En 2014, le cancer lui prend un poumon. Fanny Barbara a 23 ans. À terre, cette jeune Bigourdane se relève grâce à la course en montagne. Un coup de foudre salvateur qui lui redonne un second souffle, jusqu’à enchaîner cette année l’UTMB et la Diagonale des Fous.

Parfois, une phrase suffit à changer une vie. Pour Fanny Barbara, elle est tombée au réveil d’une lourde opération, en 2014. Une phrase brutale, lâchée par un chirurgien à peine sorti du bloc : « Tant que vous ne courez pas le marathon, tout ira bien. »

Elle a 23 ans, et vient de se faire retirer un poumon atteint d’une tumeur neuro-endocrine. À l’époque, elle travaille dans l’agroalimentaire, skie un peu, comme toute Bigourdane, pratique l’équitation, mais ne court pas. Le cancer, lui, court vite. Trop vite.

Les semaines qui suivent sont violentes. Chimiothérapie, immunothérapie, douleurs, fatigue extrême. Son souffle ne suit plus. « Je sortais du lit pour faire trois pas, et je devais me recoucher. J’avais l’impression d’avoir 90 ans », se souvient-elle.

50 mètres pour respirer à nouveau

Fanny Barbara pratique l'ultra-trail avec un seul poumon. Après son opération, courir en pleine nature lui a permis de se relever. Elle a enchaîné cette année l'UTMB et la Diagonale des Fous.
©DR

Puis son kiné l’incite à marcher pour retrouver des capacités pulmonaires. Rien de spectaculaire : juste marcher. Chaque jour. Ce fut son exécutoire : prendre l’air pour reprendre pied. « J’ai mal accepté la maladie à 23 ans, j’avais perdu mon autonomie et j’avais l’impression d’être poids pour mon entourage. Me remettre debout, en mouvement, dehors, a été une vraie libération. »

Chez elle, à Bagnères-de-Bigorre, marcher signifie grimper. « Je me souviens des premiers jours. Cinquante mètres, et j’étais fière. Je redescendais, et je dormais pendant des heures. »Mais elle continue. Dix mètres de plus. Encore. Le souffle revient. Et avec lui, l’envie. « J’ai commencé à trottiner en descente. À ressentir les bienfaits. À me dire : pourquoi pas essayer de courir ? »

En 2018, elle se défie avec un premier dossard sur un semi-marathon et termine dernière. Qu’importe, c’est une victoire. Chaque départ sera désormais une victoire. A force d’entraînement, elle progresse, recourant ce même semi, Lourdes–Tarbes, l’an dernier, solide en 1h39’. En 2022, elle court son premier marathon, en 4h, à Madrid avec des copains — ce qu’elle ne manquera pas de faire savoir à son chirurgien.

Un coup de foudre brutal

Fanny Barbara pratique l'ultra-trail avec un seul poumon. Après son opération, courir en pleine nature lui a permis de se relever. Elle a enchaîné cette année l'UTMB et la Diagonale des Fous.
Fanny Barbara a terminé son premier UTMB en 36h39 . ©Victor Barcus

Un peu bitume donc, mais très vite, son cœur s’emballe pour la montagne. « Ce n’est pas un choix rationnel. C’est un coup de foudre. Brutal. Lumineux. », explique-t-elle, disant ne pas avoir le profil d’une traileuse longiligne au VO2 max affûté. « Mon corps a encaissé la maladie, les cicatrices, l’épuisement. Je l’ai longtemps vu comme fragile. Et pourtant, c’est ce même corps qui m’a menée jusqu’ici. »

Désormais infirmière en oncologie, elle apprend à apprivoiser l’endurance, son terrain naturel. Son corps met du temps à trouver son rythme. « Les trois ou quatre premières heures, je ne suis jamais à l’aise, j’ai du mal à trouver mon souffle. Puis, ça se met en route. »

Alors elle allonge la distance. En 2021, elle boucle le Tour des Cirques, son premier 100 km dans les Pyrénées. Puis viendront la Maxi Race Madeira, le Grand Trail Trangoworld, le MIUT…

L’UTMB (presque) comme dans un rêve

©Victor Barcus

Jusqu’à l’UTMB, son premier 100 miles, qu’elle a couru cet été avec la team Adaptive, collectif inclusif de coureurs en situation de handicap. Elle a douté — non pas de sa préparation, menée avec son entraîneur Éric Lacroix — mais de sa place dans cette équipe. « Je me sentais presque illégitime, comparée à d’autres de la team, amputés ou paralysés. »

Mais Boris Giraldi, manager du collectif, la rassure : « Un poumon en moins, ce n’est pas rien. » C’est même tout un symbole, et une sacrée revanche. Être à Chamonix, dix ans après son opération pour boucler la boucle, et faire mentir, une fois de plus, cette phrase assassine.

La première nuit fut un enfer. Pluie, grêle, neige, froid mordant. Elle glisse une couverture de survie sous sa Gore-Tex. « Je ne pouvais plus boire ni manger. J’avais des troubles gastriques épouvantables. J’ai rarement eu aussi froid. Je ne sentais plus mes doigts. J’ai cru basculer dans l’hypothermie. C’était un peu de la survie. »

Mais le jour s’est levé sur Courmayeur. La lumière, les amis venus des Pyrénées pour l’encourager : l’émotion qui déborde. « À partir de là, j’ai déroulé. Ce ne fut que du bonheur, des paysages merveilleux dans une ferveur comme nulle part ailleurs. » Elle boucle les 170 km et 10 000 mètres de D+ en36h39, dans le premier quart du peloton féminin et savoure, une fois encore, l’impossible devenu possible.

La Diagonale des Fous, une fête au sommet

Fanny Barbara pratique l'ultra-trail avec un seul poumon. Après son opération, courir en pleine nature lui a permis de se relever. Elle a enchaîné cette année l'UTMB et la Diagonale des Fous.
Veille de Diagonale des Fous avec Course Epique, le podcast. Ecoutez la belle histoire de Fanny Barbara

« Je ne cours pas pour effacer mes failles. Je cours avec elles, pour leur donner un sens. Comme dans une histoire d’amour, ce n’est pas la facilité qui compte. C’est ce que ça t’apprend. » La citation, postée sur sa page Facebook, résume son état d’esprit.

Le corps est toujours cabossé. Elle en connaît les limites, les signaux d’alerte. Mais aussi sa capacité à surprendre. « Ce petit corps imparfait est solide à sa façon. Il porte des rêves plus grands que lui. »

Dernier rêve réalisé en date, une folle Diagonale tropicale à La Réunion achevée en moins de 49h. Après l’UTMB, si une légère fracture de fatigue au pied l’a fait douter un moment, elle s’est vite rétablie pour aller courir l’ultra-trail mythique de l’île intense et vibrer comme jamais.

174 km de Saint-Pierre au Sud à Saint-Denis au Nord pour cette traversée ultra-technique de 10 000 mD+ par les sentiers sans pitié. Verdict de la coureuse du Sud-Ouest, qui termine 71e femme : « C’était merveilleux. Très exigeant mais quelle folle ambiance. Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu une course, mais une véritable fête inscrite dans la culture de l’île ».

Dix ans après son ablation du poumon, Fanny Barbara continue d’écrire sa propre trajectoire, forte d’un mantra : à cœur vaillant, rien d’impossible.  



Faut-il courir plus… ou courir mieux ? La question fait débat chez les coureurs. Les uns ne jurent que par les longues sorties pour bâtir une endurance solide, les autres misent sur des séances courtes mais intenses pour booster leur vitesse. Deux écoles, un même objectif : progresser sans se blesser. Derrière ce duel, la réalité est plus nuancée.

Pour un coureur amateur, combiner un gros kilométrage et plusieurs séances intensives par semaine relève souvent du défi impossible. Entre le travail, la vie familiale et un temps de récupération limité, il faut généralement faire un choix stratégique.

Les athlètes élites parviennent à cumuler les deux, avec des semaines dépassant souvent les 150 km et plusieurs entraînements spécifiques. Mais pour la majorité des coureurs, vouloir tout faire conduit à la fatigue chronique ou à la blessure. Deux grandes orientations se présentent alors : miser sur l’augmentation du volume ou accentuer le travail de qualité.

Option 1 : le gros kilométrage, carburant d’endurance

Faut-il courir plus… ou courir mieux ? La réponse dépend de votre profil, de vos objectifs… et du temps dont vous disposez.
©Sports Photos

C’est la voie qu’empruntent la plupart des marathoniens : accumuler des kilomètres à intensité modérée pour bâtir une base aérobie solide. Elle repose sur un principe : plus on passe de temps à faible intensité, plus on améliore la capacité du corps à utiliser l’oxygène et à brûler les graisses. Un volume d’entraînement plus élevé favorise la progression, à condition que la charge augmente progressivement.


La structure repose donc sur une large part dendurance fondamentale (zones Z1–Z2) avec au maximum deux séances spécifiques dans la semaine.

Dans ce type de programme, la VMA est très peu travaillée, voire pas du tout. Les séances clés sont plutôt orientées vers des blocs au seuil (Z4) et de l’allure course (Z3–Z4, semi ou marathon).

Le reste du temps ? Des sorties « faciles » qui s’enchaînent… et finissent par payer. Accumuler des kilomètres à basse intensité permet de développer la capacité aérobie.

Apports démontrés

  • Développement massif des mitochondries et meilleure utilisation des lipides comme carburant (Holloszy & Coyle, 1984).
  • Amélioration nette de la capacité à soutenir un pourcentage élevé de VMA sur la durée (Seiler & Kjerland, 2006).
Faut-il courir plus… ou courir mieux ? La réponse dépend de votre profil, de vos objectifs… et du temps dont vous disposez.
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À qui s’adresse cette stratégie ?

Si vos chronos sur semi ou marathon sont très inférieurs à ce qu’ils devraient être au regard de votre VMA ou de vos performances sur 5/10 km, alors il s’agit probablement d’un déficit d’endurance spécifique. Dans ce cas, cette méthode est la plus efficace pour combler l’écart.

Avantages

• endurance musculaire et cardiorespiratoire renforcée,
chronos plus homogènes sur toutes les distances,
• risque de surcharge réduit, car la majorité des séances restent modérées,
• particulièrement adaptées à la préparation d’un marathon, ultra ou trail long.

Limites

exigence de temps (6 à 8 heures par semaine),
• progrès plus lents sur la vitesse pure,
• risque de fatigue si la progression du volume est trop rapide.

Option 2 : la qualité pour maximiser la vitesse et l’intensité

Faut-il courir plus… ou courir mieux ? La réponse dépend de votre profil, de vos objectifs… et du temps dont vous disposez.
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Cette approche séduit les coureurs pressés ou en quête de vitesse. Le principe : réduire le volume total mais augmenter la fréquence des séances exigeantes : seuil, allure spécifique, fractionnés longs ou courts, séances de côtes…Quel est l’objectif ? Maximiser le travail cardiaque et musculaire en un minimum de temps.
Pour que cette méthode soit réellement efficace, il faut au minimum trois séances de qualité hebdomadaires.

Idéalement, on y ajoute deux footings en endurance fondamentale. Cela entretient la base aérobie et améliore la récupération entre les efforts soutenus, surtout en préparation de courses longues.

Apports démontrés

  • Progression rapide de la VO₂max (+5 à +10 % en 6 à 8 semaines) avec un entraînement régulier en intensité élevée (Helgerud et al., 2007).
  • Résultats plus stables lorsqu’une part significative d’endurance est conservée (Stöggl & Sperlich, 2015).

À qui s’adresse cette stratégie ?

Faut-il courir plus… ou courir mieux ? La réponse dépend de votre profil, de vos objectifs… et du temps dont vous disposez.
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Si vos performances sur marathon sont déjà proches de ce que vos chronos sur 10 km laissent espérer, cela indique que votre endurance est solide. Dans ce cas, travailler davantage la vitesse de base par des séances variées peut apporter un gain supplémentaire.

Les avantages

progression visible en peu de temps,
• entraînement plus court mais efficace,
• variété qui casse la monotonie et stimule la motivation.

Les limites

charge physique et mentale plus élevée,
• risque accru de blessure,
• perte de foncier si les footings sont négligés.

Comment choisir votre camp entre volume et qualité ?

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Tout dépend de vos points forts et de vos manques.

  • Si vous manquez d’endurance (écart énorme de temps entre 10 km et marathon) : optez pour le kilométrage. Une grande perte de temps d’une courte à une longue distance montre qu’il faut avant tout travailler l’endurance spécifique. Ajouter des kilomètres, avec un accent sur l’allure course et le seuil, vous fera progresser plus efficacement.
  • A l’inverse, vos chronos sont homogènes quelle que soit la distance, vous avez la liberté de vous orienter vers l’approche qui vous motive le plus : un travail qualitatif varié ou un gros foncier. Vous pouvez même alterner selon vos cycles d’entraînement.

Quoiqu’il en soit, avant de choisir une méthode, évaluez vos points faibles est une préalable nécessaire. Et n’oubliez pas que l’envie de s’entraîner jour après jour reste le moteur principal de la progression. Le meilleur plan est toujours celui que l’on suit avec plaisir et constance.



Longtemps associée à l’univers lifestyle grand public, la marque californienne Skechers revient en force sur le segment performance, avec la gamme Aero. Trois modèles aux technologies de pointe, qui pourraient bien permettre à la firme américaine de se refaire un nom aux pieds des compétiteurs.

C’est à Manhattan Beach, en Californie, que tout commence, en 1992. Le duo père et fils, Robert et Michael Greenberg, fondent Skechers avec une idée simple : proposer des chaussures mêlant style et confort, dans un esprit californien décontracté. Les premiers modèles — des bottes de bûcheron en cuir inspirées des rangers — séduisent rapidement la scène grunge et skate des années 90. Le style est brut, affirmé, résolument différent.

Trente-deux ans plus tard, Skechers est devenu le troisième fabricant mondial de chaussures, désormais coté en bourse. Des enfants aux pros, des sportifs aux fans de sneakers, la marque décline plus de quarante lignes de produits.

Le lifestyle, mais pas que

Skechers revient sur la scène running avec une nouvelle gamme Aero
©Skechers

En 2024, elle atteint un chiffre d’affaires record de 8,97 milliards de dollars. Si l’Amérique du Nord reste son bastion, la croissance s’emballe dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), avec une hausse de 24,8 % sur un an.

En France comme ailleurs, le best-seller reste la Slip-ins, cette basket qui s’enfile sans les mains, adorée aussi bien des enfants que des adultes.
Mais Skechers, ce n’est clairement pas qu’une marque lifestyle. Elle a aussi brillé sur les terrains de course à pied. En tête ? Meb Keflezighi, vainqueur du marathon de Boston en 2014, avec un chrono de 2h08’37’’. Une perf historique — la première d’un Américain depuis 1983 — qui a propulsé la marque dans le radar du monde running.

Une pause… puis une relance musclée

Malgré quelques modèles plébiscités comme la Razor, Skechers, s’est faite plus discrète ces dernières années sur le segment performance. Et pourtant : dès 2018, elle innovait déjà avec l’Hyperburst, première mousse supercritique du marché. Une avancée qui est passée relativement inaperçue.

Mais en 2025, la donne change. La marque californienne revient fort, avec une ambition limpide : prendre place parmi les poids lourds du running. Son atout ? Une nouvelle gamme baptisée Aero, à la fois légère, dynamique et accessible, conçue pour rivaliser avec les références du moment.

Gamme aero : la nouvelle génération

Skechers revient sur la scène running avec une nouvelle gamme Aero
©Skecjers

Composée de trois modèles — Spark, Burst et Tempo —, la série Aero s’articule autour d’une évolution de la mousse maison : l’Hyper Burst Ice. « Cette technologie est une version encore plus avancée de l’Hyper Burst, conçue avec un procédé de moussage supercritique à double densité. La couche extérieure, plus ferme, assure la stabilité, tandis que le cœur intérieur, plus souple, offre un amorti confortable — parfait pour l’entraînement quotidien » – Ben Stewart, Vice-Président Développement Produit Performance.

Package technologique

Skechers revient sur la scène running avec une nouvelle gamme Aero
©Skechers

Autre innovation majeure : une plaque infusée au carbone, actuellement en cours de brevetage, qui booste la propulsion et la stabilité. La H-Plate, placée à l’avant-pied, apporte une rigidité en torsion tout en préservant une bonne flexibilité. Elle équipe l’Aero Tempo, conçue pour les amateurs de vitesse mais assez polyvalente pour un usage quotidien.


La Winglet Plate, quant à elle, ajoute des renforts latéraux qui améliorent la stabilité et la réactivité à chaque foulée. Elle est intégrée aux modèles Aero Burst, dédié à l’amorti maximal, et Aero Spark, pensé comme un modèle « à tout faire », adapté à tous types de séances.

Enfin, le soutien plantaire Arch Fit, développé avec des podologues, optimise l’appui et le confort sur les longues distances. Soit un package technologique musclé, proposé à un tarif qui n’excède pas 170 euros.

Objectif : peser (vraiment) dans le game

Technologies de pointe, design assumé, prix très en dessous des cadors du marché : Skechers affiche clairement ses intentions. Le géant californien compte prouver qu’il peut conjuguer lifestyle… et véritable performance. Et qu’il est prêt à recourir avec les meilleurs.



Cette Hoka Rocket X3, taillée pour la vitesse, gagne en confort et en stabilité, élargissant ainsi sa palette d’utilisation en compétition.

De construction plus classique que la série Cielo, cette X3 présente des différences notables avec la X2. On retrouve comme très souvent désormais chez Hoka une semelle en trois épaisseurs : une semelle à trois couches avec une plaque carbone insérée entre deux mousses PEBA de densités différentes – au-dessus, une couche moelleuse à effet rebond, en-dessous, une mousse plus ferme, gage de stabilité.

Plus stable et plus confortable

HOKA Rocket X3, nouvelle icône de la vitesse

C’est un gros point d’amélioration : on se sent beaucoup moins « sur un fil » au moment de la pose du pied qu’avec la Rocket X2. Ce gain de stabilité ouvre de nouvelles perspectives : la X3 se prête désormais à des distances plus longues, comme le semi-marathon, là où la X2 brillait surtout sur 5 ou 10 km.

La semelle se montre donc logiquement plus rigide. Il faut du pied pour l’emmener, mais une fois apprivoisée, la X3 délivre des sensations exceptionnelles. L’effet rebond, combiné au metarocker prononcé, accroît nettement la propulsion vers l’avant.

Autre évolution : le drop passe de 5 à 7 mm. C’est un compromis bienvenu entre les adeptes du drop faible et les inconditionnels du 10 mm.

Elle donne envie d’aller vite !

Le chaussant a lui aussi été revu. Le maintien du talon est remarquable, le mesh ultra-léger s’est montré très agréable par temps chaud. On peut néanmoins s’interroger sur la durabilité de l’ensemble à long terme. La languette, très fine, mériterait un peu plus d’épaisseur. Et, remarque personnelle, les lacets plats “dentelés” ne sont pas du goût de tout le monde.

Rien qui ne remette en cause la réussite de cette Rocket X3, désormais accessible à un public plus large sans dénaturer l’ADN performance de cette chaussure qui donne envie d’aller vite.

Poids : 226 g (44) / 185 g (38)
Drop : 7 mm – Stack : 45 mm (talon)
Prix : 250 €

Les notes. Amorti : 15/20 – Confort : 16/20 – Dynamisme : 20/20 – Stabilité : 16/20 – Souplesse : 15/20.



Et si votre vitesse ne dépendait pas seulement de votre VMA ? L’EMA (Endurance maximale aérobie) trop souvent oubliée, détermine votre capacité à tenir une allure élevée sur la durée. Un atout décisif pour battre vos records.

Moins connue que la vitesse maximale aérobie (VMA), l’endurance maximale aérobie (EMA) est pourtant un indicateur déterminant de la performance en course à pied.

Si la VMA renseigne sur la puissance aérobie du coureur, l’EMA donne, elle, une idée plus précise de sa capacité à soutenir une allure proche de son maximum sur une certaine durée. Or, progresser en course à pied suppose de conjuguer deux qualités a priori contradictoires : courir vite, mais aussi tenir cette vitesse le plus longtemps possible. En clair, pour améliorer ses chronos, il ne suffit pas d’aller vite : il faut apprendre à durer.

Intensité et durée, les deux faces d’une même pièce

Courez plus vite et plus longtemps en améliorant votre Endurance maximale aérobie.
©Hoka

Plus on court longtemps, plus la vitesse diminue. Une évidence… mais qui a des conséquences directes sur la façon dont on s’entraîne. Car pour chaque durée d’effort, il existe une vitesse maximale que l’on peut soutenir. C’est précisément ce lien entre vitesse et durée que cherche à évaluer l’EMA.

C’est la raison pour laquelle il est impossible de fixer un pourcentage universel de VMA applicable à toutes les distances. Dire que l’on court un marathon à un certain pourcentage de VMA n’a de sens que si tous les coureurs couvrent la distance dans le même temps.

Comparons pour comprendre un marathonien qui boucle la distance en 2h et un autre en 4h. Peut-on imaginer qu’ils soient capables de soutenir la même intensité ? Évidemment pas.

Tenir un pourcentage élevé de VMA

Le travail d’endurance aérobie vise donc à atteindre le pourcentage le plus élevé possible de VMA en fonction du temps d’effort. Ce pourcentage varie selon que l’on prépare un 10 km, un semi-marathon ou un marathon, mais aussi selon que l’on court son 10 km en 40 minutes ou en 1h. Quelques repères concrets permettent d’y voir plus clair :

  • 30 minutes : environ 90 % de la VMA
  • 1 heure : entre 85 et 90 % de la VMA
  • 2 heures : entre 80 et 85 % de la VMA
  • 3 heures : autour de 80 % de la VMA
  • 4 heures : autour de 75 % de la VMA

Ces chiffres montrent bien que l’endurance n’est pas une donnée abstraite : elle se mesure et se développe.

VMA : un pilier incontournable de la progression

Courez plus vite et plus longtemps en améliorant votre Endurance maximale aérobie.
©Hoka

À indice d’endurance égal, plus la VMA est élevée, plus la vitesse de course l’est également. Cela paraît logique, mais mérite d’être rappelé : 90 % de 15 km/h correspond à une allure plus élevée que 90 % de 14 km/h. La conséquence est claire : pour courir plus vite, il faut améliorer sa puissance aérobie.

Et l’intérêt de la VMA ne se limite pas à la vitesse instantanée. En progressant, une même allure devient plus facile à soutenir car elle représente une fraction plus faible de sa VMA.

Exemple concret : un coureur réalise 50 minutes au 10 km, soit 12 km/h. Avec une VMA de 15 km/h, cette allure équivaut à 80 % de sa VMA. Si sa VMA grimpe à 16 km/h, ses 12 km/h de course ne représentent plus que 75 % de sa VMA. L’effort est donc plus facile, et le coureur peut envisager de tenir plus longtemps… ou d’aller plus vite.

On comprend ainsi que la VMA est un facteur déterminant de la performance. Mais elle ne dit pas tout : à VMA identique, deux coureurs peuvent avoir des résultats très différents selon leur capacité à soutenir une grande fraction de leur potentiel. C’est là qu’intervient l’EMA.

EMA : la mesure de l’endurance spécifique

S’entraîner uniquement avec sa VMA, sans prendre en compte son indice d’endurance, revient à ne disposer que d’une moitié des informations nécessaires. Comme si l’on voulait situer un point sur une carte en connaissant sa latitude, mais pas sa longitude.

L’endurance maximale aérobie mesure la capacité d’un coureur à soutenir la plus grande fraction possible de sa VMA sur une durée donnée. Autrement dit, c’est la vitesse correspondant à l’utilisation maximale de l’endurance aérobie. Elle permet de déterminer l’allure la plus élevée que l’on peut maintenir selon la distance ou l’objectif préparé.


Comment calculer son indice d’endurance (IE)

L’indice d’endurance exprime la pente de la relation entre le pourcentage de VMA et le logarithme du temps de course. La pente étant toujours descendante, il s’agit d’un chiffre négatif.

Pour le calculer, deux données sont nécessaires :

  • votre VMA ;
  • une performance récente sur une distance comprise entre 10 km et marathon.

Exemple : vous avez une VMA de 15 km/h et vous réalisez 50 minutes au 10 km, soit 12 km/h. Le pourcentage de VMA maintenu est donc 12 ÷ 15 = 0,80, soit 80 %.

Formule : IE = (% VMA maintenu – 100) ÷ Ln (temps de course ÷ 5)

Application numérique : (80 – 100) ÷ Ln (50 ÷ 5) = –20 ÷ Ln 10 = –20 ÷ 2,3 = –8,7.

Un simple tableur suffit pour automatiser ce calcul et obtenir rapidement votre indice.

Indice d’EnduranceIntensité de la séance% de VMA
–12Très faible< 80 %
–10Faible80 %
–8Moyen82-83 %
–6Élevé82-83 %
–4Très élevé85 %
–2Maximal85 %

Construire sa séance d’EMA

©Hoka

L’endurance aérobie se développe entre 80 et 85 % de la VMA, avec possibilité de monter jusqu’à 90 % pour des efforts courts (40 minutes ou moins). Cette intensité dépend de l’indice d’endurance : certains auront du mal à soutenir 85 %, d’autres s’y sentiront à l’aise.

Le mieux est de tester différentes allures, ou de commencer à 80 % pour progresser graduellement. L’idée est d’augmenter d’abord la durée à une intensité donnée jusqu’à ressentir une certaine aisance, puis de passer au palier supérieur avec des fractions plus courtes, progressivement rallongées.

Repères d’entraînement

  • Intensité : 80 à 90 % de la VMA
  • Fréquence : tous les 4 à 5 jours en développement, tous les 8 à 10 jours en entretien
  • Volume : 40 min à 1h (récupérations incluses)
  • Travail : sollicitation sub-maximale de la consommation d’oxygène
  • Récupérations : 1 à 2 min selon la durée des fractions

Conseils pour réussir sa séance d’EMA

Une séance d’EMA peut impressionner, mais avec progressivité, elle devient tout à fait accessible. Testez, adaptez, et vous constaterez vite les bénéfices : l’organisme s’habitue aux charges de travail.

La clé, c’est la gestion de l’effort. Soit la séance est régulière (toutes les fractions à la même allure), soit elle est progressive (les fractions légèrement plus rapides au fil de la séance). Dans tous les cas, l’écart entre la plus lente et la plus rapide doit rester limité.
Si les vitesses chutent au fil de la séance, c’est le signe que l’allure de départ était trop ambitieuse.

12 séances types pour développer l’EMA

Les récupérations entre fractions doivent être actives. Chaque séance commence par 15 à 20 min d’échauffement et se termine par 5 à 10 min de retour au calme.

  • 6 × 4′ à 80-85 % (récup. 1’15’’)
  • 5 × 5′ à 80-85 % (récup. 1’15’’)
  • 4 × 6′ à 80-85 % (récup. 1’20’’)
  • 3 × 8′ à 80-85 % (récup. 1’25’’)
  • 3 × 10′ à 80-85 % (récup. 1’30’’)
  • 3 × 12′ à 80-85 % (récup. 1’30’’)
  • 3 × 14′ à 80-85 % (récup. 1’35’’)
  • 3 × 16′ à 80-85 % (récup. 1’35’’)
  • 3 × 18′ à 80-85 % (récup. 1’40’’)
  • 3 × 20′ à 80-85 % (récup. 1’40’’)
  • 2 × 25′ à 80-85 % (récup. 1’45’’)
  • 2 × 30′ à 80-85 % (récup. 1’45’’)



Près de 29 000 coureurs ont bouclé 20 km de Paris au pied de la Tour Eiffel. En tête, le Français Etienne Daguinos a marqué l’histoire en signant le record de France sur la distance en 56’18’’.

Participation record – 33 000 inscrits- pour les Vredestein 20 km de Paris et météo idéale le jour J. Son circuit roulant, tracé dans l’Ouest de la capitale, entre les rues du 16e arrondissement, les allées du bois de Boulogne et les quais de Seine fut une nouvelle fois le théâtre de belles performances.

20 km de Paris, départ emblématique sur le Pont d'Iena.
Sur le Pont d’Iéna, les vagues de départ se sont enchaînées à partir de 9h. ©Aurélien Thivet.

21,3km/h de moyenne pour Etienne Daguinos

En tête du cortège, une belle densité de champions rassemblés. La palme est revenue à Etienne Daguinos. Le fondeur de l’US Talence a frappé haut et fort en bouclant l’épreuve en 56’18’’. Lancé en 21,3 km/h de moyenne, il actualise le record de l’épreuve, détenu depuis 2005 par le Kenyan Evans Kiprop Cheruiyot (57’19’’).

Etienne Daguinos a battu le record des 20 km de Paris, améliorant aussi le record de France sur la distance.
©Antoine Decottignies

Par la même occasion, il améliore de record de France effaçant des tablettes le chrono d’Abdellatif Meftah. (57’26’’ en 2010 à Lille). Derrière lui, le podium est complété par Emmanuel Roudloff Levisse (56’32’’) et par l’Espagnol Saïd Mechaal (56’34’’), tous trois sous l’ancienne meilleure marque tricolore.

Manon Trapp de nouveau sur le podium

Manon Trapp termine 3eme femme des 20 km de Paris 2025.
©Antoine Decottignies

Côté femmes, la victoire revient à la Kenyane Mercy Chebwogen, première à franchir la ligne en1h04’58. Elle est suivie de la Marocaine Kaoutar Farjoussi (1h05’56). 

La Française Manon Trapp (1h06’17), vainqueure l’an dernier des 20km de Paris, complète un podium d’un très haut niveau.

Les résultats complets des 20km de Paris 2025 à retrouver ici.



Après une entrée remarquée dans le monde de l’ultra-distance avec la R1, Mount to Coast dévoile ce modèle « gravel » capable d’affronter aussi bien le bitume que les sentiers.

Mount to Coast est une marque fondée récemment à Hong Kong, et qui réunit d’anciens designers d’Asics, Brooks et Nike. Ce printemps nous avions testé la R1, qui nous avait convaincue. Sur cette nouvelle H1, on retrouve les marqueurs de la R1, n mesh jacquard fin et confortable sur le dessus, et des fibres Kevlar sur la partie inférieure pour renforcer le maintien.

L’ensemble solide et bien construit, maintient efficacement le pied. Le laçage combine lacets classiques sur le haut et serrage à molette. Comme pour la R1, ce système TUNEDFIT ne m’a pas totalement convaincu : il n’apporte pas grand-chose en matière de confort, même si les pieds fins apprécieront sans doute le réglage très précis qu’il permet.

Mount to Coast est une marque fondée récemment à Hong Kong, et qui réunit d'anciens designers d'Asics, Brooks et Nike sort sa H1, une paire hybride route et chemins.
©Mount to Coast

Même retour d’énergie que le PEBA, en matière organique

Le vrai atout de la H1 réside dans sa semelle, développée en partenariat avec le géant de la chimie BASF. Sa mousse, baptisée Circle Cell, offrirait le même retour d’énergie que le PEBA tout en doublant sa durabilité.

La matière première, issue de déchets organiques et de biomasse résiduelle, témoigne d’une vraie volonté d’éco-conception. Mount to Coast serait-elle la première marque à concilier performance et respect de l’environnement ?

Premier constat : cette H1 est très confortable. La semelle, protectrice et étonnamment souple compte tenu de son épaisseur (35 mm au talon) rassurera même les coureurs les plus lourds.

Un dynamisme impressionnant

Mount to Coast est une marque fondée récemment à Hong Kong, et qui réunit d'anciens designers d'Asics, Brooks et Nike sort sa H1, une paire hybride route et chemins.
©Mount to Coast

Mais c’est surtout son dynamisme qui impressionne. J’ai enchaîné des sorties de 15 km sur route et chemins à environ 4’40/km sans jamais avoir l’impression de forcer. La mousse se montre vive et réactive. Les crampons Versagrip de 2 mm restent discrets sur la route mais très efficaces sur les chemins.

Le pied reste bien aligné, la stabilité est excellente, et après plusieurs sorties rapprochées, aucune trace d’usure à signaler.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’une chaussure de trail pur, et sur terrain boueux, le maintien montre ses limites. Mais l’esprit est là : une paire conçue pour l’aventure au long cours, capable d’alterner bitume et sentier sans compromis.

Poids : 242 g (42,5) – Drop : 6 mm – Stack : 35 mm (talon) – Prix : 170 €

Notes Amorti : 19/20 Confort : 19/20 Dynamisme : 17/20 Stabilité : 16/20 Souplesse : 15/20 Note moyenne : 17,2 / 20

Utilisation : entraînements toutes distances sur routes et chemins, pour coureurs à foulée universelle, quel que soit le poids.


Le + Confort et dynamisme. Le – Système TUNEDFIT perfectible.



Le torchon brûle entre Strava et Garmin, deux géants du sport connecté que des millions de coureurs, cyclistes et triathlètes utilisent chaque jour. Au cœur du conflit : des questions de brevets, d’accès aux données et de contrôle des fonctionnalités. Une bataille juridique qui pourrait, à terme, impacter directement les utilisateurs.

Entre les deux firmes américaines, jusqu’alors bonnes partenaires, les rapports se sont tendus depuis 1er juillet, comme l’a révélé le blog DC Rainmaker. Récemment, Strava a porté plainte contre Garmin pour violation de brevets. L’application accuse la marque américaine d’avoir intégré sans autorisation deux de ses innovations :

  • les segments, ces portions de parcours où les sportifs comparent leurs performances ;
  • les heatmaps, cartes thermiques affichant les zones les plus fréquentées.

Selon Strava, ces éléments sont au cœur de son ADN et protégés par la loi. L’entreprise estime que Garmin les exploite à travers sa plateforme Garmin Connect et certaines de ses montres sans en avoir les droits. Garmin, de son côté, affirme que ces fonctionnalités sont « génériques » et que Strava tente de s’approprier des idées communes à tout l’écosystème du sport connecté.

Une tension accrue autour de l’accès aux données

Strava est la principale communauté numérique pour les sportifs, rassemblant plus de 120 millions d'athlètes dans plus de 190 pay
Strava est la principale communauté numérique pour les sportifs, rassemblant plus de 120 millions d’athlètes dans plus de 190 pays.

Le désaccord ne se limite pas aux brevets. Depuis le 1er juillet, Garmin a durci les conditions d’utilisation de son API, la passerelle qui permet à Strava – et à d’autres applications applications – de se connecter à ses montres et compteurs.
Dorénavant, toute application utilisant des données issues d’appareils Garmin doit mentionner explicitement la marque, voire afficher son logo.


Strava – qui prépare son entrée en bourse pour 2026 – juge cette exigence excessive et refuse de s’y plier, évoquant une forme de « publicité forcée ». L’as du GPS réplique, et menace de restreindre l’accès à ses données à partir du 1er novembre si Strava ne se conforme pas aux nouvelles règles.

L’affaire portée devant un tribunal du Colorado va lui, puisque Strava réclame l’interdiction de commercialiser les montres intégrant les deux fonctionnalités (segments et heatmaps) ainsi que des dommages financiers pour « usage illégal » de ces deux technologies.

Si le réseau social – qui dit avoir tenté de régler ce différend à l’amiable – gagne ce procès, les ventes des montres Fenix, Forerunner et Epix, ainsi que les compteurs de vélo Edge pourraient être suspendue.

Plus vraisemblablement, ce conflit pourrait signifier la fin de la synchronisation automatique entre Garmin Connect et Strava, une habitude bien ancrée chez les coureurs et cyclistes du monde entier.

Quelles conséquences pour les utilisateurs ?

Garmin, leader incontesté du GPS embarqué clôture le deuxième trimestre 2025 avec un chiffre d'affaires total de 1,81 milliards de dollars.
Garmin, leader incontesté du GPS embarqué clôture le deuxième trimestre 2025 avec un chiffre d’affaires total de 1,81 milliards de dollars. Les montres cardio-GPS pour les coureurs ne représentent qu’une partie de son activité.

Pour l’instant, aucune coupure n’a été constatée. Les activités continuent de se synchroniser normalement. Mais si le bras de fer se durcit, plusieurs scénarios sont possibles :

  • Perte temporaire ou totale de la synchronisation automatique entre les montres Garmin et Strava, obligeant les sportifs à importer manuellement leurs activités.
  • Disparition ou modification des segments et des cartes thermiques sur les appareils Garmin si Strava obtient gain de cause devant les tribunaux.
  • Fragmentation du marché, chaque acteur cherchant à verrouiller son écosystème et à limiter les connexions avec ses concurrents.

Dans le pire des cas, cela pourrait pousser certains utilisateurs à changer de plateforme ou de montre, selon les fonctionnalités qu’ils jugent essentielles à leur pratique.

Un combat stratégique

Derrière cette guerre ouverte se joue un enjeu majeur : le contrôle de la donnée sportive. Les kilomètres parcourus, les traces GPS, les segments et les performances individuelles représentent un capital numérique considérable. Strava, comme Garmin, veulent garder la main sur la façon dont ces données sont collectées, partagées et valorisées.

Ce conflit pose aussi la question du modèle économique. Strava mise sur les abonnements premium et la puissance de sa communauté, tandis que Garmin tire l’essentiel de ses revenus du matériel, enrichi de services connectés. Les deux marques se retrouvent donc sur le même terrain : fidéliser l’utilisateur en lui offrant un écosystème complet et exclusif.

Quoi qu’il en soit, cette bataille Strava–Garmin marque un tournant dans le monde du sport connecté. La donnée est devenue l’enjeu central de la performance — et désormais, un terrain de guerre entre les marques.

D’ailleurs Suunto n’a pas tardé à sortir du bois. En effet, le concurrent finlandais intente à son tour une action en justice aux Etats-Unis contre Garmin, l’accusant d’avoir enfreint au moins cinq de ses brevets. La guerre ne fait donc que commencer.

Pour l’heure, Garmin, n’a pas communiqué. Si l’action de ce géant mondial de l’électronique baisse depuis cinq jour, elle reste à un niveau record (254,34 USD).



La séance Myo Cross Max mixe renforcement musculaire et course rapide à haute intensité en côte. Ludique et très efficace pour varier ses entraînements, gagner en puissance et en résistance.

La séance Myo Cross Max a été inventée à La Réunion par le coach Eric Lacroix dont nous conseillons vivement les livres Trail, tome 1 et 2 (édition Amphora).

Désormais connu des traileurs comme des coureurs, ce travail combine à la fois du renforcement musculaire isométrique et de l’interval-training soit en côtes courtes, soit en VMA courte avec une récupération active entre les séries.

Myo Cross Max, un bon mix pour gagner en puissance

Cette séance « 2 en 1 » mixe renforcement musculaire et course rapide à haute intensité, un travail combiné très utile pour le coureur comme le traileur pour varier ses entraînements. Nous vous expliquons comment procéder.

L’idée est de faire un travail de pré-fatigue avant un travail d’intensité. On combinera un exercice d’isométrie (qui sollicitera les fibres rapides) avec une course rapide (qui recrutera plus de fibres et donc des fibres lentes).

Travailler en côte sur un muscle fatigué sollicitera ainsi de nouvelles fibres musculaires. Vous gagnerez ainsi en résistance et en puissance. Plus prosaïquement, cette séance permet aussi de faire du renforcement musculaire quand on n’a pas forcément le temps, donc aussi de s’éviter de potentielles blessures. N

otons également que ce travail est ludique et facile à mettre en place à plusieurs. Cela vous changera du travail de côtes « simple » en aller-retour !

Quand placer le Myo Cross Max dans sa prépa ?

Cette séance « 2 en 1 » mixe renforcement musculaire et course rapide à haute intensité, un travail combiné très utile pour le coureur comme le traileur pour varier ses entraînements. Nous vous expliquons comment procéder.

Généralement, on conseille ce type de séances une fois par semaine pour celui qui s’entraine au moins 4 fois par semaine ou une fois toutes les deux semaines pour celui qui s’entraine jusqu’à 3 fois par semaine dans la période de « développement général » puis en fonction du format de trail, soit une fois par semaine pour des trails techniques et une fois toutes les deux semaines pour des trails « roulants ».

Allez-y progressivement

Si cette séance est très efficace, rappelons toutefois que ce n’est pas une séance « miracle » ! Elle doit bien sûr s’insérer au sein d’un plan d’entrainement structuré afin que ses effets soient positifs et constructifs. D’une manière générale, comme pour les séances de qualité (VMA courte, seuil, allures), vous devrez y aller progressivement.

Cette notion de progressivité permet au corps de s’adapter de façon idéale à la séance proposée mais aussi de mieux gérer l’intensité au sein de la séance.

Pour cela, il faut vous donner des repères « mesurables » (temps de renforcement, marque au sol pour l’intensité), mais aussi vous fier à vos sensations (tremblement sur le renforcement musculaire, sensation de chaleur au sein du muscle, de lourdeur dans les jambes au fur et à mesure de la série).

Comment construire sa séance de Myo Cross Max

Ensuite, pour construire votre séance, vous pourrez jouer sur plusieurs variables : le type de renforcement musculaire, le temps de contraction isométrique sur le renforcement musculaire, le temps de course sur le plat ou la côte, le pourcentage de la pente, le nombre de séries/répétitions et enfin, le type de terrain (route, chemin, sentier).

Ainsi, au niveau du type de renforcement musculaire, on commencera par de la chaise dos au mur, puis on pourra passer à du squat en position basse, puis en levant les talons.

Sur le temps de contraction, on commencera par 30 secondes de travail puis on pourra augmenter par tranche de 10 secondes à chaque séance.

Pour la course, on commencera par un temps de course égal au temps de contraction du renforcement musculaire. Puis on pourra prendre un delta de 15 secondes en plus sur le temps de course sans dépasser les 2’.

Concernant le pourcentage de la pente, on ira crescendo aussi, de 5% pour aller progressivement sur des pentes à 20 %.

Combien de séries et de répétitions ?

Commencez par 2 séries de 4 répétitions (3’ de récupération entre les deux séries) pour passer ensuite par 2 séries de 5, puis 2 séries de 6 avant de passer à une série unique de 8 répétitions, et augmenter par blocs de 2.

A noter : la récupération entre les répétitions doit être active et non pas « marchée ». On peut par exemple se donner comme point de repère un temps de descente égal au temps de montée (sauf sur des séries très courtes où c’est plus difficile à tenir).

Côté terrain enfin, on effectuera dans l’idéal ce travail combiné sur des sentiers, car c’est plus transférable car cela oblige à faire encore plus attention à sa pose de pieds. Dans un premier temps, on peut l’effectuer sur route afin de s’habituer à ce type de travail avant d’en faire progressivement sur des chemins puis des sentiers.


Des idées de variantes

Côté renforcement, on pourra faire des fentes isométriques en alternant les jambes à chaque répétition, ou bien tenter le travail proprioceptif ,par exemple sur un plateau d’instabilité (Bosu), ou plus simplement, juste en lavant une jambe et en tenant la position. Le système de pyramide sera aussi bénéfique pour ce type de travail.

On pourra ainsi faire  30’’ de chaise suivie de 30’’ de montée, puis 45’’ de chaise suivie de 45’’ de montée, puis 1’ de chaise suivie de 1’ de montée, puis redescendre à 30’’ et refaire une pyramide voire deux.

De la même manière, on peut proposer ce type de séance avec un même temps de contraction isométrique suivie d’un temps de course progressif avec un marquage au sol tous les 20 mètres. Le but : à chaque répétition, aller chercher le marquage suivant ou bien encore, jouer avec les reliefs du terrain en intégrant différentes côtes, donc différentes pentes au sein même de la séance. 

Cet article rédigé par le coach William Petit est extrait de Running Attitude 239.



Le cortisol souvent appelé « l’hormone du stress » soutient la vigilance, réduit l’inflammation post-effort et participe à la progression. En revanche, un taux de cortisol élevé de manière chronique peut engendrer de la fatigue, une baisse d’immunité, des blessures, des troubles du sommeil ou encore une stagnation des performances. Faisons le point pour cette hormone clé reste une alliée.

Le cortisol, souvent appelé « l’hormone du stress », soutient la vigilance, réduit l’inflammation post-effort et participe à la progression. En revanche, un taux de cortisol élevé de manière chronique peut engendrer fatigue, baisse d’immunité, troubles du sommeil ou stagnation des performances. Faisons le point sur cette hormone clé pour qu’elle reste une alliée.

Comment fonctionne le cortisol dans le corps ?

Les effets du cortisol sur le corps sont multiples

Une hormone essentielle sécrétée par les glandes surrénales

Le cortisol est une hormone produite par les glandes surrénales, situées au-dessus des reins. Sa sécrétion suit un rythme circadien, avec un pic en fin de nuit et début de matinée, favorisant l’éveil, l’attention et la vigilance.

Les rôles physiologiques du cortisol

  • Régulation de la glycémie
  • Mobilisation des acides gras pour l’énergie
  • Effets anti-inflammatoires
  • Modulation du système immunitaire
  • Soutien aux fonctions cardiovasculaires

Le cortisol pendant l’effort physique

Sécrétion pendant l’exercice

Le stress physique, émotionnel, une hypoglycémie ou un effort intense déclenchent la production de cortisol. Durant une course prolongée ou intense, il :

  • augmente la glycémie pour alimenter les muscles,
  • stimule la lipolyse,
  • inhibe temporairement la digestion et l’immunité.

Attention à la « fenêtre immunologique » post-effort : période de vulnérabilité aux infections.

Les bienfaits du cortisol chez le coureur

Un pic de cortisol, 20 à 40 minutes après un effort soutenu, est bénéfique. Il aide à la récupération métabolique, favorise l’adaptation à l’entraînement et participe à la surcompensation. Le corps devient plus fort après chaque effort.

Risques d’un excès de cortisol chez le sportif

Conséquences du cortisol chronique trop élevé (surentraînement)

  • fatigue chronique
  • troubles du sommeil
  • blessures à répétition
  • fréquence cardiaque au repos élevée
  • baisse de motivation, anxiété
  • perte musculaire
  • perturbations hormonales (ex : menstruations chez la femme)
  • résistance à l’insuline (glycémie à jeun élevée)

Quelle différente entre élite et amateur ?

Chez les professionnels, la régulation est cruciale en raison de charges d’entraînement élevées. Chez les débutants, le cortisol est mieux toléré, sauf en cas de reprise trop brutale. Les coureurs réguliers bien encadrés gèrent efficacement leur équilibre stress/repos.

Comment doser son taux de cortisol ?

Le cortisol peut être dosé dans le sang, la salive ou l'urine. C'est recommandé en cas de suspicion d'hypercorticisme.

Le dosage se fait via sang, salive ou urine (souvent à 8h du matin ou à minuit). Il est utile en cas de suspicion de syndrome de Cushing ou d’insuffisance surrénalienne. Il faut éviter stress et activité physique juste avant.

Comment optimiser son taux de cortisol pour mieux progresser

Il existe différents exercices pour travailler votre foulée. Chacun contribue à améliorer son efficacité en fonction des épreuves préparées.

Bien doser l’entraînement :

  • varier les intensités (endurance, seuil, VMA),
  • prévoir des phases de repos actif,
  • intégrer des semaines allégées avant une course.
  • Modérer les séances à jeun. Courir à jeun stimule le cortisol (pas de glucose disponible). Cela favorise l’utilisation des graisses mais augmente aussi le stress physiologique.

Optimiser son sommeil :

  • Le cortisol baisse pendant le sommeil profond, favorisant la récupération et la production de cellules immunitaires.

Adapter sa nutrition :

  • Prendre protéines + glucides après l’effort pour freiner le cortisol,
  • Éviter les régimes trop stricts et le jeûne prolongé.

Gérer le stress chronique :

  • Méditation, cohérence cardiaque, yoga sont recommandés pour réduire le cortisol au quotidien.



Amorti maximal pour cette nouvelle Nike Vomero Plus. Initialement conçue pour les femmes, elle saura séduire les coureurs en quête d’une chaussure très confortable.

Avec sa semelle intermédiaire ZoomX sur toute la longueur, et une hauteur de semelle supérieure de 4 mm par rapport à la Invincible 3, cette Vomero Plus offre une foulée plus souple, légère et réactive que la précédente Vomero 18.

Amorti super moelleux

L’allure générale paraît plus massive que les autres modèles Nike, mais son design reste fluide et son poids contenu. Les premières foulées révèlent un amorti très moelleux, tandis que la légère bascule vers l’avant, provoquée par un vide sous les orteils, favorise le déroulé du pied.

Le chaussant est assez étroit et la stabilité latérale correcte sur chemins moyennement revêtus. Le volume important et l’amorti généreux ne favorisent pas les allures très rythmées.

Priorité confort

Nike Vomero Plus 2

Cela dit, des séances de fractionnés sur piste restent possibles, mais l’ensemble manque de dynamisme pour les coureurs à la recherche de performance pure. Une sortie effectuée sous un gros orage démontre par ailleurs l’excellente adhérence de la semelle sur bitume trempé. Enfin, le confort reste un atout majeur pour les sorties longues, où l’on peut envisager d’accélérer l’allure.

POIDS : 275 g en 42/235g en 39 • DROP : 10 mm
• STACK : 45 mm (talon)

Les notes du testeur. Amorti : 18/20 – Confort : 18/20 Dynamisme 14/20 Souplesse : 16/20 Stabilité : 18/20

Le + Grand confort, tarif contenu pour cette marque.
Le – Manque de dynamisme.

Utilisation : toutes distances sur route, pour coureurs à foulée universelle de tout poids.



Benjamin Polin est entré dans la légende des 100 km de Millau en battant le record de la course vieux de plus de trente ans. Un chrono dingue en 6h19’18, soit 3:46/km de moyenne sur 100 km ! Le champion vosgien partage le récit de sa course, un vrai contre-la-montre sur 100 km.  

« Veni, vidi, vici. » La célèbre devise de Jules César, Benjamin Polin l’a parfaitement incarnée sur les 100 km de Millau. Le coureur du Pays d’Épinal est venu, a vu… et a vaincu.

Avant même de descendre à Millau, il avait prévenu : il visait le record de Jean-Marc Bellocq (6h28’), établi en 1990. Un chrono que l’on croyait intouchable depuis 35 ans. Mais Benjamin Polin avait ce temps dans les jambes et dans la tête. En
2023, un virus l’avait contraint au forfait sur l’épreuve. Cette fois, il est revenu avec une envie de revanche et une ambition claire : écrire l’histoire.

Le Vosgien, déjà double champion de France du 100 km (2022, 2023), champion de France du marathon (2024, 2025), et 15ᵉ aux derniers Mondiaux de 100 km, nous raconte sa course. Comme dans un rêve, ou presque…

Trois mois avant : début de l’aventure

©Agence Millau Communication

« La course a, pour moi, vraiment débuté trois mois avant, juste après le semi-marathon du Ventoux début juillet. J’ai super bien récupéré, donc j’ai vite attaqué la préparation. Elle a duré 10 semaines, avec un gros volume (trois semaines à 270-280 km / semaine) mais aussi pas mal de travail de qualité, autour de mes allures semi et marathon.


Chaque semaine, je faisais une sortie longue d’environ 55 km et 1000 m de D+ à l’allure de course visée. Ce qui m’a marqué, c’est qu’à la fin de la première sortie longue, j’étais complètement cuit. Et au bout de 7 ou 8 semaines, j’étais presque frustré de m’arrêter à 55 km, tellement il me restait de l’énergie. Cette progression m’a rassuré. Et je pense que la sagesse de ma copine, qui m’a empêché d’en faire trop (merci à elle), m’a permis d’arriver au top physiquement et mentalement à Millau. »

Un 100 km en forme de contre-la-montre

Benjamin Polin a battu le record des 100 km en 6h19’18, soit 3:46/km de moyenne.
La compagne de Benjamin Polin a fait l’assistance vélo, et le papa du champion Alexis, a pris quelques photos…

« Le jour J, les conditions étaient idéales : 5–6°C, pas de vent, une belle journée en perspective. Dès les premiers kilomètres, je fais abstraction de la concurrence. Je me mets direct dans mes allures. Je m’étais préparé pour faire un contre-la-montre de 100 km contre moi-même, donc ça commence dès le km 1.

Pour l’anecdote, je suis 4ème ou 5ème sur les dix premiers km. Je n’ai jamais vraiment accéléré. Sur la première boucle marathon, je passe 2ème. Puis je prends la tête dans la première difficulté du parcours, la montée sous le viaduc. »

Des sensations au top dans les montées

« Dans cette montée, j’ai senti que je volais. Tout semblait facile. Je grimpais tout seul. Et après coup, en regardant les données, j’ai vu que l’allure était vraiment rapide.

À ce moment-là, je réalise que toute la préparation porte ses fruits. Mais je reste calme : on est encore qu’au km 50. Je reste concentré sur mes allures, ma gestuelle, mon attitude. Le profil du parcours aide bien, car il est facile à découper : plat, montée, descente… Ça permet de rester lucide. »

Le déclic au km 70

Benjamin Polin a battu le record des 100 km en 6h19’18, soit 3:46/km de moyenne.
©Alexis Polin

« Tout semble encore facile au km 70, ce qui est bon signe. Demi-tour pour retourner vers Millau. Les premières vraies difficultés arrivent vers le km 80, mais je me dis qu’il ne reste plus que 20 km. Et 20 km, c’est ce que je fais tous les midis à l’entraînement, même sous la pluie, dans le vent, en pleine fatigue ou en forme.

Je connais cette distance par cœur. 20 km, c’est ce que je fais tous les midis en semaine, qu’il pleuve, qu’il vente, que je sois très fatigué ou en pleine forme. Donc je connais bien la distance et ça fait longtemps qu’elle ne me fait plus peur. Et au vu des sensations, ça va rentrer sans finir par terre. »

Derniers kilomètres magiques

Benjamin Polin a battu le record des 100 km en 6h19’18, soit 3:46/km de moyenne.
Standing-ovation dans la salle des fêtes de Millau à l’arrivée de Benjamin Polin. ©Alexis Polin

« J’avais tout calculé pour viser 6h28. À chaque point de passage, je vois que j’ai de l’avance sur le chrono historique de Jean-Marc Bellocq. Et je continue à gagner du temps, notamment dans la montée où je suis vraiment solide.

Les derniers kilomètres sont galvanisants. Même avec 98 km dans les jambes, j’arrive encore à accélérer. Je m’autorise à lancer le “sprint” à 2 km de l’arrivée, car à ce moment-là, plus rien ne peut m’arriver. Je gratte encore quelques secondes pour être sûr de passer sous les 6h20.

Chrono final en 6h19’18, nouveau record de la course et deuxième marque française de tous les temps sur 100 km malgré le parcours très vallonné.

Au passage de la ligne, tout retombe : l’émotion, la fierté. C’est très intense et je partage ce beau moment avec ma compagne. Elle qui m’a accompagné sur toute la prépa mais également sur la course en vélo pour me faire l’assistance. Un moment de partage unique et magique. »

Benjamin Polin a battu le record des 100 km en 6h19’18, soit 3:46/km de moyenne.
Beaucoup d’émotions pour Benjamin Polin qui a partagé ce 100 km de Millau avec sa compagne. ©Alexis Polin

Le record de France dans la tête…

« Quel bonheur de voir que la préparation a payé ! Tout s’est déroulé exactement comme je l’avais imaginé, et même en mieux ! C’est super motivant pour la suite. Je me dis que le record de France est largement à portée de main, sur un parcours plat. Mais à mon prochain 100 km, rien n’est sûr que le record de France soit toujours à 6h13…

Pour l’instant, je savoure. Très bientôt ça sera la reprise de l’entraînement sérieux pour les prochains objectifs : la SaintéLyon. »



Sous un soleil radieux, 25 000 coureurs ont pris le départ de la course Paris-Versailles 2025, reliant la Tour Eiffel au Château de Versailles sur 16 km mythiques. Cette grande classique du running français, réputée pour sa Côte des Gardes et son arrivée majestueuse face au château, a une nouvelle fois offert un spectacle sportif et populaire.

Parmi les classiques de la rentrée, Paris-Versailles tient une place à part. Organisé par une association loi 1901, l’événement vit uniquement des inscriptions des coureurs. Malgré cela, le prix du dossard reste abordable (29 € à 40 € selon la date).

Départ royal au pied de la Tour Eiffel pour Paris-Versailles.
©Iconsport

Le parcours emblématique n’a pas changé depuis 46 ans : départ au pied de la Tour Eiffel, arrivée face au Château de Versailles. Ce parcours royal et immuable est aussi sans doute une des clés du succès de l’épreuve qui transcende les générations. Car cette année, un coureur sur deux découvrait l’épreuve pour la première fois. Et l’engouement va croissant : les inscriptions ouvertes le 1er mars étaient complètes dès le 19 avril, du jamais vu en quatre décennies !

Un parcours mythique et relevé

La fameuse Côte des Gardes de Paris-Versailles, une petite "montagne" pour relier Versailles.
©Iconsport

Si 16,2 km et 250 m de dénivelé positif en font un défi relevé, cette Grande Classique reste un galop d’essai idéal pour les coureurs intimidés par la distance semi-marathon.

On la court comme un défi en profitant d’une ambiance festive et familiale. Après une entame roulante le long des quais de Seine, dans Paris puis Issy-les-Moulineaux place à la Côte des Gardes : 2 km à 7 % de moyenne avec un pic à 12 %. La suite plonge les runners dans la forêt domaniale de Meudon, avant la côte du cimetière de Viroflay et l’arrivée sur l’avenue de Paris, en faux-plat montant jusqu’au Château.

Devant la montée à l'Observatoire de Meudon, comme ailleurs le long de Paris-Versailles, le public a remotivé les troupes.
Dans la montée à l’Observatoire de Meudon, comme ailleurs le long de Paris-Versailles, le public a remotivé les troupes. ©Iconsport

Mélody Julien enchaîne un deuxième succès consécutif

Déjà victorieuse en 2024, Mélody Julien confirme sa suprématie sur le tracé exigeant de Paris-Versailles. Elle s’impose en 53’03’’ avec une belle avant sur Anaïs Quemener (57’21’’) et Émilie Christel (1h02’06’’).

Mélody Julien conserve son titre sur Paris-Versailles 2025.
Mélody Julien conserve son titre sur Paris-Versailles 2025. ©Iconsport

« C’est un plaisir de courir ici, merci à l’organisation et aux bénévoles. Cette année, je viens de faire deux grosses semaines de préparation pour le marathon de Chicago et je suis en grande forme », confie la championne de l’AM Montredonnaise tout juste médaillée.

Faustin Guigon signe la plus belle victoire de sa carrière

Le Marseillais Faustin Guigon a crée la surprise en remportant Paris-Versailles devant les favoris.
©Iconsport

Chez les hommes, une révélation. Florian Guigon s’est offert une victoire royale ce dimanche midi à Versailles. Il n’était pas attendu triomphant seul sur l’avenue de Paris. Et il a devancé le favori Florian Carvalho pour signer la plus grande victoire de sa carrière. « Je suis surpris. C’est ma troisième participation et j’avais quelques repères au niveau du chronomètre. Je voulais passer sous les 52 minutes et j’ai fait 50’13’’. C’est incroyable !, se réjouit le Marseillais.

Les conditions sont favorables, la météo est parfaite, je connaissais le parcours et je me sentais bien. C’est une magnifique victoire en partant de la tour Eiffel jusqu’au château de Versailles. Je ne peux pas rêver mieux pour cette grande classique. » indiquait de son côté Florian Carvalho, 2eme en 50’55 ».

Au total avec ces champions 25 330 coureurs ont relevé le défi sur 46e édition.

Résulats complets de Paris-Versailles 2025.



Le syndrome de la loge antérieure se traduit par des douleurs le long du bord externe de la jambe, persistant malgré l’arrêt des entraînements… Comment le soigner ? Actions et réactions.

Où loge cette loge antérieure ? Au niveau de la jambe, les muscles sont entourés d’un manchon. C’est l’aponévrose jambière, divisée en compartiments ou loges par des cloisons très peu extensibles. Ces loges sont au nombre de quatre. Antérieure, latérale ou externe, postérieure profonde et superficielle.

Elles regroupent chacune plusieurs muscles dont le rôle est similaire. Dans la loge antérieure, dite aussi tibiale, on trouve trois muscles. Ils trouvent leur origine sur la jambe et s’attachent en divers endroits sur les os du pied. A quoi servent-ils ? A la course, lors du contact avec le sol, tous trois rapprochent la jambe du pied en facilitant l’amortissement.

Le mécanisme du syndrome de la loge antérieure

Douleur ressentie à l'arrière du genou. C'est peut-être la tête du péroné.
©Adobestock

Les muscles sont nourris et rejettent leurs déchets par des vaisseaux sanguins fins comme des cheveux : les capillaires. En courant, le débit sanguin musculaire s’accroît de 20 à 30%. Ces capillaires deviennent plus perméables et se dilatent. Si l’effort est intense et prolongé, les petits vaisseaux très dilatés laissent passer du plasma (liquide sanguin sans les globules rouges). Cette fuite facilite la formation d’un œdème.

Le problème, c’est que la cloison de la loge antérieure est très peu extensible. L’œdème augmente alors la pression dans la loge. Si vous continuez à courir, le muscle gonflera de plus en plus et le retour du sang vers le coeur par les veines se fera très mal.

Dans les cas extrêmes, ils peuvent être atteints d’une telle façon, comme dans un infarctus, qu’une opération chirurgicale en urgence est nécessaire. C’est le syndrome aigu de la loge. Mais rassurez-vous, il est extrêmement rare, surtout chez les runneurs assidus. Le plus souvent, cette souffrance s’arrête peu après l’effort mais revient de plus en plus précocement lors des entraînements suivants.

Syndrome de la loge antérieure

Des symptômes non spécifiques

Le plus souvent c’est un syndrome chronique. Il se manifeste par une gêne, une douleur, parfois des crampes apparaissant le long du bord externe de la jambe. Le syndrome peut évoluer sur plusieurs mois. Parfois même deux ans ou plus. Mais il finit par se manifester de plus en plus tôt lors des sorties pédestres. En général, il disparaît quelques minutes après l’arrêt de l’effort. Un médecin pourrait ne rien vous trouver de particulier puisque cette affection ne se manifeste qu’à l’effort.

Les facteurs déclenchants du syndrome de la loge antérieure

On pourrait résumer les causes par : trop vite, trop longtemps, trop précocement. En effet, on retrouve fréquemment ce pépin chez les coureurs dont les plans d’entraînement sont démesurés par rapport à leur temps libre. Ou chez ceux qui s’entraînent en résistance en permanence. Souvent, aussi, on l’observe chez des runneurs qui après une interruption plus ou moins prolongée. Cela peut être suite à une blessure, une maladie ou autre, avec une reprise trop rapide et intense, sans respecter un retour progressif.

Comment soigner un syndrome de la loge antérieure ?

En premier lieu, il faut d’abord s’assurer que le diagnostic de syndrome de loge est certain. Pour cela on réalise une mesure de la pression dans la loge suspecte. Cet examen s’effectue grâce à un petit appareil enregistreur muni d’une aiguille qui est enfoncée dans le muscle. En pratique, on contrôle la pression au repos et après avoir effectué un effort qui doit reproduire les symptômes.

Généralement lorsqu’on a un syndrome de loge, les chiffres sont franchement exagérés. En tout cas supérieurs à 15 mm de mercure un quart d’heure après la fin du test de course. En fonction de l’intensité des symptômes et de la hauteur de la pression, le traitement sera médical ou chirurgical. Dans les deux cas, les facteurs déclenchants devront être « démasqués » et supprimés.

Traitement médical ou chirurgical

  • Traitement médical. Selon les cas, l’interruption de la course pendant quelques jours ou quelques semaines peut être suffisante. L’application de glace (ou de Cryogel) a démontré son efficacité contre l’œdème résiduel. Des anti-inflammatoires et des myorelaxants peuvent apporter un soulagement. De même qu’une meilleure programmation des efforts et la pratique régulière d’étirements. Cependant, pour ceux qui veulent courir au même niveau, seule l’intervention permettra d’atteindre cet objectif.
  • Traitement chirurgical. Si les symptômes perdurent malgré les soins et si la pression est élevée, la cure chirurgicale s’impose. Ce geste simple consiste à inciser la cloison sur toute sa longueur. Ainsi, les muscles vont se décomprimer et enfin « respirer ». Au bout de huit jours, alors qu’ils se sont « refaits une santé ». La cloison est alors suturée sans serrer. La reprise de l’entraînement pourra se faire dans la majorité des cas trois semaines plus tard. En attendant, les sports qui sollicitent peu la loge antérieure (vélo, natation) peuvent être pratiqués.

Si les symptômes perdurent malgré les soins et si la pression est élevée, la cure chirurgicale s’impose. C’est un geste simple qui consiste à inciser la cloison sur toute sa longueur. Ainsi, les muscles vont se décomprimer et enfin « respirer ». Au bout de huit jours, alors qu’ils se sont « refaits une santé », la cloison est suturée sans serrer. La reprise de l’entraînement pourra se faire dans la majorité des cas trois semaines plus tard. En attendant, les sports qui sollicitent peu la loge antérieure (vélo, natation) peuvent être pratiqués.



L’entraînement à VMA (Vitesse maximale aérobie), c’est la base pour progresser. A condition de réaliser ses séances de VMA à la « bonne » vitesse, la vôtre… Pour évaluer cette allure, trois tests adaptés à votre niveau.

Connaître votre Vitesse Maximale Aérobie (VMA) est essentielle pour progresser. La VMA permet d’établir et suivre des programmes d’entraînement basés sur celle valeur fondamentale.

C’est à ce moment que votre organisme bascule en mode anaérobie, avec production d’acide lactique, et à court terme épuisement. Le pourcentage de travail à VMA est proche du pourcentage de travail à la FCmax (%FCmax = %VMA + 5-10).

Si vous n’êtes pas intégré dans un club qui propose des tests de type VAMEVAL, il est possible d’organiser vous-même votre test de VMA de façon simple. Nous vous proposons ci-dessous trois tests adaptés à votre niveau.

Chaque test sera précédé d’un échauffement progressif sur 20 minutes. Vous devez aborder ce test comme une compétition. Il faut être reposé. Et vous préparer psychologiquement car vous allez toucher vos limites…

Quel test de VMA est fait pour vous ?

Pour coureur débutant

Si vous débutez, nous vous conseillons la méthode développée par l’entraîneur Michel Pradet. Il s’agira pour vous de courir la plus grande distance en 3 x 3 minutes avec 3 minutes de récupération en trottinant entre chaque répétition. Le plus simple est de se rendre sur la piste d’un stade d’athlétisme. Préalablement à votre test, placez un plot ou un repère tous les 50 mètres pour vous étalonner. 1 plot  = 1 de VMA.

Pour faire le calcul, rien de plus simple. Par exemple, si vous passez 13 plots passés sur votre première répétition de 3 minutes, 14 plots sur la deuxième répétition de trois minutes et enfin, 13 plots sur. votre troisième et dernière répétition de 3 minutes, cela vous donnera une moyenne de 13 sur les 3 fractions, soit 13 km/h de VMA.

Une bonne VMA est indispensable pour espérer progresser en course à pied.

Pour coureur régulier

Si vous faites partie de la catégorie « coureur intermédiaire », c’est à dire que vous courez déjà depuis quelques temps régulièrement, nous vous recommandons le test demi-cooper. Il s’agit de parcourir la plus grande distance possible en 6 minutes. Résultats au demi-Cooper divisé par 100 = VMA (exemple : 1250m au demi-Cooper = 12.5 km/h de VMA.

Pour coureur confirmé

Dans ce cas, nous vous recommandons de tester votre VMA sur deux kilomètres. 2 km, c’est 5 tours, la grande majorité des pistes développant 400 m. Si vous êtes sur une piste forestière ou une route, il faut qu’elle soit la plus plate possible. Chaque mètre de montée ou descente réduit la fiabilité du test. Et surtout, il faut être en sécurité, pour n’avoir à vous préoccuper que de votre course.

Le plus simple est d’investir dans un cardiofréquencemètre. Portez-le durant votre test sur 2 km, et vous aurez la fréquence cardiaque à laquelle vous devrez monter pour être à VMA. Si votre cardiofréquencemètre a culminé 175 pulsations par minute lors de votre 2 km à fond, ce chiffre devient votre limite maximale en VMA.

Pour une utilisation très simple du résultat de votre test, procédez comme suit : si vous mettez 8 minutes pour courir vos 2 km à fond, c’est que votre VMA se situe autour de 4 minute/km, c’est-à-dire 15 km/h.

C’est cet étalon de vitesse que vous allez devoir respecter pour vous entraîner par courtes fractions pour améliorer votre VMA. Et surtout votre aisance et votre rythme de course. Vouloir aller plus vite, serait inutile et contreproductif.

Comment analyser votre test de VMA

En étudiant vos temps de passage, vous saurez quel type de coureur vous êtes. Si votre premier 500m est le plus rapide de tous, et le dernier le plus lent, vous êtes plutôt un « miler », spontanément rapide, mais manquant de foncier. Votre travail s’axera sur la quantité de répétitions plutôt supérieures à 1mn.

Si au contraire, votre premier 500m est le plus lent, et votre dernier le plus rapide, vous êtes du style diesel. Il faudra donc travailler vos qualités d’explosivité, en recherchant les efforts courts avec une récupération plus longue.

Comment construire vos séances ?

Vous divisez le temps de votre test de VMA par 20, et vous avez votre rythme au 100m sur les séances de VMA. Si vous avez fait 8 minutes au 2 km, cela vous fait un rythme de 24 secondes par fraction de 100m. Vous pouvez donc construire vos séances comme suit : décomposer une distance totale approximative de 2 à 3 km en fractions courtes que vous allongerez peu à peu.

La progression classique sera 2 x (10 x 100m en 24s), 15 x 150m en 36s, 12 x 200m en 48s, 10 x 300m en 1min12s, 8 x 400m en 1min36s, 6 x 500m en 2mn… Entre chaque fraction, vous récupérez en trottinant sur une durée égale à la portion rapide.

Pour aller plus loin et progresser, décryptez un autre indice clé de la performance, l’Endurance Maximale Aérobie (EMA).



Le BMW Berlin Marathon 2025 a tenu toutes ses promesses : record mondial annuel pour Sabastian Sawe sous une chaleur inhabituelle et superbe 6ᵉ place pour le Français Hassan Chahdi.

Trois marathons, trois victoires : la fusée Sabastian Sawe continue sa moisson. Après ses succès à Valence l’hiver dernier puis à Londres ce printemps, le champion kényan de 30 ans s’est imposé sur les 42,195 km du Marathon de Berlin en 2h02min16s, meilleur chrono mondial de l’année.

Podium masculin et performance française

Sabastien Sawe a remporté le Marathon de Berlin en 2h02'16'', meilleur chrono mondial de l'année.
© SCC EVENTS / Petko Beier


Sous une chaleur inhabituelle – 25 °C dans la dernière partie de la course – Sawe signe le neuvième temps le plus rapide de l’histoire et établit un authentique « record du monde par temps chaud ». Jamais un athlète n’avait couru aussi vite dans ces conditions.

Le Japonais Akira Akasaki termine deuxième en 2h06min15s, suivi de l’Éthiopien Chimdessa Debele, troisième en 2h06min57s.


Côté tricolore, Hassan Chahdi, très attendu, réalise une performance de haut niveau. Il décroche la sixième place en 2h07min43s, à quelques secondes seulement de son record personnel (2h07min30s à Londres en 2024).

Duel au sommet chez les femmes

 ©SCC Events | Petko Beier

Chez les femmes, Rosemary Wanjiru (Kenya) s’impose en 2h21min05s, seulement trois secondes devant l’Éthiopienne Dera Dida. Azmera Gebru (Éthiopie) complète le podium en 2h21min29s.

Un marathon record par sa participation

47966 coureurs ont bouclé le Marathon de Berlin 2025 disputé sous une chaleur inhabituelle.
© SCC EVENTS / Sebastian Wells

La 51ᵉ édition du BMW Berlin Marathon 2025 a célébré 47 966 coureurs, un score record. Derrière la Porte de Brandebourg, 5% du peloton termine en moins de 3 h sur ce marathon majeur rapide.

Résultats complets du Marathon de Berlin 2025.



Pour qu’une sortie longue soit efficace, il est essentiel qu’elle soit bien calibrée et adaptée à l’allure de l’objectif visé. Que ces 7 conseils vous soit utiles en préparation marathon.

1. Montez en charge en douceur

Pour bien réussir vos sorties longues, il est indispensable de respecter une progressivité au fur et à mesure de votre préparation marathon. La première sortie longue de votre programme devrait correspondre à une durée que vous pouvez facilement réaliser. Planifiez donc votre préparation générale en vous assurant que vous pouvez commencer avec des sorties longues à la bonne intensité.

Une fois que vous avez bien préparé cette phase générale, vous pouvez entrer dans la préparation spécifique. Augmentez progressivement la durée de vos sorties longues, avec une augmentation de 10 minutes maximum par semaine, afin de laisser à votre corps le temps de s’adapter.

Vous constaterez qu’à mesure de la progression, des durées qui semblaient inaccessibles au début deviennent plus faciles à atteindre. En fin de programme, la sortie longue ultime doit être planifiée 3 semaines avant votre marathon.

2. Calibrez la durée de votre sortie la plus longue

La sortie longue est une séance clé en préparation marathon. Encore faut-il bien la calibrer, calquer son allure sur l’objectif visé et surtout, ne pas la banaliser !
©Puma

Une règle simple et efficace pour calibrer la durée de votre plus longue sortie en préparation marathon est la règle des 4/5. Par exemple, si votre objectif marathon est de 4 heures, votre plus longue sortie ne devrait pas dépasser 3h13 (soit 240 minutes x 4/5 = 192 minutes). Si vous envisagez de marcher sur certaines parties du marathon, alors vous pouvez allonger votre sortie longue jusqu’à 3h30-4h maximum. Marcher de manière contrôlée peut en effet vous aider à repousser le moment où vous devrez marcher par nécessité sur la course.

L’idée est de pratiquer quelques pauses de 10 à 15 secondes toutes les 10 minutes pour vous hydrater. Au fur et à mesure de la progression de la préparation, vous pourrez augmenter la durée de ces pauses.

Lire aussi Sortie longue : comment la calibrer en préparation marathon ?

3. Ne raisonnez jamais en distance, mais en temps de course

Un point crucial de la préparation marathon est de ne jamais raisonner en distance mais en temps de course pour vos sorties longues. Par exemple, si vous courez à une vitesse de 15 km/h, un 30 km prendra environ 2h. Mais si vous courez plus lentement, disons à 10 km/h, cette même sortie pourrait durer 3h. Il est donc essentiel de calibrer vos sorties longues non pas sur la distance absolue, mais en fonction du temps de course et de l’allure cible.

Cela signifie que vos sorties longues doivent être adaptées à votre rythme de course et ne doivent en aucun cas imiter la distance totale du marathon. Ce n’est qu’à la course que vous devrez réellement courir les 42,195 km. L’objectif de l’entraînement est de vous préparer progressivement et éviter le risque de blessure.

4. Rapprochez-vous des conditions de course lors de votre sortie longue

La sortie longue est une séance clé en préparation marathon. Encore faut-il bien la calibrer, calquer son allure sur l’objectif visé et surtout, ne pas la banaliser !
©Puma

Plus vos sorties longues se rapprocheront des conditions réelles de la course, plus elles seront efficaces. L’intensité et l’allure de votre sortie longue dépendent de l’objectif que vous visez. Par exemple, un coureur de haut niveau intégrera des séquences à l’allure de son objectif marathon pendant l’entraînement. En revanche, un coureur débutant pourra courir à une allure plus proche de son allure de confort (environ 65% de sa VMA).

Il est donc essentiel de pratiquer à une allure qui reflète celle de la course marathon. Si vous visez un chrono précis, assurez-vous de courir aussi souvent que possible à cette allure. Cela maximisera l’efficacité de vos séances et augmentera vos chances de succès le jour de la course.

5. Testez votre ravitaillement

Un aspect souvent négligé dans les sorties longues est le ravitaillement. Dès que votre sortie dépasse 1h30, vous devez tester votre ravitaillement. Il est essentiel de boire suffisamment, idéalement 500 ml par heure. Utilisez une flasque ou un bidon avec des électrolytes pour éviter la déshydratation.

Les sorties longues sont également le moment idéal pour tester les gels, barres énergétiques ou boissons que vous comptez utiliser lors du marathon. Ne vous contentez pas de tester votre ravitaillement le jour de la course : ce serait trop risqué ! Répétez ces tests pendant vos sorties longues pour trouver ce qui vous convient le mieux, en termes de confort et d’efficacité.

Lire aussi Marathon : le bon ravitaillement selon votre niveau

6. Respectez votre allure cible

La sortie longue est une séance clé en préparation marathon. Encore faut-il bien la calibrer, calquer son allure sur l’objectif visé et surtout, ne pas la banaliser !
©Puma

La vitesse spécifique marathon est un aspect fondamental à prendre en compte pour vos sorties longues. Il est crucial de courir aussi longtemps que possible à votre allure cible, c’est-à-dire la vitesse à laquelle vous souhaitez courir votre marathon. Cela va varier en fonction de votre niveau. Un coureur débutant pourrait courir à une allure proche de son footing habituel, tandis qu’un coureur plus rapide devra intégrer des séquences à l’allure de course dans un fractionné adapté.

L’objectif est de rendre votre sortie longue spécifique et en accord avec le type d’effort que vous devrez produire lors du marathon. Cette approche vous permettra d’être mieux préparé au jour J.

7. Ne banalisez pas cette séance

La sortie longue est cruciale pour le développement de votre endurance, mais elle engendre également des perturbations fonctionnelles. Celles-ci sont recherchées dans le cadre de votre préparation marathon, mais elles peuvent devenir problématiques si vous les répétez trop souvent. Une sortie longue par semaine est suffisante pour optimiser l’entraînement sans risquer la blessure.

Cela signifie qu’il est préférable de commencer par des sorties plus courtes au début de votre programme (environ 1h15) pour préserver la fraîcheur lors des séances plus intenses. À mesure que l’objectif approche, vous pourrez augmenter la durée de vos sorties longues, en maximisant votre endurance et en renforçant vos capacités à tenir l’effort sur la durée.




Du 10 au 12 avril 2026, le Golfe de Saint-Tropez accueillera la première édition de la Western Azuréenne. Ce tout nouveau trail varois inspirée de la mythique Western States américaine proposera six formats, dont un 100 miles.

Tout le monde connaît la beauté du port de Saint-Tropez. Mais le Golfe et son arrière-pays restent un trésor préservé. Forêts anciennes, crêtes sauvages, villages provençaux et panoramas spectaculaires où les reliefs se fondent dans l’azur méditerranéen ; un vrai paradis pour crapahuter en liberté.

Pourtant, peu de trails existent dans la région. Voilà qui a donné l’idée de cette Western azuréenne. Aux manettes, Outdoor 01 Event, qui organise déjà La Trace des Maquisards et l’Ultra 01. Positionné au début du printemps, avant l’arrivée des touristes, ce premier ultra-trail varois promet d’en mettre plein la vue.

Des accents californiens

Son nom ne doit rien au hasard. En effet, cet ultra azuréen reprendra nombreux codes de la légendaire Western States 100 Run américaine.

« On retrouve non seulement les pistes larges de l’est californien, mais aussi la possibilité sur le 165 km d’être accompagné par un pacer sur les 65 derniers kilomètres, un dénivelé positif de 5000m et la désormais traditionnelle chemise Finisher remise à l’arrivée à tous les participants« , détaille l’organisation.

Pour rendre cette grande première accessible, six formats seront proposés. Le 100 miles (165 km) pourra se partager en relais à 8. Un 100 km, un 45 km, un 25 km et un 10 km sont également à l’affiche.

Un parcours entre villages emblématiques et massif forestier

La baie de Cavalaire-sur-mer, au programme de la nouvelle Western Azuréenne. ©Donnerbold AdobeStock

Au fil des kilomètres, les participants traverseront Grimaud, Sainte-Maxime, Plan-de-la-Tour, La Garde-Freinet, La Môle, Cavalaire, La Croix-Valmer et Gassin. Cette trace unique méle sentiers forestiers, larges pistes, points de vue sur la Méditerranée et passages dans des villages typiquement varois.

En chemin, des ravitaillements gourmands mettront à l’honneur la gastronomie locale. L’arrivée se fera à Grimaud où les coureurs pourront savourer la célèbre tarte Tropézienne.

Les dossards vont de 20 € à 180 € selon la distance. Les inscriptions sont ouvertes dans la limite de 500 dossards par course.