Fini le « je cours donc je fuis » !

Les fuites urinaires, c’est un sujet tabou et pourtant une Française sur deux sera concernée par ce problème au cours de sa vie. Parlons-en donc, et faisons le tour des options pour muscler son périnée, histoire de courir sans fuir…

Le périnée, c’est un ensemble de muscles partant du pubis jusqu’à la base de la colonne vertébrale. Il a la forme d’un hamac et c’est en quelque sort le plancher qui soutient les organes abdominaux comme la vessie, l’utérus et l’intestin. Pendant la grossesse, il maintient le bébé en place avec tout ce qui l’entoure. Par la force des choses, lors de la naissance, sauf si celle-ci a lieu par césarienne, il sera mis à rude épreuve.

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C’est pour cela que la rééducation du périnée fait un peu partie du « package » naissance. Mais on l’oublie trop souvent, la ménopause peut aussi en être la cause. Avec une diminution de la quantité d’œstrogènes dans les muscles abdominaux, ceux-ci vont se relâcher, ce qui peut causer un décalage de la vessie et réduire l’efficacité des muscles qui la maintiennent fermée. On peut donc avoir passé 20 ans après son accouchement sans problème et se réveiller un matin concernée. 

Le podium de l’incontinence

Les fuites urinaires sont les signes les plus flagrants d’un relâchement de la vessie mais ils en existent d’autres qui doivent vous alerter envies pressantes plus de 6 fois par jour (on parle alors d’incontinence par impériosité), le sentiment de ne jamais réussir à vider totalement sa vessie ou encore, les infections urinaires à répétition. L’incontinence urinaire à l’effort, c’est celle qui concerne le plus les coureuses et les femmes en général. En courant, la force des impacts au sol malmène notre périnée qui subit des points de pression à chaque foulée, et cela fini par « fuiter » si les muscles du plancher pelvien ne sont pas assez toniques.  Problème : ces fuites sont souvent légères. On subit sans rien dire. Autant agir !

Trois semaines pour retrouver son confort intime avec la sonde Emy de Fizimed !

Testée & approuvée, la sonde Emy de Fizimed. On lui dit un grand « merci ! » C’est le premier dispositif médical connecté pour la rééducation périnéale à domicile, intégralement fabriqué en France. La sonde est entièrement étanche, en matériaux biocompatibles et de qualité médicale. Elle se couple avec une appli ultra ludique basée sur 20 jeux sur le thème du sport pour s’entrainer, muscler son périnée et progresser selon la technique du biofeedback. La sonde est douce, livrée dans un boitier blanc qui lui permet de se recharger. Elle est discrète et s’adapte à toutes les morphologies. La réalisation des exercices trois fois par semaine pendant cinq minutes est ultra-efficace !

Fuite et fin : on fait quoi ? 

Une solution : muscler son périnée, et le stimuler régulièrement. Nos ancêtres l’avaient compris et pratiquaient dans les bains, des exercices de renforcement du plancher pelvien, pour améliorer la santé psychique et sexuelle. Car on oublie de le dire, mais un périnée musclé, c’est aussi des sensations et un plaisir sexuel décuplés !

Par chance, la France est un des très rares pays où la rééducation périnéale est prise en charge par la Sécurité Sociale. Profitons-en ! Oui mais voilà, aller chez le kiné est souvent contraignant, et peu motivant quand on sait ce qui nous y attend. Là encore, il existe des techniques et solutions. 

Quand on court, le plancher pelvien est très sollicité. il est important de muscler son périnée pour s’éviter les problèmes d’incontinence. ©Gettyimages

6 options pour muscler son périnée 

1/ Les exercices de Kegel. Ils doivent être pratiqués plusieurs fois par jour et pendant plusieurs semaines pour obtenir un résultat. Il existe deux types d’exercice, lent et rapide. Pour le premier, à répéter 10 à 20 fois, de trois à cinq fois par jour, il faut contracter les muscles du plancher pelvien en maintenant la contraction 10 secondes, et cela sans contracter ni les abdos, ni les fesses ni les cuisses.Pour l’exercice rapide, à pratiquer de trois à cinq fois par jour, il faut contracter et relaxer les muscles du plancher pelvien le plus vite possible pendant 1 minute.

2/ Le Biofeedback, méthode utilisée par les sages-femmes et les kinés dans le cadre de la rééducation périnéale post-accouchement. Elle aide à mieux ressentir et contrôler les contractions des muscles du plancher pelvien en visualisant sur un écran ce qui se passe pendant les exercices de Kegel. Désormais, des nouvelles sondes connectées (voir notre encadré sur Emy) permettent de faire en cinq minutes, trois fois par semaine une rééducation efficace et durable, voire même de la prévention, tout cela, librement à la maison. 

3/ La rééducation de la vessie. Elle est à définir avec un kiné en ayant l’objectif d’aller aux toilettes à heures fixes, plutôt que d’attendre d’avoir envie d’uriner/ L’objectif : espacer les balades aux toilettes d’au moins deux heures, et de quatre heures au maximum. 

4/ L’électrostimulation. Elle se pratique en cabinet médical, en dernier recours. La stimulation électrique consiste à insérer une électrode dans le vagin pour stimuler et tonifier les muscles. On peut l’associer au biofeedback et visualiser les contractions musculaires sur un écran. 

5/ Les médicaments. Certains permettent de réduire les contractions de la vessie et ils peuvent être utiles en cas d’incontinence par impériosité. Quand l’incontinence est liée à des bouleversements hormonaux dus à la ménopause, le fait d’en souffrir peut être une indication à un traitement local aux œstrogènes à discuter avec son médecin et/ou gynécologue.

6 / La chirurgie. La plus connue, c’est la pose d’une  bandelette, solution de référence pour l’incontinence d’effort. Il s’agit d’une bandelette synthétique de polypropylène introduite par voie vaginale. Elle ne nécessite qu’une courte hospitalisation et affiche 80% de succès.

Article rédigé par Sandrine-Nail-Billaud, paru dans Running Attitude 205.