meuble de la plage annoncent la couleur, ça va être rude. On court les 10 kilomètres en bord d’océan pacifique, c’est magnifique. Tout roule, le mental, les jambes… Heureusement puisqu’on part pour 110 km. Après le premier ravito, place à « la duna ». Là, tout de suite, c’est moins la balade. Pour grimper, j’adopte la technique du zig-zag, peut-être pas la plus rapide mais la moins énergivore. La suite se déroule sans encombre, j’écoute de la musique, des podcasts – Les Pieds sur Terre, de France Culture – ou je tchatche avec des copains de course. Arrivée en 5h55, je suis contente, pas trop fatiguée. L’après-midi, ce sera cryothérapie dans l’océan à 14°C et petits plats dénichés sur Lyophilise.fr (je recommande !). Je me goinfre et je me débarrasse du superflu afin d’alléger mon sac. J’avais embarqué deux pommes, mauvaise idée, elles ont fini cuites et molles.
Etape 2, 55 km / 1200mD+, la longue. Réveil à 3h30 courbaturée, mais toujours aussi excitée. A 5h15 pour le départ, on éteint nos frontales. J’espère ne pas avoir à la rallumer. Mon objectif : arriver avant la nuit. Ça commence fort avec une grande montée dans le sable mou, avec les cuissots courbaturés de la veille, je suis à la peine. Le PC 1 arrive rapidement, 2h de course déjà écoulées. Il est 8h, le soleil chauffe, je me tartine de crème solaire. Jusqu’au PC2, je suis dans le dur. J’ai encore 7h de course devant moi, le moral est un peu à plat. Je mange une demie barre des céréales toutes les heures. Au PC3, je me pose 20 minutes pour soigner une ampoule. Suite à ça je reprends le dessus et je cours quasiment jusqu’au prochain PC. Je sais que la descente de la dune approche et ça me donne des ailes. La duna, en sens inverse, c’était extra. J’avais l’impression de descendre dans la poudreuse. La fin est longue, heureusement le bœuf séché occupe mon esprit et mon ventre. Je termine en 11h10 bien avant le couché du soleil. Demain, ce sera le jour de repos bien mérité, où j’ai vécu de petites aventures (le détail sur Josyrunning.com).
Etape 3, 22 km, 510mD+. Debout à 5h30, il faut plier le campement. Départ 7h30 dans le brouillard. Tant mieux car le soleil va chauffer dur ce jour là. Cette étape sera bien plus roulante que les autres. Elle passe tellement vite qu’on en oublierait les paysages les plus beaux et variés du séjour. La médaille me fait couler quelques larmes de bonheur intense. Je termine en 3h42, heureuse ! Place à la piscine, la fête et les Pisco Sour. Hyper indiqué pour toute récupération, ce cocktail péruvien citronné ! Je rentre avec un tas de souvenirs de cette traversée du désert nourrie de belles rencontres. Je tire mon chapeau à toutes les petites mains qui nous ont soignés et guidés. Je regrette en revanche le côté très « marketing » de l’organisation. La mise en avant des « influenceurs » et « VIP » tout au long de la course était un peu fatigante et a fait ressortir un faux-air de ClubMed qu’on ne cherche pas sur un ultra-trail. De plus ,la gestion des invités par les marques partenaires est très inégale au sein des participants, c’est en tout cas le ressenti de pas mal de coureurs…
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2020/01/HMDS-Peru2019DiegoCostantini__0695-495x400-1.jpg400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2020-01-02 17:18:002023-01-23 11:19:36Half Marathon des Sables Pérou : du sable entre les orteils…
Après Adidas et sa FutureCraft Loop 100% recyclable, Veja et sa Condor, Reebok lance à son tour une running « post-pétrole ». La Forever Floatride Grow compte parmi ses composants des graines de ricin, des algues, du bois d’eucalyptus et du caoutchouc naturel. Après trois ans de développement, elle devrait être commercialisé à l’automne prochain.
Avec cette nouvelle version de la Hierro, New Balance nous propose une chaussure très à l’aise sur les chemins. Du chaussant à la semelle, elle a clairement été étudiée pour le trail. En commençant, par la guêtre intégrée dans le chausson, cela ne facilite pas la tache pour les enfiler, mais une fois le pied dans la chaussure, rien d’autre ne pourra entrer et le chausson thermoformé s’adapte très bien au pied.
Je suis sensible au point de pression et j’ai trouvé mon bonheur dans cette chaussure, mes orteils respirent entre eux et le laçage ne comprime pas mon coup de pied tout en faisant son travail de maintien.
Notez également que comme la plupart des chaussures actuellement sur le marché, les coutures sont inexistantes pour le plus grand bonheur de notre peau. Même avec 110km de trail dans le désert je n’ai eu qu’une petite ampoule.
Elle est dotée de la technologie Fresh Foam au niveau de la semelle intermédiaire, et pour l’avoir testée sur des sorties longues, très longues, elle garde un bon amorti et un bon retour d’énergie au fil des kilomètres. La semelle vibram®, permet une bonne adhérence sur les chemins les plus boueux et chaotiques.
Le + La guêtre intégrée. Le – Pas grand chose à redire, si vous êtes confortable dedans.
Le prix : 140 €.
Elle a testé cette paire pour vous : Anne-Sophie Rochette, @Josyrunning, a fait près de 300 bornes avec aux pieds, sur les chemins boueux du Gers, comme dans le sable du désert, sur le Half Marathon des Sables Pérou, début décembre.
Pieds & chaussures, c’est un mariage d’amour… Acheter une paire, c’est l’histoire d’une rencontre, comme une histoire d’amour, avec une marque, une couleur et bien d’autres critères plus sportifs ; puisque les goûts et les odeurs, les senteurs et les couleurs… L’essentiel étant que votre pied trouve sa chaussure.
Quand le premier contact est établi, il y a deux façons de se comporter : ou vous vous jetez sur votre dernière conquête, comme un adolescent impatient. Ou vous prenez le soin de faire sa connaissance afin qu’elle s’habitue à vous. Le risque avec une paire de chaussures neuves, c’est de vouloir la tester tout de suite, alors que les préliminaires ont leur importance.
C’est normal, vous la trouvez magnifique cette paire de runnings que vous venez de découvrir, elle qui va pimenter pendant quelques temps votre vie de tous les jours, en faisant passer l’ancienne, la précédente pour une vieillerie méritant à peine un regard de votre part, pourtant vous avez passé de bons moments avec elle.
Apprenez à calmer vos ardeurs de runner fougueux, éduquer votre frénésie, votre exaltation, garder un peur de froideur et d’indifférence pour qu’elle ne vous le fasse pas payer d’une façon ou d’une autre dans votre précipitation à vouloir chausser cette paire de chaussures nouvellement acquise.
La porter en chaussons quelques jours, permet à vos pieds de s’adapter à ses charmes, et simplement après vous pourrez l’entraîner sur vos chemins coutumiers pour que son indocilité des premiers jours vous évite différents désagréments, comme des ampoules ou autres échauffements.
Maintenant qu’elle vous semble détendue, que vos pieds y ont trouvé leur place, leur nirvana, bien la lacer avant de vous en lasser un jour. Avant de la ranger au rayon des souvenirs, comme toutes les autres paires que vous avez pourtant chéries… Tout cela tient finalement du conte de fée façon Cendrillon.
Ps : Toute ressemblance avec une lecture érotique de kiosque de gare, ne serait que pure coïncidence …..
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/12/Capture-2019-12-2010.44.23.png7181377Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-12-20 10:43:442023-01-20 15:19:21Trouver chaussure à son pied, façon conte de fée…
Autant le dire tout net : cette lampe m’a enfin réconciliée avec le fait de courir la nuit. Ultra-puissante, très agréable à porter laissant au placard et dans l’obscurité un grand nombre de ses concurrentes. Dans le détail, voici le bilan de mes sorties éclairées.
Lampe testée par Sandrine Nail-Billaud.
La description de cette Ferei HL 40 II, range la lampe dans la catégorie puissante et robuste conçue pour les sports nature type trail/ultra trail, course à pied nocturne mais aussi raid multisport et VTT. C’est aussi la plus puissante en version faisceau unique chez Ferei.
1 000 lumens portant à 200 mètres
A l’allumage, la puissance est progressive et heureusement quand on arrive à l’intensité maximum, ça pulse ! C’est une lampe ultra puissante avec plus de 1000 lumens en puissance max et la portée annoncée est de 200 mètres.
Cette frontale est également étudiée pour des conditions extrêmes avec une réalisation en aluminium anodisé (contre les impacts et la corrosion), les raccords de câble possèdent un système de protection en aluminium avec joint et la batterie est stockée elle aussi dans un tube protecteur avec joint. La lampe est aussi donnée pour être IPX4 c’est-à-dire résistante à la pluie et aux éclaboussures mais aussi à une chute de 1 mètre !
Un bouton, 3 niveaux, 4 modes
Pour l’allumage, c’est très simple avec 3 niveaux à chaque pression sur le bouton : puissance faible, puis plus fort puis intensité max puis rien. Mais il existe un mode réglage de l’intensité lumineuse avec premier appui éclairage faible puis en laissant le doigt avec un appui de 2 secondes sur le bouton l’éclairage augmente progressivement pour atteindre alors sa puissance maxi par palier de 10% d’augmentation environ. Pour prévenir que la batterie est presque vide : 2 clignotements, puis un peu plus tard 5 clignotements et ensuite la lampe se coupe !
Enfin il existe aussi un mode flash ou sur la lampe éteinte un appui prolongé de 2 secondes sur el bouton permet d’avoir 4 modes au choix qui se changent en maintenant 2 secondes le doigt sur le bouton : un mode SOS, un mode 3 éclats flash groupé, un mode allumé éteint par alternance régulière et un mode 1 éclat (mais cela ne se fait que avec la plein puissance de la lampe pour ces 4 modes et ce n’est pas modifiable).
Pour le bouton interrupteur qui, je dois l’avouer me pose souvent des problèmes, il est sur le côté droit de la lampe mais bonne nouvelle pour les gauchers il peut être facilement changé de coté. Ce bouton est très facile d’accès même avec des gants et énorme avantage : on fait pression sur le bouton contre la tête et non pas vers le bas dans le vide ce qui fait que pas besoin de tenir la lampe pour changer de mode pour ne pas qu’elle glisse sur la tête, tout se fait avec un seul doigt !
Enfin, la largeur d’éclairage est variable d’un mode zoom étroit à réserve au mono trace à une mode élargi pour des portions plus larges ou pour courir à plusieurs avec une seule lampe. Test en réel : trois personnes peuvent courir confortablement avec le porteur de la lampe positionné au centre des deux autres.
Et l’autonomie ?
3 heures en pleine puissance avant que la lampe ne se coupe mais à demi puissance durée d’autonomie bien supérieure et à noter qu’elle procure un éclairage toujours plus important qu’une lampe classique même à mi-puissance. Avec l’option batterie déportée c’est 4 fois la batterie de base que l’on emmène avec soit donc de quoi courir toute la nuit !
En course, la lampe est très agréable à porter même pour les femmes même avec les cheveux attachés et elle ne bouge pas et surtout ne n’appuie pas fort sur le front.
En résumé
Une très bonne voire excellente lampe frontale qui éclaire très fort et qui en fait un produit plutôt haut de gamme mais qui ravira aussi bien le trailer (ou l’ultra trailer) de nuit que le coureur de bitume sur routes sombres !
Les – : Une lumière rouge de type Led à l’arrière serait top pour être vue de dos. La batterie déportée est en supplément pour l’achat part mais c’est un réel plus à condition de changer le cordon : trop court et si seulement un port USB était disponible pour pouvoir charger avec les chargeurs solaires !
Les + : Très légère et elle se fait vite oublier, puissance d’éclairage et réglage intensité, zoom exceptionnels et très facile d’utilisation, pas besoin de passer 3 heures sur la notice avant de l’utiliser : appréciable.
En septembre, Veja a sorti une paire inédite dans le monde du running car conçue à 53% avec des matériaux bio-sourcés et écologiques. Nous avons testé cette Condor pendant plus de 150 km. Le bilan ? Encourageant pour une première !
L’approche de Veja est donc innovante puisque l’entreprise propose une chaussure construite sans production de plastique. La chaussure en contient, mais issu à 100% du recyclage. Car même si elle n’est pas 100% sans dérivés de pétrole, cette running Condor de Veja fait faire un grand bond en avant en proposant une composition très originale.
DE QUOI EST FAITE CETTE VEJA ? Tige en Alveomesh (100% bouteilles plastiques recyclées) / Structure de maintien talon en Pebax RNew (100% huile de ricin) / doublure intérieure en jersey (33% coton biologique & 67% polyester recyclé) / semelle intérieure en caoutchouc sauvage (12%), bouteilles plastiques recyclées (12%), jute (12%), E.V.A. recyclé (8%), E.V.A. (56%) / semelle intermédiaire en canne à sucre (22%), déchets de riz (15%), huile de bananes (8%), E.V.A. (55%) / technologie d’amorti en L-Foam (50% latex naturel du Brésil & 50% latex synthétique en espérant que les prochaines modèles soient en 100% naturel) / semelle extérieure en caoutchouc sauvage d’Amazonie (30%) et déchets de riz (31%).
Premières impressions, à l’enfilage…
Alors si la marque était déjà connue pour son engagement durable dans la conception de ses chaussures life style que vaut d’un point de vue running cette basket Condor ? A l’essayage, elle offre une large place à l’avant pour les orteils. Je trouve qu’elles sont même un peu plus larges que la moyenne. Ce qui est agréable lorsque le pied gonfle en fin de sortie ou si comme moi, vous avez des pieds larges. Sur le confort en course : pas d’ampoule mais un frottement au niveau du dessous du pied, peut-être est-ce dû à la corde naturelle utilisée sous la semelle de propreté, le pied n’étant encore habitué ne connaissant que du 100% pétrole !
Petit souci sur la languette car elle est épaisse et surtout elle bouge pendant la course d’un côté ou de l’autre de la chaussure. Cela entraine donc des frottements désagréables mais en attachant bien les lacets, le plus haut possibl, e cela semble la stabiliser.
FICHE TECHNIQUE Poids : 315g pour une taille 42 ce qui n’en fait pas pour les femmes une basket très légère mais dans la moyenne. Drop : 10 mm. Foulée : Neutre. Surface : Route/Chemin tracés (très tracés…). Usage : Coureur occasionnel, sur route, jusqu’au semi-marathon. Prix : 130 €.
Verdicts après les premiers runs
Que les choses soient dites de suite, c’est uniquement une chaussure pour de la route ou du chemin très tracé sans cailloux notamment, ni racines…Ce sont des chaussures qui peuvent convenir à de la pratique occasionnelle : 5-10 km par semaine jusqu’au coureur plus régulier aux alentours de 50 km/semaine mais pas au-delà d’un semi-marathon.
En effet, pour un marathon, le coté tapant sur route de la semelle et la moindre robustesse due à sa composition ne permet pas de faire une préparation et un marathon avec cette paire. D’ailleurs Veja les a bien conçues dans le sens de la pratique loisirs. La chaussure n’est pas souple, et la semelle est très dure mais c’est aussi ce qui lui donne sa stabilité. Leur légèreté est d’ailleurs très appréciable sur route et permet également de faire ses séances de fractionné sans avoir à changer de chaussures car elles possèdent un rebond intéressant ce qui leur confère donc un très bon dynamisme au final.
Pas de soucis pour glisser ses propres semelles dans ces chaussures, la semelle de propreté se retire très bien montrant d’ailleurs cette fameuse corde qui compose la semelle, à la place de nos traditionnelles semelles en matériaux synthétiques dérivés du pétrole. Le pied est très bien maintenu et elles sont conçues pour une foulée universelle.
Alors sur cailloux ou des chemins type trail, oubliez les car elles sont alors moins dans leur élément : on sent les cailloux à travers la semelle et en descente même si elles restent stables, le confort n’est plus présent. Sur terrain mouillé, route trempée, aucun souci de stabilité, les pieds sont mouillés mais c’est lié au fait que la chaussure n’est pas Gore-tex et que comme toutes chaussures au mesh léger, elles laissent passer l’eau.
Après 150 km de test…
Difficile de dire si la chaussure est plus fragile qu’une paire conventionnelle. Est-elle plus ou moins durable ? Est-elle résistante ? En tout cas, pour le moment, la paire ne montre pas de signe d’usure prématuré par rapport à une autre paire après ces tests dans différentes conditions météo et toujours sur route.
Look vintage et unisexe
Veja a fait le choix de ne sortir que des modèles unisexes et de différentes couleurs. Je reste cependant persuadée (pour tester un très grand nombre de chaussures) que le pied féminin est différent d’un pied masculin, que la pose n’est pas la même en courant et que la puissance restituée doit être adaptée. Ce n’est pas le cas ici et s’il n’y a pas de différence entre les modèles homme ou femme vous aurez le choix entre différents coloris plutôt sympas qui vous permettront aussi de porter une basket écoresponsable au quotidien en ville. Elles ont aussi ce petit côté look vintage mais plutôt des années 90, avec un look assez large et peu profilé mais qui fait un malheur avec un jean.
Au final : c’est une première paire de running écologique très réussie surtout quand on sait la difficulté à se lancer sur le marché de la chaussure de course à pied sur route déjà très saturé, même si nous sommes de plus en plus d’adeptes à aimer courir.
Les + : matériaux utilisés, look, stabilité, dynamisme. Les – : languette, poids, dureté de la semelle, modèle unisexe.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/12/Capture-dcran-2019-12-17-17.49.44-495x379-1.png379495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-12-17 17:49:052023-01-30 15:26:27Veja Condor : un premier pas vers le post-pétrole
Sandrine devait courir le 50 km de l’Oman by UTMB du 28 au 30 novembre. Sur place, rien ne s’est passé comme prévu. Elle nous raconte son périple, la technicité des parcours et les belles rencontres qu’elle a pu faire dans ce désert lunaire…
Récit de Sandrine-Nail-Billaud – Photos : DR
Je suis partie pour cet Oman by UTMB, toute heureuse de découvrir cette région et ce pays que j’acceptais d’aller courir un trail de 50 km. En effet, vu mon niveau en trail, le 130 et le 170 km n’étaient même pas envisageable, même pas en pensée, même pas dans les rêves les plus fous…
Après la première édition ou le 137 km avait été qualifié d’une course digne des plus dures et des plus exigeantes même pour des traileurs avertis – une sorte de GR20 du bout du monde – il me tentait bien de voir à quoi pouvait ressembler un 50 km qui, sur le papier, (mis à part d’être beaucoup moins long que ses 2 courses grandes sœurs) s’annonçait beaucoup plus roulant : ben oui 2300 mètres de dénivelé en une fois sur 28 km, puis 25 km de descente (ou presque..). C’est sûr c’était pour moi, j’allais découvrir l’univers du trail… Mais il va en être tout autrement au final …
Arrivée à Oman, je retrouve avec plaisir quelques grands noms du trail français dont Julien Chorier, Sébastien Chaigneau mais aussi Romain Fournier et surtout Jean-Marc Delorme pour qui j’avais fait son assistance lors de la CCC (Esprit trail N° 110). Nous avions d’ailleurs convenu que sur sa course de 170 km le timing me permettrait de lui faire un point d’assistance et ensuite de m’envoler vers le départ de ma propre course.
Nous sommes donc jeudi midi, Jean-Marc et ses c- traileurs prennent le départ du 170km à 13h, ils seront suivis à 19h30 par les coureurs du 130 km qui emprunteront le même parcours au moins jusqu’au km 110.
Sitôt le départ donné, je monte dans une ambulance militaire avec le staff médical comme convenu avec l’organisation entourée par des militaires omanais pour rejoindre le point d’assistance prévu qui se trouve être juste après un passage très délicat pour les coureurs : une via ferrata. En effet, un équipement casque et baudrier sera obligatoirement mis aux coureurs pour ce passage délicat qui fait suite à bien d’autres chemins ou le vertige n’a clairement pas sa place.
Une via ferrata extra
L’avantage de cette via ferrata c’est qu’elle dépend d’un hôtel de grand Luxe : Alila hôtel et qui propose aux coureurs un vrai ravitaillement digne de ce nom. Arrivée en début d’après-midi sur place j’en profite pour aller voir la fameuse via ferrata et je repars soulagée que mon 50 km ne passe pas par là le lendemain !
Je trace Jean-Marc pas à pas sur l’application Live trail mais il me semble progresser beaucoup moins vite que ce que nous avions envisagé. A l’arrivée du premier coureur, un omanais à 00h16 très précisément dans la nuit du jeudi au vendredi à ce km 71 je comprends qu’il va arriver beaucoup plus tard que ce que nous avions prévu et que la difficulté du parcours semble être terrible.
L’organisation française UTMB® est avec moi sur ce point de ravitaillement et une voiture est prévue pour m’emmener au départ de mon 50 km qui lui a lieu le vendredi matin à 7h. Oui mais voilà, il est déjà 3h du matin et jean marc n’est toujours pas là. Live trail avec une très grande précision par ailleurs m’annonce son arrivée pour 4h40 : ok 20 minutes pour faire l’assistance que nous avions prévue, 2h de route pour rejoindre le départ, le tout après une nuit blanche, ça va être tendu mais j’y crois. Jean-Marc arrive à 4h50, soulagé d’avoir passé le vide mais avec le même leitmotiv que tous les autres coureurs : la difficulté du parcours : changement de chaussures, soin des pieds, massage, nourriture chaude (un magnifique buffet est présenté), remonte moral, décision de bifurquer sur le finish du 130 km à partir du km 110 (option proposée par l’organisation après un check médical obligatoire au km 110) et le voilà reparti ! 5h30 oups c’est complètement loupé pour aller au départ du 50 km, même en conduisant très (très) vite, je veux quand même y arriver vivante !
C’est alors que Catherine Polleti et sa fille me proposent de basculer sur le 10 km pour lequel le départ est lui le samedi matin à 8h. Ok bingo, me dis-je avec un petit soupir de soulagement (mais aussi une grande déception), je vais quand même courir dans ce paysage de fou mais pas sur 50km !
Ce nouvel objectif avec le départ fixé au samedi matin va me permettre au final d’assister les autres coureurs comme Julien Chorier et Sébastien Chaigneau qui finiront respectivement 2 et 3e sur le 130 km mais aussi d’aider des coureurs anonymes de toutes nationalités dans cette base de vie ou les coureurs pouvaient aussi aller dormir, se doucher et se faire soigner si besoin. Cela me permettra aussi d’assister Jean Marc jusqu’au bout et d’être là la nuit suivante pour son arrivée (dans la nuit de vendredi à samedi). Il aura couru le 130 km en 34h58 (71ème au scratch) et ne cessera de répéter à quel point le parcours était difficile avec notamment un km vertical vertigineux (3,4 km et 1 080 m D+) des remontées de canyons en escalade, des descentes à scier les jambes, des km de cailloux dans des déserts d’altitude.
Après un réconfort et un check des douleurs et blessures, je le laisse dormir à l’hôtel et je me dirige vers le départ du 10km ce samedi matin ou il règne dans la ville d’Al Hamra une ambiance de fête avec toutes les courses petites distances annoncées. Avec plus de 500 enfants inscrits sur le 2 km, c’était juste extraordinaire de les voir courir parfois pieds nus pour certains ! Les omanaises ne sont pas en reste et ont aussi beaucoup couru à l’image d’une femme qui finira avec moi complétement couverte des pieds à la tête pour courir les 10 km par plus de 30°.
Que vous dire de ce 10km ? Que c’est le plus beau qu’il m’a jamais été donné de courir, c’est vrai ! Je m’attendais à tout sauf à cela, je pensais sincèrement que pour 10 km, nous allions faire le tour et les extérieurs de la ville et bien pas du tout ! Le départ est donné sur la route de Al Hamra avec une organisation incroyable, tout est prévu, l’ambiance, le speaker est là, des vestiaires, des toilettes, des points d’eau potable, le public et la musique !
Des cailloux, toujours des cailloux…
Après quelques centaines de mètres sur le bitume de Al Hamra nous attaquons directement un petit sentier de montagne bien montant (non je n’ai pas déjà commencé à râler ici, quoi que…) qui va nous entrainer ensuite à travers un petit village abandonné inaccessible par la route puis un circuit fait de terre souple nous conduit le long des oueds profonds, suivies de gorges étroites et de passage sur des petites crêtes de montagne en hauteur. Bien sur les maitres du jeu ici ce sont les cailloux, des petits, des gros, des roulants, des traitres, des grandes plaques coupantes mais aussi des chemins dégagés bordés de pierres empilées et un ravitaillement au 7ème km comme je n’en avais encore jamais vu. Puis une piste large de 4X4 me permettra de dérouler mes jambes de coureuse sur route et par la même occasion de doubler au moins 20 personnes (mais oui c’était en descente) et d’arriver enfin avec un sourire énorme sur la ligne d’arrivée avec un accueil hallucinant du public pendant que mon coéquipier omanais de course passait la ligne d’arrivée en faisant, lui, des triples saltos !
Alors non je ne venais pas au bout du monde pour faire un 10 km, j’en ai pleuré d’avoir loupé le 50 km mais en contrepartie j’ai rencontré des gens formidables et des champions au grand cœur reconnaissant de l’aide apportée, mais aussi des coureurs anonymes dans la souffrance de cette course très exigeante au milieu de la nuit, du froid et des montages omanaises. Alors pour les accompagnants ou si il vous reste des jambes après 130 ou 170km, laissez-vous tenter par ce 10km au bout du monde et je vous assure que vous ne le regretterez pas. !
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/12/Capture-2019-12-1117.04.43-495x400-1.png400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-12-11 17:01:152023-01-23 11:21:49Partir courir un 10 km au bout du monde ? C’est fait, même si ce n’était pas volontaire…
Deuxième hiver pour ce trail de la station des Hautes-Alpes. 17 km (600mD+) ou 10 km entre Vars et Saint-Marie. Ce sera la première étape du nouveau challenge Intersport Yaktrax SnowRace Tour.
11 janvier – La Clusaz (74) – Le Bélier Blanc
En 2019, le mythique Trail du Bélier d’été avait fait un petit en version hivernale. Le Bélier Blanc revient pour une deuxième saison, autour de la station La Clusaz. Au choix : un trail de 11 km ou une rando raquettes de 8 km. Attention, 1 250 dossards disponibles.
Une aventure nocturne autour de la ville médiévale de Semur-en-Auxois, en Côte d’Or. On évolue à la frontale en sous-bois ou bien entre escaliers et pavés de la cité. Cette année, le parcours change de sens. Toujours plusieurs distances lancées dans l’après-midi : 27 km, 18 km, 10 km, canicross de 8 km ou randonnée de 10 km.
Deux tracés rythmés sur les hauts du Lyonnais : 31 km (1 200 mD+/-) au 15 km (490 mD+/540 mD-). A la clé, une série de « toboggans » et une forte probabilité de sentiers enneigés, boueux, ou verglacés…
1500 dossards pour ce trail auvergnat pris d’assaut chaque hiver. On peut courir 20 ou 30 km. Le choix se fait 9ekm, en fonction de la forme du jour. Dans les deux cas, un magnifique panorama : d’un côté la chaîne des Puys, de l’autre, le massif du Sancy.
Une découverte de la Vallée de la Clarée, au départ de Névache, sur sentiers damés en 20 km (540mD+) ou 12 km (310mD). Les crampons ou chaines à neige type Yaktrax sont vivement conseillés.
On court à la nuit tombée, autour de la station jurassienne pour 11 ou 18 km. Pistes de ski de la Transjurassienne, visite Fort des Rousses, poudreuse, sentiers-raquettes et finish en luge ! Egalement trois courses enfants (dès 5 ans).
Classique dans les Pyrénées, cette Romeufontaine qui se décline en 5 km nocturne (le 19 janvier), 10 km, 20 km, ou 30 km. Les itinéraires sont damés en majorité avec quelques passages en poudreuse, et des panoramas extras sur le haut plateau cerdan.
25 janvier – La Ville-aux-Clercs (41) – Raidnight 41
Sur cette aventure nocturne, des surprises, la première étant qu’en prenant le départ vous ne saurez pas pour combien de kilomètres… Quatre formules proposées, de 10 à 41 km, en solo, relais à 2, ou canitrail, entre forêts et routes du Vendômois.
Sur ces trails tracés le long des plages de la Côte d’Opale : du sable, plus ou moins fuyant et une météo souvent rude. Les plus entraînés pourront s’attaquer au marathon de 41.5km. Plus accessibles, le 23.5km (1400 compétiteurs), le 11.5km (750 compétiteurs) ou bien le 4.5km. Cette 13e édition attend 2500 participants.
Par Dominique Cado Marathonien breton, d’un âge que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, à retrouver sur www.lalignebleue.net.
Les hommes ont oublié que depuis la nuit des temps les rituels font partie de la vie de tous les jours et qu’ils sont nécessaires, voire indispensables au bon fonctionnement psychique de chacun. Après, que ces rituels soient d’ordre religieux, institutionnels où propre à chacun, ils aident à comprendre et construire les choses de la vie.
Quand l’expérience ou l’accoutumance aux gestes et leurs formules magiques ne donnent pas ce que l’on peut en attendre, on continue généralement à les pratiquer jusqu’à se comporter de façon quelquefois plus bête que les bêtes. Tandis que l’animal, fidèle à lui même, vaque tranquillement à ses occupations sans se poser des questions existentielles dans un espoir vain, d’influencer la marche du monde.
Nous, coureurs à pied, bien qu’il paraisse difficile de l’avouer, avons tous nos petites manies, nos petites habitudes, à priori inoffensives mais d’une importance capitale pour réussir la course à venir. D’aucuns diront que c’est saugrenu, stupide, mais nous aimons y croire pour éviter que, si les tics, les trucs ou les tocs ne se déroulent pas comme prévus, ils nous rendent la course plus difficile.
Alors si lacer la chaussure gauche avant la droite, si lever les yeux au ciel en priant les dieux pour qu’ils nous soutiennent, si porter le slip fétiche depuis dix ans sur toutes les courses nous aident pourquoi s’en priver, pourquoi s’empêcher d’y croire ? Et vous, quel est votre truc pour faire redescendre la pression ?
Conditions dantesques pour la 66e édition de la doyenne des courses d’ultra, disputée dans la nuit du 1er décembre. 13 673 « amateurs éclairés » ont terminé lessivés et crépis de boue l’un des 7 formats proposés. Parmi les 4462 finishers de la mythique SaintéLyon, Céline, qui s’est battue jusqu’au boue !
Céline et son mari Fabien, heureux finishers.
Après un Half Marathon des Sables dans le désert de Fuerteventura, je voulais finir cette année 2019 riche en aventures diverses et variées en beauté. Une dernière course me faisait de l’œil : la SaintéLyon, version solo en 76 km. Je l’avais déjà faite en relais à 4 et j’avais envie de la tenter seule d’autant plus que cette année a vraiment été typée courses « longues distances ».
J’apprends, ravie, que quelques copains du Half Marathon des Sables se décidaient en même temps que moi à y participer aussi.
Aussi, après un petit trail nocturne au Grand Raid Cathare en octobre, j’ai poursuivi ma préparation en mode trail. Cela tombait bien car depuis quelque temps la météo était parfaitement en accord avec ce qui allait sans doute m’attendre ce 1er décembre : de la pluie et donc de la boue. Les jours passent et j’ai hâte d’en découdre avec cette fameuse SaintéLyon.
Jour j : Nous partons de Rouen avec mon mari Fabien et je retrouve avec grand bonheur ma fille qui vit à Lyon et qui nous a préparé des pâtes. Direction la halle Tony Garnier pour le retrait des dossards : je croise Eva et Lionel, les amis de Fuerteventura. Le stress monte. Retour à l’appartement, repos, musique, et préparation des affaires : toute la panoplie « pluie ». Dilemme : combien de couches ? Deux ou trois ? Ca sera deux et demi, avec un gilet sans manche. Prudente et frileuse, je glisse un sac zippé congélateur (oui, ça sert à tout), un legging, un t-shirt manches longues, des chaussettes et des gants. Question nourriture, les habituelles pâtes de fruits, les barres céréales, et les traditionnels bonbons au chocolat avec une cacahuète dedans qui fondent dans la bouche pas dans la main sont remplacés par des bonbons Haribo pour parer aux coups de mou.
20h, dernière assiette de pâtes. On est prêts pour se rendre sur la ligne de départ à Saint-Étienne.
Rideau de pluie toute la nuit
Nous y sommes à 23h. Pas de pluie pour l’instant, petit espoir… 23h30. La première vague, celles des élites, allume les frontales, puis toutes les dix minutes, des centaines de traileurs s’élancent au son du micro du speaker et de la musique. Départ pour nous à 00h10, toujours au sec, mais cela ne va pas durer longtemps. En effet, c’est bien sous les gouttes, de plus en plus drues et soutenus que nous allons ainsi cheminer sur les monts du lyonnais. Deux constantes dans cette nuit glaciale illuminée par une guirlande de frontales, la pluie et la boue. Une quantité de boue, partout ! J’arrive à Saint-Christo-en-Jarez (km18), en 2h10, contente et en forme. Un petit ravito rapide puis je repars vers Sainte-Catherine. J’ai décidé de plus regarder ma montre, j’avance aux sensations dans la nuit noire, froide et humide.
A Sainte-Catherine, point culminant de la course, beaucoup d’abandons. Je n’y pense pas et je continue alors que le ravito est tient en plein air, dur dur de se réchauffer du coup ! Je reprends la course en direction de Saint-Genou-le-camp (il porte bien son nom ce village !), 3e ravitaillement où je sais que je pourrais peut être me poser un peu mais c’est un ravitaillement en boisson liquide uniquement. La fatigue commence à se faire sentir, je claque des dents, j’ai du mal à me réchauffer mais j’avance. Ce qui me fait tenir c’est de savoir que le jour devrait bientôt se lever. Je demande l’heure, 6h30.
Terrain glissant permanent !
Là, à l’aube naissante alors que la pluie n’a pas cessé, je pense abandonner. Je suis transie, trempée malgré une veste Gore-tex tout neuve, et j’ai mal au genou. La faute aux appuis instables dans la boue. Un bénévole adorable m’emmène me réchauffer dans une petite salle. Je remets le mode warrior et opte pour un change complet de toute ma tenue. Je peux repartir, et dans ma tête, c’est désormais certain : yes, je vais finir !
Je fais la rencontre de Frédérique, traileuse émérite de longues distances, et nous déciderons de terminer ensemble. Il reste encore 23 km. Même si cette dernière partie est paraît-il plus facile car descendante, elle reste marquée des passages glissants, très boueux et avec des côtes, notamment celles des aqueducs. Nous alternons marche rapide et course afin de ne pas tomber sur ce sol tellement glissant. Il reste un escalier à descendre et enfin de là, on voit poindre le fameux pont Raymond Barré qui va nous emmener quartier confluences, vers la salle Tony Garnier. Le denier km est interminable, j’apprendrai qu’il fait en fait 1,5 km. L’émotion monte déjà au travers ma gorge sur le pont. Je peux enfin recourir … petits dédales dans le parc avant enfin de franchir cette arche mythique: larmes mêlées de fatigue, de joie et d’émotions … mes 3 filles sont là, fières de leur maman. Mon mari est là aussi, comme d’habitude déjà douché ! J’en termine en 14h36, lui aura fini en 10h37… Je crois que je vais m’en rappeler toute ma vie de cette SaintéLyon. Cela sans aucun doute été une des épreuves les plus difficiles pour moi, avec un moral au top au finish! À faire, à voir, à vivre au moins une fois dans sa vie.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/12/SAINTELYON-2019PVerticaledry-9445-495x400-1.jpg400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-12-06 18:30:002023-01-23 11:27:08SaintéLyon : ma nuit de boue
Beaux cardios-GPS, nouvelles paires, tenues d’hiver, bons bouquins, accessoires : voici ce que l’on aimerait trouver au pied du sapin…
Un premier cardio-GPS
Légère (41 g) bien calibrée, cette nouvelle Kiprun 550 à prix plancher propose la prise de fréquence cardiaque au poignet et suit 7 sports dont la course à pied. 8 entraînements sont pré-enregistrés (10 x 30’/30’, 5 x 1 000 m, pyramide) un mode « pacer », qui permet de courir à une allure définie. Côté « archivage » et partage, tout se passe sur l’appli Decathlon Connect, compatible notamment avec Strava. Jusqu’à 7h d’autonomie en mode GPS + Glonass actifs. Bracelet interchangeable en 4 coloris (10 €). 119 € chez Decathlon, existe aussi sans prise de FC au poignet (89 €).
Comme Kipchoge !
Elle fait courir plus vite, cette paire de Nike Vaporfly Next 4% ! Presque les mêmes que celles qu’Eliud Kipchoge portait à Vienne lorsqu’il a couru en 1h59’ sur marathon. Son arme secrète : une mousse ZoomX couplée à une plaque en fibre de carbone pour un retour d’énergie inédit. Certains parlent même d’un effet « ressort ». A 275 € la paire, on prie pour que le Père Noël casse la tirelire…
Un bon polar
Philippe Paillaud, premier français ayant couru un marathon sur les sept continents, nous balade à grandes foulées dans son roman policier rondement mené. Après sa lecture, vous n’appréhenderez plus jamais la distance reine comme avant…
Marathon Rouge Sang, de Philippe Paillaud, 15 €. Pour le commander, s’adresser directement à l’auteur (super sympa !) paillaud.philippe@orange.fr
Un bracelet magique
Toujours pratique car en cas d’accident ou de malaise, il parlera pour vous. On peut y faire graver, à même le silicone ou sur une plaque dédiée, son identité et ses contacts d’urgence ou bien faire référencer ses informations vitales sur le site dédié. A offrir à ceux qu’on aime. Bracelet SafesportID, de 4,95 € à 21,95 € selon le modèle.
La dernière Hoka
Version tout terrain. Plus de protection sur la 4e version de la SpeedGoat, modèle phare côté trail chez Hoka. Avec une nouvelle mousse légère, une tige plus respirante, une « boîte à orteils » repensée, un maintien amélioré au milieu du pied, une plateforme élargie sous les métas pour plus de stabilité, une accroche Vibram MegaGrip, des crampons de 5mm et une version Gore-Tex (160 €) appréciable en hiver.
Speedgoat 4 d’Hoka One One, 140 €.
D’art d’art !
Courir, tout un art… sous le pinceau de Vincent Dogna, peintre, marathonien et super sympa en plus de ça. On peut s’offrir une toile originale de l’artiste ou un tirage d’art, proposé en série limitée, numéroté et signé au crayon. Un vrai cadeau passion ! Pour s’inspirer www.ARTandRUN.com
120 € le tirage Fine Art musée en format 30x 40cm, non encadré, en bonus, les frais de port offerts avec le code : RA2019. www.ARTandRUN.com
Pour rester branché
Ce nouvel électrostimulateur compact se couple à une application smartphone dédiée et peut s’utiliser n’importe où. On profite ainsi de 10 programmes prédéfinis pour augmenter sa force musculaire, sa puissance, son endurance ou activer sa récupération. Il existe aussi en version duo (349 €) avec 2 « pods » et 4 jeux d’électrodes pour travailler plusieurs zones en même temps.
PowerDot Uno, 199 €.
La dernière Fenix 6
Parmi la nouvelle gamme Fenix 6, la version haut de gamme 6X Pro Solar nous fait rêver. L’innovation ? Son verre photovoltaïque transparent qui utilise l’énergie du soleil pour prolonger son autonomie, annoncée jusqu’à 24 jours au maximum. Autre nouveauté, la fonction PacePro pour suivre une stratégie de course définie en fonction du profil du parcours avec conseils sur l’allure en temps réel. Cette version intègre aussi des cartes TopoActive européennes, une fonction ClimbPro pour analyser ses efforts en côtes et bien sûr, elle a toutes dernières technologies (fréquence cardiaque au poignet, Garmin Pay, fonctionnalités d’entraînement avancés, notifications intelligentes, etc.). En espérant que le Père Noël gagne au loto (1150 €) et que cette version Pro Solar soit dispo avant le 25 décembre… Remarquez, la Fenix 6 – tout court -, à 600 €, ce serait déjà un ultra-beau cadeau.
Montre-GPS connectée mutlisport Garmin Fenix 6 X Pro Solar, 1150 €. Version Fenix 6 « standard », à partir de 600 €.
Mon précieux…
Un petit bijou, bracelet, pendentif ou porte-clé symbolique pour symboliser sa passion pour le running, ça fait toujours plaisir. Selon les goûts, à tous les prix, on en trouve par exemple sur Esty ou sur bijoux-sport.com
A boire !
Pas de panne sèche avec cette paille Lifestraw qui transforme n’importe quelle eau contaminée (rivière, étang) en breuvage potable et salubre. Elle existe en paille métallique (113 g) ou bien en plastique sans BPA (56 g) d’une capacité de 700 ml, pouvant filtrer 1000 litres. Sans procédé chimique, sans pile, ni batterie, elle se glisse au fond du sac à dos. Go ! On la trouve notamment chez Nature & Découvertes à 27 €.
La grande évasion
Deux livres « grandeur nature » chez Glénat pour s’évader depuis son canapé. Avec le photographe Ian Corless, on grimpe aux sommets des beaux ultra-trails. Avec Marie Paturel, on fait le tour des spots où il fait bon « trailer » en France et dans les Dom-Tom.
Spots de trail, spots de rêve de Marie-Hélène Paturel, éditions Glénat, 102 p, 35,50 €.
Se prendre une veste…
The North Face innove avec sa propre matière Futureflight. Sa conception « nanospinning » constituée de trous à l’échelle nano permet une ventilation maximale, tout en maintenant l’imperméabilité. Ce modèle Flight – compatible ultra-trail – est léger, compactable dans sa propre poche, mais aussi doux et silencieux en action. Testée 400 jours par 15 athlètes du team.
Veste The North Face Flight Futurelight, 250 €.
Touche déco
Ce tracé qui nous a fait vibrer, souffrir, espérer, sourire : gardez-le en souvenir ! Races routes propose un large choix de parcours stylisés d’épreuves emblématiques, du 10 km aux ultra-trails, en passant par les marathons « phares ». On peut personnaliser son affiche, avec la mention de son chrono et de son classement (en options). Plusieurs formats proposés compatibles avec les cadres vendus dans le commerce. Made in France. A partir de 15 €.
Adidas UltraBoost puissance 20
Elle promet la lune, cette nouvelle Ultraboost développée avec le Laboratoire national américain de la Station Spatiale Internationale (ISS) ! Sa tige Primeknit est réalisée grâce au placement de fibres par ordinateur, technologie de pointe qui assure flexibilité et maintien calibré. Avec amorti «Boost » optimisé, accroche Continental et le système Torsion Spring pour le retour d’énergie. Pour coureur de tous poids, sur courtes distances. Drop : 10 mm. Poids : 310 g en 42 2/3. 180 €.
Tout compte fait…
Foie gras, dinde, bûche et chocolats… On ne perd pas le nord et on garde le cap avec cette balance Master Coach de Teraillon. Le bon point : pas besoin de son smartphone à la pesée, les infos sont synchronisées directement en wi-fi (et non en bluetooth). On peut suivre l’évolution de son poids et de sa composition corporelle (masse grasse, muscle, eau, masse osseuse), définir un objectif sur l’application Wellness Coach-Health (gratuite) et bénéficier de conseils. Mieux : un coaching minceur de trois mois avec 7 entretiens téléphoniques avec une diététicienne est inclus. Jusqu’à 8 utilisateurs. 100 €.
L’affaire est dans le sac
Minimaliste mais bien pratique ce sac Agile Nocturne 2 Set de Salomon car on peut y embarquer ses essentiels : veste de pluie, clés, téléphone, carte bancaire, encas. Côté hydratation, deux flasques souples de 500 ml sont positionnées sur les bretelles, une 3e peut éventuellement se loger au dos. La construction harnais épouse les mouvements des épaules, les deux sangles assurent la stabilité. Avec motif réfléchissant répété, visible de face comme de dos. 90 €.
For fun…
Pour ne jamais oublier que dans « courir », il y a « rire ». Avec ces accessoires ou t-shirts respirants et marrants signés Douzaleur chacun peut y aller de son petit slogan, selon l’humeur du moment.
Douzaleur, 29 € le t-shirt respirant sur douzaleur.com.
Y’a pas de mal à se faire du bien !
Quatre outils utiles soulager ses fascias, sur tout le corps. Ce kit complet BlackRoll contient également un livre sur l’entraînement fonctionnel avec Blackroll (Amphora), une carte d’exercices et un DVD.
BlackRoll BlackBox Set, 64,90 €.
Sur écoute
Ces nouveaux écouteurs HA-A10T de JVC frisent le « sur-mesure » grâce à leur mousse à mémoire de forme. La matière est douce, agréable et résiste à la transpiration. Jusqu’à 14h d’écoute grâce au boîtier de chargement. Avec micro-intégré, boutons de contrôle et compatibilité avec l’assistant vocal. 80 €.
Le pied !
Une paire de chaussettes au pied du sapin, c’est un petit rien qui fait toujours plaisir. Pourquoi celles-ci ? Parce qu’elles sont fabriquées en France (à Troyes) pardi. Ici un modèle court, polyvalent, avec tricotage en nid d’abeille, cristaux de céramique pour le côté technique et la bonne thermorégulation. Mais La Chaussette de France propose plein d’autres modèles pour le running, le trail et les sports d’hiver.
Pour les « T’as mal où ? »
La Clinique du coureur fondée par Blaise Dubois, est devenue en dix ans une institution en matière de prévention des blessures. Dans ce manuel pédagogique, une vision scientifique qui bouscule de nombreuses croyances et des conseils à la pelle pour rester performant, améliorer sa technique, gérer ses blessures, exercer ses pieds, ses chevilles, ses genoux. Le tout est étoffé de témoignages d’experts, champions et chercheurs internationaux. Un beau livre qu’il est toujours utile d’avoir à son chevet..
La Clinique du coureur de Blaise Dubois, avec Frédéric Berg, Editions Mons, 35,90 €.
L’effet Buff
L’effet Buff en hiver ? Un tissu DRYFLX ultra- léger mais bien chaud, souple et respirant. Conçu pour les activités intenses, il se décline en tour de cou – le fameux Buff – mais aussi en bandeau ou en bonnet. Chaud devant !
A partir de 16,95 €.
Tenue de soirée
On aime cette collection Lumen de Craft dont le tissu perforé gris anthracite « éblouit » de nuit mais se fait discret de jour. La veste Hydroest imperméable au vent et à l’eau, la Subz sera plus douillette, avec un matelassage léger. Existe en version féminine. A partir 70 €.
Mets ta ceinture !
Certains accessoires deviennent vite indispensables. C’est le cas de cette ceinture Flipbet, qui se décline en noir, rose, bleu mais aussi jaune fluorescent pour la nuit. On peut y loger ses clés, son smartphone, un encas et même des mini-flasques (vendues séparément) pour s’hydrater. Le tout est embarqué à la taille sans gêne, sans bruit ni ballotement en action. Tout bon ! A partir de 32,50 €.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/12/Capture-ecran-2019-12-05-а-14.09.03-1280x720-1.png7201280Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-12-06 14:04:002023-01-19 13:18:39Hotte liste de Noël
La spécialité d’Aftershokz, c’est la conduction osseuse. Le principe ? Contrairement à des écouteurs traditionnels qui s’enfoncent dans les oreilles, le son n’est ici pas transmis par le canal auditif mais directement par l’os temporal. De ce fait, le tympan est contourné pour que le son atteigne la cochlée. L’intérêt ? Eviter de s’exploser les tympans avec un volume trop élevé mais surtout, rester connecté à l’environnement, puisque l’on entend ainsi tous les bruits autour de soi.
Sur ce nouveau modèle, les « transducteurs » ont été inclinés de 30° par rapport au visage, cela permet d’avoir des basses plus dynamiques et une réduction de la fuite sonore. On constate en effet, pour avoir testé le modèle précédent, Trekz Air, datant de 2017, une meilleure qualité sonore, comparable aux écouteurs classiques intra-auriculaire. Du nouveau aussi côté « vocal » avec deux micros anti-bruit à double isolation phonique. Verdict : c’est bien mieux !
Le Bluetooth utilisé est une version 5.0, sachant que les « transducteurs » sont munis d’une puce qui limite la consommation et augmente l’autonomie. Elle est annoncée à 8h est pour une utilisation en lecture continue, avec volume à 60 %. On peut donc s’attendre à une durée d’écoute encore plus longue en fonction du volume d’utilisation et encore plus, en fonction mains libres pour la réponse aux appels. La pleine charge, elle se fait en 2 heures. Côté étanchéité, du mieux aussi avec une certification IP67. Cela signifie qu’il est totalement protégé contre les poussières, la sueur, la pluie, et qu’il peut être immergé à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes. Dernier point le câble de chargement – deux sont fournis à l’achat – qui prévient les risques liés à l’humidité au moyen d’une alarme qui invite à bien sécher l’ensemble avant de procéder à une recharge. Au final, après trois mois d’utilisation intense : ce modèle proposé en 4 coloris nous a convaincu.
Le + Rester attentif aux bruits environnants, c’est sécurisant, surtout lorsque l’on profite dans le même temps d’une bonne qualité de son.
Le – Le bouton pour changer de piste est sensible et a tendance à rappeler le dernier numéro composé. Une seule taille proposée, dommage pour les femmes.
Under Armour propose avec cette Sonic 2 une chaussure polyvalente, dynamique et confortable parfaitement adaptée aux sorties longues. Voilà pour ceux qui voudraient lire tout de suite la conclusion de ce test. Dans le détail ce modèle est bien conçu. L’équilibre entre confort et dynamisme est excellent. La semelle en Hovr, un matériau à base d’EVA, offre une protection appréciable et un retour d’énergie qui permet de maintenir une allure soutenue sur de longues distances sans que les signes de fatigue apparaissent prématurément.
Le mesh façon tricot est doux et vraiment confortable. Il enveloppe le pied sans serrer. L’un des points forts, c’est sa souplesse générale assez inédite pour une chaussure typée sortie longue. Le pied déroule facilement et la sensation de dynamisme général est renforcée. Cette Sonic 2 n’a par ailleurs pas à rougir de ses performances sur pistes. La semelle extérieure est elle aussi efficace et offre une très bonne stabilité même par temps humide.
L’innovation de la chaussure c’est sa puce Bluetooth intégrée qui permet de suivre vos performances via l’application mobile MapMyRun. Elle reprend les données de base mais également des paramètres qui vous permettront d’analyser la qualité de votre foulée. La précision n’a jamais été prise en défaut sur ce test. Elle offre également des conseils pour vous améliorer. L’option est appréciable pour les coureurs débutants qui n’ont pas forcément l’envie ou les moyens d’investir à la fois dans une paire de chaussures et une montre GPS. Pour ceux qui disposent de cette dernière, l’option perd du coup de son intérêt. Au final, une paire d’excellente qualité, qui apporte satisfaction au coureur de poids moyen à lourd, qui souhaite varier ses entraînements.
Le + le look moderne et sobre qui permet même de porter les Sonic 2 en ville, le prix en dessous de la concurrence.
Le – Il faudra courir avec son téléphone portable pour utiliser l’appli.
Les notes du testeur. Amorti : 16/20 – Confort : 18/20. Stabilité : 15/20. Souplesse : 17/20
Utilisation : toutes distances sur route pour coureur à foulée universelle de tous poids.
Prix : 120 €.
Poids : 283 g en 42 / 235 g en 38 – Drop : 8 mm
Il a testé pour vous… Antoine 38 ans, 1,89 m, 78 kg, meilleure perf : 3h14 sur marathon (2012). Pieds universels. Chausse habituellement des Brooks, Saucony ou Altra. Conditions du test : 150 km avec séances de 30/30, 400 m sur pistes, seuil, sorties longues, par temps sec et sous la pluie.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/11/under-armour-ua-hovr-sonic-2-m.jpg24002400Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-11-29 16:22:002019-11-28 16:31:36Under Armour HOVR Sonic 2 : connectée mais pas que…
Etanche, puissante (300 lumens portant à 80 m), cette nouvelle version dispose d’une alimentation hybride sur piles alcalines, lithium ou rechargeables Black Diamond qui peuvent être rechargées dans la frontale par USB. Six modes d’éclairage, avec technologie PowerTape pour ajustement immédiat de l’intensité. Autonomie : de 30 à 175 h. 60 €.
Kalenji Run Light 250 FW 19
Cette lampe pectorale de 250 lumens s’enfile comme un harnais et éclaire à 20 mètres devant vous, sans vous encombrer la tête, ni vous obliger à la baisser. Elle se recharge par micro-USB. Puissance : 250 lumens. Autonomie : de 5 à 2,5h selon l’utilisation. Poids : 162 g. 30 €.
LedLenser MH8
600 lumens pour ce modèle « trail » hybride utilisable avec des piles ordinaires ou une batterie Li-ion avec câble micro USB magnétique pour recharge rapide. Gros atout : sa tête se détache de l’ensemble pour se convertir en lampe utilisable à la main. 2 modes d’éclairage. Autonomie : 7h. Poids : 140 g. 79,90 €.
Petzl Swift RL
900 lumens portant à 150 mètres : cette petite nouvelle est la plus puissante des lampes compactes Petzl. Un capteur évalue la luminosité ambiante (Reactive Lighting) et adapte automatiquement la puissance d’éclairage. Avec nouveau bandeau ergonomique ajustable, trois types d’éclairage via un bouton unique, recharge par prise micro USB, jauge de batterie. Autonomie de 2h à 50h en fonction de l’utilisation. Poids : 100 g. 99,90 €.
Ferei HL40II
Ultra-puissante avec ses 1000 lumens ! Elle est aussi polyvalente avec son porte-batterie amovible. Dispose de 3 modes d’éclairage, deux types de Leds (cool ou neutral white), reste légère et tient bien en course grâce à son double bandeau. Autonomie : de 4 à 30h selon le mode. Poids : 190 g batterie incluse/ 97 g avec batterie déportée. 127,90 €.
Du 31 octobre au 4 novembre, Véronique Messina a participé à l’Ultra Run Rajasthan en Inde. Elle nous raconte ce 250 km exotique qu’elle termine épuisée en 57h24. Trois jours et deux nuits sans dormir pour vivre une fantastique épopée.
Qui est Véronique Messina ? Une sacrée nana ! Cette iséroise de 41 ans vit au Cambdoge. Son dada, c’est les ultras. Depuis quelques années, elle les enchaîne. Elle a notamment couru l’Ultra Gobi (400 km en autonomie dans le désert) qu’elle a gagné en 2016, et début 2019, l’Ultra Trail d’Angkor (128 km) qu’elle a aussi remporté.
Le Rajasthan c’est le plus grand état indien, au nord ouest du pays, peuplé de 68 millions d’habitants. La région agricole est célèbre pour ses somptueux palais de Maharadjas, dont l’un d’eux a justement été privatisé pour tenir lieu de camp de base et d’arrivée, à Ghanerao. Décor digne d’un conte des mille et une nuits, le château a été construit en 1606 tout en marbre et pierres rouges. Waouh, ça en jette !
Le tour de la 3e plus grand muraille du monde !
Le parcours de 250 km est coupé en 10 portions de 14 à 30 km, où des CP sommaires (eau chaude / eau froide, matelas pour dormir) nous accueillent. L’essentiel du dénivelé (5500 m D+) se trouve au début de la course, sur les 3 premières sections, avec notamment le tour de la muraille du fort de Kumbalghar, classé 3ème plus grande muraille du monde.
Impossible de recoller les morceaux de cette épopée à travers la campagne indienne. Les horaires et les compagnons de route se mélangent, les CP se fondent en un seul et même lieu de réconfort dans ma mémoire, les ampoules et le manque de sommeil ont eu raison de moi, je suis à bout et ma course se finit dans un flou vaporeux qui m’enveloppe comme un cocon.
Départ jeudi 31 octobre 7 h du matin.Mon sac (WAA) est trop lourd : de repas lyophilisés, de barres, de piles (gps, et 2 frontales) et d’eau (2.5 L). Mais le portage est confortable. Nous sommes 28 coureurs, expérimentés ou non, à prendre le départ. Pour certains l’objectif est d’atteindre 100 km en mode randonnée… et finalement tout le monde (moins 2 blessés) finira la totalité du parcours sous la barrière horaire des 108 heures imposées ! Comme à mon habitude je pars à mon rythme, nous sommes 7 coureurs en tête du peloton, impatients et curieux de la suite. Les premiers kilomètres servent à trouver mon souffle, à finir les réglages des sangles du sac, à ajuster un déplacement le plus économique possible, à entraîner le regard à scruter le balisage.
Hors-piste avec les singes
Après 1 à 2 heures de course, je me laisse distancer par le peloton de tête, et aborde seule la première portion hors piste. Il faut suivre les marquages roses dans la végétation d’arbustes. Enfin, ce qu’il en reste, car une grande partie du balisage a été enlevée par les habitants et l’utilisation de la trace gps est indispensable pour éviter les erreurs de navigation. Prudente, je n’ai toujours pas sorti mes bâtons et j’avance gps à la main. Le chemin nous amène à un temple situé sur une colline qu’il faut gravir par un sentier d’escaliers où les singes me regardent passer. Je cache ma nourriture bien au fond de mes poches de peur de me la faire voler.
CP1 – km 32, au pied de la muraille du fort de Kumbalghar.Ambiance particulière, puisque c’est la fête de Divali, la fête des lumières, et le site est envahi par des milliers d’indiens qui viennent visiter les lieux. L’accès au CP se fait difficilement au milieu d’un embouteillage monstrueux et d’un concert de klaxons. Je suis contente d’être à pied, et non au volant car les véhicules sont complètement immobilisés sur cette petite route de montagne.
J’atteins le CP à 11 h 10, je pose quelques affaires pour alléger mon sac (nous repasserons ici pour le CP2), recharge mes gourdes et part à l’assaut de la muraille pour un tour de 14 km à 1100 m d’altitude et 1200 m D+. La muraille a été construite il y a plus de 500 ans, et s’étend sur les collines en une multitudes de marches non calibrées et envahies par la végétation sauvage plus haute que moi.
Epines, rochers brûlants et serpents
Les épines s’incrustent dans les vêtements, ça gratte, ça pique, ça lacère, aïe aïe aïe !!! Je croise Olivia, première fille qui rebrousse chemin : elle repart en sens inverse car elle a raté le CP et doit retourner pointer. Dur pour le moral.
C’est un terrain idéal pour les serpents, mais j’ouvre grands les yeux avant de poser mes pieds ou mes mains sur les rochers brûlants.
Après 2 heures de grimpette, je me rends compte que je n’ai pas pris assez d’eau, on est en plein cagnard et je m’épuise un peu. Je ralentis le rythme. Et je retrouve Anthony, une des têtes de course, assis sur une marche la mine défaite : il vient de se fouler la cheville, la compétition s’arrête là pour lui. Après avoir mis une attèle et pris un antidouleur il repart avec moi en grimaçant, frustré par cet arrêt brutal. Tous les deux nous retrouvons Emmanuel, les pieds dans un ruisseau, en train de récupérer à l’ombre. Je laisse les deux garçons au frais, et continue d’avancer. Je suis contente de chausser petit car ça dépasse un peu sur les marches ! J’essaie de chasser l’idée que c’est un terrain idéal pour les serpents, mais j’ouvre grands les yeux avant de poser mes pieds ou mes mains sur les rochers brûlants. Je fais le tour de la muraille en 3 h, et retourne au CP1 devenu CP2. Je me jette sur la bonbonne d’eau et sur un verre de coca. Je récupère mes affaires, mange un lyophilisé et repart après 20 mn de pause. Je suis seconde, seul Maik est devant moi.
On reprend la route en descendant (l’embouteillage est toujours là !), et le chemin part rapidement en hors piste à travers champ. Il faut grimper une colline, et je m’arrête souvent pour chercher les petits rubans roses. Ça casse bien les pattes, encore 650 m de dénivelé positif pour cette portion. Le CP3 est en contrebas, au bord d’un ruisseau, j’y arrive alors que Maik est déjà reparti. Je prends le temps de manger un lyophylisé avant de repartir.
Le sentier suit la rivière, puis il faut la traverser plusieurs fois. La nuit tombe, il est 18 h 30, je peux enfin essayer ma lampe Halepro de 1000 lumens. Quelqu’un me salue derrière moi : Maik ! D’où viens-tu ? tu es censé être devant !! Il s’est perdu 45 mn dans la rivière, et parait un poil énervé ! il me double avec ses grandes jambes et j’essaie de suivre son rythme. Nous alternons course et marche selon le dénivelé, mais je le sème et arrive 5 mn avant lui au CP4. Kilomètre 96, c’était mon premier objectif de la journée, ça c’est fait !
Vincent et Emmanuel me rejoignent au CP, je suis en train de manger mon lyophilisé. Emmanuel enchaîne sans s’arrêter, Vincent se pose. Je vérifie mes pieds : ça commence à chauffer, la peau est toute fripée à cause des traversées de rivière. Je passe de la crème et remet mes chaussettes mouillées et pleines d’épines. Certainement une erreur.
Première nuit blanche…
J’ai décidé de continuer, je voudrais passer cette première nuit sans dormir. Je repars en tête, mais je ne me fais pas trop d’illusion, je veux juste suivre mon plan de route : avancer autant que possible et de manière régulière avant ma première sieste.
La portion suivante est longue, 29 km, mais sur sentier. Pas de balisage à vue, ce qui est plutôt reposant après cette première journée éprouvante. La trace est tantôt sur chemin, tantôt sur asphalte, et les pieds commencent à chauffer, je sens s’allumer les premières ampoules… Emmanuel me double tranquille à l’entrée d’un village, où est garé un dromadaire. Si, si, j’ai bien vu un dromadaire, je suis encore lucide. La traversée des villages de nuit donne lui à un concert d’aboiements, mais les chiens sont plus effrayés qu’autre chose et je n’ai pas besoin de me défendre, ils font seulement du bruit.
J’ai hâte d’arriver au CP5 pour vérifier l’état de mes pieds, que je devine bien abimés… Et j’ai sommeil, mon plan de nuit blanche me paraît compromis. J’y arrive vers 2 h 20 du matin, et j’y retrouve Emmanuel. Inspection des pieds, je sors les compeed pour limiter les dégâts sous la plante des pieds. Hummm… Kilomètre 120, à peine la moitié…
Escortée en zone tribale
Pause lyophilisé, et sieste 20 mn. Emmanuel m’attend, car la portion suivante traverse une zone tribale qu’il n’est pas recommandé de traverser seule la nuit. Je repars donc à 3 h du matin, avec mon escort boy, en marchant car la course est devenue trop douloureuse sur le goudron. Je suis gênée de ralentir ainsi Emmanuel, qui lui ne semble pas du tout souffrir. Il jouera son rôle à la perfection et m’accompagnera jusqu’à 7 h du matin, lorsque le soleil se lève sur une vallée de jungle et de palmiers. Devant ce paysage surprenant, je me demande quel décor nous avons raté cette nuit. Il part en trottinant et je continue ma progression de marche jusqu’au CP6 que j’atteins vers 9 h.
Il fait déjà chaud, j’ai mal aux pieds, j’ai mal aux jambes. Je veux dormir 1 h, mais je me réveille après 15 mn. Je rajoute des Compeed aux talons cette fois, je change de chaussettes. Maik et Vincent me rejoignent, alors qu’Emmanuel est déjà reparti. Je repars sous un soleil de plomb, sur le goudron qui m’entame bien le moral et les pieds.
En mode zombie
Sur la route je traverse des villages, les gens sont bien étonnés de me voir passer. Beaucoup s’arrêtent pour demander des selfies, mais je fais ma malpolie et n’interromps pas ma progression ni ma concentration. Je perds mon sourire et commence à grimacer. Je titube, heureusement que j’ai les bâtons et que le chemin est sans danger car mes paupières se ferment et je perds contact avec ce qui m’entoure. Je décide de brancher ma musique, et ce sont les paroles de Brassens qui accompagnent et adoucissent mon calvaire.
Dans un village une vieille femme m’agrippe violemment par le bras en m’interpellant. Je n’arrive pas à me libérer et je comprends qu’elle veut me prendre en photo et me montrer à ses enfants. Non, non, merci, j’ai encore du chemin à parcourir, lâchez-moi ! Je suis en mode zombie. Je sers les dents. J’ai mal, mais ce n’est pas une raison pour arrêter. Ni même ralentir. C’est juste une contrainte supplémentaire qu’il faut accepter. Et oublier que je patauge dans la boue et l’eau sale gorgée de milliards de bactéries…. Est-ce qu’il y a des crocodiles au Rajasthan ?
J’arrive au CP7 (km 175), épuisée, mais le même scenario se reproduit. Je règle mon réveil pour 1 heure, et me réveille après 15 mn. Je demande à voir un docteur, il n’est pas à ce CP. Je continue d’observer l’étendue des dégâts sous mes pieds…
Je divague…
Emmanuel est couché sur un matelas, il a souffert de la chaleur et a mal au ventre. Il décide de repartir quand même, après s’être reposé 2 heures. Maik arrive épuisé. Vincent arrive plus serein, mais les pieds dans le même état que les miens. On décide de faire équipe d’éclopés et de repartir ensemble en marchant. Maik prend le temps de manger et de dormir un peu, et il nous doublera un peu plus tard, il peut encore courir lui. Nous repartons Vincent et moi, en mode marche rapide. Je suis parfois tellement fatiguée que je n’arrive pas à comprendre ce que voient mes yeux. Est-ce une flaque ? un rocher ? une maison ? un village ? un carrosse ? un kayak ? (oui, après confirmation, ça c’était bien un kayak). Pas très pratique pour suivre une trace gps toutes ces divagations, heureusement que nous sommes deux.
Certains verront des léopards pendant cette nuit, et seront escortés par la police indienne. Je suis contente de n’avoir ce « détail » qu’après la course !
Forêt de cactus
Nous traversons une forêt, Vincent me pointe quelque chose au pied d’un arbre avec sa lampe : c’est Maik, qui s’est endormi. On vérifie que tout va bien, c’est juste l’heure de la sieste apparemment, on le laisse récupérer. Il nous rejoindra plus tard à la forêt de cactus, un vrai labyrinthe dans lequel nous avons bien besoin de tous nos yeux pour chercher les indices qui montrent le chemin (rubans roses, peinture rose, ou confetti au sol). Je voulais atteindre le CP8 avant minuit, c’est raté, on est déjà samedi. On arrive tous les 3 au CP à minuit 30. Kilomètre 200, ça sent le début de la fin.
Certains verront des léopards pendant cette nuit, et seront escortés par la police indienne. Je suis contente de n’avoir ce « détail » qu’après la course ! Voilà donc à quoi servait le couteau dans le matériel obligatoire !!
Je veux dormir… mais c’est sans compter sur le staff indien qui qui fait vibrer le campement de ses puissants ronflements. Je m’endors dehors, mais avec la fatigue et la rosée, je me retrouve vite grelottante malgré ma polaire. On m’enveloppe dans une couverture se survie, ce qui prolonge mon repos de quelques minutes bien nécessaires. A mon réveil, on me présente le médecin indien. Qui me confirme mon diagnostic : « ce sont des ampoules » 😊 Il me tend un onguent pâteux marronnasse, à tartiner sur les plaies et laisser agir une heure : euh, non, je suis en course. Il me tend des anti-douleurs : euh non, je veux juste désinfecter. Il me donne un bandage : ben non plus, il faut que je puisse rentrer le pied dans la basket. Il me tend une aiguille pour percer : ah oui ça je veux bien, mais tu en aurais pas une stérile, plutôt ? Bref, je me débrouille. Je perce, je compeede avec mon dernier pansement, et je repars en me jurant de ne plus regarder mes pieds avant l’arrivée.
Passage « aquatique »
Nous repartons vers 2 h 45. C’est un passage aquatique qui nous attend : de nombreux bras de rivière envahis par les algues vertes à traverser. Avec la fatigue, j’ai l’impression qu’on tourne en rond. C’est comme ce vieux monsieur indien, à qui je dis bonjour depuis jeudi, c’est toujours le même avec ses vêtements blancs, son turban rouge et ses moustaches. Une fois il accompagne ses chèvres, une fois il porte un tas de branches sur sa tête, une fois il boit son chai massala à l’ombre d’un arbre, une fois il me double à vélo… Peut être mon ange gardien…
Nous arrivons au dernier CP vers 9 h 45. Je m’endors 10 mn le temps que ma soupe de nouilles soit prête. Nous repartons vers 10 h 20, et je mets le compte à rebours en marche : le calvaire finit dans 6 h. J’ai quand même besoin de m’octroyer des siestes flash de 5 mn pour garder les yeux ouverts. J’ai acquis le don de m’endormir à la seconde où je me pose. Et de me remettre en marche dès que le réveil sonne. La charge tient 2 heures. La dernière section est monotone, avec de longues lignes droites de goudron. Un berger et son troupeau nous accompagnent en discutant sur quelques kilomètres. Pas besoin de compter ses bêtes pour m’endormir !
8 km avant l’arrivée, William un copain de Vincent arrive à notre rencontre, et il sort de son sac à dos un coca et une bouteille d’eau frais. Je l’aime ! Cette rencontre signe le réveil, mes yeux s’ouvrent à nouveau, je sais qu’il vient de l’autre monde, le monde des vivants, et que nous serons bientôt au bout de nos efforts. Allez, droite, gauche, clac clac font les bâtons sur le goudron. Les pieds brûlent, les jambes sont lourdes, mais la douche m’appelle. Un dernier tour du village, au milieu des cochons et des chèvres taguées en rose, et le palais en vue, roulement de tambour, finish line, je m’écroule à l’ombre épuisée, soulagée, vidée.
Fantastique épopée
Je n’avais jamais eu de blessures pendant une course, j’ai appris à oublier, à faire diversion. Savoir que la blessure n’est pas grave aide à relativiser. Être accompagnée aussi, pendant les 75 km, permettait de régler le pas. Les paysages bien sûr, l’étonnement, l’émerveillement, l’amusement devant un petit détail, une image insolite, un rayon de soleil dans la poussière… Tant que le corps est en mouvement, le but approche. Et puis une fois visualisée la ligne d’arrivée, toutes les peines s’évaporent, la magie des fins de course et des drogues cérébrales.
Avec Maik, Vincent et Emmanuel
L’autre point noir était le manque de sommeil, j’ai dû dormir moins de 2 heures en 57 h de course, dur dur de rester lucide et de marcher droit avec tant de fatigue accumulée. Mais le terrain n’était pas dangereux, et autorisait les zig-zags et les pas trainants. Impossible de faire un break, mon cerveau ne me laissait pas dormir plus de 15 mn d’affilé. Comme c’est lui qui commande, je n’avais pas le choix !
Je me suis bien rattrapée depuis et tout est rentré dans l’ordre. J’ai adoré l’expérience, pour toutes ces sensations ressenties, bonnes ou mauvaises, qui m’aident à mieux me connaître, et cette fantastique épopée en mode zombie sur la terre des Maharadjas. Incredible India.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/11/Capture-2019-11-1917.47.00-495x400-1.png400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-11-23 17:38:002023-01-23 12:07:33Ultra run Rajasthan : incredible India
Jésus, alias Gilbert Dantzer, vous l’avez forcément déjà croisé. Il a couru 266 marathons, torse nu, couronne d’épines sur la tête et croix sur le dos. Dominique Cado partage sa rencontre avec cette figure de nos pelotons.
Nous sommes quelques-uns à avoir entendu parler de Jésus né à Bethléem, ville où les Ali et les Mohamed font fureurs et qui a trouvé le moyen de trouver douze hommes qui se prénommaient Pierre, Paul, Jacques, Luc et les autres et qui en plus buvaient du vin. Je pense que ce fut son plus grand miracle. Mais nous, marathoniens nous avons notre Jésus à nous. On le connait tous. Obligatoirement. Avec 266 marathons à son compteur, nous l’avons tous rencontrés un jour. Obligatoirement. Et lui, son miracle c’est de courir un marathon très souvent, avec un record à 2h53′ à Reims en 1996.
Jamais incognito…
Son déguisement est facile à deviner, après que Dominique Chauvelier, un jour que les cheveux de Gilbertaient pris de la longueur, l’appelle Jésus. La suite ? Le torse nu avec quelques stigmates dessinés, un vague short blanc de l’époque romaine, sans oublier la couronne d’épines et bien évidemment une croix portée sur le dos.
Célèbre sur la terre entière, logique, des Amériques à l’Afrique en passant par l’Asie et l’Europe, il a parcouru plus de 10 000 km par petits bouts de 42,195 km sans jamais s’entraîner. Il est vrai qu’à la moyenne d’un marathon tous les 15 jours est-ce bien nécessaire ? Et puis il faut bien un peu de temps pour guérir des stigmates musculaires.
Au rythme de ses foulées, il a bien essayé de passer inaperçu, mais rien n’y fait. Quelle que soit sa métamorphose , il est reconnu et adulé comme un symbole.
Accessible au possible notre Jésus prêche la bonne parole dans l’attente des départs pour tenter d’effacer nos péchés de jeunesse ; comme croire qu’en partant vite on arrivera plus vite parce que le glycogène se sera transformé en ravitaillement du Marathon du Médoc ; comme croire que le 3h30′ prévu sans avoir connaissance de sa VMA fera l’affaire et que le mur des lamentations généralement au trentième kilomètre se transformera en une vue du Saint-Esprit.
Nous on l’aime notre Jésus. Son âge a le double de l’autre, et il reçoit à chaque office marathonien une ovation de ses fidèles dans la fraicheur d’une ligne des bips. Dans les derniers kilomètres il suffit qu’il dise : « Lève-toi et cours » pour que l’on retrouve de l’énergie.
Sa naissance au marathon a lieu en 1987 et depuis il quête le plaisir avec ses apôtres pour faire la fête sur une Scène longue de 42,195km.
Personne n’imagine le trahir même à travers le chas d’une porte. Sa gentillesse, sa disponibilité sont devenues légendaires et que peut-on lui souhaiter ? Sûrement pas de souffrir du tétanos à cause de quelques clous rouillés, il a passé l’âge. Sa croix il la porte sur son dos pour le plaisir de tous les coureurs et des spectateurs ; alors souhaitons-lui encore de nombreux marathons pour porter la bonne parole du créateur de cette distance qui nous fait tellement rêver, même si il nous arrive d’y rencontrer le diable.
Retrouvez d’autres belles rencontres, une foule de conseils variés et des sujets bien emmenés du marathonien breton Dominique Cado sur lalignebleue.net
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/11/Jus1.jpg208242Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-11-20 17:00:102023-01-23 12:15:31Rencontre avec Jésus : lève-toi et cours !
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