À 63 ans, Jean-Louis Vidal a trouvé sa seconde jeunesse dans les courses d’ultra. Dans cette spécialité, rien ou presque ne lui résiste. Pas même l’effrayante ‘‘Jogle’’.  Nous profitons de la sortie de son livre dédié à cet univers pour repartager ici un portrait paru dans un précédent numéro de Running Attitude.

Portrait réalisé par Julien Bigorne, paru dans Running Attitude 192, en octobre 2018.

A lire. Jean-Louis Vidal vient de publier un livre, « Les courses d’ultra faciles » aux éditions Jacques Flament. Ce livre donne des conseils aux coureurs qui veulent tenter l’aventure de l’ultrafond pour revisiter leur foulée ; comprendre les six principes fondamentaux de la préparation ; établir une stratégie de course. 

« Plus c’est long, plus c’est bon ! » Sur les courses d’ultra, lorsque la plupart des concurrents jettent l’éponge ou commencent à marcher en canard, Jean-Louis Vidal, 62 ans, apparaît frais comme un gardon, dans la position du chasseur d’hommes de tête. En l’espace de huit ans, le résidant de Juziers, dans les Yvelines, a appris à trouver son «régime permanent» (comprenez la bonne allure sans puiser dans ses réserves) pour être capable de réaliser des «negatives splits» sur des épreuves à étapes de trois semaines et plus de 1 000 km. Cette capacité, défiant la logique, lui permet de devancer des rivaux bien plus jeunes. «En 2016, la célèbre TransGaule (1 190 km en 19 jours, de la Manche à la Méditerranée) a été un révélateur. Durant la première semaine, j’ai évolué à 9 km/h. Puis, je suis monté en régime jusqu’aux 11,5 km/h de moyenne. J’ai gagné 5 étapes et terminé 3e au scratch», raconte le sociétaire de l’As Issou. Rebelote en 2017 sur la DeutschlandLauf, la traversée de l’Allemagne sur 1 325 km de la frontière danoise au sommet bavarois du Zugspitze. Au bout de 4 jours de course, le Francilien accuse 6h de retard sur le leader. Mais il ne panique pas. Le ‘‘rouleau compresseur’’ se met alors en marche, ses rivaux plafonnent et il finit 3e

2h28 au marathon

Sa recette ? «Je m’entraîne à allure très modérée tous les jours entre 6 et 30 km, ce qui m’habitue à courir à l’économie», débute-t-il. «À côté de ça, j’ai un profil de coureur rapide. En 1987, j’ai bouclé le marathon de l’Essonne en 2h28, des 5 000 m en 14’30 et participé à l’Hexadrome (le Tour de France en course à pied) dans la même équipe qu’Alex Gonzalez (3 fois sélectionné aux Jo). L’an dernier, j’étais encore capable d’aligner des 500 m à 20 km/h et de finir sur le podium des Championnats de France vétérans en salle (2e en 60-64 ans sur 3 000 m et 3e sur 1 500 m). Ma pointe de vitesse reste l’un de mes atouts», souligne le natif de Paris 14e. Ses performances en ultra fond sont aussi le résultat d’une certaine fraîcheur. 

«Mon physique n’a pas été abîmé par des décennies de compétition. J’ai connu des périodes ‘‘off’’ de 10-15 ans. Au collège, j’ai remporté des cross scolaires qui m’ont donné goût à l’athlé. Puis, j’ai privilégié des études d’ingénieur à Centrale-Supélec. J’ai repris à 25 ans pour me tourner vers le marathon. J’en ai disputé dix entre 1981 et 1995, avant d’arrêter de courir jusqu’en 2009 pour diriger mon entreprise de consultant informatique», rappelle l’athlète, qui découvrit l’ultra en 2010 grâce à Lucien Leroux, un ami spécialiste des 24h. 

Mental d’acier

Son mental d’acier et la connaissance de son corps en ont fait une référence française. Sur Six-Jours d’abord. «En 2016, j’ai terminé 2e de celui de Privas…en m’arrêtant 44 heures mais en finissant très fort (154 km le dernier jour)», précise l’ultraman, qui devint, en avril dernier, le 10e coureur en dix éditions à finir l’effrayante ‘‘Jogle’’. «C’est la traversée de la Grande-Bretagne du nord au sud, de John O’Groats (Jog) au Lands End (le). 1 380 km en deux semaines, à raison de 90 km quotidiens, sous des vents violents, un froid constant et des pluies diluviennes», dévoile Jean-Louis, qui vivra une nouvelle expérience mémorable le 28 septembre. Il sera l’un des 14 Français sur 400 athlètes à participer le Spartathlon, la course de 246 km entre Athènes et Sparte qui suit le chemin de l’illustre Philippidès. Mythique.



La Fédération Française d’Athlétisme a choisi de suspendre jusqu’à fin juillet l’ensemble des compétitions nationales et propose une saison athlétique courant d’août à fin octobre si les conditions sanitaires le permettent. Différentes mesures d’accompagnement des clubs sont, par ailleurs, actuellement en cours de discussion.


Plusieurs décisions importantes sont à retenir du bureau fédéral, réuni à titre exceptionnel en visioconférence le 7 avril, en conséquence de la crise sanitaire mondiale.

Sur le calendrier des compétitions

Toutes les compétitions nationales sont suspendues jusqu’à fin juillet. S’il reste envisageable que la sortie du confinement permette une reprise de la pratique sportive avant cette date, un retour trop rapide des compétitions pourrait entraîner un grand nombre de blessures. Le bureau fédéral a pu prendre cette décision suite aux recommandations de la Commission médicale de la FFA.« Bien sûr, nous devons encore composer avec de nombreuses incertitudes, liées à l’évolution de la pandémie et aux différents scénarios de sortie du confinement encore à l’étude par les autorités, précise André Giraud, président de la FFA. Mais cela ne nous empêche pas de pouvoir anticiper en prenant certaines décisions, grâce notamment aux recommandations fournies par le Ministère des Sports et le Comité national olympique et sportif français, avec qui nous sommes en contact permanent. Les compétitions nationales, qu’il s’agisse des différents championnats de France, meetings ou courses running, sont donc suspendues jusqu’à la fin du mois de juillet. Sur le plan des compétitions régionales et départementales en revanche, nous avons la volonté de laisser à chaque territoire la liberté de prendre les initiatives qu’il souhaite, dès lors que les conditions sanitaires le permettront. Certaines zones pourront peut-être reprendre une activité avant d’autres, en fonction des annonces faites par les autorités, et auront donc la possibilité d’organiser des rassemblements locaux. »

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Sur la date et le lieu des Championnats de France Elite

La nouvelle programmation des championnats de France Elite, initialement prévus du 19 au 21 juin à Angers, est conditionnée à la date de reprise possible de l’activité sportive et au choix du maintien ou non des Championnats d’Europe Paris 2020 du 25 au 30 août. Les championnats de France Elite pourraient, en effet, constituer le support de qualification de ces championnats continentaux. L’engagement de la Fédération Française d’Athlétisme auprès de la ville d’Angers, unis par une convention prévoyant la tenue sur le territoire angevin de Championnats de France Elite qui soient supports des Jeux Olympiques, induit que les championnats de France Elite 2020 ne se tiendront vraisemblablement pas dans la Ville d’Angers.



Sur la tenue des Championnats d’Europe Paris 2020

L’Association Européenne d’Athlétisme est propriétaire de l’évènement. La Fédération Française d’Athlétisme travaille étroitement avec les services de l’Etat et le Comité d’Organisation Paris Athlé 2020 sur plusieurs scénarios, basés sur l’analyse des enjeux sanitaires, économiques, techniques, sociaux, et sportifs, afin d’optimiser la livraison de l’événement en fonction de la sortie définitive du confinement sur le continent européen.


Sur le plan de relance post-crise sanitaire

La Fédération travaille d’ores et déjà à l’élaboration d’un plan d’action de sortie de crise sanitaire, avec pour volonté de se positionner comme actrice de la reprise du lien social, convaincue par l’idée que le sport peut et doit contribuer à la bonne remise en marche de la société.Plus encore dans pareil contexte, les clubs auront un rôle majeur à tenir pour assurer cette mission qui dépasse le seul cadre sportif. La FFA ntend ainsi apporter à l’ensemble de ses 2 485 clubs les moyens et outils nécessaires à leur reprise d’activité et au bon accomplissement de cette mission d’envergure. La FFA travaille avec plusieurs acteurs sur un dispositif d’optimisation de la licence 2020 ainsi que la mise en place d’un fonds de solidarité pour les accompagner dans cette relance d’activité.« Nous voulons contribuer à l’après-confinement en animant nos clubs et notre communauté, en proposant une autre façon de consommer l’athlétisme, explique André Giraud. Je dis souvent que dans toute crise il y a une opportunité. En l’occurrence ici, une opportunité pour la population de mieux prendre soin d’elle-même. On n’a, en effet, jamais vu autant de personnes se mettre à la pratique de la course ou de la marche que depuis cette période de confinement. Les outils de coaching sportif à domicile que nous diffusons pour toutes les catégories d’âges depuis le début de la crise rencontrent d’ailleurs également un grand succès. Il est désormais de notre devoir, en tant que fédération délégataire de service public, de permettre à ces nouveaux pratiquants de pérenniser leur pratique et de profiter sur le long terme des bienfaits de l’activité physique, pour le corps, l’esprit, et le lien social. Nous sommes en effet persuadés que les personnes vont vouloir se retrouver, partager du lien après ces longs moments d’isolement. Toutes nos structures déconcentrées (nos clubs, mais aussi nos comités départementaux et nos ligues régionales) sont là pour les y aider. La famille de l’athlétisme doit rester unie afin que notre sport puisse jouer à plein son rôle de locomotive lorsque viendra l’heure de prendre un nouveau départ. Si aucune fédération ne va sortir indemne de cette crise, nous avons la volonté d’aller de l’avant et de réinventer l’athlétisme de demain. »



En cette période troublée, nous apportons notre soutien aux organisateurs de courses et donnons la parole à trois d’entre eux pour expliquer ce que report et annulation impliquent en coulisses. 

Nos interlocuteurs 

Romain Piau, directeur de course de l’EcoTrail Paris. // Jean-Charles Perrin, fondateur de Run For You, assure l’organisation de l’EcoTrail Paris, du Semi-marathon de Boulogne, de la Corrida de Noël d’Issy-les-Moulineaux, de la Foulée Meudonnaise, du Trail des Hobbits, la Vanvéenne, la Course-Eiffage du Viaduc de Millau //  Sylvain Aupetit, responsable des évènements Grand Paris Sud, organisateur du Marathon de Sénart.

L’annulation, vous l’aviez déjà vécue sur le semi de Boulogne-Billancourt en 2015, un tout autre contexte… 

Jean-Charles Perrin : « Oui et je peux dire qu’annuler une course, c’est le pire scénario. Pour le coureur qui s’est préparé, comme pour l’organisateur qui a bossé pendant une année sans aucune satisfaction à l’arrivée. Son bonheur, c’est d’organiser, de voir les gens se dépasser. A Boulogne en novembre 2015, le contexte était très particulier. Les attentats de Paris s’étaient produits alors que nous avions ouvert le village de retrait des dossards pour la course qui devait avoir lieu le dimanche. Nous avons gelé toutes les dépenses possibles en dernière minute, comme le chronométrage par exemple. Au final, plutôt que de rembourser à peine 5 € à chaque inscrit, nous avons préféré proposer l’équivalent de 10 € de remise, soit 30% sur le dossard de l’année suivante avec une priorité d’inscription pour l’édition de 2016. Cette mesure avait été bien perçue mais dans le cas particulier de Boulogne, nous n’avions pas eu d’autre choix que d’annuler. Aujourd’hui, face au coronavirus, le contexte est différent. Le report est une alternative, la meilleure option pour le coureur. »

Suite aux annulations et reports récents, certains coureurs réclament le remboursement de leur dossard. Mission impossible pour les « grosses courses » ?  

Jean-Charles Perrin : « A une semaine de la tenue d’une course, quelle que soit son ampleur et la structure qui la gère, associative ou professionnelle, entre 80 et 90 % du budget est dépensé. Cela concerne tous les coûts de production, l’achat de matériel, des denrées alimentaires, la rémunération de différents prestataires et fournisseurs. A cela s’ajoute, pour les évènements de plus grande ampleur gérés par des structures professionnalisées comme Run For You ou ASO par exemple, un coût humain. Notre modèle repose sur des hommes, des salariés qui travaillent pour les événements. L’EcoTrail par exemple, c’est une quinzaine de personnes qui travaillent toute l’année, ainsi que des prestataires extérieurs (société de production d’images, une agence de communication, etc.). Ces coûts nous les supportons sur une année complète si bien que lorsque le coureur prend son dossard, des sommes sont déjà engagées. »

Le report d’une course, en l’occurence l’EcoTrail, qu’est-ce-que cela implique côté organisation ? 

©Rémi Photo. L’organisation de l’EcoTrail, reporté au 3 octobre, a annoncé la mise en place d’une plateforme de revente de dossards.


Romain Piau : « Nous repartons de zéro. L’équipe de l’EcoTrail va devoir refaire le job, recréer l’événement en sept mois seulement, tout en gérant les évènements déjà planifiés en automne chez Run For You. Il va par exemple falloir vérifier tous les certificats médicaux pour s’assurer de leur validité le 3 octobre et dans le cas contraire, recontacter un à un les coureurs. Nous allons aussi remonter tous les dossiers techniques, afin de les présenter à nouveau à nos interlocuteurs pour obtenir les autorisations nécessaires. Sur l’EcoTrail Paris, qui concerne plusieurs départements, territoires et communes, nous avons une cinquantaine d’interlocuteurs clés et plus de 300 concernés. La Tour Eiffel, les ports de Paris, l’ONF, la préfecture, les communes traversées, le château de Versailles, le Domaine de Saint-Cloud, l’Observatoire de Meudon… sans oublier tout le travail avec faire avec nos partenaires avec qui il va falloir aussi reconstruire le schéma de leur partenariat. C’est du boulot. Cela revient presque à organiser un deuxième événement pour le prix d’un. Heureusement, la bienveillance de nos coureurs, de nos partenaires nous donne de l’énergie pour tout recommencer. »

Quels sont les impacts financiers ? 

Romain Piau : « Pour l’EcoTrail Paris, on estime un surcoût de l’ordre de 20 000 à 40 000 euros, c’est-à-dire entre 5 et 10% de notre budget. Ce surcoût, le coureur ne le verra pas et ne le payera pas. Nous allons bien sûr pouvoir réutiliser médailles, dossards, t-shirts, mais nous allons aussi avoir de nouvelles dépenses, ne serait-ce que pour stocker tout ce matériel jusqu’au 3 octobre. Nous avions par exemple déjà payé les hôtels pour les coureurs élites invités, mais aussi l’équipe vidéo et le PC course, qui commençaient à s’installer pour la Verticale de la Tour Eiffel qui devait avoir lieu 4 jours plus tard. Nous payerons à nouveau ces prestataires en octobre. »

© Grand Paris Sud. Le Marathon de Sénart, prévu le 1er mai, a été annulé dès le 10 mars. Un choix de l’organisation, la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, qui explique qu’elle sera en mesure de rembourser totalement les inscrits.

Le marathon de Sénart, prévu le 1er mai et annulé sera en capacité de rembourser intégralement ses inscrits. Comment est-ce possible ? 

 Sylvain Aupetit « Le 10 mars, dans le contexte sanitaire que tout le monde connait, la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, a pris la décision, en responsabilités, d’aller au-delà des directives gouvernementales et d’annuler l’édition 2020 du marathon de Sénart. Suite à cette décision, un remboursement total des droits d’inscriptions perçus de la part des inscrits  va être réalisé. Cette option financière est possible, d’une part du fait de l’anticipation de l’annulation qui a permis de ne pas engager de nombreuses dépenses liées à des achats et des prestations d’une part, et d’autre part, par le soutien financier de l’agglomération qui supporte la manifestation  sans toutefois dépasser le budget initial prévu de la manifestation. Annuler la manifestation plus tard aurait nécessairement eu des conséquences financières toutes autres pour l’organisation. Nous ne saurions, en revanche, présumer des organisations et modes de fonctionnement d’autres structures et de leurs capacités ou non à proposer des remboursements suites à des reports ou annulations de courses. »



Les défis sportifs solidaires se multiplient ces temps-ci et l’on s’en réjouit. Nous relayons celui de jumeaux marathoniens. Ils ont récolté près de 3 000 euros pour les soignants de l’hôpital de Lens en une matinée. Un bel appel du pied. 

David et Guy devaient participer dimanche dernier au Marathon de Paris. Ces jumeaux marathoniens et ultra-trailers ne sont pas restés les bras croisés ce 5 avril, se lançant un défi sportif mais surtout solidaire. «  Nous ne voulions pas rester sans rien faire face à ce coronavirus et aider nos soignants, nos héros. Nous avons lancé une cagnotte Leetchi en nous engageant à reverser 1 euro par 1 kilomètre parcouru pour le personnel soignant de l’hôpital de Lens, où nous habitons », raconte David.

150 participants

Leur initiative, relayée par la presse locale et France 3 a été largement partagée. « A la base ce défi était juste pour nous et notre entourage, mais la solidarité a été grandiose » s’enthousiasme le coureur : « Nous avons été plus de 150 à participer ce dimanche à ce projet #jecourssolidairele5avril. C’est énorme à nos yeux, 150 participants, quasi 3000 euros récoltés, pour un projet qui a été mis en place mercredi dernier ! ».

Les jumeaux, qui pour leur part ont couru 42.195 km en 820 tours sur leur gazon avaient une grosse motivation pour tenir bon « nous avons pensé très fort à nos soignants » explique David, qui nous a contacté dans le but de faire passer ce message : « Si nous, à notre petit niveau, nous avons réussi à récolter 3000 euros en 1 journée avec un run solidaire, pourquoi pas d’autres, avec des appels aux dons pour les hôpitaux, les soignants, les pompiers près de chez eux ? ». 



La 10e édition de la Maxi-Race d’Annecy, prévue les 30 et 31 mai est reportée au mois de juillet suite à l’épidémie que nous connaissons. Les précisions de l’organisation sur ce report, les nouveaux formats proposés et les dédommagements envisagés.

(Communiqué de l’organisation)

A défaut d’organiser la course comme prévue, l’organisation s’est littéralement pliée en 4 pour pouvoir proposer une alternative, la meilleure possible, pour les coureurs. Et ne pas se cantonner seulement à un remboursement partiel. Un important travail mené en collaboration avec la ville d’Annecy permet d’envisager un report de l’évènement les 11 et 12 juillet, sous un format différent (lieu d’arrivée, formats, parcours…)

Ce report reste néanmoins conditionné aux nouvelles réglementations concernant la levée du confinement et aux autorisations accordées pour l’organisation d’événements sportifs en Juillet. Dans ces conditions, l’organisation ne sera pas en mesure de prendre une décision définitive (report ou annulation) avant le 20 avril, en fonction des informations officielles communiquées. 
– Si les dispositions permettent l’organisation de l’évènement, chacun pourra alors choisir entre un report de l’inscription sur le week-end du 11 et 12 juillet ou un dédommagement.
– Si l’évènement ne peut pas avoir lieu, les coureurs seront tous dédommagés.

Stéphane Agnoli, Directeur de course confirme : « Cette décision ne fut pas facile à prendre et toutes les équipes ont été très mobilisées depuis plus de 15 jours pour pouvoir réagir au plus vite et sadapter aux informations qui arrivent au compte-gouttes et qui sont parfois contradictoires : « les certitudes dhier ne sont pas celle daujourdhui »  Cette édition, sera évidemment un peu spéciale, mais nous souhaitons tous quelle garde ses objectifs initiaux annoncées pour 2020, avec des nouveautés, de la solidarité, et une évolution vers plus deco-responsabilité comme laction 0 bouteilles plastiques menées avec le Grand Annecy. Léquipe de la MaXi-Race souhaite, malgré les difficultés rencontrées, proposer un rendez-vous sportif et festif pour partager ensemble la passion de courir ! »

MaXi-Race, juillet 2020 : une édition solidaire et spéciale

Les courses seront condensées sur une seule journée en réduisant les formats proposés avec 4 formats au choix : la Short Race – 16km, 950 m D +, la Marathon-Experience – 42 km, 2500m D+, la Marathon-Race – 39km, 3200m D+ et nouveau format de 75km – 4900m D+ avec un départ depuis Doussard.

Il s’agit bien de s’adapter aux difficultés à sentrainer durant le printemps mais également de réduire la durée de mobilisation des personnels de secours sur l’évènement, ceux-ci étant actuellement en première ligne pour lutter contre cette épidémie.

L’organisation de cet évènement sera aussi l’occasion de remercier l’ensemble du personnel de santé, durement touché. Un partenariat a été crée avec le Rotary Club d’Annecy qui se rapprochera, une fois l’épidémie terminée, des services hospitaliers locaux afin de mettre en place une opération de remerciements et d’aide. L’organisation reversera une partie des recettes de l’évènement au Rotary afin de financer des actions en fonction des besoins. Les coureurs pourront également participer à la cagnotte solidaire.

Les modalités de reports ou de dédommagement

La situation actuelle et exceptionnelle impacte tout le monde, sportif, personnel, mais également professionnel. L’organisation d’un évènement comme la MaXi-Race représente une année entière de travail pour le staff, les bénévoles. C’est également un moment important pour la vie économique locale et pour les fidèles prestataires.

Les modalités de reports et de remboursements proposées par l’équipe de la MaXi-Race semblent être le meilleur équilibre entre la volonté d’offrir un dédommagement important tout en permettant d’honorer les frais déjà engagés.
Les coureurs auront le choix entre un report de l’inscription ou un dédommagement, le choix se fera une fois que l’évènement sera confirmé.

Détails et infos sur le nouveau site dédié: https://www.maxi-race.org/fr/france/



Le 5 avril devait se dérouler le marathon de Paris, repoussé au 18 octobre prochain pour les raisons que l’on connaît. La Fondation du Souffle et la marque américaine de chaussures de running Altra, vous proposent de participer ce dimanche 5 avril au marathon de Paris de manière virtuelle pour faire avancer la recherche contre le Coronavirus.

Comment participer ?

 Inscrivez-vous sur la plateforme GoFundMe et faites un don de votre choix à La Fondation du SouffleAltra s’engage à verser 5 euros pour chaque participant inscrit sur Google Form.

Qu’est-ce que la Fondation du souffle ? Fondation reconnue d’utilité publique, elle se mobilise au quotidien sur plusieurs fronts pour lutter contre toutes les maladies respiratoires. Dans un contexte sanitaire bouleversé par le coronavirus, il est plus que jamais important pour la Fondation du Souffle de financer la Recherche sur le Covid-19 qui affecte toute particulièrement les personnes atteintes de pathologies respiratoires.

42 squats, 42 marches à chacun son défi

En amont de l’événement, ce vendredi 3 avril à 18h, Gregory Herlez, coach et blogueur de course à pied et trail depuis plus de 10 ans, vous prodiguera quelques conseils sur son compte Instagram (@greg_runner) dans le cadre d’une pratique sportive en confinement.

Préparez vos tenues les plus insolites et réalisez votre dossard spécial marathon virtuel en utilisant le #virtualbib. Les plus créatifs seront récompensés.

Le jour de l’événement, soyez imaginatif et respectez ce chiffre qui nous obsède tous en tant que runner : le 42. Sautez 42 fois, faites 42 squats, montez 42 marches, etc. 

Partagez vos expériences sur les réseaux sociaux en taguant @altrarunning_europe et en utilisant le #virtual42

Seul impératif : respectez les soignants en faisant du sport chez vous pour soutenir la cause.

Pour plus d’informations sur les missions de la Fondation du Souffle : https://www.lesouffle.org/la- fondation/nos-missions/



Les industries textiles du Trentin, province située au Nord-Est de l’Italie, reconvertissent leur production afin de faire face dans la région au manque de dispositifs médicaux sanitaires tels que blouses et masques certifiés.

Comme d’autres industries textiles italiennes, La Sportiva, entreprise de Ziano di Fiemme, connue dans la production de chaussures et de vêtements outdoor, reconvertit une partie des machines de son site de production pour couper et coudre des matériaux tels que le cuir et le caoutchouc afin de produire des masques et des blouses au service de la Protection civile de Trente.

L’usine, implantée depuis 1928, qui en temps normal accueille 369 employés et produit environ 2 000 paires de chaussures par jour, a rappelé huit personnes parmi les ouvriers et les techniciens de R&D mis au chômage technique dans le but de réaliser les prototypes de masques conformes aux normes requises par l’Institut supérieur de la santé de Turin. La production lancée depuis vendredi dernier n’attend plus que la certification officielle. L’objectif est d’atteindre 3 000 pièces par jour une fois que la machine sera pleinement opérationnelle.

Objectif 55 000 masques

« Notre grand sens de la responsabilité nous a fait dans un premier temps contribuer à l’effort collectif pour contenir la contagion, en décidant d’anticiper la fermeture de notre site de production. Aujourd’hui, nous sommes appelés à nous engager pour faire face à la deuxième phase de cet état d’urgence. Pour cela, nous nous sommes équipés des matières premières appropriées pour pouvoir produire un premier lot de 55 000 masques qui iront à la Protection civile de Trente par l’intermédiaire d’Allergo System à Rovereto. En parallèle, nous sommes de notre côté en train d’essayer de certifier d’autres matériaux afin de produire indépendamment des blouses et autres équipements de protection pour pouvoir passer à une production industrialisée qui permettra en très peu de temps d’atteindre des productions quotidiennes beaucoup plus importantes. Bien évidemment, en convertissant plus de machines et en rappelant progressivement plus d’employés à l’usine. En espérant que cela contribuera à sécuriser les centaines d’agents de santé qui travaillent dans la région du Trentin et qui ont aujourd’hui besoin de tout notre soutien. Même si nous sommes séparés, nous sommes unis, et nous gravirons ensemble cette montagne, c’est ce que j’ai dit à mes collaborateurs au début de l’urgence et c’est ce message que je veux transmettre aujourd’hui également à tous ceux qui sont en première ligne pour mener cette bataille. La Sportiva est là et vous soutient.» a déclaré Lorenzo Delladio, PDG et président de La Sportiva.



Après Nike, Hoka, Adidas et Brooks, Asics dévoile à son tour une paire en carbone pour le marathon ainsi qu’un modèle sans pointe pour les sprinters.

190 grammes (pointure 42,5) pour la nouvelle Metaracer, dédiée aux compétiteurs sur marathon. Elle allie la technologie Guidesole avec une plaque de carbone, pour offrir plus de stabilité et un meilleur rebond. La chaussure a une forme incurvée qui permet de réduire la charge musculaire sur le mollet (réduction annoncée à 20%) permettant ainsi une meilleure efficacité énergétique. La technologie Flytefoam ™ de la semelle intermédiaire est légère et génère à la fois un amorti supérieur et une meilleure propulsion. Les matériaux de la semelle (Asics Grip™ et Wet Grip Rubber™, Sponge) améliorent l’adhérence en conditions humides. Le drop est de 9 mm. La paire est affichée à 200 €.

Du carbone aussi sur le tartan

L’équipementier japonais présente aussi la Metasprint, une chaussure « sans pointe » pour les sprinters. Traditionnellement, les sprinters courent avec des chaussures à pointes pour gagner en traction sur la piste. Avec sa MetaSprint, Asics repense cette approche. Cette chaussure remplace les pointes traditionnelles par une semelle extérieure nid d’abeilles en fibre de carbone qui permet de réduire le contact avec le tartan, améliorant ainsi la propulsion. Sans les pointes qui s’enfoncent dans le  revêtement de la piste, les athlètes transfèreront de la puissance supplémentaire à chaque foulée et augmenteront ainsi leur vitesse. Selon les recherches menées à l’ISS en février 2020, la Metasprint permet de se propulser en avant 6,67 cm plus loin, ce qui traduit par un gain de temps de près de 500 centièmes d’une seconde [0,048 secondes] sur 100 m. Cette paire Metasprint pèse 136 g en 41, 5 et est affichée à 300 €.



Ces postures dites des  » 5 tibétains », soulagent les tensions musculaires et améliorent la souplesse : que du bonus pour la course à pied.

RUNNING & YOGA, LE NIRVANA. Le yoga est en plein boom – 5 millions de pratiquants en France. Cette pratique, source de bien-être, n’a que des atouts. C’est encore plus vrai en complément du running. Principaux bénéfices :une meilleure maîtrise de son souffle, un corps assoupli en douceur et en profondeur (colonne vertébrale, hanches, genoux, chevilles…), un dos fortifié, des articulations renforcées, des abdos plus musclés, une posture améliorée. Il y a forcément un cours de yoga près de chez vous, renseignez-vous.

Qu’est-ce que c’est ? Un enchaînement de cinq exercices, accessibles à toutes. Ces rites, pratiqués dans les monastères d’Himalaya, favorisent la vitalité, soulagent les tensions musculaires, améliorent souplesse, respiration, posture, digestion, bref, une vraie source de bien-être. 

Quand les pratiquer ? Matin ou soir, ou matin et soir. L’idéal est d’en faire un rituel matinal, histoire d’éveiller son corps de la meilleure manière. 

Quelle dose ? Commencer avec cinq répétitions puis en ajouter deux par semaine, pour arriver à 21 répétitions de chaque rite. 

De quoi ai-je besoin ? Juste d’un tapis de sol et d’une tenue confortable.

Rite 1 / Derviche

Debout, pieds écartés de la largeur du bassin, tendre les bras à hauteur d’épaules, paumes de mains vers le sol puis tourner sur soi, dans le sens des aiguilles d’une montre. S’appuyer sur le pied droit pour pivoter sur le pied gauche avant de revenir en position de départ. Fermer les yeux, joindre les mains comme pour prier.

À savoir : peut donner le tournis, s’arrêter en cas de vertige. 

Respiration : calme et profonde. 

C’est bon pour : réveiller son énergie, améliorer son équilibre, son dynamisme interne. 


Rite 2Lever de jambes

Allongée sur le dos, les bras le long du corps. Rengorger le menton puis soulever la tête et tendre les jambes en même temps vers le ciel, en veillant à garder le bas du dos bien plaqué au sol pour protéger les lombaires.

Le bon geste : commencer les genoux fléchis pour protéger ses lombaires. 

Respiration :expirer en montant les jambes, inspirer en redescendant. 

C’est bon pour : tonifier les abdos et le cou. 

Rite 3 / L’arc

À genoux, les bras le long des cuisses. Incliner le buste en avant pour allonger la nuque et appuyer le menton sur la poitrine. Ensuite, lever la tête et étirer le buste autant que possible en arrière.

C’est bon pour : étirer les fléchisseurs des hanches, des abdos et du cou.

Le bon geste : contracter les fessiers, rentrer le ventre pour bien rétro-verser le bassin et protéger les lombaires. 

Respiration : expirer vers l’avant, inspirer vers l’arrière. 

Des postures qui soulagent les tensions musculaires et améliorent la souplesse : que du bonus pour la course à pied !
On termine par la posture du chien tête en bas ©Adobestock

Rite 4 / Le pont

Assise, jambes tendues. Poser les mains à plat de chaque côté du bassin. Inspirer puis soulever la poitrine et le bassin vers le ciel, de manière à former un angle droit avec les genoux. Laisser aller la tête en arrière. Revenir en position de départ. 

C’est bon pour : renforcer les épaules, le bas du dos, les fessiers.  

Respiration : inspirer en soulevant le bassin, expirer en revenant en position assise. 

Le bon geste : pour protéger ses articulations, bien appuyer sur le sol avec les mains en verrouillant poignets, bras, épaules.

Rite 5 / Le chien tête en bas

À quatre pattes, pieds écartés de la largeur du bassin, mains posées à plat, doigts ouverts. Se mettre sur la pointe des pieds puis pousser ses fessiers vers le ciel en tendant bras et jambes. Garder les pieds posés à plat sur le sol. 

C’est bon pour : étirer le corps, le dos, fortifier les bras et assouplir l’arrière des jambes. 

Le bon geste : les avant-bras s’éloignent aussi du sol, rentrer les basses côtes pendant l’exercice. Respiration : calme et profonde. 



Initialement, ces rations Lyophilise and co étaient prévues pour mon Marathon des Sables d’avril, reporté en septembre. J’ai testé ces repas durant la première semaine de confinement.  

Par Sandrine-Nail-Billaud

OK, vous vous dites que j’aurai pu faire des courses et anticiper et vous avez raison, oui mais voilà je suis professionnel de santé, de garde une nuit sur trois et franchement moi qui, d’habitude, suis capable de tenir un siège avec mes boites de conserve que je rachète d’une fois sur l’autre sans vérifier qu’il m’en reste, et bien là, je me suis trouvée démunie. Et puis, comme beaucoup d’entre vous, j’ai ruminé les annulations en série qui arrivaient chaque jour pour les différentes courses du calendrier de mars, puis d’avril. La mienne, c’était le Marathon des Sables. Un rêve de gamine, depuis toujours… J’avais participé l’année dernière, en 2019, pour le magazine à la première étape. Deux nuits en bivouac, 32 km dans le désert et paf au moment où tu commences à te prendre au jeu, retour à Paris pour le salon du running et le marathon le dimanche suivant en meneuse d’allure… J’ai eu une folle envie de retourner dans le grand bac à sable, pour vivre le MDS, le vrai, en 250 km, six étapes et en totale autonomie. Côté nutrition, il faut justifier de 2000 calories au minimum chaque jour.

2000 calories par jour

Comme tous les participants, je me suis demandée, qu’est-ce que je vais manger ? Je me suis tournée vers Lyophilise and co, entreprise française et leader dans la distribution des aliments lyophilisés pour course à étapes. Tout ça avec l’aide de mon précieux fichier Excel donnant poids du produit sans l’emballage et les calories. Le lyophilisé, c’est de la nourriture sans l’eau mais pas juste déshydratée, car cela ne se conserverait alors pas assez longtemps. La lyophilisation, c’est un processus de dessiccation sous vide à basse température de produits préalablement congelés. C’est-à-dire que c’est une élimination progressive de l’eau du produit préalablement congelé (phase solide) par passage à la phase vapeur, sans passer par la phase liquide. Ce changement d’état s’appelle la sublimation. Cela donne un produit avec moins de 5% d’eau résiduelle jusqu’à moins de 1% pour les lyophilisateurs très performants – fin de l’enseignement scolaire à domicile.

A peine 48h après – l’équipe de Lyophilise and co fait presto – je recevais un énorme colis. Tout pour tenir six jours dans le désert, petit déjeuner, déjeuner, diner, compotes, soupe, barres et autres douceurs à manger pendant la course. Raisonnable, je ne me suis pas jetée pas sur la première barre coco venue (une tuerie, je vous le dis) et je remisais tout ça me promettant de m’attaquer au déconditionnement puis reconditionnement en petit sachet sous vide avec étiquette indicatrice dessus, un peu plus tard. La suite, vous la connaissez : report de l’épreuve en septembre… Je rangeais donc mon carton dans une armoire en ayant pris soin de vérifier que les dates de préemption étaient OK, pas de souci, tout pouvait même attendre le MDS 2021.

Puis ce virus est venu mettre son grain de sel. Confinement annoncé le 16 mars et pas grand chose dans mes placards. D’un coup, tilt, je me suis dit que l’occasion était bonne pour tester cette gamme lyophilisée, sans sable chaud, sans tente berbère certes, mais tout de même un peu en mode « survie ».

Muesli, couscous et macaroni

Le lundi. Le matin un délicieux Granola framboise grand format. Bon, 800 calories pour ce petit dej. Il va falloir que j’en fasse des tours d’escaliers pour éliminer ça ensuite ! En même temps je continue à aller travailler à l’hôpital à vélo – électrique, ok – mais je coupe l’assistance. Cela se mange chaud ou froid. Je teste le froid. Je mets trop d’eau, mais c’est bon, avec des framboises (presque) aussi bonnes que celles que je mangeais en cachette dans le jardin de ma grand-mère. A midi : taboulé, c’est ce qui est le plus pratique en course mais c’est aussi très bien vu l’activité intense dans mon service. Un peu d’eau froide, 10 minutes d’attente et go. Même pas faim avant 17h. Bon en réalité, j’ai’aussi mangé dans la matinée et l’après midi le saucisson sec, les amandes, la dinde séchée, la barre de nougat, les bananes sechées et la barre de céréales. Ben oui c’était prévu comme ça pour le jour 1. Le soir : soupe puis le plat du soir, le meilleur de la journée: colombo de poulet et riz de la marque française MX3 ! Et si on a prévu d’avoir des dosettes de sel avec soi, alors c’est juste parfait, réconfortant et hop au lit à 20h30, comme dans le désert.

Le mardi. Réveil à 5h30. Je vous donne encore le déroulé de ma journée du mardi mais après cela risque d’être lourd et répétitif donc je passerais jusqu’au jeudi soir. Au petit déjeuner, un muesli chocolat avec l’eau chaude et le chocolat qui fond, c’est parfait sauf le gros grumeau, mais la prochaine fois je mélangerais mieux. Au déjeuner, pour changer, du taboulé et dans le package prévu, à peu près la même chose : saucisson, amandes, bananes mais pas de barres de céréales, à la place l’addictive barre coco. Dans l’après-midi, j’ai prise une petite compote. Le soir, une soupe encore. Et cela tombe bien car j’ai coupé le chauffage chez moi. Puis, un délicieux couscous poulet de chez Mx3 qui lui aussi méritera son petit sachet de sel, surtout si l’on est en condition MDS, et que la déshydratation guette.

Puis arrive le jeudi soir. Normalement, le jeudi soir, c’est la fin de l’étape longue et donc repas de fête avec bien sûr, le matin et le midi à peu près comme d’habitude. Bon cette foi-ci je n’ai pas mangé toute la quantité de barres et gels énergétiques, viande séchée etc. C’était censé être une épreuve de 80 km– je n’aurais jamais fini les 80 ou 90 km le jeudi soir mais plutôt dans la nuit ou le vendredi matin mais pas grave –  et donc le soir, une double ration de macaroni au fromage. Un plat de rêve. Avec compote et pudding à la vanille au dessert… de quoi passer une bonne nuit.

Bilan des courses…

Au final : c’est définitivement très bon dans l’ensemble. On retiendra : mettre la quantité d’eau préconisée et pas plus (sinon c’est dégoutant) et surtout bien mélanger, un détail primordial, sinon on se retrouve par exemple avec de gros grumeaux dans la popote et ce n’est pas bon en bouche. Après 6 jours : pas de lassitude constatée mais en même temps chaque repas est en lui-même une aventure : mettre la bonne quantité d’eau, touiller, ne rien renverser et manger sans se brûler en ayant attendu la bonne durée. La fourchette ours c’est bien mais pas facile pour racler sur les bords. La meilleure option : les doigts pour saucer et ne rien gaspiller. C’est très nourrissant et je ne suis pas sure que les tours courus sur mon balcon quotidiennement, mes déplacements à vélo et mes 4 étages d’escaliers aient la même valeur de dépense physique que 250 km dans le désert mais j’ai aussi gardé une activité professionnelle intense et je peux vous assurer que l’aligot en plein service de garde à l’hôpital en a fait saliver plus d’un !

Suite à cette semaine, je n’ai pas perdu ni pris de poids (c’est déjà ça…) mais j’ai ressenti un énorme manque de légumes verts, fruits frais, yaourt, sans parler d’un petit verre de vin rouge, d’un éclair au chocolat et d’une glace à la fraise… C’est sur ce sont des rations de course, de survie pour certains mais franchement, je termine la semaine en forme, contente quand même de retrouver une alimentation normale à défaut d’un arrêt du confinement. Je sais désormais ce qui m’attend pour le MDS du 18 au 28 septembre. Allo, Lyophilise and co, vous pourriez me remettre la même chose ?



En une décennie, Yoann Stuck s’est offert une nouvelle vie. Ce champion au look branché, membre incontournable de communauté running cultive le partage partout où il court.

Yoann Stuck, depuis 2010 et tes premiers footings, ta vie a changé. Raconte-nous « l’avant » et le « maintenant »…  

Yoann Stuck: Avant, je cumulais deux voire trois boulots, je sortais beaucoup et j’abusais de tout. Je fumais plus d’un paquet par jour, je picolais beaucoup, je mangeais très mal et l’un de mes boulots étant pizzaiolo… mes repas n’étaient du coup pas très variés. L’arrêt du tabac a été l’élément déclencheur du début en course à pied, pour ne pas dépasser le quintal. Puis le reste est venu progressivement, car évidemment, lorsqu’on a une hygiène de vie meilleure, cela se ressent sur tout (le travail, le sommeil, la récupération…) ; et ensuite, c’est un cercle vertueux car quand on voit les retombées positives sur son physique mais aussi sur sa vie en général, on a envie de voir plus loin. Du footing de 20 minutes cramé, je suis passé à plus long, plus varié, plus vite et progressivement, j’ai vu que j’avais une marge de progression importante, alors j’ai continué.

Ton premier dossard, c’était où ?

Yoann Stuck: Sur le Run in Lyon, 10 km. Sur cette première course, mon idée était de faire moins de 45’ : j’ai fait exactement 44’59, c’était en 2010.

Ta première victoire ?  

Yoann Stuck: Celle que je retiens est celle des Cabornis car le plateau était relevé. Personne ne me connaissait vraiment et j’étais sur mon terrain de jeu habituel, les Monts d’or. C’est là que j’ai commencé à être contacté par des marques et à entrevoir mon « potentiel » en course à pied. Arrivé un peu comme un cheveu sur la soupe dans ce milieu, j’ai commencé à prendre plus au sérieux ma pratique à ce moment-là je crois.

A son palmarès… 4e de l’EcoTrail Paris 80 km (2019), 3e de Wings for Life Rio (2019), 1er trail de Saint-Emilion (2019), 1er du KV de La Plagne (2018), 3e du KV du Madtrail (2018), 3e du 10 km du Mont-Blanc (2018); 1er de l’Ultra Trail des Vagues de Belle-ile (2018)…

Quelle est ta distance favorite aujourd’hui ? 

Yoann Stuck: Entre 50 et 80 kilomètres mais j’essaye d’être polyvalent et d’aller voir un peu tous les formats et les terrains. Avec l’envie de faire plus long maintenant, en espérant avoir la maturité qui va avec.

Quelle est la course fétiche de Yoann Stuck

Yoann Stuck: Je dirai le Wings for Life que je fais maintenant depuis 5 ans ; cette fondation récolte des fonds pour trouver un remède à la paraplégie et aux lésions de la moelle épinière ; c’est une course aussi originale puisqu’elle se déroule dans plus de trente pays en même temps et dont le but est d’être le dernier à se faire rattraper par la « catch car »  ; j’aime donc beaucoup cette course que j’ai eu la chance de ne jamais faire au même endroit. Les EcoTrails sont aussi des formats que j’apprécie de plus en plus.

Quel est ton plus beau souvenir de course ? 

Yoann Stuck: La première fois que j’ai fait le marathon du Mont Blanc ; j’étais avec ma compagne et des amis, et c’était mon premier trail en montagne, avec l’ambiance qui va avec. La vue et le terrain ont pas mal aidés à m’orienter vers le trail.

Ton pire souvenir ? 

Yoann Stuck: L’EcoTrail 2019 ; je venais de perdre ma maman et je n’aurais sans doute pas du prendre le départ ; mais même si j’ai eu les pires sensations et ai détesté cette journée, cela m’a beaucoup aidé pour la suite. Quand on pense avoir touché le fond, on peut enfin donner un coup de pied pour remonter… je crois que depuis, je remonte petit à petit.

Ta plus belle rencontre ? 

Yoann Stuck: DES belles rencontres, pas seulement une. C’est aussi ça que j’aime dans le sport. Peut être plus particulièrement celle avec Eric Lacroix, mon entraineur et ami aussi. Et après, ce sont plus des gars rencontrés par le biais de la course qui sont devenus de vrais amis.

Yoann Stuck, quel est ton prochain objectif ? 

Yoann Stuck: Le marathon des sables ; pas prévu au départ, c’est pourtant une course que je rêve de faire depuis quelques années (250km en 6 étapes) ; pour le challenge d’être en autonomie, dans le désert, plusieurs jours avec des étapes plus ou moins longues. J’ai déjà fait des courses à étapes et se sont toujours des aventures humaines très enrichissantes. Le Lavaredo et la CCC seront les prochains objectifs.

La course qui te fait rêver ?

Yoann Stuck: Western States aux Etats Unis ; elle fait 100 miles ; c’est une course historique et atypique  car elle l’une des premières à avoir été créée en ultramarathon. C’est un format qui me plait malgré la chaleur qu’il y fait.

Ton athlète « mentor » ?  

Yoann Stuck: Anton Krupicka pour l‘athlète qu’il est encore aujourd’hui ; avant, il était bien présent sur la scène mondiale du trail mais je prends toujours autant de plaisir à suivre ce qu’il fait aujourd’hui car il sait partager ses passions.

Yoann Stuck est en autre ambassadeur de la marque Gore.
Yoann Stuck est en autre ambassadeur de la marque Gore.

Ta leçon en presque 10 ans de pratique ? 

Yoann Stuck: L’humilité je crois ; et arriver à prendre du recul, se satisfaire de ce que j’ai la chance d’avoir.

A quoi ressemble une semaine type d’entraînement pour toi ?

Yoann Stuck: J’aime « borner » donc j’aime les semaines à plus de 100 à 150km/semaine. Je m’entraîne généralement tous les jours avec un entrainement en fin de matinée et parfois une autre séance en fin d’après midi ; je préfère les séances type « au train » ; par contre, je déteste les séances de vitesse pure.

Yoann Stuck, quels conseils donnerais-tu aux trailers amateurs ?

Yoann Stuck: Savoir y aller progressivement, ne pas brûler les étapes (distances et fréquence d’entrainement), c’est important.

Iamwoodstuck, un style & des valeurs. Pour développer sa gamme de vêtements – lifestyle et running – Yoann s’est entouré de fournisseurs impliqués, spécialistes du made in France, du coton bio, de fibres végétales. Une démarche qui sonne vraie.

Peux-tu nous présenter ta marque iamwoodstuck ?

Yoann Stuck: iamwoodstuck pour moi, c’est l’illustration de mon changement de vie : esprit sain dans un corps sain. Savoir profiter de ce qui nous entoure avec positivisme. La référence au festival Woodstock explique un peu l’esprit de la marque.



La marque On s’est fait une place dans l’univers du running avec sa semelle très identifiable que l’on retrouve sur ce modèle. La finition est toujours excellente et leur poids est dans la moyenne inférieure, 240 g en pointure 44. Le chaussant est assez étroit et les premières foulées mettent en évidence l’excellent confort, caractéristique qui s’affirmera tout au long de ce test. 

Souplesse sans mollesse

Il pleut des cordes, ce n’est pas une raison pour éviter les chemins bien revêtus mais qui saliront le joli coloris jaune, une sortie d’environ 1h30 avec variations d’allure confirme le très bon confort et affirme un amorti plutôt dynamiqueCe n’est pas un défaut, au contraire, cela incite à accélérer le rythme. Un passage sur piste confirme les premières impressions, souplesse mais sans mollesse et dynamisme permettent de réaliser un entraînement rythmé sans subir la chaussure. Une sortie longue (2 heures en endurance) vient définitivement valider l’excellent confort de ce modèle très polyvalent. Les coureurs réguliers à la recherche de chaussures très polyvalentes préservant le confort tout en restant dynamiques trouveront là un modèle parfaitement adapté.

Amorti : 17/20 Confort : 18/20 Souplesse : 17/20 Stabilité : 15/20 Note moyenne : 16,75/20

Utilisation : entraînements réguliers bitume ou chemins bien revêtus, compétitions toutes distances pour coureur à foulée neutre de moins de 75 kg. 

Poids : 235 g en 42 / 198 g en 38 – Prix : 150 €.

Il a testé pour vous. Frédéric Poirier. 54 ans, 1,77 m, 69 kg, 2h47’ sur marathon (2013). Pieds légèrement pronateurs, sans correction. Chausse habituellement des Adidas.  Conditions du test : 150 km sur route (70 %), chemins stabilisés (20 %) et piste (10 %), tous types de séances



Utile de dire qu’en ces temps de confinement, on envie ceux qui possèdent un tapis de course. Jean-Claude Le Cornec, entraîneur, explique à tous ces chanceux comment adapter leurs séances.

Qui est Jean-Claude Le Cornec ? Entraîneur, membre du bureau directeur de l’AEIFA, fondateur d‘SDPO (Foulées de la Soie notamment) et organisateur de l’Ultra Trail d’Angkor.

Un constat pour commencer : le tapis ne remplacera jamais l’entrainement en nature et ne sera pas la solution idéale pour des « entrainements longs » en vue d’une préparation de type marathon, ultra ou ultra trail. Il faudra donc garder cet entrainement particulier comme une commodité, comme un complément de bien-être et d’amélioration. 

Avantages du tapis : Possibilité de travailler dans toutes les filières énergétiques // meilleur contrôle de vos vitesses // meilleur contrôle de votre fréquence cardiaque // préservation des articulations (suivant l’amorti). Inconvénients du tapis : Déshydratation accrue, soyez vigilant // augmentation plus rapide de la température corporelle, en découlera une dérive cardiaque // dépense énergétique plus élevée. Passé un certain temps, on préconise l’absorption d’une boisson d’effort // moins bonne foulée qu’en extérieur car la phase de propulsion est diminuée. 

Variez les allures, c’est la clé pour progresser

©Sprintbok, tapis non motorisé.

Il est aussi important de souligner que sur un tapis ce n’est pas vous qui fixez l’allure mais le mécanisme dû à la programmation que vous avez définie. Le tapis défile donc sous vos pieds. En extérieur, vous conviendrez que c’est le contraire et c’est vous qui fixez le tempo en terme de vitesse. Le sol sous vos pieds n’est donc pas une « bande de roulement ». Il existe cependant un nouveau modèle de tapis, le Sprintbok, non motorisé qui a la faculté de favoriser votre foulée comme en extérieur. Sans mécanique entrainante, ce sont bien vos jambes qui font office de moteur, l’impression de course est bien réel, sans limite de vitesse. En dehors de ce cas particulier, sur tous les tapis que vous pouvez utiliser à domicile, vous pouvez ajuster la vitesse, faire varier les intensités de 1km/h à 20 km/h voire plus. Dans tout principe d’entrainement pour progresser, l’alternance des intensités d’efforts est nécessaire. Vous devrez donc varier vos entrainements comme en extérieur, en variant les vitesses et les charges de travail pour augmenter vos performances. 

Comment bien courir sur tapis ? Soyez le plus relâché possible, ne vous crispez pas de manière à vous rapprocher le plus possible de la foulée que vous avez à l’extérieur.  Réglez votre tapis à 1 ou 2% de pente pour compenser la résistance de l’air dû au déplacement que vous n’avez pas avec un entrainement en intérieur. Pensez à bien ventiler la pièce et au besoin, branchez un ventilateur. 

Pour comprendre ce qui ce joue lorsque l’on court, il faut savoir que les filières énergétiques dépendent du type d’effort sollicité. Il existe trois filières énergétiques : la filière aérobie, la filière anaérobie lactique, la filière anaérobie alactique . Nous ne parlerons ici que de la filière aérobie. Quatre seuils se distinguent au sein de cette filière. 

Séances sur tapis en endurance, en résistance, à VMA et en mode fractionné

©Technogym

1/ Le seuil aérobie dit également « endurance fondamentale ». Il correspond à une course en aisance respiratoire à de moyenne intensité entre 70 et 80% de votre VMA selon votre niveau. Courir un minimum 40’ à 1h au « ressenti » de manière à n’utiliser que vos réserves de glycogènes. Il faudra gérer votre effort et éviter de passer en surrégime. Au delà d’une heure, un apport de glucose est recommandé. 

La capacité aérobie (CA). On considère que c’est la vitesse soutenue lors d’un marathon, vitesse située entre 75 et 85 % de la VMA.Travailler cette filière énergétique est intéressante, car c’est la filière jugée aussi « Vitesse Utile marathon ». En clair, pour un coureur confirmé, la vitesse à capacité aérobie (CA) définira son chrono sur un marathon. Comme pour tous autres exercices, la séance sera précédée d’un échauffement, course à faible intensité et étirements. Commencer progressivement dans les premières séances.  Exemples de séances : 20’ au seuil aérobie puis travail en CA sur 3 x 15’.Dans une autre séance vous pourrez enchainer 3 x 20’, une autre sur 2 x 30’.Une fois cette vitesse de travail maitrisée, vous pourrez enchainer 40’ d’affilées. Et c’est sur ce type de séance qu’il faudra avoir un mental à toute épreuve.Pour une préparation marathon, la séance en CA peut dépasser 1h. Dans ce cas il faudra alterner dans la même séance travail en aérobie et en CA. 

3. Le seuil anaérobie dit également « résistance » : Ce seuil situé entre 80 et 90% de la VMA selon l’athlète (âge, sexe) et son niveau d’entraînement correspond à une allure soutenue. Après un échauffement, course à faible intensité et étirements, vous pourrez commencer des séries de X fois Tps de minutes une fois par semaine. Commencer progressivement dans les premières séances. Exemples de séances : 4 x 6’ puis au fil des séances, 3 x 8’, puis 4 x 8’ puis 3 x 10’. Vous pourrez aussi apporter des variations telles que 1 x 12’ + 1 x 10’ + 1 x 8’. Soyez inventif pour ne pas tomber dans la monotonie.Un bon travail à ce seuil se situe entre 30’ et 40’, mais vous pouvez commencer par des sessions de 4 x 6’ pour habituer votre organisme à cet effort. 

©Technogym

4. La VMA (Vitesse Maximale Aérobie) est l’intensité de travail exprimée en km/h qu’un coureur développe au cours d’un effort dont la dépense énergétique correspond à la  consommation d’oxygène maximale ou puissance maximale aérobie (PMA). La séance de VMA sollicite fortement le système musculaire et cardiovasculaire. Il est donc important de connaître sa valeur exacte Ces séances de travail de VMA sur tapis sont quasiment infinies.  Exemples de séances  : (faire correspondre la distance sélectionnée en Tps de course). Si vous avez une VMA estimée à 15 km/h, vous effectuerez 10 fois 300 m en 1’12 avec un tapis programmé à 15 km/h –Pour la VMA courte (du 200 m au 400 m). La récupération se fera marchée et sera égale au temps d’effort en début d’exercice, puis diminuer progressivement dans le temps. Pour les confirmés, cette récupération peut être mi-marchée/mi-trottée en  10 à 15 x 200 m / 10 à 15 x 300 m suivant votre niveau  ou 8 à 12 x 400 m suivant votre niveau.

Ces séances de VMA peuvent être aussi effectuées sur des intervalles plus longs. La récupération sera inférieure au temps d’effort (moins 1’ à 1’30 jusqu’à moins 2’ à 5’ pour les 1 000 m et 2 000 m). Pour les confirmés, cette récupération peut-être mi-marchée, mi-trottée en 10 x 500m / 10 x 600 m / 6 à 8 x 800 m / 5 à 8 x 1 000 m / 4 x 2 000 m 

5 . Séance « pyramides ». Sur tapis, comme en nature ou sur une piste d’athlétisme, il est aussi possible effectuer des pyramides. Exemples : La pyramide complète  : 200 – 300 – 400 – 500 – 600 – 600 – 500 – 400 – 300 – 200 m à 100% VM – la pyramide montante, plus dur psychologiquement : 2 x 400 + 2 x 500 + 2 x 600 + 2 x 800 m, la pyramide descendante, souvent la préférée : 2 séries de 1 x 1 000 m + 1 x 700 m + 1 x 500 m, la pyramide alternée : on peut alterner des intervalles longs avec des courts afin de varier la vitesse. Exemple  : 4 séries de 1 x 1 000 m + 1 x 500 m.



Une bonne dose d’évasion – pas de refus ! – avec Véronique Messina, qui nous raconte son dernier périple dans un endroit secret : l’île de Sao Tome au Gabon. Elle a participé du 16 au 21 février à la course The Hemisphere Crossing de 200 km en six jours. Carnet de voyage.

Par Véronique Messina – Photos : Global-Limits

Qui est Véronique ? Cette iséroise de 41 ans vit au Cambdoge et son dada, c’est les ultras. Depuis quelques années, elle les enchaîne. Elle a notamment gagné l’Ultra Gobi (400 km en autonomie dans le désert) en 2016 et l’Ultra Trail d’Angkor (128 km) a plusieurs reprise. Elle a déjà partagé avec nous son récit de l’Ultra Run Rajasthan

Quel bonheur d’avoir découvert cet endroit secret : l’île de Sao Tome, 240 km au large du Gabon, 200 000 habitants, ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1975. L’exploit de l’organisateur Stefan Betzelt (Global-Limits) a été de trouver un parcours de 200 km sur cette île de 48 km de long et 32 km de large. Pari réussi, les 6 jours de course cumulent 200 km et 6000 m D+ dans des décors de carte postale et de paradis perdu.

Pile sur l’Equateur

Petit retour sur l’aventure, qui s’est finie au point zéro, endroit exact où se croisent l’équateur et le méridien de Greenwich. Les courses Global-Limits, ce sont des courses par étapes en autonomie au format identique, 200 km en 6 jours, organisées dans des pays aux attraits touristique et culturel incontestés. Global-Limits Cambodge fut ma première (douloureuse) expérience en 2013 : malgré une finish-line mémorable devant le temple d’Angkor Wat, je n’avais qu’une envie, c’était de jeter mes baskets dans le Mekong.  « Ces courses de malades ne sont pas pour moi »… Et puis… on oublie. Je retente l’expérience au Sri Lanka (2015), pour finir sur le rocher sacré de Sigiriya. Et cette fois, j’attrape le virus. J’adore ! Et je commence à chercher d’autres expériences similaires, alliant course à pied et voyages. Je m’inscris à la troisième course Global-Limits au Bhutan (2016), qui en plus des 200 km affiche 10 000 m de dénivelé positif cumulé. La finish line se situe devant le temple bouddhiste sacré du Tiger Nest, perché à 3120 m d’altitude. Ces monuments clôturant chaque course sont autant de trophées inoubliables qui effacent toutes les douleurs de la semaine passée.

Avec ces 3 sésames Cambodge – Sri Lanka – Bhutan, je gagne le droit de participer à la course bonus de 2020 (une seule édition) sur l’ile de Sao Tome. Dont je n’avais jamais entendu parler. C’est une raison suffisante pour me décider. L’autre raison n’est pas des moindres non plus : c’est une île exportatrice de fèves de cacao.

Je rejoins les 57 autres coureurs venus de 28 pays différents. Le plus jeune a 18 ans, Julio, un local. Le plus âgé Hanz fêtera la semaine prochaine ses … 80 ans. J’adore ! Quelle belle image pour se projeter dans l’avenir que de s’imaginer courir encore comme lui dans 40 ans.

Cacao, carambole et café

Samedi nous quittons l’hôtel pour démarrer l’aventure : en route pour le premier campement, la maison du jardin botanique de Agostinho. Agostinho Neto est une ancienne plantation de cacao, qui était l’une des plus grosses exploitations au monde. Elle s’appelait alors Rio de Oura « Rivière d’Or ». A l’indépendance (1975), l’exploitation a été nationalisée et ce fut la fin de la production à grande échelle. Le lieu est comme figé dans le temps, avec son vieil hôpital abandonné depuis les années 60, ses rails de train sur les chemins pavés, ses imposants bâtiments coloniaux, et ses paillotes toujours habitées réparties tout autour. Nous dormons dans la maison du jardin botanique, chacun dans sa moustiquaire, conscients d’être des témoins privilégiés de vestiges du passé, emprisonnés dans une végétation humide.

Première étape : 36 km, 1100 m D+ / 670 m D-

7 h du matin, c’est le top départ, je suis impatiente de découvrir cette île mystérieuse, de m’enfoncer dans la forêt et de quitter le groupe pour me retrouver seule en pleine nature. Avant le départ, des écoliers entonnent l’hymne national, et le premier ministre en personne prend la parole pour nous encourager. Apparemment notre venue sur l’île est un événement ! Le parcours commence par une boucle sur la plage toute proche, nous repasserons par la plantation dans 11 km. Je pars avec le groupe de tête, et nous nous familiarisons avec le balisage tantôt orange, tantôt rose. Normalement le balisage Global-Limits est orange, mais Stefan n’a trouvé que 7 bombes de cette couleur sur toute l’île. Il a fallu improviser.

Après la plage, c’est une montée de 14 km qui nous emmène à 800 m d’altitude à travers la forêt : du cacao, des jacquiers, des bananiers, du café, des caramboles, des lianes… La roche noire volcanique est recouverte d’un tapis de mousse fluo. Tout est vert, chaud et humide. De la boue jusqu’aux chevilles. Bruit de ventouse. Je fais corps avec le sol. Mon corps trempé de sueur se dissout dans l’humidité ambiante. Je perds mes frontières corporelles. Je suis la forêt, la jungle, la mousse, le brouillard, les oiseaux qui chantent et le jasmin qui se répand.

Arrivés au sommet (km 24) nous descendons sur une piste de gazon au milieu des grands arbres.

Non, ce n’est pas une forêt, c’est un océan de verdure où les lianes, branches, fougères et herbes me dépassent. Je n’ai pas pied, je nage dans la végétation en écartant les feuilles devant moi.

Au km 30, une rivière à traverser. Nous sommes déjà trempés de transpiration, et cela fait du bien de sentir un peu d’eau fraiche. Les derniers 5 kilomètres montent jusqu’au camp, et j’alterne course et marche. Je rattrape quelques coureurs terrassés par la chaleur et l’humidité. A 2 km de l’arrivée, j’aperçois Julio, le jeune local qui marche péniblement. Il se retourne et me voit. Je lui fais peur, il se met à courir jusqu’à l’arrivée et je ne le reverrai plus jamais de la course ! Comme quoi il ne devait pas être si fatigué…Je finis en 3 h 56. Je me place 1ère fille et 4ème au scratch. Loz, le hong-kongais sera accompagné pendant 25 km par un jeune garçon de 12 ans, chaussé de tongs ! Ils finiront l’étape ensemble, et un 4×4 ramènera le jeune athlète dans sa famille après un repas au campement bien mérité.

Le campement se situe dans l’école du village de Monte Café. J’installe ma moustiquaire dans la classe des 4 ans, entre les chaises empilées, les petites tables et le tableau noir.Fondée en 1858, Monte Café est une des plus anciennes exploitations de café de l’île, aujourd’hui toujours en activité mais en difficulté. 600 personnes y vivent, à 670 m d’altitude.

Shoot de chlorophylle

Deuxième étape : 31 km, 800 m D+ / 1000 m D-. Nous partons à 7 h (c’est qu’il faut libérer les salles de classe, les élèves arrivent avec leur cartable et leur uniforme), pour 3 km de descente puis 5 km d’ascension jusqu’au plus haut point de la course 890 m d’altitude. Un magnifique single track dans la forêt. Non, ce n’est pas une forêt, c’est un océan de verdure où les lianes, branches, fougères et herbes me dépassent. Je n’ai pas pied, je nage dans la végétation en écartant les feuilles devant moi. Shoot de chlorophylle dans une symphonie de chants d’oiseaux. Le vent se lève, le brouillard envahit les lieux mais laisse passer quelques rayons du soleil. Le ciel m’appelle ? Petit moment mystique où je communie avec la nature, en regardant tomber une pluie de feuilles jaunes. Je m’arrête. Je souris. Je suis bien là.

Et puis il faut continuer à grimper jusqu’au CP 1, remplir les gourdes, et commencer la longue descente en chemin pavé à travers une plantation de palmiers. L’île entière est un jardin. Pas un centimètre carré sans végétation. La pente est douce, cela permet d’allonger la foulée. Puis le chemin devient boueux, les baskets s’enfoncent jusqu’aux chevilles. Le temps est menaçant, il fait si sombre sous les feuillages de bambous qu’on allumerait presque la frontale.

J’arrive en 3 h 15, 30 mn avant la pluie qui ne cessera pas de l’après-midi. On comprend vite pourquoi c’est si vert par ici. Ce n’est pas encore aujourd’hui que le linge va sécher. Difficile de s’habituer à remettre ses vêtements humides le matin, et de chausser des baskets transformées en éponges. Splash, splash… Je redoute les ampoules, mais toujours rien. Contrairement au Rajasthan où les pieds n’ont eu aucun répit pendant 3 jours / 2 nuits, ici je peux chausser mes tongs dès la fin de l’étape et cela change tout. La crème miracle allemande de Maik y est également certainement pour quelque chose.

Le campement est unique : une guest house abandonnée au milieu de la forêt, à Bombain. Le bâtiment tout en bois est rongé par l’humidité, la végétation le digère lentement et il semble comme un radeau en perdition en plein océan. Il sera notre refuge pour les prochaines heures, et nous nous installons sur les balcons pour regarder tomber la pluie et féliciter chaque finisher.

L’affaire est à vendre. Mais l’acquéreur doit s’engager à reprendre en plus de l’hôtel la population qui vit autour et travaillait sur le domaine, quelques familles d’une vingtaine de personnes en tout. Nous les visiterons en fin d’après-midi. Cela fait un an que l’hôtel a fermé, et depuis ce temps, les gens attendent ici, perdus au milieu de la forêt, en plein centre de l’île, à 500 m d’altitude, avec leurs cochons, cabris, et poules. Les enfants ne vont pas à l’école. Ces gens sont-ils heureux ?…

Troisième étape : 29 km, 400 m D+ / 800 m D-

Départ 7 h dans la boue jusqu’aux chevilles. J’ai gardé mes chaussettes trempées et mes baskets éponges, j’ai comme l’impression que ça va rester bien humide. 6 km de single track version mud-day. J’ai trop peur de tomber, j’assure chacun de mes pas et je me fais doubler par une dizaine de coureurs.

La piste est vraiment laborieuse, tellement la végétation est dense. On ne sait jamais où on met les pieds. Les herbes sont urticantes et mes jambes sont en feu. En fait ce chemin est censé être impraticable, pour empêcher toute fuite des esclaves. Avec patience et quelques égratignures, nous gagnerons tous notre chemin vers la liberté. Une fois arrivés au sommet, c’est 23 km de descente jusqu’à la mer ! Sur de larges pistes pavées ou en terre. Impossible de marcher, la pente est parfaite, youhou ! Je rattrape ceux qui m’ont doublée dans la forêt. A chaque traversée des villages, la population qui n’a apparemment pas grand-chose d’autre à faire, est regroupée sur la place ou devant les maisons, et nous encourage en criant des « Forza !!! » et nos prénoms. Il semble que nous les amusions beaucoup.

Je n’ai encore vu personne travailler sur cette île (si, j’en ai vu un : le barman de l’hôtel le dernier soir). Beaucoup ont des outils en main. Mais ils sont assis. Certainement l’heure de la pause… Les femmes passent leur temps à laver le linge à la rivière ou au lavoir. Puis elles l’étendent sur la route, sur les cailloux, ou sur l’herbe. Mais comme il ne sèche pas et qu’il est posé par terre, il faut à nouveau le laver le lendemain. C’est tous les jours le jour de la lessive. Mais l’activité semble un bon moment de rires et de bavardages pour les femmes du village.

J’arrive au campement en 3 h 04, au village d’Aqua Ize situé en bord de mer sur la côte est de l’île. A l’arrivée, une vingtaine de villageois attend chaque coureur en chantant et criant les prénoms lus sur les dossards. Quel accueil !

Des petits airs de vacances…

Nous plantons les tentes entre les maisons en bois, à quelques mètres du rivage. La côte autour est sauvage et volcanique, cela me rappelle le Cap Méchant de la Réunion. Nous traversons le village avant d’arriver à la finish line, le temps d’apercevoir un bar à coco… Elles sont minuscules ici, mais quel plaisir de boire cette eau !

Franck sera le grand vainqueur du jour : il enquille 10 noix de coco d’affilée. Je reste modeste, avec seulement 3. Accompagnées de tranches frites de fruit à pain au petit resto du coin… On se croirait presque en vacances.

Bain de mer toute habillée, et rinçage à l’eau douce au robinet sur la place du village. On se sent presque propre. Et puis 5 mn après, on est à nouveau tout en sueur. Mais cette fois, le linge peut enfin sécher.

Quatrième étape : 59 km, 1400 m D+ / 1400 m D-

Départs étalonnés pour cette longue étape, un premier groupe part à 5 h 30, le second groupe à 6 h 30. Même si les départs sont matinaux, les nuits sont longues puisque je me couche (et m’endors) vers 20 h. Et une grande partie du temps libre aux campements se passe à glandouiller assise ou couchée. J’ai donc bien le temps de récupérer entre chaque étape (ce qui fait une grande différence avec les courses non-stop).

Première portion de 10 km en forêt, pour s’échauffer, tranquille. Seconde portion beaucoup plus ardue : 12 km sur bitume, en plein soleil, je souffre, je n’ai pas assez d’eau, et je dois marcher pour m’économiser un peu. J’arrive au check-point 3 avec une envie de coca, ce qui n’est pas bon signe chez moi ! Et miracle, un petit vendeur est là avec sa glacière, et me tend le breuvage poison que j’avale cul-sec. Un petit moment de bonheur avant de repartir. Mais cette fois on est dans la jungle, et cela est tout de suite plus supportable. Le chemin est un vrai labyrinthe au milieu des troncs, branches, feuillages, racines, lianes et rivières. Ça ne relève pas la vitesse moyenne, mais ça m’amuse, et petit à petit je double les coureurs du groupe 1, l’occasion d’échanger quelques mots et de s’encourager mutuellement. Pendant les traversées de village, des enfants m’accompagnent pendant 1 ou 2 kilomètres. En tongs. Ça permet de garder le rythme, malgré la fatigue qui s’installe. La dernière partie traverse une plantation de palmier, et finit sous les arbres sur la plage de Praia Grande.

J’ai mis 7 h pour courir l’étape, il me faut un peu de temps et beaucoup d’eau pour récupérer. Je pense à tous ceux encore sur le parcours. Certains arriveront à la nuit, ce qui laisse encore plus de traces et beaucoup moins de temps pour récupérer.

Une rivière avec vue sur le Pic de Cao Grande (rapidement et affectueusement surnommé la montagne pénis) se jette dans la mer : cela fait une salle de bain parfaite au décor idyllique. Un peu de lessive, quelques noix de coco avalées sur les rochers de la plage, un ou deux sachets lyophilisés pour reprendre des forces… La routine s’installe au campement.

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Bêtes sauvages et scènes rurales

Cinquième étape : 27 km, 550 m D+ / 580 m D-

Je n’aime pas le jour après les longues étapes, j’ai toujours du mal à me remotiver. Alors je me fais un petit plaisir : je sors une paire de chaussettes sèches ! ça fait trop du bien, on s’offre les plaisirs qu’on peut ! J’y vais tranquille, je marche beaucoup. Encore une belle ascension en forêt, un passage revigorant à travers les orties tropicales. Et du coup je me mets à courir pour faire circuler le sang parce que ça pique grave !!! Quelques portions sur route également, mais le temps est couvert, c’est beaucoup plus supportable que la veille. Des bêtes sauvages dans les buissons et au bord des routes : des cochons. Plein ! De toutes les couleurs. Selon les combinaisons on peut deviner qui est le père, la mère et la fratrie. Ils mangent des crabes, je vois des pinces qui sortent de leur gueule !

Des femmes qui lavent le linge en chantant, leur petit attaché dans le dos. Des hommes assis avec des pioches. Des hommes assis avec des brouettes. Des hommes assis avec des haches. Des hommes qui boivent du jus de coco fermenté (bref, des hommes qui glandent). Des enfants qui jouent avec des pneus de vélos ou avec des skate-boards en bois (aucun écran !). Ces scènes rurales m’interpellent et me ravissent… tout semble tellement éloigné de mon monde à moi. Qui vit la vraie vie : eux ou moi ?

Je finis en 3 h 18. Dernier campement de tentes sur la plage de Praia Grande, anse verte où la forêt déborde sur le sable blanc, entourée de rochers volcaniques. Parfait étendoir pour faire sécher le linge. C’est l’époque où les tortues viennent pondre leurs œufs la nuit sur la plage, à 2 km de là. Certains chanceux les apercevront. Pas moi, je dors.

Sixième et dernière étape : 16 km (10 + 6)

Ça sent la fin, la douche, le lit, le tee-shirt propre, le buffet à l’hôtel, le café expresso… Tout le monde trépigne d’impatience dans ses vêtements qui puent. L’étape du jour est coupée en deux : 10 km pour rejoindre la plage où le chrono s’arrête. Des barquasses de pêcheurs nous attendent, et nous emmènent sur l’ilôt de Rolas (3 km²) en 20 mn. C’est le moment le plus éprouvant de la course pour moi qui ai peur de l’eau. Je ferme les yeux et je sers les dents, en attendant que ça passe. Ça secoue un peu quand même ! Une fois arrivés sur la plage, le chrono repart et nous devons faire le tour de l’île sous les arbres et sur les milliers de noix de coco qui jonchent le sol avant de monter sur la petite colline sur laquelle passe la ligne de l’Equateur. Nous sommes au point zéro, là où le méridien de Greenwich croise la ligne de l’Equateur. Ne me demandez pas dans quel sens tourne l’eau du lavabo. Y avait pas de lavabo. Par contre on a eu droit une belle douche tropicale sur la ligne d’arrivée.

58 coureurs au départ (28 nationalités), 49 finishers. L’humidité et la chaleur auront eu raison de certains. Mais tous franchiront la ligne de l’Equateur des étoiles plein les yeux.

Je retiens la vitalité et le sourire des anciens, Hanz (80 ans une semaine après la course), et Jamon  (70 ans) l’argentin qui danse plutôt qu’il ne court ; la pugnacité des derniers, qui mettront 3 fois plus de temps que les premiers et ne perdront jamais le sourire ; l’aisance des deux jeunes coureurs locaux (18 et 25 ans), habitués des courtes distances et qui maintiendront leur rythme fou au fil des jours ; les insatiables qui rateront la dernière bifurcation et feront deux fois le tour de la dernière île avant d’enfin trouver l’équateur… et tous les volontaires qui nous auront assistés, hydratés, soignés, encouragés pendant cette belle semaine.

Merci à Stefan d’avoir trouvé une si belle destination. Et à tous les gens rencontrés qui m’ont donné encore tant d’autres idées de prochains voyages… La route n’est pas finie. Continuons, osons, rêvons…



On entend tout et n’importe quoi sur le Covid-19. Sandrine Nail-Billaud, pharmacienne-conseil Doctipharma, spécialiste en immunologie, maitre de conférence à l’université d’Angers et au Chu d’Angers dans le Maine et Loire démêle le vrai du faux. 

Les sources fiables d’information : le site officiel du gouvernement et des agences régionales de santé. 

1. Le virus ne se propage pas dans l’air. La transmission se fait par les gouttelettes de salive, le virus ne reste pas dans l’air, ce n’est pas l’air qui propage le virus mais vos gouttelettes qui se déposent sur des surfaces ou des gens. D’où l’importance du confinement, les mesures de distance et les gestes « barrières » comme tousser et éternuer dans son coude.

©Maridav-Adobestock

2. Le virus peut rester vivant environ 3-4h sur une surface inerte. Il ne passe pas dans le sang, pas dans les urines mais peut se retrouver dans les selles. Il faut laver ses vêtements régulièrement car le virus peut comme sur les surfaces inertes y rester quelques heures. Mais le plus important reste le lavage de main, le plus souvent possible dans la journée, en bonne et due forme. Savon, eau chaude et on se frotte bien les mains.La solution hydro alcoolique uniquement sur mains sèches.

3. S’exposer au soleil ne tue pas le virus. Il faudrait une température de 56° ou mieux 65° pour le tuer, ce qui est bien sûr impossible. Strictement inutile donc de chercher à vous exposer aux rayons UV et donc ne vous exposez pas inutilement dehors surtout en période de confinement nécessaire. 

4. Boire du liquide chaud toute la journée ne tue pas le virus, ni en local dans la gorge, ni dans l’estomac. Il faudrait que l’ensemble du corps chauffe à plus de 56°C voire 65°C, vous comprenez donc que ce n’est pas possible en buvant du thé. 

5. Faire des gargarismes ne tue pas le virus. C’est utile si vous avez des maux de gorge, mais cela n’éradique pas le virus. 

6. Inspirer, bloquer sa respiration pendant 10 secondes, voir si on tousse et expirer n’est en aucun cas un diagnostic du virus. C’est la surveillance de votre température deux fois par jour et des signes associés, douleurs cervicales, maux de tête, fatigue, maux de gorge, congestion ou écoulement nasal qui doit vous alerter. 

7-Ne cherchez pas à booster votre système immunitaire avec des produits miracles ! Du repos, une alimentation équilibrée, une activité physique (très) modérée sont les meilleurs compléments alimentaires possibles pour votre système immunitaire



Quels aliments privilégier pour que notre corps puisse faire face de la façon la plus modérée et adaptée possible à ses agresseurs ? Le point avec Véronique Liesse, nutritionniste.

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1/ Renforçons nos barrières

La première étape de l’immunité, ce sont nos barrières. Il s’agit entre autres de la peau et de la membrane intestinale. Une membrane intestinale poreuse (leaky gut) ou un microbiote perturbé par une trop forte consommation de viande, d’alcool, de sucre, d’édulcorants, de toxiques et pesticides ou de certains médicaments (anti-inflammatoires, antibiotiques, antiacides…) affaiblissent nos barrières et notre microbiote, donc notre système immunitaire.

Fibres, végétaux, vitamine D, oméga-3, zinc, magnésium, voilà quelques exemples d’aliments ou nutriments indispensables à la qualité de notre barrière intestinale. Dans l’idéal, on misera donc sur les aliments HDN.

2/ Faisons le plein de bons nutriments

Le système immunitaire faire partie des systèmes les plus complexes du corps. Et toutes ces cellules nécessitent des nutriments pour fonctionner. Veillez à avoir un statut vraiment optimal dans les nutriments suivants :
La vitamine D : présente en faible quantité dans certains aliments (poisson, beurre, oeufs…), elle équilibre le système immunitaire. Elle ne peut être apportée en suffisance que par une exposition au soleil (30 minutes par jour, bras et jambes nus) ET par une supplémentation (minimum 1000 UI par jour) et bien plus si vous devez la faire monter).
La vitamine C : pensons aux épinards crus, crudités, fruits rouges, agrumes et kiwis pour l’apporter en quantité suffisante.
La vitamine A : pour fabriquer des globules blancs, équilibrer l’immunité et maintenir l’intégrité de nos
barrières. Provitamine A par les végétaux colorés et vitamine A grâce aux oeufs, au foie de morue et aux abats !
Les vitamines B pour fabriquer des anticorps qui nous défendent. Aliments complets, légumes, graines, abats sont quelques exemples de sources alimentaires.
Le zinc qui active la maturation de nos cellules immunitaires et est indispensable à l’intégrité de nos barrières, nous l’avons dit. Viande, canard, graines, produits laitiers en contiennent.

3/ L’inflammation est vitale !


Pour autant qu’elle soit contrôlée bien sûr. Son rôle est entre autres d’avertir notre système immunitaire de la présence d’un danger et par là, de le stimuler. C’est lorsqu’elle n’est pas contrôlée qu’elle devient problématique.

Quel est l’acide gras qui favorise le plus l’inflammation ? L’acide arachidonique, que l’on retrouve beaucoup dans le gras de la viande. Et les acteurs principaux de nos défenses antiinflammatoires, qui sont-ils ? Les oméga-3, surtout ceux que l’on retrouve dans les poissons gras ! Respectons donc les recommandations : maximum 400 g de viande rouge par semaine et environ 400 g de poissons gras (sardine, maquereau, hareng, saumon, truite saumonée…)

4/ Ne pas rouiller est important : pensons aux antioxydants


Être oxydé parce que l’on manque d’antioxydants affaiblit également nos défenses et contribue donc à rendre les virus plus pathogènes. Vitamine E, vitamine C, zinc, cuivre, sélénium ou polyphénols font partie de l’arsenal antioxydant de base, qu’il est important de contrôler et d’apporter.

Des graines, des noix, des bonnes huiles extra vierges, des lentilles, du thé vert, du chocolat très noir, des baies, des fruits et légumes, du poisson. Allez-y, faites-vous plaisir !
L’assiette est certes importante, mais n’oublions pas que booster son immunité, c’est aussi ne pas fumer, s’aérer, bien dormir et rester zen en gérant son stress. Ce dernier est un grand destructeur de l’immunité !

Qui est Véronique Liesse ? Diététicienne, nutritionniste et micro-nutritionniste. Elle enseigne à l’université de Grenoble, consulte, coach et forme dans les entreprises qu’elle accompagne pour optimiser santé, bien-être, qualité de vie et performance des collaborateurs via la société Nutrinergie. Véronique Liesse a publié Les erreurs qui nous empêchent de maigrir (Alpen), Le grand livre de l’alimentation “spéciale énergie” (Leducs) et Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie (Leducs) . Elle vient aussi de lancer une chaîne Youtube, L’healthentiel pour maigrir durablement, garder la forme et une pleine vitalité.

Pour aller plus loin, lire aussi notre article sur la micronutrition.



Elisha Nochomovitz, coureur de la banlieue Toulousaine, a terminé hier un marathon sur son balcon, preuve qu’on peut bien se challenger chez soi !


Elisha Nochomovitz @ Marathonman1987, restaurateur de 32 ans habitant dans la banlieue de Toulouse n’est pas du genre à se laisser aller. « Comme toutes mes compétitions ont été annulées, j’ai voulu soutenir le corps médical en prouvant qu’il est possible de faire du sport en restant à la maison. », explique-t-il à Eurosport.
 » J’avais la possibilité de sortir pour courir autour de la maison, mais si tout le monde pense pareil on aurait été nombreux dehors…Mon travail a été reconnu d’inutilité public,donc le meilleur moyen de ne passe laisser abattre c’est de faire du sport. La consigne était de rester à la maison, c’est ce que j’ai fait. Juste pour vous montrer qu’on a pas d’excuses, et s’il vous plaît penser à toutes ces aides soignants qui sont en première ligne face à ce virus «  explique le coureur sur son mur Facebook.

Son GPS a craqué

Pari réussi en 6h48′ minutes selon les coordonnées de son GPS, lequel a « littéralement craqué » devant tant de kilomètres parcourus dans un si petit espace, son balcon mesurant 7 mètres de long par 1 mètre de large. Près de 6000 allers-retours pour boucler son 37e marathon avec Brooks et sa Run happy Team.



Sur le papier, cette paire d’Adidas UltraBoost 20 développée avec le Laboratoire national américain de la Station Spatiale Internationale (ISS) promettrait presque la lune. Sa tige Primeknit est réalisée grâce au placement de fibres par ordinateur, technologie de pointe qui assure flexibilité et maintien calibré. En ouvrant la boîte, on retrouve l’empeigne tricot désormais classique sur les modèles de la marque, mais deux renforts en plastique pour le laçage ont été ajoutés, rompant la fluidité de la ligne.

Le contrefort arrière est lui aussi renforcé latéralement. Le poids est de 355 g en pointure 44, ce qui est plutôt dans la moyenne haute. Le chausson est sans couture et la languette s’apparente au col d’un pullover, tout est en une seule pièce. Le chaussant lui est assez étroit. Les premières foulées effectuées sous une pluie battante ont vite confirmé l’excellente adhérence de la semelle Continental.

Le poids ne se fait pas trop sentir car l’ensemble est assez souple, le confort est bien présent même sur une durée assez longue avec quelques variations d’allure (1h30). Un autre entraînement rythmé sur piste laisse une impression mitigée : pas très réactive (la faute au poids ?), la paire donne l’impression de de subir un peu. On s’interroge donc sur la pertinence de ce modèle pour le coureur régulier. En revanche, elle conviendra au coureur aimant ce style, souhaitant pourquoi pas porter cette paire à la ville sans y chercher la performance à l’entraînement.

Amorti : 16/20. Confort : 16/20. Stabilité : 17/20. Confort : 16/20. Note moyenne : 16,25/20

Prix : 180 € Poids : 355 g en 44 Drop : 10 mm

Les + Bon confort, très bonne tenue sur terrain glissant Les – Tarif élevé, paire peu polyvalente.

Utilisation : entraînements courts (5-10km) sur route pour coureur à foulée universelle de tous poids.

Il a testé pour vous. Frédéric Poirier. 54 ans, 1,77 m, 69 kg, 2h47’ sur marathon (2013). Pieds légèrement pronateurs, sans correction. Chausse habituellement des Adidas. Conditions du test : 150 km sur route (70 %), chemins stabilisés (20 %) et piste (10 %), tous types de séances.