Le Trail de Bourbon, deuxième des courses du Grand Raid de La Réunion, c’est déjà un gros morceau. 111 km et 6500 mètres de dénivelé positif pour rallier Cilaos à Saint-Denis. Chantal Boussac, de Rocamadour, nous raconte cette traversée bien relevée. 38h inoubliables !

Je me présente… Chantal, j’ai 51 ans. Je vis dans le Lot, près de Rocamadour. J’ai débuté la course en octobre 2007 avec pour objectif de« courir un marathon sans marcher »  pour mes 40 ans l’année suivante. Je n’avais jamais couru de ma vie, mis à part pour l’épreuve du Bac, une vingtaine d’années auparavant. Après mon premier marathon, à Toulouse, en octobre 2008, j’ai attrapé le virus. Nouvel objectif : améliorer mon chrono. J’ai recouru le marathon de Toulouse en 2009 et 2010. Cette année là, j’ai rencontré un groupe de trailers dans mon voisinage et j’ai donc commencé à courir sur les chemins. En 2011, j’ai couru le Marathon des Causses à Millau, puis en 2012 le Grand Trail des Templiers (72 km, environ 3500 D+) et 2013 l’Endurance trail (100 km, 5100 D+) toujours à l’occasion de ce festival. 

Depuis une petite dizaine d’années, mon mari, Christophe, et moi partageons des sorties dominicales et des « week-ends trails » avec un groupe d’amis trailers. Au fil des années les copains se sont lancés sur des courses aux formats de plus en plus longs, tels que le  Mercantour, la Restonica en Corse, l’Euskal trail au Pays Basque, la 6666 mais aussi l’Ultra-trail du Mont-Blanc, 100 miles Sud France, Euforia d’Andorre, et même le Tor des Géants et le Tor des Glaciers cette année. En 2015, trois d’entre nous se sont alignés sur la Diagonale des Fous et en ont fait un tel récit que l’envie de vivre cette aventure ensemble a grandi. C’est ainsi qu’en décembre 2018, nous nous sommes inscrits au Grand Raid. Mon expérience des ultras étant bien moins importante – je n’avais jusqu’alors que 2 trails de 100 km à mon actif – j’ai pris un dossard pour le Trail de Bourbon, la petite sœur de la Diagonale. Patrick, un des copains, qui allait participer au Tor des Glaciers en septembre 2019 a accepté de s’inscrire pour m’accompagner. 

Direction Cilaos

Selfie au départ. ©DR

Dimanche 13 octobre. Nous sommes donc 8 coureurs et 2 accompagnatrices à mettre le cap sur Saint-Denis de la Réunion. Départ le dimanche 13 octobre, quelques jours d’acclimatation puis, c’est la course. 

Vendredi 18 octobre, 16h30. Nous voilà Patrick, Céline et moi à bord du minibus en route pour Cilaos sur la nationale 5 surnommée « la route aux 400 virages ». … a posteriori cela donne le ton de la course. Au volant, je sens le stress monter : la peur d’arriver en retard à cause des centaines de véhicules engagés sur cette route de montagne sinueuse et étroite avec des virages en épingles où se croiser est impossible – heureusement, Patrick était là pour m’aider à manœuvrer – ; l’inquiétude pour Christophe qui avait commencé sa Diag la veille au soir après une prépa bien compliquée et bien sûr, l’angoisse de ce Bourbon qui m’attend. 

Plus de 2 heures plus tard, nous voilà garés à quelques centaines de mètres du stade de Cilaos. La nuit est tombée et la température a chuté depuis notre départ de Saint-pierre. Nous enfilons des vêtements chauds: seconde peau à manches longues, t-shirt obligatoire et veste de pluie pour moi, mais je reste en short-jupette. Nous avalons un bol de riz avec du thon et nous descendons vers le stade avec nos sacs de délestage… ils pèsent une tonne ! Après avoir laissé Céline avec Cathy et Michel, qui a dû abandonner à Cilaos à cause de son problème au ménisque – ils vont faire l’assistance de nos copains sur la Diag – nous voilà dans la file des coureurs pour entrer dans le stade. Après de longues minutes, nous pénétrons enfin dans l’arène où des bénévoles vérifient le matériel obligatoire dans nos sacs. Puis nous déposons nos deux sacs de base de vie. Je me mets à l’abri sous une tente de ravito et là une jeune femme, micro et camera en main, m’interroge sur mes impressions à quelques minutes du départ de ces 112 km. Patrick me rejoint et nous nous rendons près de la grille du stade. J’enlève ma veste de pluie car je sais que je vais vite me réchauffer, vu le dénivelé qui nous attend… 

Hell Bourg, la bien nommée 

Le portail s’ouvre, un angoissant mouvement de foule nous emporte littéralement vers la ligne de départ. 21h, sous quelques feux d’artifice nous voilà partis sur une route montant au « Bloc » où nous empruntons un sentier au cœur de la forêt. Une ascension de 1100 m. de D+. Dès le départ, nous avons un bel aperçu de ce qui nous attend : des racines, des roches et des marches, beaucoup de marches, encore des marches. La montée se fait au milieu du flot des 1300 concurrents. Je me sens plutôt bien. Nous mettons 3h01 pour atteindre le 1er ravito au gite du Piton des neiges. Là j’enfile ma veste, mes gants, j’avale une banane et nous voilà repartis pour un peu plus de 11 km de descente. Des pierres, des racines, des échelles et surtout de la boue, beaucoup de boue… un véritable enfer pour les trailers au milieu de la forêt primaire de Belouve, plantée de fougères arborescentes et autres végétaux gigantesques. 4h05 pour atteindre la bien nommée Hell Bourg ! Nous poursuivons la descente après le ravito avant d’entamer une nouvelle ascension. Le jour se lève. Nous franchissons plusieurs fois une ravine. Les paysages sont splendides, nous apercevons des cascades au milieu d’une végétation luxuriante sur des parois abruptes. Je veux faire des photos mais mon portable est déchargé. Une coureuse de la région parisienne chemine un moment avec nous le long de la rivière, nous parlons un peu, c’est agréable. 

Micro-sieste dans la forêt…

©DR

Après la Plaine des Merles et 11h13 de course, je ressens un gros coup de mou. Nous sommes sur une partie du parcours plutôt facile au milieu de la forêt des Tamarins, pourtant je ne parviens pas à avancer. Le soleil commence à chauffer, j’ai sommeil, je suggère à Patrick une micro-sieste, la première de ma vie ! Nous nous installons un peu à l’écart du chemin, sur un coin herbeux. Patrick programme son alarme et à peine allongée je m’endors. Les 5 minutes écoulées je quitte le maillot de l’organisation trempé de sueur, j’enfile un t-shirt propre et nous voilà repartis jusqu’à Marla où nous mangeons une assiette de riz avec du poulet. Patrick a plus d’appétit que moi. Je change mes chaussettes, mes pieds commencent à être douloureux à cause en particulier de la descente dans la boue jusqu’à Hell Bourg. Nous repartons vers 11h du matin ; je n’ai plus du tout la notion du temps, j’ai l’impression d’être en milieu d’après-midi ! D’ailleurs je ne suis en mesure de donner ces horaires que grâce au suivi live que je consulte en rédigeant ce récit. 

Nous entamons une nouvelle descente. La chaleur commence à se faire sentir. Lorsque nous arrivons à la Rivière de Galets, je pense que le ravito de Roche Plate est là… mais non, il faut remonter ! La chaleur est étouffante. Patrick m’explique le circuit, m’indique Mafate, me montre le parcours de la Diag. Nous atteignons enfin l’école de Roche Plate, plus de 3h pour environ 9 km…Nous sommes au km 53,7, à 1 100 d’altitude et nous allons entamer l’ascension de la 2ème grosse montée, celle du Maïdo à 2030 m d’altitude (j’aime la sonorité de ce nom ; je vais moins aimer le parcours pour l’atteindre !). 

Trop chaud sur Maïdo

Afin de regagner un peu d’énergie avant cette longue ascension, une micro-sieste s’impose dans les filaos au bord du chemin. Je me recroqueville, la tête sur mon Camelbak, Patrick met l’alarme, je ferme les yeux, j’entends une coureuse me souhaiter « Bonne nuit », il est aux alentours de 15h ! Je souris les yeux fermés et je sombre pour 5 minutes. Nous nous attaquons à l’ascension du Maïdo… Il fait chaud, la montée est éprouvante à flanc de paroi…Patrick m’annonce le dénivelé positif qu’il nous reste à parcourir. Pour m’aider, me motiver mon partenaire fait des comparaisons avec des parcours que je fais à l’entrainement. J’ai l’impression de ne pas avancer, que cette ascension est sans fin. J’entends des clameurs, j’aperçois des coureurs au sommet qui parait si loin… Nous y sommes enfin, un faux-plat descendant et nous voilà au poste de Tête Dure, il est 17h11, le soleil va se coucher. Après avoir avalé quelques coquillettes, il faut se couvrir de nouveau et sortir la frontale. Ma montre m’annonce un kilométrage supérieur à celui annoncé sur le profil… 

Il neige ou je rêve ? 

©DR

Nous sommes sur une partie alternant plats et petites bosses ; je relance souvent ce qui m’use avant la longue descente sur un sentier plutôt roulant. Je suis fatiguée. Le sol est couvert d’une épaisse poussière étrange qui, à la lueur de le frontale, ressemble à de la neige. Nous sommes un peu perdu au niveau du kilométrage… Après avoir traversé des taudis d’Ilet Savannah, nous atteignons enfin notre base de vie à 21h40, après 24h40 de course. Il fait trop froid pour se doucher. Nous mangeons un rougaille saucisse avec du riz, je nettoie mes pieds, je les « nok », je change mes chaussettes et nous décidons de faire un petit somme de 20 minutes, sous une tente et sur un lit de camp pour une fois ! L’alarme sonne et nous voilà repartis. Il faut traverser la Rivière de Galets, mon pied droit glisse, je jure, je renonce aux galets et finis la traversée dans l’eau ! C’était bien la peine de changer mes chaussettes… 

Dimanche 1h31 du matin, après une petite ascension au cours de laquelle une nouvelle petite pause dans un champ de canne à sucre s’impose, nous voilà sur le chemin Ratineau puis le fameux chemin Kalaa, une nouvelle grosse difficulté de par sa technicité (racines, gros rochers…) et la fatigue. Puis nous descendons vers La Possession.

La Possession, ce nom sonne bien dans ma tête… plus que 3 étapes et nous serons à La Redoute ! Nous arrivons à La Possession à 3h54. Là après avoir fait le plein d’eau, j’aperçois des morceaux de chocolatine et des petites tartines de confiture d’abricot sur la table du ravito. Enfin de la nourriture qui me fait envie ! Je prends un thé délicieusement sucré, je « petit-déjeune » ! Un régal ! 

Compagnon à 4 pattes

©DR

Je quitte le ravito revigorée. Après quelques centaines de mètres une petite chienne, type Jack Russell, commence à nous emboiter le pas. Je lui donne un morceau de barre de céréales afin qu’elle cesse de nous suivre mais rien n’y fait. Cela m’inquiète car je crains qu’elle ne se perde. Nous entamons la montée du fameux chemin des Anglais, pavé de « dalles » de lave. Le sommeil me tombe de nouveau dessus, le jour se lève ; nous atteignons un faux-plat montant et nous nous installons sur des feuillages secs. La petite toutoune se couche à nos côtés. Je ferme les yeux, j’entends les pas d’un coureur et je m’endors. Les 5 minutes « réglementaires » écoulées nous nous remettons en route, la petite chienne a disparu! Nous descendons vers grande Chaloupe. Il est 6h57, je retrouve la petite toutoune couchée auprès d’une coureuse allongée sur le sol, qui se fait masser par un proche. Tellement de chiens errants à la Réunion… cette petite Jack cherche à se faire adopter. Ça fait mal au cœur ! 

Sur le chemin des Anglais. ©DR

Nouveau changement de t-shirt avant d’entamer la dernière montée. Plus que 700 m. de D+ environ et nous atteindrons Colorado, le dernier ravito avant la délivrance ! Cette ultime ascension débute par la 2ème partie du Chemin des Anglais. Nous atteignons une route. Les muscles de mes cuisses et mollets commencent à se tétaniser, les crampes sont proches. J’avale un gel antioxydant, je croise les doigts et serre les dents. Après une petite partie sur la route nous entamons l’ascension d’un monotrace de terre rouge très raviné. Patrick est devant moi, je place mes pas dans ses pas, je ne veux pas décrocher, j’avance, j’avance, j’avance…

Colorado, dernier ravito

Nous pointons au poste de Colorado à 9h40 ; Patrick m’annonce 2h de descente jusqu’à La Redoute. Nous revêtons le maillot réglementaire. J’ai un regain de force. On mettra moins de 2 heures, c’est décidé! Je descends bien, nous dépassons des coureurs, j’avance, j’avance, j’avance… On entend la clameur, on aperçoit les premiers spectateurs, les proches, les ravitailleurs des coureurs venus à leur rencontre. J’ai envie de pleurer mais il faut rester concentrée, la descente reste technique. Nous sortons du sentier, le stade apparaît, mon partenaire m’indique qu’il faut faire 200 m de piste avant de franchir la ligne d’arrivée. Christophe est là, avec son maillot jaune et la fameuse inscription « J’ai survécu ». Un baiser et il court à nos côtés. Il est 11h05 du matin Patrick et moi terminons dans la main après 38h05 de course, 115,3km et 6 560m de D+.  Christophe, Laurence, la compagne de Patrick, et tous les copains sont là ! C’est juste énorme, inoubliable !

©DR

À aucun moment, je n’ai pensé abandonner mais j’ai eu de nombreux moments de doute pendant lesquels je me disais que je n’étais pas à la hauteur de ce défi. Ces montées éprouvantes et interminables, ces descentes techniques et sans fin, cette boue, ces rochers, ces racines, ces marches, cette chaleur, cette végétation, ces ravines ont mis mon mental à rude épreuve !  J’ai trouvé la ressource nécessaire pour avancer grâce à toutes les personnes qui m’ont encouragée avant le départ et qui me suivaient de loin. Un big-up spécial à Elise qui dans son joli message FB a partagé avec moi un texte très inspirant de Werber. Un énorme merci aux Courts-circuitées et à leur géniale vidéo de motivation. WarriorVictoria, ma famille, ma fille, Mathilde et ma grand-mère de 98 ans ont souvent été dans mes pensées, sources de réconfort et de motivation. Dans les moments difficiles, je me suis répétée des « mantras » stimulants : « Entre possible et impossible deux lettres et un état d’esprit », « La douleur est provisoire, l’abandon définitif », « Avancer, avancer, ne penser qu’à avancer » et j’ai compté, compté « un, deux ; un, deux ; un, deux… » pour rythmer mes pas en montée. Et Patrick, bien sûr. Un énorme merci à toi, tu m’as tellement aidé dans la gestion de la course : les ravitaillements, les micro-siestes, la connaissance du parcours, le réconfort, les encouragements… J’ai beaucoup appris à tes côtés. Je n’ai pas été très causante au cours de ces 38h, j’en suis désolée ! Ce qui n’empêche que courir en binôme et partager une course de la ligne de départ à la ligne d’arrivée est définitivement une aventure formidable ! 



Petit florilège de nos caractères et travers en huit personnages imagés façon Blanche Neige et les sept nains. Un conte de fée revisité en mode « course à pied », juste pour se défouler. Une chronique du coureur lambda imaginée par Dominique Cado.

©Sebastien Lamart

Dominique Cado, c’est un marathonien breton d’un âge que les moins de de vingt ans ne peuvent pas connaître, auteur du site www.lalignebleue.net

Loin de moi l’idée de me prendre pour un des frères Grimm et Blanche Neige et les sept nains, célèbré par Walt Disney, mais il faut reconnaître que si on ne rencontre pas très souvent Blanche Neige dans les pelotons de courses à pied, la présence des sept nains ou plutôt de leur caractère et tempérament sont toujours bien présents. En attendant le départ la curiosité n’est pas un vilain défaut, tendre l’oreille et avoir les yeux aux aguets suffisent pour tous les reconnaître. 

Prof. Facile à repérer, à l’oreille, toujours à donner un conseil autour de lui ou les dernières nouvelles du dernier « Running Attitude ». Il nforme du savoir et non de ce qu’il sait, aucun danger à écouter et à mettre en application ce qu’il raconte parce que tout a été vérifié, testé, expérimenté. A tendance à être trop sûr de lui et peut devenir exaspérant s’il devient moralisateur et pas suffisamment diffuseur d’infos.

Timide. Le sourire gêné au coin des lèvres, le manque de confiance exprimé sur le résultat de la course qui va suivre, mais le temps réalisé sera celui prévu. La timidité peut le faire balbutier, peut l’handicaper, mais la timidité le fait avancer dans la voie de la réussite en faisant, bien évidemment, échouer toute action téméraire et là, la timidité devient un avantage.

Atchoum. Ou le malade, on se demande comment il fait pour être sur la ligne de départ avec un lumbago et des tendinites qu’il traîne depuis des semaines, en se demandant si la fracture de fatigue qu’il s’est fait récemment est bien guérie. Si vous êtes médecin, ne vous en vantez surtout pas, parce que vous êtes bon pour une consultation gratuite et il ne va pas comprendre que vous n’ayez pas sur vous quelques dolipranes pour son mal de tête qui commence à venir.

Simplet. Ou le crédule, le naïf, le « cul cul la praline » qui vient de se rendre compte qu’un semi-marathon c’est plus de vingt kilomètres. Il croit aussi que le gel dans les semelles de ses chaussures sert à lui maintenir les pieds au frais et sa hantise c’est que la puce chronométrique du dossard le pique et lui donne des rougeurs.

Gourmand. Dans le conte des frères Grimm il n’existe pas. Mais dans les pelotons de course à pied on le reconnait ! La ceinture Overstims bardée des gels, verts, jaunes, rouges en fonction des kilomètres à venir. Il vous raconte le régal de la pasta-party de la veille la bouche pleine de gâteau sport de sa fabrication, surtout ne pas l’interrompre dans l’exercice de ses mâchoires pour lui éviter d’avoir mal au cœur.

Grincheux. L’attente du départ est le moment idéal pour qu’il se soulage de choses pénibles lui entravant l’esprit, lui bloquant les muscles, comme l’inscription un peu onéreuse, encore que ce soit la moins chère qu’il est trouvé. Le temps légèrement ensoleillé mais un peu chaud quand même, en se souhaitant que la course soit vite terminée pour faire place à une autre. L’insatisfaction est sa principale qualité.

Joyeux. Toujours une histoire drôle ou une anecdote de course à pied au bord des lèvres. Généralement il enflamme son environnement de sourires et de rires. Accepte facilement l’autodérision. Lance des « Oooola ! » et « Ooooolé ! » à la volée. Doté d’un optimisme à toute épreuve, son seul objectif est de finir sa course dans le plaisir.

Dormeur. L’éternel fatigué qui se demande ce qu’il fait là, à plus envie d’être au fond de son lit qu’au départ de la course. Impossible pour lui de courir dans le désert, vous pensez, il voit le marchand de sable partout. Il s’installe généralement près d’une enceinte musicale pour entendre : «une chanson douce ….. que me chantait ma maman …..».



Rincon, c’est un spot de surf de Californie dont s’inspire la ligne de cette chaussure sur laquelle Hoka a moins communiqué que sur sa grande sœur la Carbon X. Et c’est dommage ! Ici pas de révolution technologique et c’est tant mieux. La marque US s’est concentrée sur les fondamentaux de la chaussure de course : amorti, confort, légèreté et dynamismeEt le résultat est de mon point de vue bien plus spectaculaire qu’une plaque de carbone

L’effet meta rocker

Ce qui frappe lorsque l’on enfile ces Rincon c’est le poids. C’est sans doute l’un des modèles les plus légers chez Hoka. Cette sensation est renforcée par le mesh ultra-fin et respirant. Le pied est maintenu mais pas comprimé. Le chaussant n’est ni trop large ni trop étroit. Le laçage est efficace et précis. Le talon n’est pas trop rembourré ce qui laisse à la fois un sentiment de confort et de liberté vraiment très agréable. On retrouve la semelle oversize caractéristique chez Hoka, qui dessine une vague de profil : bravo pour le clin d’œil aux designers ! La grande nouveauté, c’est le meta rocker, zone où commence la bascule du pied, placé plus à l’avant sur cette chaussure ce qui augmente le dynamisme et l’agressivité de la foulée sans nuire au confort et à la protection.

La semelle extérieure apporte de la stabilité et de la traction même sur sol mouillé. Elle est constituée de caoutchouc léger anti-abrasion sur les zones de contacts les plus sollicitées, le reste étant directement intégré à la semelle intermédiaire en mousse EVA, ce qui enlève du poids mais peut nuire à la longévité de la chaussure. J’ai d’ailleurs constaté une usure plus prononcée au niveau de la mousse sans que cela nuise à l’intégrité et aux performances de ce modèle. 

Que cela soit sur sortie longue ou sur des séances de fractionnés la Rincon répondra toujours présente. Pour les amateurs de la marque, cette Rincon fait penser à la Clifton première version mais en plus léger et plus dynamique. C’est dire à quel point cette chaussure est une réussite.

Utilisation : toutes distances sur route pour coureur à foulée universelle de poids léger. 

Les notes du testeur… Amorti 16/20 Confort 18/20 Stabilité 18/20 Souplesse 18/20

Version féminine

Le + Tout, un bel équilibre entre dynamisme et confort. 

Le – Une interrogation sur la longévité de certaines parties de la semelle extérieure. 

Prix : 120 €. 

Poids : 218 g en 42 2/3, 179 g en 38 2/3 

Drop : 5 mm 

Il a testé pour vous... Antoine, 38 ans, 1,89 m, 78 kg, meilleure perf : 3h14 sur marathon (2012). Pieds universels. Chausse habituellement des Brooks, Saucony ou Altra. Conditions du test : 150 km avec séances de 30/30, 400 m sur pistes, seuil, sorties longues, par temps sec et sous la pluie.



Les 10 et 11 octobre 2020, on courra à cheval entre France, Allemagne et Suisse sur ce Marathon des 3 pays du Rhin.

En boucle autour de Saint-Louis, commune d’Alsace, ce circuit annoncé roulant passera  par Bâle, Weil-Am-Rhin, Village-Neuf et Rosenau. On pourra le courir en solo ou en relais à 4. A l’affiche aussi, un semi et des courses enfants. Les inscriptions sont ouvertes. En 2020, on se fait un tour du Rhin ?

 Plus d’infos : marathon-3-rhin.com  



Plusieurs nouveautés annoncées pour la 10e édition de la Maxi-Race, prévue du 28 au 31 mai. A l’affiche, deux marathons différents, limités chacun à 1 000 coureurs. Un nouvel Marathon eXpérience (42 km et 2 500 mD+) se courra sans podium ni classement au départ de Doussard, évitant les sentiers les plus techniques. 

© David Gonthier

Plus exigeante, la Marathon Race (42 km et 3 400 mD+) au départ de Talloire sera réservée aux trailers affichant une côte ITRA minimum de 450 points. L’épreuve phare – entre 85 et 90 km – sera elle limitée à 1 700 coureurs, au lieu de 2 000. Les barrières horaires seront par ailleurs  revues sur l’ensemble des courses. Ouverture des inscriptions le 15 novembre à midi. 



Place au durable pour Salomon qui s’engage très concrètement à réduire son impact sur l’environnement avec son nouveau programme Play Minded.

 D’ici 2025, la totalité de ses produits seront conçus selon les principes d’économie circulaire de la société. Premier pas vers cet objectif : l’arrivée en 2021 d’une chaussure de running recyclable. En fin de vie, cette paire constituée de polyuréthane thermoplastique (TPU) sera broyée, puis mélangée à une matière première neuve permettant de fabriquer une coque de chaussure de ski alpin. En parallèle, les composés perfluorés (PFC) disparaîtront de la composition des chaussures Salomon d’ici l’automne 2020, des accessoires d’ici 2022 et des équipements et vêtements de sports d’hiver d’ici 2023. 



Les corridas de fin d’année se déroulent sur 5 à 10 km en plusieurs boucles, en centre ville et dans une ambiance festive. Un bon moyen de clôturer l’année du bon pied !

Corrida de Thiais.

1er décembre – Corrida de Thiais (94)

On peut courir pour la perf’ ou juste pour participer à la fête sur 5 ou 10 km. L’un des participants repartira avec une voiture mise en jeu lors de la tombola. Egalement une course de 1,630 km pour les plus jeunes. 

8 décembre – Corrida d’Illkirch – Illkirch-Graffenstaden (67)

5, 10 km, ou bien un semi (21.1 km) à l’affiche de cette traditionnelle corrida. Fort Uhrich, forêt d’Ostwald et la piste cyclable longeant le canal au programme. Près de 2 000 concurrents, souvent déguisés, attendus. 

13 décembre – Corrida de Noël de Troyes (10)

2000 participants rassemblés le temps d’un 5 km, un vendredi soir, dans les rues illuminées du centre-ville troyen. Mieux vaut s’y pointer déguisé pour ne pas se faire remarquer…

15 décembre – Corrida de Noël  de Toulouse (31)

Rassemblement en rouge et blanc dans la ville rose, au pied de la basilique de la place Saint-Sernin pour un run convivial de 3,6 km ou 7,2 km, en une ou deux boucles avec passage par les ponts Neuf et Saint-Pierre. 

15 décembre – Corrida de Noël de La Crèche (79)

43e hiver pour la doyenne des courses des Deux-Sèvres ! Toujours deux distances (5 km et 10 km) et un départ commun sur un parcours mesuré FFA. Avant tout festive et populaire, cette Corrida offre néanmoins un chronométrage par puce électronique sur le dossard et un temps réel corrigé. Pour courir avec l’esprit de Noël, un partenariat avec l’AFM Téléthon permet à chaque participant, lors de son inscription, de faire un don de 1€ pour soutenir cette association.

15 décembre – Corrida de Noël d’Issy-les-Moulineaux (92) 

C’est le plus grand défilé de pères et mères Noël de France ! De 1,5 km pour les plus jeunes à 10 km, avec l’option « course déguisée », en rouge et blanc, donc, ou bien l’option 10 km classique (label régional) sur un parcours performant. Egalement un 5 km et une marche familiale de 3 km.

Toujours très disputée, la Corrida de Houilles.
©Clément Vidon

29 décembre – Corrida de Houilles (78)

27’25’’, c’est le record signé en 2018 par Julien Wanders sur ce 10km, label d’argent IAAF. C’est dire si ça roule ! On peut courir la version Elite (16h30) en trois tours, ou bien le 10 km populaire à 14h15. Peut-être de nouveaux records à l’issue de cette 48e édition. 

29 décembre – Corrida de Magné (79)

10 km en une boucle au cœur de la campagne poitevine. Une seule difficulté, la côte de Sainte-Macrine, une colline de 42 m à franchir sous l’œil protecteur de la patronne des bateliers. A l’arrivée, un ravitaillement gourmand avec huîtres, champagne et chocolats en fin de parcours. 2 000 coureurs attendus. 



Après la Vaporfly qui fait courir plus vite, une prochaine React Infinity Run stabilisera le pied pour éviter les blessures. Présentation, en avant-première, avant sa sortie le 16 janvier prochain…

Le prix n’est pas encore communiqué – après la Vaporfly à 275 euros on espère avoir atteint le sommet ! – , mais voici ce que la marque dévoile à propos de sa toute dernière paire de running, catégorie moyennes distances, annoncée comme « révolutionnaire » :

 » Imaginez un monde où chaque coureur devient plus rapide. Plutôt excitant, non ?  Mais c’est aussi un défi de taille, étant donné la menace constante d’une blessure. Mais les blessures sont-elles vraiment inévitables ? La question a incité Nike à concentrer ses efforts sur le potentiel de réduction des blessures chez les coureurs, et sa toute nouvelle chaussure de running, la Nike React Infinity Run, est un premier pas vers cet objectif !Lorsque Nike a lancé la Zoom Vaporfly 4% en 2017, les coureurs l’ont acclamée ; la chaussure a été conçue pour battre son PR et dépasser ses limites – privilégiant l’économie de course. La même année, Nike React, une mousse brevetée offrant un amorti et un retour d’énergie qui changent la donne, fait ses débuts. En course à pied, cette technologie répondait à un désir presque impossible : une sensation de course douce, rebondie, légère et durable. La nouvelle Nike React Infinity Run réunit ces deux technologies , qui forme ainsi une chaussure « révolutionnaire » offrant plus de stabilité qu’une traditionnelle paire de « contrôle de mouvement ».

Qu’est-ce qu’elle aura sous la semelle ?

Dans le détail, cette React Infinity Run possède une plateforme souple et réactive grâce à la mousse React avec une semelle intermédiaire élargie. Cette nouvelle conception stabilise encore plus le pied, donne plus d’espace pour l’amorti qui est immédiatement visible à l’avant du pied. Semblable à la géométrie des 4 %, la React Infinity  Run a une forme plus incurvée qui permet une transition de l’impact  plus fluide du pied à l’orteil.

La forme « à bascule » de l’Infinity permet une légère inclinaison vers l’avant, déplaçant le cou de pied du coureur, du talon au milieu du pied, ou même à l’avant du pied ; ceci crée une sensation naturelle de propulsion vers l’avant. 

La plateforme plus large et la mousse de soutien qui l’accompagne procurent une sensation « rassurante » – la chaussure guide doucement le pied dans une ligne lisse et droite, réduisant les oscillations et les mouvements d’un côté et de l’autre.

Moins 52% de blessures…

La preuve évoquée ? Une étude externe menée par la British Columbia Sports Medicine Research Foundation (BCSMRF) réalisée sur 226 coureurs (hommes et femmes) qui ont utilisé cette Nike React Infinity Run et la Nike Structure 22, une chaussure de contrôle de mouvement traditionnelle. La conclusion : les coureurs équipés de la Nike React Infinity ont eu un taux de blessures inférieur de 52 % à celui de la chaussure de « contrôle de mouvement », les utilisateurs ayant confirmé avoir ressenti moins de douleurs dans leurs genoux et aux pieds.



Depuis la rentrée, Julien Devanne enchaîne les victoires. Mieux. A un mois d’intervalle, ce consultant informatique licencié du FreeRun/A3Tours cumule les titres de champion de France sur semi-marathon et sur marathon. Une consécration !

Un doublé inédit. Julien Devanne vit une saison au sommet. Le 13 septembre à Auray-Vannes, il était sacré champion de France sur semi-marathon en 1h06’40’’. Le 25 septembre, il a remporté à l’arrachée Paris-Versailles en 52’. Le 6 octobre, il a gagné le semi de Run in Lyon en 1h08’21’’ avant de devenir, le 13 octobre, champion de France sur marathon à Metz en 2h25’27’’. Ce doublé semi et marathon, à un mois d’intervalle est assez inédit. On se souvient qu’Aline Camboulives l’avait réussi en 2015. Côté masculin, la référence est un certain Dominique Chauvelier. En 1990, l’athlète avait cumulé deux titres sur marathon et 25 km. Pour la petite histoire, les « France » de semi-marathon (21.1 km) n’existeront qu’en 1992. Julien Devanne avait alors trois ans. Il démarrera l’athlétisme quelques années plus tard en catégorie « poussin ». 

©PhotoRunning-FFA.

Après plusieurs places sur les « France » de semi-marathon ces dernières années, vous avez décroché votre premier titre national sur cette distance à Auray-Vannes, le 13 septembre. Racontez-nous… 

«  J’ai commencé l’athlétisme à Angers, où j’ai grandi, à l’âge de 8 ans. Je rêve depuis longtemps d’un titre de champion de France sur n’importe quelle distance. Il se trouve que c’est sur semi-marathon que je m’exprime le mieux. En coupant le fil de la ligne d’arrivée à Vannes, c’était un peu le feu d’artifice, la consécration. On passe une heure à courir à fond, il y a le stress de battre les adversaires, l’adrénaline de la ligne d’arrivée, le fait de repenser à tous les entraînements difficiles, tout cela se bouscule en quelques secondes… »

En bref. 30 ans, consultant informatique, habite à Lyon, licencié au club FreeRun/A3 Tours. Son palmarès avant 2019 : 10e des championnats de France de semi-marathon 2018 à Saint-Omer en 1h06’07’’, 3edes championnats de France de semi-marathon 2017 en 1h04’07’’ (2017), 2e des championnats de France de semi-marathon 2016 à Marcq-en-Baroeul en 1h05’47’’. Ses meilleurs chronos : 1h04’07’’ sur semi, 2h17’21’’ pour son premier marathon à Paris (2019). 

©E-Lemaistre. Victoire en 52 minutes sur le dernier Paris-Versailles.

Après ce titre à Vannes, vous avez gagné les week-ends suivants Paris-Versailles et le semi de Run in Lyon… 

« Oui, j’ai bien enchaîné. A vrai dire, Paris-Versailles n’était pas prévu. Suite à mon titre à Vannes, l’organisation m’a invitée à cinq jours de l’épreuve. J’étais en forme, je me suis dis que c’était peut-être le moment de gagner cette grande classique. Je n’avais pas repéré le parcours, ce que je ne fais jamais d’ailleurs. Je savais juste qu’il y avait deux bonnes bosses que j’ai bien gérées. Ensuite, le semi de Lyon était prévu. J’habite à Lyon depuis deux ans, et ce ‘Run in’ est un peu un championnat du monde local. Je portais les couleurs de mon entreprise, comme beaucoup de coureurs sur l’événement d’ailleurs. »

Sur votre lancée, vous avez décroché le titre de champion de France sur marathon à Metz le week-end suivant… 

« Oui, ce titre sur marathon c’était mon objectif de l’année. Le championnat de France de semi n’était qu’une étape. Mon chrono à Metz n’est pas fou (2h25’37’’, NDLR) mais je visais le titre avant tout. Sur les championnats, on court moins vite que sur les gros marathons car ce n’est pas la même stratégie. On court sans lièvre, en se jaugeant mutuellement, le but étant d’être le premier à l’arrivée. J’étais annoncé comme favori, ce qui m’a mis une pression supplémentaire au départ mais j’ai bien réussi à tirer mon épingle du jeu. Pourtant, cela n’a pas été simple. Courir un marathon, que l’on soit élite ou amateur, est toujours difficile. Décrocher le titre sur cette distance, après celui sur semi, c’était un très grand moment que j’ai vécu avec ma famille, et mon club FreeRun/A3Tours. Je pourrais dire que c’est l’apothéose de ma carrière sportive, mais j’espère vivre d’autres moments aussi intenses ! »


Quelle est la prochaine étape pour vous ?

« Porter le maillot de l’équipe de France ! Je représenterai la France sur Marseille-Cassis le 27 octobre, dans le cadre d’un challenge méditerranéen de courses sur route. En 2020, il y aura deux échéances avec les championnats du monde de semi-marathon en mars en Pologne, puis les championnats d’Europe de semi-marathon, en août à Paris. J’espère y participer. »

Avez-vous d’autres objectifs pour 2020 ? 

« J’aimerai bien recourir un marathon rapide, en 2h15’. A moyen terme, je vise 2h13’ sur la distance. Je retournerai peut-être à Paris, où j’ai couru mon premier marathon en avril dernier (en 2h17’21’’, NDRL) mais rien n’est décidé. » 

©Photorunning-FFA

Une semaine d’entraînement type pour vous, cela ressemble à quoi ? 

« En préparation marathon ou semi, je cours en moyenne 150 km par semaine. Cela peut varier de 100 à 180 km par semaine, de 6 à 14 entraînements. Je cours seul, coaché à distance par mon entraîneur Jean Theurel. Chaque semaine, je garde toujours la même structure, en trois séances « phares ». Le mardi, je fais du fractionné court, par exemple des 15 x 200 ou 300 mètres. Le mercredi, je fais du fractionné long,  avec des séries de 15 répétitions de 500 mètres à 800 mètres. Le dimanche, je fais des sorties longues de deux heures. Soit à allure constante, à 16km/h. Soit en variant l’allure avec 1h à 14 km/h, puis 1h avec des variations d’allures entre 16 et 20 km/h. En dehors de cela, je fais des footings à 13 km/heure. »

Entre votre travail de consultant informatique et vos entraînements, comment vous organisez-vous ? 

« C’est le plus gros souci car il faut trouver un bon équilibre entre vie professionnelle et entraînement. Je jongle entre trois créneaux, le matin de 6h30 à 7h30, sur la pause déjeuner du midi ou bien le soir après 19h. Je m’adapte en fonction de mon emploi du temps professionnel. C’est un équilibre précaire car tout peu vite se dérégler en fonction d’impératifs ou de baisse de forme… »


Soignez-vous particulièrement votre récupération ?

« Je ne fais rien de particulier côté récupération. Je n’ai même pas le temps d’aller voir un kiné ! On me dit souvent de moins m’entraîner. En même temps, ma dernière blessure date d’une quinzaine d’années. Plus jeune, je m’hydratais mal, je courais même lorsque j’étais malade, ou je m’entraînais trop dur en étant parfois proche de la blessure. Maintenant, je me connais bien, je sais ne pas me mettre dans le rouge. » 

©Marathon de Metz-Mirabelle. Fier d’être champion de France de marathon !

Quel conseil donner à ceux qui débutent en course à pied ?   


« Je pense qu’il faut courir à la sensation, sans trop se poser de questions sur son cardio ou ses allures. Je vois parfois des débutants qui prennent des nutritionnistes ou qui se focalisent sur l’équipement. Tout cela représente des gains marginaux, et ne remplace pas le plus important : courir, s’entraîner, toujours en gardant la notion de plaisir. » 

Quelle clé pour progresser ? 


« En premier lieu, je dirai qu’il faut s’entraîner à courir vite. La compétition, c’est toujours le reflet de ce que l’on fait à l’entraînement. Et la course, c’est des mathématiques. Si l’on est capable de courir 10 x 1000 mètres à telle allure à l’entraînement, alors on sait qu’on peut faire un 10 km à la même allure en compétition. »



Passons au crible certaines croyances en nutrition qui ont la dent dure avec Véronique Liesse, experte en nutrition et micronutrition.

©Larisa Bozhikova-istock

Le chocolat noir est moins calorique que le chocolat au lait

Le chocolat noir est perçu comme étant moins calorique que le chocolat au lait, ce qui n’est bien sûr pas vrai. Plus le chocolat est riche en cacao (et pauvre en sucre), plus il est riche en graisses, plus caloriques que le sucre. Mais bien sûr, le chocolat riche en cacao est bien meilleur pour la santé ! Mais ce n’est pas sa teneur en calories qui nous intéresse. Rappelons que les polyphénols du cacao lui confèrent des effets démontrés sur la santé et notamment sur l’humeur, la fonction cognitive et l’hypertension.

On ne peut pas manger de fruits après un repas

Mais qui a dit ça ? Penser ça est surtout la meilleure façon de ne pas en manger car notre rythme quotidien va nous porter jusqu’à la fin de la journée et on risque bien de zapper le ou les fruits dont nous avons besoin. Les aliments ne peuvent pas fermenter dans l’estomac car il y a très peu de bactéries à cet endroit et que le pH y est très acide. Cette idée très répandue est donc fausse. Par contre, si manger un fruit en fin de repas semble inconfortable, mieux vaut alors manger les fruits en dehors des repas. Peut-être s’agit-il d’un SIBO (de l’anglais Small Intestinal Bacterial Overgrowth qui signifie pullulation bactérienne de l’intestin grêle) ? Il faut alors consulter un spécialiste familiarisé à cette problématique afin de prendre les mesures nutritionnelles qui s’imposent !

Le sirop d’agave est un sucre très à la mode qui a la réputation d’être bon pour la santé et pour la ligne. Il ne l’est ni pour l’un, ni pour l’autre.

Véronique Liesse.

Il ne faut jamais sauter de repas 

Allons bon ! Et si on a la nausée, on va se forcer ? Remettons l’église au milieu du village. Il ne faut pas sauter de repas en espérant maigrir plus vite ! Sauter un repas parce que l’on a pas faim est tout à fait normal et recommandé. Il faut réapprendre à écouter les sensations et les signaux que le corps envoie. Si sauter un repas génère des comportements alimentaires pulsionnels, il est alors préférable de l’éviter. Ne pas manger le repas du soir ou du matin parce que l’on a pas faim peut même présenter des bienfaits, notamment d’un point de vue métabolique. 

Les carottes cuites sont très sucrées 

©VoltanAdobeStock

Non, les carottes ne sont pas riches en sucre ! La teneur en « sucre » (entendez « glucides ») des carottes ne va pas varier selon que les carottes soient crues ou cuites ! C’est l’index glycémique des carottes qui est modifié. Rappelons cependant que même cuites, une portion de carottes n’élève pas la glycémie de façon importante. L’index glycémique des carottes a par ailleurs été revu à la baisse ! Elles ne doivent certainement pas être exclues de notre alimentation, même chez les diabétiques ! Réhabilitons la carotte !

Le sirop d’agave est bon pour la santé 

©pat_hastings-

Le sirop d’agave est un sucre très à la mode qui a la réputation d’être bon pour la santé et pour la ligne. Il ne l’est ni pour l’un, ni pour l’autre. En effet, il doit son succès à sa teneur importante en fructose qui a la réputation de peu élever la glycémie, donc l’insuline. C’est pour cette raison que certains le recommandent aussi pour les diabétiques. Sauf que le fructose n’élève pas la glycémie car il est exclusivement métabolisé par le foie, qui le transforme en triglycérides. Il a donc un métabolisme très proche de celui de l’alcool. C’est pourquoi il favorise de l’insulinorésistance (première étape vers le diabète) et qu’il ne faut vraiment pas favoriser sa consommation, ni pour la santé, ni pour la ligne. Le fructose des fruits, oui, le fructose ajouté, non !

Le « sans viande » ayant la cote, il existe de très nombreux produits végétariens bio dont les ingrédients « bio » font frémir. Graisses saturées, additifs, sucres… Attention !

Véronique Liesse.

Le bio, c’est toujours mieux !  

© Jérôme Rommé-AdobeStock

Clairement pas. Bien sûr, le bio présente un intérêt indéniable qu’il n’est pas question une seule seconde de remettre en cause. Mais le bio n’est pas toujours mieux, le bio n’est pas toujours bon. Prenons l’exemple des œufs. Entre des œufs bio, venant de poules nourries au maïs « bio » (dès lors très trop riches en oméga-6 et trop pauvres en oméga-3), des œufs non bio au label Bleu-Blanc-Cœur et ceux de poules nourries à l’herbe ou aux graines de lin, le choix devrait être vite fait.  Le « sans viande » ayant la cote, il existe de très nombreux produits végétariens bio dont les ingrédients « bio » font frémir. Graisses saturées, additifs, sucres… peuvent aussi être bien trop présents dans les produits bio. N’achetons pas aveuglément bio !

Fractionner ses repas fait maigrir 

Contrairement à ce qui a longtemps été proposé par de nombreux nutritionnistes, il n’est pas utile ou bénéfique de fractionner ses repas. Le faire aurait plutôt tendance à faire manger plus. On a donc en réalité intérêt à avoir une alimentation suffisamment riche en fibres et en aliments à faible index glycémique afin d’éviter les fringales incitant à multiplier les repas et à grignoter. Un repas bien équilibré doit pouvoir nous donner de l’énergie pour une période d’au moins 5 heures.

Manger gras fait grossir 

Le mythe du « gras qui rend gros » a la vie dure. Beaucoup de consommateurs continuent à faire, de façon obsessionnelle, la chasse totale aux graisses dans l’assiette. Et pourtant. Il y a certes bien du gras qui en excès favorise le surpoids (les graisses saturées, trans et oméga-6). Et du gras dont un manque pourrait empêcher de perdre du poids (notamment les oméga-3). Car oui, il y a bien du « gras qui fait maigrir » ! Les oméga-3 favorisent une bonne sensibilité à l’insuline et donc moins de stockage. Ils sont anti-inflammatoires, stimulent des gènes qui activent la lipolyse et en inhibent d’autres qui favorisent le stockage… Les oméga-3 modulent aussi notre microbiote. Son bon équilibre est propice au maintien d’un poids sain. Alors, c’est pas du gras qui fait maigrir ça ? C’est la magie des oméga-3 ! 

Les légumes frais sont mieux que les surgelés

Tout dépend de ce que l’on entend par « mieux ». En terme de goût, cela ne fait aucun doute. Pour le reste, les légumes surgelés étant récoltés juste avant d’être surgelés et les vitamines étant bien préservées par la surgélation, ils sont donc souvent plus intéressants en terme de qualité nutritionnelle que les légumes frais qui ont parfois voyagé ou été stockés durant une longue période avant d’être consommés. D’où l’intérêt d’acheter local et de saison !  

Véronique Liesse est diététicienne, nutritionniste et micro-nutritionniste. En dehors de ses consultations et de l’enseignement (dont un DU en santé, diététique et physio-nutrition à l’Université de Grenoble pour les professionnels de la santé), elle est coach et formatrice dans les entreprises qu’elle accompagne pour optimiser santé, bien-être, qualité de vie et performance des collaborateurs. C’est dans ce cadre qu’elle a cofondé la société Nutrinergie. Elle a lancé en septembre dernier L’healthentiel by Véronique Liesse, une chaine YouTube pour donner au grand public tous les trucs et astuces pour une nutrition  intelligente, maigrir durablement, garder  la forme et une pleine vitalité.



On ne présente plus Compex, marque leader en matière d’électrostimulation sportive qui équipe de nombreux athlètes professionnels et dont l’une des grandes spécialités est de proposer des produits spécifiques à différentes catégories de sports ou d’efforts. A ce titre, un appareil destiné aux coureurs et traileurs, le Mi-runner. Quand on ouvre la boite, ça impressionne : le boîtier de contrôle est imposant, les connexions nombreuses et les explications techniques réduites au minimum. Mais, point fort de la marque, on trouve sur internet un tas de tutoriels expliquant comment utiliser son appareil et notamment où coller les électrodes en fonction de vos besoins.  En cliquant ici, une petite démo en vidéo.

Une fois passé cette première étape, force est de constater que ce Mi-runner est hyper complet, pour toutes les phases d’une course. Il propose 4 catégories, chacune avec des programmes adaptés. « Prévention » (entorse de la cheville, crampes, lombalgie) et « anti-douleur » (tendinite, lombalgie, entorse de la cheville, décontracturant) pourront être utiles en cas de bobos ou de fragilités. Mais la catégorie la plus complète, c’est celle qui concerne l’avant-course, en phase de « préparation » gainage, endurance, force, force spécifique pour le trail, optimisation de sortie longue et même surcompensation sont proposés dans les programmes de cette catégorie. Après course, de quoi soigner sa « récupération » (active, après compétition, diminution des courbatures).

Complet donc et très efficace ! Grâce à son cordon mi-Sensor, doté de la technologie Muscle Intelligence, la stimulation électrique s’adapte à chacun des muscles ciblés. C’est très pratique pour les zones plus fragiles. On peut aussi programmer des séances plus ou moins longues en fonction de son temps disponible. Là où l’appareil est d’une aide précieuse, c’est lorsque que l’on double un entrainement dans la journée. En intégrant une séance d’électrostimulation entre les deux, on repart sur sa deuxième séance en bien meilleur état.

Le + Le nombre de programme et la possibilité de cibler tous les muscles.

Le – L’encombrement. 

Prix : 249 €



Plus dynamique que sa grande sœur la Triumph, cette version 2 conserve les qualités de confort et de dynamisme de la première version tout en améliorant certains points. Saucony a revu le dessin de l’empeigne pour l’adapter à une plus grande variété de pieds. Couplé à un système de laçage plus performant, on a la sensation d’avoir une chaussure taillée sur mesure. 

La languette ajoute au sentiment de confort tout comme le tissu en double maille jacquard qui maintient bien le pied tout en le laissant respirer. Le seul bémol, c’est le rembourrage au talon que certains apprécieront pour son côté sécurisant mais qui pourra en gêner d’autres, car il est très présent. La semelle est composée de Pwrfoam et d’une semelle supérieure Everun. Là encore le confort est au rendez-vous, le dynamisme un peu moins mais cela reste de très bon niveau pour une chaussure universelle longue distance. Saucony a retravaillé la semelle extérieure en intégrant des rainures triflexes et le cristal rubber entrevu sur la Freedom Iso. Le rendu est excellent dans toutes les conditions météo.

Cette Ride Iso 2 conserve un drop de 8mm qui la rend accessible au plus grand nombre. Côté look c’est simple, sobre et efficace. Une chaussure discrète pour accompagner vos sorties longues, vos semis et marathons si vous êtes un coureur universel poids moyen à lourd à la recherche d’un bon équilibre entre confort et dynamisme.

Usage : toutes distances sur route pour coureur à foulée universelle de tous poids. Poids : 278 g en 42, 5 / 249 g 39. Drop : 8 mm. Prix : 140 €

Les notes du testeur : Amorti : 18/20 – Confort : 18/20 – Stabilité : 17/20 – Souplesse : 16/20. Note moyenne : 17,25/20 

Les + Bel équilibre entre confort et dynamisme. 

Les – Le poids, au-dessus de la concurrence. 

Il a testé : Antoine, 38 ans, 1,89 m, 78 kg, meilleure perf : 3h14 sur marathon (2012). Pieds universels. Chausse habituellement des Brooks, Saucony ou Altra. Conditions du test : 150 km avec séances de 30/30, 400 m sur pistes, seuil, sorties longues, par temps sec et sous la pluie.



260 grammes, c’est le poids annoncé pour ce sac de 24 litres de la marque française Raidlight. Incroyable non ? D’autant qu’il offre 8 poches intégrées. Dans le détail, ce système de portage qui se présente comme un gilet compte : une poche zippée sécurisée, une poche arrière extensible en trois parties qui sont accessibles depuis l’avant sans enlever le gilet (mais en se contorsionnant un peu tout de même…), deux poches latérales à fermeture éclair pour protéger les téléphones, les clés et autres objets de valeur et une poche principale de 23 litres. Pour l’hydratation, deux poches à l’avant sur les bretelles compatibles avec des flaques de 600 ml à 750 ml. Pour être complet, on retrouve un système de porte-bâtons avec des attaches sur les bretelles à l’avant et un sifflet de sécurité. Le sac est réglable au millimètre près grâce à un système de serrage Freelock sur les deux cotés. 

Mais surtout, l’atout de ce gilet, c’est un harnais réalisé dans un tissu très particulier qui lui donne aération permanente sans aucun ressenti d’humidité dans le dos. Pour le confort toujours, les coutures sont plates et découpées au laser. Dans le détail, un tissu PolyMono optimise la thermorégulation et un tissu Payen est utilisé pour ses qualités élastiques. La respirabilité, l’ajustement optimal et la légèreté, ce sont les trois points forts de ce sac. La capacité de portage elle est idéale pour les courses par étapes, les courses ultralégères sur de longues distances ou pour l’exploration. Et tout est produit en France, dans les ateliers de la marque à Saint-Pierre-de-Chartreuse dans les Alpes françaises. Que demander de plus ?…. Une meilleure solidité ! Car c’est la contrepartie de ce sac qui reste très fragile. Lors de notre test, sur une course à étapes de 120 km, un accroc dès la première étape dans la poche avant et sur la poche arrière. A 250 euros, c’est un peu dommage…

Sac testé par Sandrine Nail-Billaud.



Les BCAA ou acides aminés branchés sont ceux que l’on dégrade en premier lors d’un effort intense.

Parmi les BCAA, ces acides aminés présents dans les apports alimentaires, source importante d’énergie, citons la leucine, la valine et l’isoleucine. Ces acides aminés apportent de la force, atténuent la sensation de fatigue et réduisent les courbatures.

Au niveau structurel, les BCAA constituent environ un tiers des protéines des muscles. En plus de leur rôle de matériaux de construction, ils interviennent également dans différents processus biologiques importants lors d’un effort. En effet, pendant une course de longue durée, l’organisme utilise les BCAA des muscles pour produire de l’énergie, induisant ainsi une dégradation de l’architecture de nos muscles. Or, les études scientifiques montrent que consommer des BCAA pendant un exercice permet justement de diminuer cette dégradation musculaire.

Des BCAA pour économiser son glycogène

La consommation de BCAA pendant l’effort serait donc bénéfique pour économiser le glycogène musculaire. C’est ce fameux glycogène que l’on cherche à faire augmenter dans l’organisme avant une épreuve de longue durée type marathonIl est important de souligner qu’une diminution importante de ce carburant entraîne l’apparition de la fatigue. Ainsi, toute stratégie qui vise à économiser les stocks de glycogène pendant un effort sera intéressante pour améliorer la performance.

Enfin, l’apport de BCAA pendant un effort de longue durée est intéressant sur ce qu’on appelle de la fatigue centrale ou encore nerveuse et émotionnelle. Ainsi, la consommation de BCAA pendant un effort de longue durée peut diminuer cette « fatigue nerveuse » en conservant un certain niveau d’excitation pendant l’effort.

De ce fait, la prise de BCAA pourra contribuer à améliorer la performance et/ou la sensation de bien-être en course. Plusieurs études ont été conduites sur ce sujet et elles semblent toutes arriver à ce point de conclusion.

On peut en consommer en gélules ou bien en poudre à diluer. ©Adobestock

 Quelle quantité consommer ?

Pour profiter des effets des BCAA, il faut que la quantité ingérée soit de l’ordre du gramme par heure associée à un apport protidique d’au moins 5 g par heure. Cet apport pourra donc se faire sous différentes formes : boisson de l’effort, poudre à diluer, barres, gels ou encore comprimés et gélules. Pour les protéines l’apport peut aussi se faire par des produits adaptés (barres hyper protéinées par exemple) mais aussi (et c’est l’avantage) sur les trails de longue distance avec des ravitaillements conséquents par le biais de fromage, viande séchée, jambon, noisettes, amandes etc…

 Y’a t il des risques à prendre des BCAA ?

Lorsqu’ils sont administrés oralement et de façon appropriée, les acides aminés à chaîne ramifiée sont décrits comme étant sans risque. Aucune étude n’a montré de risques significatifs pour des individus qui en prennent quotidiennement sur des durées allant d’1 semaine à 12 mois.

Ce qu’il faut retenir. L’apport de BCAA pour le coureur permet de réduire la dégradation de nos muscles actifs, contribue à minimiser la dégradation des stocks de glycogène. Cet apport permet aussi de diminuer le phénomène de « fatigue nerveuse centrale ».Ils sont souvent disponibles sous la forme de gélules ou de comprimés à croquer mais ils existent aussi sous la forme de boisson énergétique, qu’il est possible de mettre dans sa gourde en course.

Notre sélection

En gélules. Les BCAA Ea Fit. Recommandées pour leur composition : BCAA Ea FIT, même si l’indication du produit est marquée récupération, ces gélules se prennent avant, pendant et après l’effort.

En poudre : BCAA powder de nu3, recommandée pour le gout citron peu sucré et non écœurant et un dosage adapté. 

En boisson prête à l’emploi : SBAM BCAA. Pour le gout : saveurs passion litchi, sans sucre et non gazeux, Vegan, le dosage, le prix, le fun… bref on aime ! 



Compacte, complète et surtout très performante cette balance Tanita mesure le poids, mais pas que !

Premier point fort : elle est petite (216 x 260 x 33 mm), plutôt légère (880 grammes) et se glissera donc facilement dans une salle de bain. On aime aussi le coloris, pour nous, du rose, mais elle est existe aussi en blanc au vert anis. Deuxième atout, la marque. Tanita, c’est du sérieux. L’enseigne japonaise est une référence, d’ailleurs souvent utilisée par des professionnels de santé. Ce modèle BC 730 mesure bien sûr le poids, mais pas que. Grâce à sa technologie, elle évalue le taux de masse corporelle, la masse hydrique, la masse musculaire, la masse minérale osseuse, l’âge métabolique, le niveau de graisse viscérale…

Que faire des données de votre balance Tanita? Celles-ci peuvent être capitales pour suivre l’impact sur le corps d’un régime alimentaire ou d’un entraînement sportif régulier.

Le point sur l’IMG

On connaît plus souvent l’Indice de Masse Corporelle, ou IMC, qui permet d’évaluer sa corpulence. Mais il existe aussi l’Indice de Masse Grasse (ou graisseuse), indice que propose d’analyser les balances Tanita. C’est une mesure qui permet d’évaluer sa proportion de graisse dans le corps. En effet, la masse grasse du corps correspond à la quantité totale de graisse répartie dans l’organisme. Certaines graisses sont constitutives de l’organisme et ne fondent que dans des conditions de restrictions alimentaires anormales comme dans le cas de très grosses et graves carences alimentaires.

Le pourcentage de masse grasse est le taux de graisse par rapport au poids corporel. Par exemple, une personne de 70 kg qui a pourcentage de masse grasse de 20 % possède 14 kg de masse grasse. La masse grasse idéale varie selon le sexe et dépend également de l’âge. La masse graisseuse idéale d’une femme adulte se situe entre 20 et 32 %. Pour un homme adulte, la masse grasse idéale est comprise entre 8 et 18 %. Grâce à la balance Tanita, vous pouvez contrôler votre pourcentage de masse grasse. En effet, il peut évoluer si la composition de votre corps change. Cela signifie qu’il changera si vous prenez de la graisse mais également si vous prenez de la masse musculaire. Une certaine quantité de graisse est importante pour les fonctions corporelles. La graisse régule la température de votre corps, soutient et protège les organes et les tissus et constitue votre principale réserve d’énergie. Pour un sportif qui cherche des performances, son objectif sera d’abaisser ce pourcentage de masse grasse au minimum requis !

Comment fonctionne cette balance Tanita ?

En pratique, une fois les réglages effectués (bien lire la notice car pour les allergiques aux notices, tout n’est pas intuitif pour la régler et c’est d’ailleurs le seul bémol que l’on peut signaler pour cette balance), elle restitue grâce à sa technique d’analyse d’impédance bioélectrique (ce qui offre un niveau de précision optimal) les différents paramètres sur son écran d’affichage. Cela permet donc de voir instantanément l’impact de l‘entrainement sportif et sa relation à la perte de poids.

La balance donne le pourcentage de masse grasse et de masse musculaire. En plus, elle convient à toute une famille puisque 5 utilisateurs peuvent être enregistrés et la balance possède une fonction de reconnaissance automatique permettant de reconnaitre chaque utilisateur en particulier, quand les réglages ont bien été effectués au départ.

En conclusion, cette Tanita est ultra-compacte, discrète et très performante, permettant surtout pour les sportifs en phase de « séchage » et « d’affutage » d’avoir directement le résultat « visible » des entrainements. Elle peut bien sûr aussi être utilisée comme balance au quotidien pour le suivi de sa forme et de sa santé. Dernier atout, son prix, raisonnable, affiché à 52 €.

Test réalisé par Sandrine Nail-Billaud.



Les fuites urinaires, c’est un sujet tabou et pourtant une Française sur deux sera concernée par ce problème au cours de sa vie. Parlons-en donc, et faisons le tour des options pour muscler son périnée, histoire de courir sans fuir…

Le périnée, c’est un ensemble de muscles partant du pubis jusqu’à la base de la colonne vertébrale. Il a la forme d’un hamac et c’est en quelque sort le plancher qui soutient les organes abdominaux comme la vessie, l’utérus et l’intestin. Pendant la grossesse, il maintient le bébé en place avec tout ce qui l’entoure. Par la force des choses, lors de la naissance, sauf si celle-ci a lieu par césarienne, il sera mis à rude épreuve.

©Gerttyimages

C’est pour cela que la rééducation du périnée fait un peu partie du « package » naissance. Mais on l’oublie trop souvent, la ménopause peut aussi en être la cause. Avec une diminution de la quantité d’œstrogènes dans les muscles abdominaux, ceux-ci vont se relâcher, ce qui peut causer un décalage de la vessie et réduire l’efficacité des muscles qui la maintiennent fermée. On peut donc avoir passé 20 ans après son accouchement sans problème et se réveiller un matin concernée. 

Le podium de l’incontinence

Les fuites urinaires sont les signes les plus flagrants d’un relâchement de la vessie mais ils en existent d’autres qui doivent vous alerter envies pressantes plus de 6 fois par jour (on parle alors d’incontinence par impériosité), le sentiment de ne jamais réussir à vider totalement sa vessie ou encore, les infections urinaires à répétition. L’incontinence urinaire à l’effort, c’est celle qui concerne le plus les coureuses et les femmes en général. En courant, la force des impacts au sol malmène notre périnée qui subit des points de pression à chaque foulée, et cela fini par « fuiter » si les muscles du plancher pelvien ne sont pas assez toniques.  Problème : ces fuites sont souvent légères. On subit sans rien dire. Autant agir !

Trois semaines pour retrouver son confort intime avec la sonde Emy de Fizimed !

Testée & approuvée, la sonde Emy de Fizimed. On lui dit un grand « merci ! » C’est le premier dispositif médical connecté pour la rééducation périnéale à domicile, intégralement fabriqué en France. La sonde est entièrement étanche, en matériaux biocompatibles et de qualité médicale. Elle se couple avec une appli ultra ludique basée sur 20 jeux sur le thème du sport pour s’entrainer, muscler son périnée et progresser selon la technique du biofeedback. La sonde est douce, livrée dans un boitier blanc qui lui permet de se recharger. Elle est discrète et s’adapte à toutes les morphologies. La réalisation des exercices trois fois par semaine pendant cinq minutes est ultra-efficace !

Fuite et fin : on fait quoi ? 

Une solution : muscler son périnée, et le stimuler régulièrement. Nos ancêtres l’avaient compris et pratiquaient dans les bains, des exercices de renforcement du plancher pelvien, pour améliorer la santé psychique et sexuelle. Car on oublie de le dire, mais un périnée musclé, c’est aussi des sensations et un plaisir sexuel décuplés !

Par chance, la France est un des très rares pays où la rééducation périnéale est prise en charge par la Sécurité Sociale. Profitons-en ! Oui mais voilà, aller chez le kiné est souvent contraignant, et peu motivant quand on sait ce qui nous y attend. Là encore, il existe des techniques et solutions. 

Quand on court, le plancher pelvien est très sollicité. il est important de muscler son périnée pour s’éviter les problèmes d’incontinence. ©Gettyimages

6 options pour muscler son périnée 

1/ Les exercices de Kegel. Ils doivent être pratiqués plusieurs fois par jour et pendant plusieurs semaines pour obtenir un résultat. Il existe deux types d’exercice, lent et rapide. Pour le premier, à répéter 10 à 20 fois, de trois à cinq fois par jour, il faut contracter les muscles du plancher pelvien en maintenant la contraction 10 secondes, et cela sans contracter ni les abdos, ni les fesses ni les cuisses.Pour l’exercice rapide, à pratiquer de trois à cinq fois par jour, il faut contracter et relaxer les muscles du plancher pelvien le plus vite possible pendant 1 minute.

2/ Le Biofeedback, méthode utilisée par les sages-femmes et les kinés dans le cadre de la rééducation périnéale post-accouchement. Elle aide à mieux ressentir et contrôler les contractions des muscles du plancher pelvien en visualisant sur un écran ce qui se passe pendant les exercices de Kegel. Désormais, des nouvelles sondes connectées (voir notre encadré sur Emy) permettent de faire en cinq minutes, trois fois par semaine une rééducation efficace et durable, voire même de la prévention, tout cela, librement à la maison. 

3/ La rééducation de la vessie. Elle est à définir avec un kiné en ayant l’objectif d’aller aux toilettes à heures fixes, plutôt que d’attendre d’avoir envie d’uriner/ L’objectif : espacer les balades aux toilettes d’au moins deux heures, et de quatre heures au maximum. 

4/ L’électrostimulation. Elle se pratique en cabinet médical, en dernier recours. La stimulation électrique consiste à insérer une électrode dans le vagin pour stimuler et tonifier les muscles. On peut l’associer au biofeedback et visualiser les contractions musculaires sur un écran. 

5/ Les médicaments. Certains permettent de réduire les contractions de la vessie et ils peuvent être utiles en cas d’incontinence par impériosité. Quand l’incontinence est liée à des bouleversements hormonaux dus à la ménopause, le fait d’en souffrir peut être une indication à un traitement local aux œstrogènes à discuter avec son médecin et/ou gynécologue.

6 / La chirurgie. La plus connue, c’est la pose d’une  bandelette, solution de référence pour l’incontinence d’effort. Il s’agit d’une bandelette synthétique de polypropylène introduite par voie vaginale. Elle ne nécessite qu’une courte hospitalisation et affiche 80% de succès.

Article rédigé par Sandrine-Nail-Billaud, paru dans Running Attitude 205.



Dominique Cado, marathonien breton, auteur du livre La Ligne Bleue de A à Z (Amphora) et du site internet lalignebleue.net a testé à l’entraînement et en compétition quatre produits phares de la gamme Overstim.s.

Overstim.s en bref… Entreprise bretonne créée en1982, Overstim.s est passée de la vente locale depuis le garage familial à la distribution nationale dans plus de 1 200 points de ventes puis à l’international avec une présence dans plus de 15 pays.

Si vous fréquentez les villages des semis, des Marathons et des trails, vous connaissez obligatoirement les produits de la marque Overstim.s qui n’ont jamais eu la prétention de vous faire gagner des courses ou d’améliorer vos chronomètres d’une façon supersonique mais de vous alimenter le mieux possible pour compléter une préparation « aux petits oignons » qui a rythmé les semaines précédant le jour de l’épreuve.

Après, que l’on soit un adepte ou un opposant à ce type de produits nous sommes obligés de reconnaitre (quelle que soit la marque) que leur efficacité n’est plus à démontrer au sein des pelotons. Leur solution isotonique plutôt qu’une préparation personnelle hypertonique (ICI) sera toujours plus efficace au fil des kilomètres et des heures de course. Tous les goûts étant dans la nature, à vous de faire les bon choix dans les gammes de produits et surtout de bien les consommer pour qu’ils soient le plus efficace possible. Quelques produits de la marque m’ont été livrés pour en donner un avis d’utilisateur le plus sincère, honnête et authentique possible.

Gatosport Muffins

Note : 8/10

Son avis : J’ai toujours eu un a priori favorable de ce type produit quelle qu’en soit la marque. Ne serait-ce que pour éviter de se lever trèèèèès tôt le jour de la course et éviter d’ avaler un petit déjeuner copieux qui sera à peine digéré quand le starter me fera franchir l’arche des bips. La préparation est simple : mélanger de l’eau et de la poudre. Ensuite la verser dans les moules à muffins fournis, ce qui est une bonne surprise. C’est précisé sur l’emballage, mais « comme tout le monde » je ne lis jamais comme je devrais les emballages et les notices.

Quand la préparation est terminée, si vous attendez quelques minutes avant de la verser dans les moules, prenez le temps de la « re-mélanger » pour éviter de retrouver toutes les myrtilles dans le dernier moule. Il n’est pas nécessaire d’être fan de ce fruit pour apprécier son goût très discret. Consommable dès la sortie du four ou rassis d’un jour voire de plus. La congélation n’a aucune incidence sur sa consistance et sa texture (aucune trace d’humidité). Consommer le matin en petit déjeuner d’une séance, il permet de gagner des précieuses minutes de repos sous la couette et d’éviter les ballonnements d’un petit déjeuner trop brioché.

Spordej-bio

Note : 4/10

Son avis : Le Spordej-bio sous-entendu petit déjeuner ce qui fait que l’on oublie de le consommer en collation avant une séance de fin d’après-midi. C’est vrai qu’un pain au chocolat vendu avec le sourire de la boulangère au « 4 heures » peut sembler plus agréable. Cependant le Spordej-bio sans gluten, composé de farine de sarrasin ne peut que faire plaisir au breton que je suis et plus efficace que le pain au chocolat. La préparation est simple : de la poudre et de l’eau ou une boisson végétale, (comme écrit sur l’emballage que j’ai pris le temps de lire jusqu’au bout) à mélanger jusqu’à l’obtention d’une crème dessert. Après ingestion je vais rester avec le sourire de la boulangère ou avec les muffins les jours de course parce que je n’ai pas apprécié Sportdej-bio : sa texture granuleuse au goût qui ressemble à du chocolat, qui a la couleur du chocolat en se demandant si c’est du chocolat m’a laissé ses « arômes » longtemps en bouche. J’ai testé le mélange avec du thé (chaud) pour peut-être éliminer la texture granuleuse, que nenni. Pour ce qui me concerne à oublier très vite.

Barres de céréales

Note : 8/10

Son avis : C’est d’abord un bon moment de détente pour le cerveau si on prend le temps de les mastiquer longuement en les mélangeant à la salive avant de les ingérer pour faciliter leur assimilation et d’éviter les problèmes gastriques. Le meilleur moment pour les utiliser c’est quelques centaines de mètres avant un ravitaillement pour « laver » la bouche du goût sucré et accélérer la vidange entre l’estomac et l’intestin, lieu où la composition des barres va donner son plein rendement  (ICI).  A la mâche, un sentiment de coller aux dents apparait avec la barre myrtille/amande/vanille, mais qui disparait très rapidement. Le goût sucre est discret, appréciable quand après quelques heures de courses l’estomac est devenu un ennemi. Les parfums sont nombreux, chacun peut y trouver son bonheur. J’ai adoré la barre mangue/gingembre/curcuma son goût légèrement épicé m’a fait du bien au moins à la tête dans un passage de course difficile et il y a toujours un passage difficile. J’insiste sur le fait de boire après avoir ingérer la barre pour, en faisant simple, qu’elle ne reste pas sur l’estomac.

Eco-recharge Energix miel

Note : 9/10

Son avis : Pour remplacer la ceinture de gels qui a tendance à éparpiller ses tubes sur le parcours au rythme des foulées, sans parler des emballages vides semés par des runners pas très respectueux de la nature, voilà un produit économique, éco-responsable qui devrait faire partie de la panoplie de la nutrition sportive, au goût miel discret. Dommage que l’origine du miel vienne de l’UE sans précision du pays d’origine. La taille du flacon est adaptée aux courses longues voire très longues. Transférable dans des flasques molles il permet de « prendre » juste ce que l’on a besoin sans avoir à emporter le flacon en entier.Je me suis « amusé »  à en diluer une « portion »  dans mon sac Camelbak pour avoir l’énergie d’une façon régulière tout au long d’une sortie longue. Bonne idée ! Une façon de couper le goût sucré, souvent devenu insupportable quand les kilomètres s’ajoutent aux kilomètres. Aucune trace d’agents commençant par la lettre E dans tous ces produits. Maintenant j’attends avec impatience la création d’une boisson de récupération à l’arôme bière ce qui complèterait la gamme (Humour ? Mais pourquoi pas !). 

Découvrez-en plus sur Dominique Cado ICI et retrouvez d’autres tests et une foule de conseils avisés de ce marathonien généreux sur lalignebleue.net



Avec ce modèle Rebel de la gamme Fuell Cell, New Balance récidive dans le mesh aéré avec finition façon tricot au niveau de la découpe autour de la malléole. Avec un poids de seulement 215 grammes en pointure 44, on devine ce modèle orienté vers la performance. L’appellation Rebel pourrait laisser penser que leur utilisation sera compliquée, il n’en n’est rien.

Dès les premières foulées, on apprécie la bonne souplesse sans mollesse, avec un amorti dynamique et un chaussant suffisamment large pour un bon déroulé du pied : on peut en fait à peu près faire ce que l’on veut avec. Deux entraînements sur piste et une séance de préparation physique spécifique confirment ces premières bonnes impressions. Le confort n’est pas en reste. Elles font le job sur des sorties de plus de 90 minutes avec des passages sur chemins lisses. Leur semelle extérieure supporte bien les revêtements humides, y compris sur piste. New Balance propose là un modèle vraiment polyvalent avec une part belle donnée aux aspects performance sans toute fois sacrifier le confort.

Usage : entraînements toutes distances, compétitions jusqu’au semi-marathon pour coureur à foulée neutre, poids inférieur à 75 kg. 

Poids : 207 g en 42 / 174 g en 38  Drop : 6 mm. Prix :140 €

Version féminine. Existe aussi en blanc.

Les notes du testeur : Amorti : 17/20 – Confort : 18/20 – Souplesse : 16/20 – Stabilité 15/20 – Note moyenne : 16,5 /20 

Les + Poids léger et confort préservé, design, dynamisme 
Les – On cherche encore…

Il a testé pour vous : Frédéric, 54 ans, 1,77 m, 69 kg, 2h47’ sur marathon (2013). Pieds légèrement pronateurs, sans correction. Chausse habituellement des Adidas. Conditions du test : 150 km sur route (70 %), chemins stabilisés (20 %) et piste (10 %), tous types de séances