Patrick Malandain, normand de 59 ans, a enchaîné deux transcontinentales en un temps record. New York-Los Angeles, puis Vancouver-Halifax soit 10 732 kilomètres en 102 jours.
CV Flash. Court depuis ses 30 ans, a rallié Le Havre à Istanbul (2009), participé à la TransAmerica (2011), traversé l’Australie (2013), parcouru l’Europe en 10 000 km et 100 jours (2016), détient le record des 1000 km de France. Son site : patrickmalandain-ultrarun.com
Parti le 19 mai de New York, Patrick Malandain est arrivé à Los Angeles le 4 juillet. 4 801 kilomètres plus à l’Ouest, 46 jours plus tard. 104 kilomètres quotidiens en moyenne sur cette traversée des Etats-Unis, la 3e performance mondiale. Mais ce n’est qu’une première moitié pour ce Normand. Après quatre jours de transit, il est en effet reparti côté Canada, pour le retour. Cette fois, de Vancouver jusqu’à Halifax. Et 5931 km avalés en 56 jours, soit 105 km en moyenne par jour.
J’ai perdu 11 kilos et tous mes ongles de pieds.
Rien n’est impossible !
Un défi hors-norme, une première mondiale inédite à ce jour. A vrai dire, cet exploit, lui non plus ne le réalise pas. C’est fou ! Une chose est sûre, une intime conviction : rien n’est impossible. « Les seules limites que nous ayons, c’est celles que nous nous fixons. Le mental fait 99,9 % du travail sur ce type de défi », affirme ce père de famille.
Patrick Malandain a basculé dans l’ultra à 45 ans, en rencontrant Serge Girard, globe-runner hors pair, normand aussi. Les défis de ce voisin lui donnent des fourmis. Patrick Malandain se met à dépasser les bornes. Havre-Istanbul, traversée l’Australie en 38 jours, l’Europe en 10 000 km s’enchaînent jusqu’à cette double traversée « US we can ».
Une aventure familiale
Qu’est-ce qui l’a poussé à refaire ses lacets, chaque matin à 4h15, qu’il pleuve ou qu’il vente ? Goût du défi, bien sûr, pour ce compétiteur. « Chaque projet est égoïste au départ. Mais cela devient une aventure familiale. Depuis dix ans, ma femme Fabienne assure toute la logistique sur place. Mon fils Mathurin, resté en France a assuré la communication. ».
Ses enfants, c’est justement un moteur. « Je n’ai pas grand-chose à leur donner mais j’espère leur montrer que dans la vie, on peut faire des choses. Il y a aussi mes sponsors, les gens qui me suivent… Je me dois d’être à la hauteur. »
Une belle portion sur la mythique route 66.
Le mental encore. Et le corps ? Il trinque, forcément. « J’ai perdu 11 kilos et tous mes ongles de pieds. A mi-chemin au Canada, un genou a doublé de volume et j’ai eu des contractures aux cuisses pendant des jours. On s’habitue à la douleur, ça rentre dans l’ordre, les endorphines reprennent le dessus » assure l’ultra-fondeur.
Au jour le jour, rien n’a été simple en effet. « J’étais parti pour battre le record du monde New York-Los Angeles. Je me suis très vite rendu compte que c’était injouable car le vent soufflait fort, de face tous les jours. ».
Cette traversée des USA, il l’a déjà faite, en 2011 en sens inverse, sur la TransAmerica. Il l’avait bouclée en 2e position, en 73 km par jour en moyenne, avec une fracture du bassin sur la fin… Cette fois donc, malgré la météo contraire, il a monté le volume d’un cran, enchaînant parfois jusqu’à 16 heures de course par jour !
Un camping-car a suivi Patrick Malandain durant toute sa traversée des USA et du Canada.
Une course infernale contre le temps
« Nous sommes arrivés épuisés à Los Angeles. Même le camping-car est tombé en panne. Pendant ce transit, j’étais stressé. Nous avions déjà réservé nos billets d’avion. Le bateau était affrété pour notre camping-car. Pas le choix, il fallait que nous soyons le 3 septembre à Hallifax ! C’était une course infernale contre le temps. J’étais programmé pour y arriver mais je n’aurai pas fait 10 bornes de plus ! »
Pas le temps de faire de tourisme. « J’ai vu de beaux paysages, comme un bout du désert de Mojave aux USA, mais nous avions tracé les itinéraires au plus court, parfois via des deux fois deux voies. ».
Il a bien sûr fait des rencontres furtives avec des routiers intrigués. Et des anecdotes, en pagaille., comme le fait « camper » un soir sur un bout de la Route 66 abandonnée. Ces souvenirs forment un film que Patrick se repasse en boucle. Depuis son retour, il court toujours. La nuit, dans sa tête. En attendant le prochain défi…
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/pm-cc.jpg14401920Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-25 19:16:402022-01-06 20:45:07Patrick Malandain, de retour de sa double traversée USA-Canada
Le week-end dernier, le 25e Grand Trail des Templiers a été annulé en dernière minute, à cause d’un épisode météo violent. Retour à chaud sur une décision difficile et mal comprise, en compagnie d’Odile Baudrier, co-organisatrice.
Par Emmanuelle Rota, inscrite sur le Grand Trail des Templiers.
Quand à 23h le 19 octobre, veille de la course, la nouvelle de l’annulation est tombée sur les réseaux sociaux, tout le monde a cru à un fake. Du moins ceux qui étaient encore réveillés car la plupart des coureurs de ce mythique Grand Trail des Templiers (78 km – 3650m de dénivelé) était déjà au lit pour prendre des forces avant le départ prévu à 5h45 le lendemain. Mais une heure plus tard, 2700 SMS partaient pour confirmer individuellement et une seconde fois l’annulation, laissant cette fois-ci la totalité des traileurs incrédules, terriblement déçus et pour certains très en colère également. Pourquoi une annulation aussi tardive ? Pour quelles raisons, un parcours de repli n’a même pas été proposé ? Qui a pris cette décision rare et lourde de conséquences non seulement pour les milliers de coureurs qui avaient engagé des frais pour venir mais également pour l’organisation ? Lorsque nous rencontrons Odile Baudrier, le lendemain après-midi, l’orage s’est arrêté de gronder il n’y a pas très longtemps, les rues sont ravinées par les pluies diluviennes. Ses traits sont tirés par la nuit blanche et la décision difficile qu’elle a dû prendre pour la première fois depuis les 25 ans de cette édition. Co-organisatrice de festival des Templiers avec son mari Gilles Bertrand, elle nous raconte sa course contre la montre cette nuit-là pour essayer de sauver Les Templiers.
Le vent soufflait à 118km/h, là-haut, sur le Pouncho.
Pourquoi avoir annoncé l’annulation sur les réseaux sociaux, au risque que beaucoup de coureurs n’aient pas l’information ?
Odile Baudrier : » C’est le moyen de communication le plus facile, le plus direct pour répandre rapidement une information, grâce notamment au système de partage. Le chronométreur a pris la main ensuite pour envoyer les sms mais il y avait beaucoup de numéros de téléphone pas formatés comme il fallait, avec des points par exemple entre les numéros ; il y a eu pas mal de manipulation technique à faire avant de les envoyer. »
Est-ce qu’il y a des coureurs se sont présentés quand même au départ ?
O. B : « Très peu. 15 ou 20 pas plus. Nous on était là, à 5h15. J’ai pu lire qu’on avait été absents. C’est faux, on était sur le domaine toute la matinée. D’ailleurs je me suis fait apostropher très sévèrement. Il y a eu beaucoup d’agressivité de la part de certains coureurs. »
Pourquoi ne pas avoir accueilli les coureurs pour un petit déjeuner par exemple ce matin, en guise de réconfort ?
O. B : »Parce qu’on ne voulait pas que quiconque mette les pieds sous la grande tente ce matin, c’était dangereux. C’est le problème des structures légères. Le chapiteau, même l’équipe de nettoyage, on leur a interdit d’y pénétrer. Les rafales de vent ont été mesurées à 90km/h en bas, à 118km/h là haut sur le Pouncho. »
Revenons à cette annulation, comment en êtes-vous arrivés là ?
O. B : « En fin de journée hier, il y a eu concordance des prévisions météo : un épisode de pluie avec orage et grêle, situé entre 16h et 17h d’abord, puis annoncé ensuite entre 14h et 17h. On a commencé à bâtir plusieurs scénarios et des parcours de repli qui s’appuyaient sur cet horaire. L e but, c’était de faire rentrer tous les coureurs avant 16h. C’est là qu’un bulletin météo a prédit l’épisode à partir de 11h. On a donc retravaillé sur un créneau de course entre 6h et 11h. Une durée de 5h pour quelqu’un qui court moyennement, on se disait que ça faisait très peu de kilomètres. On a continué quand-même à essayer de remonter tout un circuit en évitant certaines portions dangereuses. Il fallait aussi prévoir de rebaliser tout le parcours, changer les points de ravitaillement, le tout en pleine nuit avec déjà des rafales de vent très fortes. Et puis à un moment, la société de sécurité qui nous gère, a estimé que même si l’on partait sur peu de kilomètres, la prise de risque restait importante, et que personne ne pouvait véritablement prédire le début de l’épisode orageux. Et cela s’est révélé vrai ce dimanche matin : l’épisode était bien là, violent, et plus précoce que prévu. »
Lorsque l’on est organisateur, on est garant de la sécurité des coureurs mais aussi des bénévoles et prestataires.
C’est la société de sécurité ou vous-même Gilles Bertrand, votre mari, qui avez pris la décision finale d’annuler ?
O.B : « C’est Gilles Bertrand et moi-même. On a réfléchi avant de prendre cette décision douloureuse. On ne voulait pas prendre le risque d’avoir un accident et de se dire qu’on avait loupé le coche et que toute notre vie on porterait les conséquences de cette décision. Bien sûr, ce matin des gens sont partis courir sous l’orage – moi aussi ça m’est arrivée de courir sous l’orage – mais c’est autre chose de diriger une course où l’on envoie 2700 personnes dont on est garant. Si on n’est pas garant de leur sécurité, on n’est pas organisateur. C’est la façon dont on voit les choses, c’est notre engagement. On a fait face à nos responsabilités. »
Pourquoi ne pas avoir pris la décision plus tôt dans l’après midi alors que la météo annonçait déjà l’arrivée d’un épisode orageux ?
O.B : « Parce qu’un épisode cévenol est un épisode changeant. Le bulletin n’était pas excellent depuis deux jours, c’est vrai, mais par contre il était extrêmement changeant. Par exemple, le samedi devait être pluvieux et il n’a pas plu de la journée ! Peut-être qu’on a trop tardé mais on a essayé de préserver la course jusqu’au dernier moment. C’était une décision lourde à prendre.
C’est la première fois que vous faites face à ce genre de décision ?
O.B : « Oui, on organise Les Templiers depuis 25 ans. C’est la première fois qu’on est obligé d’annuler une édition. On a vécu des éditions avec des pluies très importantes, de la neige, on a raccourcit parfois le parcours, mais jamais de l’orage avec des vents aussi violents. On a toujours su que les épisodes Cévenol pouvaient nous perturber. Il a fallu que le malheur tombe sur la 25e édition. »
Je l’ai très mal pris, c’était notre anniversaire des 25 ans. Cette édition marquait un quart de siècle de notre engagement. C’est un traumatisme.
Odile Baudrier, co-organisatrice.
Comment le vivez-vous ?
O.B : « Très mal. Très très mal. Cela a été un gros choc. J’ai cru jusqu’au bout qu’on allait pouvoir trouver une solution. Mais quand j’ai pris conscience que les médecins étaient plus que réticents, qu’ils avaient peur de devoir faire face à des évacuations ou à des soins dans des zones compliquées où porter un brancard serait très complexe, j’ai estimé qu’on ne pouvait pas faire prendre de si gros risques pas seulement aux coureurs mais aussi aux bénévoles et aux prestataires. On est garants de tout le monde. Mais je l’ai très mal pris, c’était notre anniversaire des 25 ans, ça marquait un quart de siècle de notre engagement. C’est un traumatisme. »
Pour les coureurs aussi au vu des réactions...
O.B : « Bien sûr. Ils sont extrêmement déçus, ils se sont entrainés, préparés donc la déception est commune. On comprend qu’on les a déçu mais on ne pouvait pas les laisser se mettre en danger. Il a fallu assumer cette décision puis gérer la logistique car on s’est retrouvé avec des aliments qui ne sont pas consommés, qu’il a fallu récupérer sur les zones de ravitaillement et stocker au mieux. On va réfléchir mais tous nos frais sont engagés ; on a payé tous nos prestataires, notre chronométreur était là, les puces étaient fournies, il y a un tas de dépenses qui ne pourront pas être économisées. Je comprends que les gens exigent un geste mais on est face à un événement exceptionnel. On va réfléchir après avoir fait un point financier. Cela pose question sur la façon dont les coureurs comprennent le coût d’inscription. Ils estiment toujours que c’est trop élevé et ne comprennent pas à quoi ça sert. Ce matin; un coureur m’a détaillé : la médaille, le t-shirt finisher, le repas etc… Mais une course ce n’est pas que ça. On a des coûts de sécurité qui sont très élevés, le chronométrage l’est aussi, c’est un suivi de pointe. Cette globalité de frais de fonctionnement semble toujours mystérieux pour les coureurs. Ca leur paraît normal qu’ils aient du ravitaillement et qu’ils soient livrés mais ce n’est pas magique. Toutes les médailles, on peut les mettre à la poubelle puisqu’elles sont millésimées. Les gilets, on ne sait pas encore, il faut qu’on réfléchisse pour voir ce qu’on peut faire ou pas. »
Est-ce que cela vous emmène à penser les choses différemment pour l’année prochaine ?
O.B : « Je ne sais pas encore mais c’est sûr qu’il serait judicieux d’élaborer peut être un plan B solide, mais lequel ? »
A suivre… Les coureurs ont reçu jeudi 24 octobre un mail de la part de l’organisation indiquant ceci : « Suite à l’annulation des Templiers et afin de pouvoir financer un plan de dédommagement, un comité de pilotage a été constitué avec nos partenaires, les collectivités locales, certains prestataires techniques, afin de bâtir un projet cohérent, et notre organisation reviendra vers vous dès que possible pour le présenter. »
L’argile, on connaît pour ses propriétés cosmétiques, moins pour ses vertus médicinales. Pourtant, les Egyptiens l’utilisaient déjà pour soigner les blessures et affections cutanées. Décryptage des usages.
Un code couleurs. Si l’argile verte est la plus courante et la plus polyvalente, l’argile rouge a des propriétés comparables. Riche en fer, elle aurait aussi une action positive sur la circulation sanguine. L’argile jaune, bleue, grise ou rose ne présente pas de différences majeures. Enfin, l’argile blanche est très pure et convient aux peaux sèches et sensibles. Elle est excellente pour accélérer la cicatrisation.
L’effet anti-inflammatoire
L’argile verte (la plus couramment utilisée) possède de nombreuses vertus : elle est reminéralisante, régénérante, antiseptique, purifiante, cicatrisante mais surtout anti-inflammatoire. Ainsi, dans le cas d’une tendinite (inflammation d’un tendon), l’argile verte diminue le phénomène et apaise la douleur grâce à ses propriétés antalgiques.
Sur les muscles douloureux après une longue sortie ou même sur des crampes, des ampoules… un grand cataplasme d’argile sur les zones concernées et la détente se fait très vite, la récupération, la cicatrisation sont améliorées et les courbatures passent plus vite.
Pour préparer une compétition…
… notamment au niveau des pieds, on dilue un peu d’argile concassée dans de l’eu chaude, on fait un bain de pied de 30 minutes et après l’effet vraiment délassant, il sera aussi plus facile d’enlever les peaux mortes, de prévenir d’éventuelles mycoses et d’échauffer les pieds doucement avant une course.
L’astuce sport + Ajouter quelques gouttes de vinaigre de cidre à l’argile verte pour renforcer l’effet anti-inflammatoire et un peu de sel de cuisine pour optimiser son action drainante.
MODE D’EMPLOI
Ancient minerals – green and blue clay powder and mud mask for spa, beauty concept
Pour faire un cataplasme avec de l’argile : la préparer en pâte épaisse, onctueuse mais suffisamment humide (mélange d’argile concassée avec de l’eau ou mélange tout prêt à appliquer) et recouvrir d’un bandage et/ou de papier cellophane transparent de cuisine ; garder en place pendant trois heures. Jeter ensuite car l’argile aura séché et perdu toutes ses propriétés.
Marie, 48 ans, s’est surpassée sur le Half Marathon des Sables des Canaries. Avec son amie d’enfance Céline, elle est allée au bout de ces 120 km en trois étapes. Une aventure inédite pour cette mère de famille qui n’avait jusqu’à présent jamais vraiment couru…
Je m’appelle Marie, j’ai 48 ans et vis à Londres. Je m’occupe de mes 3 garçons après avoir vécu dans différents pays du monde. Il me reste notamment une attache très forte en France, mon amie Céline. Aujourd’hui, nous sommes le 12 décembre 2018, c’est son anniversaire. Elle va avoir 45 ans dans 1 minute et je viens de me décider : je lui envoie un simple SMS : « Bon anniversaire Céline et c’est oui. »
Ce « oui » signifie que je viens d’accepter de faire avec mon amie d’enfance 120 km dans le désert en courant (au secours !) et en autonomie alimentaire totale. Elle a 45 ans. J’en ai 48. Elle court. Je marche. Elle vit en France, je suis en Angleterre. On se connaît depuis… 45 ans. On a partagé des belles choses mais pas encore de challenge sportif. Cela sera donc le Half MDS aux Canaries, dans le désert de Fuerteventura.
Je suis à gauche, au milieu, Céline, à droite, Sandrine.
Mais qu’est-ce qui m’a pris ?
Céline n’en revient pas, super heureuse alors que moi je suis déjà en train de me dire : « Mais qu’est-ce qui t’a pris ». C’est dit. Impossible de reculer. Sauf que… Ces derniers temps, un drôle de karma rode autour de moi ces derniers mois : une brulure au sein au second degré avec de l’eau bouillante, une inflammation de l’aponévrose sous un pied, une chute en vélo à 30 km/heure avec déchirure interne et externe, des points de sutures un peu partout et des béquilles pour le début de l’été 2019.
Les dieux seraient-ils en train de me chuchoter quelque chose? Car plus le temps passe, moins la pointe qui me torture le ventre diminue, bien au contraire. Le stress sans cesse me murmure : faut s’y mettre. Je suis sportive mais là c’est différent. Je marche, je ne cours pas. Mais je sais que sur une épreuve comme ce half MDS, la marche rapide est parfaitement possible pour réussir à passer les barrières horaires.
Je retrouve Céline pour une virée shopping, enfin plutôt « matos ». Je choisis mon sac pour ces 4 jours en autonomie mais il arrive au final assez tard une fois la commande passée. C’est sûr, il ne sera pas assez essayé. Les guêtres sont prêtes à J -2. Les sachets de nourriture lyophilisée seront à découvrir sur place. Je ne lâche pas Céline. Le docteur a donné son accord. Le podologue et l’ostéopathe aussi. Les amis et famille sont derrière moi…
La date fatidique approche. Nos retrouvailles sont prévues le samedi soir à l’hôtel Playitas. Nous allons enfin pouvoir échanger, nous préparer, sans doute aussi stresser. Seulement voilà, Céline n’arrive pas. Elle est bloquée à Barcelone à cause d’une grève, obligée de passer la nuit là-bas, avec une grosse frayeur sur un parking de l’aéroport mal famé, un chauffeur de taxi douteux. Mais au final elle arrivera bien dans son hôtel de fortune pour une nuit imprévue avant de me rejoindre à Fuerteventura le lendemain midi.
Pendant ce temps à l’hôtel Playitas, je suis perdue toute seule. Je ne vois que des gens qui ont l’air d’être des professionnels du trail, l’équipement est souvent trompeur, oui je sais bien, mais quand même ! Pire : je les vois heureux de partir lundi pour cette course. Leur langage n’est clairement pas le mien. J’attends Céline en ravalant mes larmes de stress.
Dimanche. Céline arrive enfin. On fait les vérifications santé et équipements obligatoires. On compare nos sacs. Elle me donne des conseils, puis on dîne – chic une double ration de féculents ce soir – avant de filer au lit.
C’est le grand jour, le road book, précieux graal de ce half MDS nous a été remis. Je sais désormais à quelle sauce je vais être mangée. J’ai une pointe au ventre. Mon débit de parole est réduit mais le sourire est là. Nous montons dans le bus, direction le départ de la première étape. Je cache ma frousse mais je suis plus silencieuse que d’habitude.
Pas une peur panique et stupide. Une peur de l’inconnu mais surtout de ne pas savoir où j’ai mis les pieds. « Je n’appartiens pas à ce monde ». « Non je n’ai jamais couru de marathon ». « Juste 42 bornes avant mon accident. Au rythme de course et marche ». « Non je ne lis pas les revues spécialisées, j’ai un peu du mal à visualiser ce que un chiffre D+ représente. Mais j’ai une montre GPS, une Garmin même. Ouf pour ça je suis au moins comme tout le monde…
Voici la ligne de départ, le speaker, la musique… Bon, il va falloir courir ! Céline donne la foulée sur un chemin plutôt plat au départ mais très vite ça monte, et ça monte fort… Mais comment je vais tenir ? Courir 4 jours comme ça, c’est impossible pour moi. J’ai juste envie d’abandonner dès ces premiers kilomètres. Envie de pleurer, de partir et de tout lâcher pour retrouver un univers connu.
C’est quoi un CP ?
Mais nous continuons, entourés d’autres concurrents. La chaleur ne me gêne pas. Le sac à dos et les pieds non plus. J’ai juste peur de ce qui m’attend. Et puis on arrive en haut de cette interminable montée. Là, waouh, une vue ma-gni-fique. De quoi oublier toute la souffrance et laisser s’envoler mes doutes de la montée. Devant nous, une longue plage sauvage, celle de Coffete. 10 km de sable mou. Ni plus ni moins. Je sors les bâtons. Et là … je marche. Je m’y mets. C’est parti.
Le sable est présent à chaque foulée. La mer et le ressac des vagues aussi. Le soleil tape. On m’a dit : « ressens les éléments. Ils sont là. Pose ton pied sur le sol et prend l’énergie ». Je respire les embruns, je me vide la tête. Ma cuisse coince. Sans doute un début de contracture musculaire. Pas grave, on avance.
Céline est claire: « Il ne faut pas perdre de temps pour les CP. » « C’est quoi un CP? ». « Un check point ! » « Ah, d’accord je le saurais ». On parle. On se tait. On se regarde. On avance en se calant l’une derrière l’autre ou l’une à côté de l’autre. Premier CP. « On est dans les temps Céline ? ». Elle de me répondre « oui ça va, on a 3 heures d’avance. » « Non mais sérieux ! ». Je lui crie dessus le tout accompagné de gentils mots, impossibles à écrire ici…
Le ton est donné. Elle ne me laissera rien passer et va me motiver comme ça jusqu’au bout, nous franchissons la ligne de ces premiers 30 km avant la nuit. Contentes. Une autre inconnue démarre alors pour moi. Le bivouac et ses tentes. Ce sont des petites tentes individuelles regroupées en alvéoles de 8 tentes.
Je me sens timide devant cet infini de tentes. Le vent claque. Il fait froid. Et l’aventure va réellement commencer. Seule dans ma tente. Un peu perdue, je ne sais comment m’installer. Des années que je n’ai pas fait de camping !
Puis il faut préparer à manger pour ce soir, ce sera froid, impossible d’allumer un feu avec ce vent d’enfer. Préparer son sac pour demain, puis passer au PC médical pour mes pieds déjà remplis d’ampoules. Des seaux de bétadine sont installés, il faut y tremper ses petons et apprendre à soigner ses ampoules sous les ordres bienveillants du médecin Patrick Basset. Ames sensibles s’abstenir.
Ah et il faut aussi sortir pour aller faire pipi. C’est loin. Il fait nuit. Il fait froid. Les tentes claquent. La condensation fait tomber les gouttes sur le visage à partir de 3 heures du matin. Pas Je verse encore quelques larmes, j’envoie quelques sms. Il faut que je dorme. Demain réveil à 5h du mat. Départ à 6h. Lampe frontale pour l’étape longue. C’est 56 km qui s’annoncent. C’est la journée tant attendue, redoutée de ce half MDS. Ensuite, il y aura un jour de repos pour se remettre de tout ça.
Cette étape va dérouler doucement, finalement sans stress malgré le passage difficile attendu vers le 37e km où il faudra monter dans un canyon en plein soleil. En fait, s’agira carrément une séance d’escalade. Après avoir marché le long d’une plage puis sur une corniche en surplomb de la mer.
Nous n’avions pas nos guêtres de protection anti-sable pour ce second jour. Elles nous ont lamentablement lâchées dès la première étape, car nous ne les avions pas cousues sur nos chaussures, mais simplement collées. Nous ferons donc régulièrement des pauses pour vider le sable de nos chaussures. C’est long 56 km. Quand enfin l’arche d’arrivée se dessine, après avoir passé tous les CP dans les barrières horaires autorisées, un immense soulagement m’envahi. On se le dit et se le redit : on finira et on finira à deux.
Solidaires avec les copains de tente
Si je réussis cette étape-là alors la dernière se fera. Nous arrivons juste avant la nuit et les voisins rencontrés la veille sont là. Il fait nuit mais nous allons tous partager un repas chaud. On se serre les coudes, c’est la solidarité de l’alvéole 38 qui va donner naissance à de belles amitiés. Jean-Marc, Lionel, Isabelle, Nathalie, Sandrine qui nous rejoignent Céline et moi. L’énergie passe vite. Elle passe bien. S’ajouteront à notre petit groupe 38 – the place to be – bientôt Eva, Karine, Laetitia, Nicolas et d’autres encore.
Journée de repos, soins des pieds, des jambes, sieste à l’abri du vent, lavage du linge. On papote. On rit. On déjeune. On refait les journées. On est bien. Le vent claque mais aujourd’hui on y attache moins d’importance. Coca frais servi vers 17h, et très vite la nuit tombe de nouveau sur le bivouac avant l’ultime étape de cette aventure.
Demain, c’est 5h du mat pour le départ. Tente pliée, sac un peu vidé. On remet cela. Dernier jour. Dans quelques heures la ligne d’arrivée tant espérée. Musique à fond en haut d’une montée de 2 km que nous avons du faire à pied sur du bitume pour mieux la redescendre quand le coup d’envoi de cette ultime étape sera donné.
On commence à reconnaître les visages. Céline veut courir. Je ne peux pas. Ma cuisse coince. La liberté dans l’amitié : vas-y et on se retrouve sur la ligne d’arrivée en bas à l’hôtel. Je parle plus qu’avant. On arrive même à se moquer en discutant avec mon acolyte du jour pour cette dernière étape. Concentrée, je monte, je descends, je monte encore et je descends et j’arrive en vue de l’hôtel avec Jean-Marc. On franchit l’arrivée ensemble. C’est fort. C’est irréel comme ambiance. La fierté de se voir remettre la médaille et le t-shirt du finisher. Ce trophée qui sera exhibé pendant plusieurs jours.
Finisheuse et heureuse !
Céline arrive bientôt en courant de sa chambre. Elle s’est douchée, s’est dépêchée mais a loupé mon passage de ligne. Ce n’est pas grave l’essentiel est ailleurs, on a nos médailles, le pari est réussi : on l’a fait. Finishers !
Il est temps maintenant de se faire tout beau tout propre pour la soirée de gala. L’alvéole « 38 » ne se reconnaît pas tout de suite. Changement de décor. Dîner à table, entre gens élégants. On rit. On dîne. On rit encore. On est heureux. Les pieds sont abîmés. Les dos coincent. Les chevilles sont gonflées. La course est finie mais on reprend nos discussions laissées quelque part dans ce désert. Vient le moment incontournable des projets. Et toi tu veux faire quoi la prochaine fois ? Laissez-moi réfléchir, un nouveau challenge ? Et pourquoi pas, j’ai bien réussi celui-là !
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/half-mds-fuerteventura.jpg10661600Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-23 15:39:492022-01-06 21:24:55« J’ai terminé le Half MDS, moi qui ne cours (quasi) pas ! »
Premier marathonien français à inscrire son nom au « Seven Continents Club », Philippe Paillaud a écrit son premier roman policier, Marathon rouge sang, paru aux éditions Cédalion. Cet ouvrage captivant associe l’univers du running à une enquête criminelle à rebondissements…
Philippe en bref 66 ans. Membre du Seven Continents Club. Finisher de 24 marathons, dont ceux de New-York (1991), Santiago du Chili (1995), King George Island (2007) et Moscou (2016). Record : 3h36 (Dubaï, 2001). Auteur du Marathour du monde en sept continents (2007, éd. Patrimoines et médias) et Marathon rouge sang (2018, éd. Cédalion, 15€ – disponible en librairies sur commande et sur les sites www.editionscedalion.com et et www.lalibrairie.com
« Quand l’épervier se lamente devant un nid vide, les étourneaux voltigent alentour, insultant à sa douleur », écrivait Prosper Mérimée, dans sa nouvelle ‘‘Colomba’’. La vendetta, guerre privée de vengeance entre familles, était au cœur de l’intrigue. Elle l’est aussi dans Marathon rouge sang, le premier roman policier de Philippe Paillaud, premier marathonien français à inscrire son nom au « Seven Continents Club », en 2007. Le coureur originaire de Melle (Deux-Sèvres) fait même de l’ouvrage de l’auteur de Carmen un testament pour l’assassin, dont l’identité ne sera connue qu’après 300 pages d’une enquête tortueuse et captivante. Comme dans Un risque à courir de Jean-Marie de Dinechin, le monde du running est au cœur de l’intrigue. Les victimes assassinées, Sylvie Joubert (fille d’un sénateur) et Christian Delmont (propriétaire d’une boutique de sport), étaient engagées au marathon de Paris. La psychose d’un serial killer de joggeurs s’empare de la capitale.
V comme vendetta
Le commissaire Dougret, surnommé Gotlib pour sa ressemblance avec le héros de la BD Rubrique-à-brac, mène l’enquête. Mais le personnage central de l’histoire est son principal soutien, Bertrand Letellier, un journaliste sportif et marathonien émérite. Celui-ci renaît de ses cendres après une longue déchéance qui le vit perdre un emploi en or, ses amis, sa femme et sa fille. Une rencontre fortuite avec Céline, une ex-collègue de travail devenue patronne de la revue ‘‘Run & Fun’’, l’a relancé. Il est à nouveau journaliste en vogue et coureur d’un club parisien au moment des meurtres qui impliquent ses amis Christian Delmont (la seconde victime) et Carlos Garcia (le premier suspect). Sa quête de vérité le pousse à investiguer avec Dougret et à comprendre que des événements survenus en 1960 en Kabylie et au Chili en 1974 sont les clés des meurtres. Lorsque Gina Guyot, femme d’un riche viticulteur, est à son tour assassinée pendant le marathon du Médoc, l’étau se resserre. Mais les rebondissements seront encore nombreux avant de savoir si l’assassin est un coureur ou un spectateur à l’affût.
Marathon et polar
Sur le dernier Salon de running, devant le stand du marathon du Médoc évidemment..
Cette œuvre de fiction, qui évoque la quête d’intégration et dénonce racisme, nationalisme et loi du talion, associe à merveille vécu de marathonien et enquête criminelle. « En 2007, mon premier livre Le Marathour du monde en 7 continents, qui permit de reverser 9 000 € à la Ligue contre le cancer, retraçait les marathons à travers le monde qui m’avaient guidé jusqu’au Seven Continents Club. Après ce projet, la journaliste et romancière Isabelle Horlans m’a persuadé d’écrire un roman, qui puisse toucher un plus large public. Mon vécu professionnel et des recherches sur l’Algérie et le Chili, deux pays qui m’ont toujours passionné, sont au cœur de cette intrigue complexe», explique Philippe Paillaud. Mais les runners ne sont pas oubliés. « Mon polar inclut des récits de mon marathon de Paris de 2015 et des évocations d’épreuves à l’étranger auxquelles j’ai participé entre 2008 et 2016. Les histoires ou les caractéristiques de vrais marathoniens se cachent derrière des personnages centraux tels que Cécile Bertin (Céline), Patrick Candé (Patrice), Guy-Marie Guéret (Jean-Marie Aubusson) et Lucien Brain (Lucien Train). Bien souvent, la fiction rejoint la réalité. Et, tout au long de l’enquête, l’univers du running est omniprésent. Dans le final, la technologie dans le domaine de la course à pied est même décisive », annonce l’écrivain-marathonien.
Article rédigé par Julien Bigorne, paru dans le numéro 201 de Running Attitude.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/Capture-d2019-10-1519.24.06.png303376Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-20 08:30:422023-01-23 12:34:58Quand le marathon vire au polar…
Nous avons profité des beaux jours pour tester 8 nouvelles brassières conçues pour le running. Anita, Shock Absorber, Zsport, Odlo, Nike, Thuasne, Kalenji… découvrez nos avis.
Anita Active Momentum
La + waouh !
Notre avis : D’habitude, j’aime le noir, c’est simple, sobre. Mais ce fuchsia tout irisé : mammamia, c’est du plus bel effet ! La « brillance métallique » se retrouve aussi sur les cinq autres coloris (noir, blanc, rouge, bleu irisé, chair) qui donneraient presque envie de sortir courir le ventre à l’air (mais on sait bien ce qui nous retient…). Look réussi donc et sans aucun compromis. Car la technicité aussi est au rendez-vous. Ce qu’on aime d’abord, c’est que ce modèle s’enfile comme un soutien-gorge « normal ». 3 agrafes au dos et basta. Pas besoin de l’enfiler par dessus la tête, et de se la prendre avec. En action : tout bon. Rien ne bouge, rien ne gêne. Les bonnets en tissu éponge sans coutures sont très agréables, l’ensemble est léger, agréable en été car pas trop épais. Au bout d’une 1h30, c’est mouillé, bien sûr, mais moins humide que d’autres modèles testés. Seul hic, le prix, plutôt élevé. Quoique, tout bien réfléchi, vu l’effet waouh et la qualité – rien à signaler après 25 lavages – ça vaut le coup. Dernier atout : le vaste choix de tailles, jusqu’au bonnet H. Testé par Alice en 90 C, taille habituellement du 85-90 C. Tailles disponibles : du 85 A au 100 H. Prix : 65,95 €.
Facilité d’enfilage : 5/5 Confort de la coupe : 5/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 5/5 Respirabilité : 4/5 Séchage : 4/5. Compatible avec le port d’un sac : oui.
Thuasne Sport Top Strap X-Back Bra
La + bluffante
Notre avis : J’avais testé un modèle Thuasne il y a quelques années et autant le dire tout net, je n’avais pas du tout été emballé. Cette fois, je suis convaincue ! Normal, la marque a entièrement revu sa copie. Côte maintien, rien à redire. En action, ça tient et ça soutient bien, sans doute grâce à la bande de contention brevetée Top Strap qui réduit les accélérations verticales et horizontales de la poitrine. On a aussi aimé le dos nageur large, les bretelles bien matelassées et réglables (2 crans) qui se positionnent bien sur les épaules, sans gêner ni les clavicules ni les trapèzes. Pour l’enfilage, il faut la passer par dessus la tête, « faxer » ses seins dedans et agrafer ensuite la bande sous-poitrine, les coudes en arrière. Les deux clips sont faciles à accrocher. Pas de galère. Au bout de 20 km, le tissu est bien sûr mouillé, mais pas non plus à essorer et ça, on l’apprécie.
Modèle testé par Alice en 85C, taille habituellement 85-90 C.
Prix : 49,95 €. Tailles disponibles : du 85 A au 100 E.
Facilité d’enfilage : 4/5 Confort de la coupe : 4/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 4/5 Respirabilité : 4/5 Séchage : 4/5. Compatible avec le port d’un sac : oui.
Zsport Fitline vitality
La + réglable
Notre avis : Je ne me considère pourtant pas comme raide pour accrocher une brassière mais là, il faut faire quelques contorsions, coudes en arrière et trouver le « truc » pour réussir à accrocher cette nouvelle fermeture ! Une fois que c’est réussi, quel confort. On apprécie le réglage, adaptable pour chaque morphologie. La coupe permet un ajustement parfait sans les bretelles qui bougent et son très haut maintien en fait une brassière adaptée à la course à pied. Après une longue sortie, le tissu est mouillé mais beaucoup moins qu’une « brassière classique », aucun frottement à déplorer et cerise sur le gâteau, nous l’avons testée dans un joli coloris « cerise » qui donne une touche de féminité qui n’est pas pour déplaire.
Modèle testé par Sandrine en 90 B, taille habituellement 90 B.
Prix : 45€. Tailles disponibles : 85 A au 100 D .
Facilité d’enfilage : 2/5 Confort de la coupe : 5/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 4/5 Respirabilité : 5/5 Séchage : 4/5. Compatible avec le port d’un sac : non.
Odlo Brassière sport Padded high
La + douce
Notre avis : J’ai testé ce nouveau Odlo avec un peu d’inquiétude, ayant quitté cette marque il y a quelques années pour une sombre histoire d’échauffement et de brûlures sous la poitrine à cause d’une bande de maintien un peu trop agressive. J’ai revu mon avis cette fois-ci. Cette brassière est un cocon de douceur pour la poitrine. Elle est fonctionnelle et le maintien est excellent. Grâce à ses bonnets moulés sans couture, renforcés et perforés, l’ajustement est parfait. Avec un peu de chance, on peut fermer les 3 crochets dans le bon ordre du premier coup sans trop se contorsionner. Sur le devant, un empiècement stretch en mesh optimise la respirabilité pour plus de confort en action. La brassière se règle exactement comme on le souhaite, à l’aide de ses bretelles rembourrées ajustables et d’un élastique sous la poitrine qui s’adapte à toutes les tailles. Sa forme féminine et son coloris « cerise » achèvent de convaincre. Je tire désormais mon chapeau à Odlo !
Modèle testé par Sandrine en 90 B, taille habituellement 90 B.
Prix : 55€. Tailles disponibles : du 70 A au 95 E.
Facilité d’enfilage : 3/5 Confort de la coupe : 5/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 4/5 Respirabilité : 3/5 Séchage : 4/5. Compatible avec le port d’un sac : oui.
L’Ultimate Run Bra de Shock Absorber
La + efficace
Notre avis : c’est la brassière « running » phare de la marque, récompensée par un « Running Awards 2019 ». Le maintien est effectivement excellent. Sur le papier, il est indiqué que ce modèle réduit jusqu’à 78% les mouvements de la poitrine. On veut bien le croire. En revanche, il faut déjà arriver à bien la mettre en place. Je l’utilise depuis des mois et dois appeler une main heureuse – chéri, tu peux venir ? – à la rescousse. J’avoue, je suis est gauche et gauchère, cela n’aide pas. J’arrive bien à fermer les trois agrafes de la bande sous-poitrine, mais pas à « clipser » les deux bretelles qui se réunissent en haut du dos nageur, tout en ayant les deux coudes repliés par dessus de la tête. Lorsque tout est en place en revanche, c’est le bonheur. Personne ne bouge. On peut régler les bretelles – rembourrées – en 7 crans différents, et les finitions sont soignées. Le tissu est doux, mais en trois couches superposées à l’avant, donc un peu épais. Il est vite trempé et plutôt long à sécher.
Modèle testé par Alice en 90 C, taille habituellement 85-90 C
Facilité d’enfilage : 2/5 Confort de la coupe : 4/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 5/5 Respirabilité : 3/5 Séchage : 3/5 Compatible avec le port d’un sac : oui.
Tailles disponibles : du 85 A au 105 D. Prix : 49,90 €.
Kalenji brassière de running confort
La + accessible
Kalenji, marque running de Decathlon a évidemment pensé aux femmes qui font de la course à pied. La couleur grise que l’on a testée est jolie mais plusieurs autres couleurs disponibles. Le toucher est très agréable. Le tissu peut paraitre un peu épais pour la période estivale. Mais, le petit détail en dentelle chic sur le devant rend le modèle élégant et féminin. A la mise en place, on note une grande facilité d’enfilage et d’accrochage des agrafes (ouf !). Les bretelles sont réglables et les agrafes permettent d’ajuster le serrage au niveau du tronc. A l’usage, pas d’irritation ni de frottement au niveau des bretelles à déplorer même quand elles sont très serrées. Le maintien est bon, seul le tissu, un peu épais, retient beaucoup la transpiration. Attention au choix de la taille, les bonnets taillent petits. On vous conseille de prendre un bonnet au-dessus de votre taillant habituel.
Modèle testé par Sandrine en M, taille habituellement M.
Prix : 12 €. Tailles disponibles : du XS au XL.
Facilité d’enfilage : 4/5 Confort de la coupe : 5/5 Qualité du maintien : 4/5 Résistance au fil des lavages : 4/5 Respirabilité : 2/5 Séchage : 4/5 Compatible avec le port d’un sac : oui.
Modèle testé par Sandrine en taille L taille M habituellement. Prix : 80 €. Tailles disponibles : XS-XL.
Facilité d’enfilage : 3/5 Confort de la coupe : 5/5 Qualité du maintien : 5/5 Résistance au fil des lavages : 5/5 Respirabilité : 5/5 Séchage : 5/5. Compatible avec le port d’un sac : oui.
Zsport Zbra Silver
La + pratique
L’enfiler c’est l’adopter. Une bretelle passée par chaque bras, un petit cran de sureté à fermer entre les seins puis un zip frontal à remonter et le tour est joué. C’est son gros – gros – point fort. Le maintien lui est de catégorie 5, le plus élevé chez Zsport. On s’y sent bien, rien à redire. Les bretelles sont réglables en trois niveaux d’attaches. Au cran le plus serré, cela nous appuie un peu sur les clavicules et frotte un peu à la base du cou, une question de morphologie sans doute. On imagine que ce n’est pas le top avec un sac à dos. Sinon la coupe est agréable, le tissu aussi, très stretch, pas trop épais. Au bout d’une heure, il est humide, mais pas trempé et séchera plus vite que d’autres modèles que nous avons testés. Pour ce qui est du taillant, ça paraît grand. Dans notre bonnet habituel, il nous reste de la place. Côté rendu, cela donne une poitrine un peu pointue, pourquoi pas. On a en tout cas plaisir à l’enfiler. Pour les coloris, elle existe en blanc, noir ou blanc.
Testé par Alice en 90C, taille habituellement du 85-90 C.
Tailles disponibles du 85-100 A à G et 105-115 B à G. Prix : 54,90 €.
Facilité d’enfilage : 5/5 Confort de la coupe : 4/5 Qualité du maintien : 4/5 Résistance au fil des lavages : 5/5 Respirabilité : 4/5 Séchage : 4/5. Compatible avec le port d’un sac : non.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/Capture-dcran-2019-10-17-16.06.47-495x400-1.png400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-17 16:05:012023-01-30 18:24:22Brassières : haut les seins !
Nous avions eu l’occasion de tester le premier modèle Bluetens, plein de promesse mais limité par rapport à ses concurrents (Compex notamment). Avec ce Duo Sport, la start up française vise un public plus exigeant tout en conservant ses points forts : faible encombrement, facilité d’utilisation via une application smartphone et diversité des programmes. Ce Duo réunit deux appareils indépendants et c’est sa grande force : on peut utiliser les deux appareils simultanément sur deux zones identiques du corps (les cuisses par exemple) ou deux zones bien distinctes avec deux programmes spécifiques (une cuisse et le bas du dos).
Les programmes couvrent tout le corps en quatre thème: renforcer, soigner, relaxer et, nouveauté, un programme « traitement ». Ce dernier vise des pathologies spécifiques comme la lombalgie ou la sciatique pour le dos. Bluetens a reçu un certificat médical pour son impact positif sur la santé et vient de s’associer au premier réseau de pharmacies en France pour étendre sa distribution.
La question de l’efficacité du produit est en grande partie subjective et soumise aux mêmes limites que tous les autres appareils. C’est sans doute la fonction « relaxer » qui offre les résultats les plus rapides et visibles notamment après l’effort. J’ai pu tester le programme soigner sur des douleurs dorsales et le résultat est assez bluffant : la douleur a disparu après une semaine d’utilisation.
Cet appareil ne remplace pas un professionnel de santé kiné ou ostéo mais il est parfait pour soigner les petits bobos du quotidien des sportifs. D’autant plus qu’il s’utilise facilement et s’emporte partout. J’ai pu programmer des séances sur ma pause déjeuner en glissant l’appareil sous ma chemise. Vous pilotez les programmes et leur intensité sur votre téléphone en toute simplicité.
Les + Facilité d’utilisation, prix en très nette augmentation par rapport au modèle précédent mais moins cher que la plupart des autres appareils haut de gamme Les – Les schémas de pose des électrodes assez sommaires, les sportifs poilus souffriront à chaque foi qu’il faudra décoller les électrodes ont les bandes collantes sont très larges.
299 €
Test réalisé par Antoine dans le numéro 198 de Running Attitude.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/photo-in-use-duo-sport.jpg12801920Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-16 08:32:182019-09-17 15:27:00Bluetens DUO Sport : l’électrostimulation 2.0
La compression s’impose au cœur des pelotons. Quels intérêts ? Comment choisir textiles et accessoires ? On vous aide à y voir plus clair.
Pas de miracle…
Amélioration du retour veineux, élimination des toxines, augmentation de l’oxygénation musculaire, réduction de la fatigue musculaire, des douleurs à l’effort, des crampes, diminution des blessures, amélioration de la performance… la liste des bénéfices vantés par les fabricants est longue. Et les produits se démultiplient : manchon, chaussette, jambière, cuissard, collant, T-shirt… les marques spécialisées surfent sur la tendance, tout comme les grands équipementiers, qui insèrent des zones de compression sur leurs vêtements. A ce jour pourtant, il est bon rappeler qu’« aucune étude n’a pu montrer une amélioration des performances lorsque l’on porte des vêtements compressifs sur les jambes pendant une course, que ce soit sur un semi, 5, 10 km, un trail des courses sur route de 5 ou 10 km ou encore un sprint de 400 m », selon François Bieuzen, Sport Scientist à l’Institut National du Sport du Québec, l’équivalent de l’INSEP au Canada. Vous ne courrez donc pas plus vite !
… mais un “plus” indéniable pour la récup’
C’est post-effort que l’utilité de ces produits est plus probante, particulièrement pour ceux qui « habillent » les mollets. « La récupération est légèrement facilitée et accélérée lorsque l’on porte des manchons pendant la course ou des chaussettes de récupération après la course. Cela se traduit principalement par une récupération plus rapide de ses capacités neuromusculaires et une moindre sensation de courbatures », commente le spécialiste. C’est donc une aide parmi d’autres, à condition de l’intégrer dans une démarche globale reposant sur trois piliers : bien dormir, bien manger et bien s’hydrater. Et aussi de porter ces produits régulièrement. Pour la chaussette de récupération par exemple, il s’agit de l’enfiler sitôt la séance terminée et de la porte au minimum deux heures d’affilée.
Un large choix…
Les textiles de compression dédiés aux sportifs ne sont soumis à aucun contrôle. La particularité de chaque produit résulte ainsi des recherches menées en interne par les différentes marques. Et de l’une à l’autre, les technologies sont différentes, voire opposées. La plupart, comme par exemple Sigvaris Sports ou Thuasne, misent sur la compression dégressive issue de la compression médicale. Cette technologie exerce une pression plus forte au niveau de la cheville, qui décroît vers la racine du membre. A l’inverse, BV Sport, marque bien connue des sportifs pour ses célèbres « Booster » notamment utilise elle la compression progressive, qui elle exerce une pression plus forte au niveau du mollet. Le choix d’un produit n’est pas anodin. Il convient de privilégier des marques spécialisées au savoir-faire avéré. Cocorico, plusieurs marques françaises se distinguent, certaines fabriquant même dans des ateliers français.
Testez avant d’acheter
Pour un premier achat, il est plus sage de vous rendre dans un magasin spécialisé. D’abord pour faire un tour d’horizon des produits proposés, mais surtout pour demander conseil à un vendeur. Profitez-en pour tester : pour un manchon, par exemple, il est important de choisir votre taille en fonction de votre tour de mollet, de la hauteur du sol jusqu’à votre genou. Pour coller à toutes les morphologies, les fabricants proposent plusieurs tailles, de quatre jusqu’à dix. Et lorsque vous enfilerez le produit, veillez à ce qu’il ne vous serre pas trop, au risque de créer des pathologies – des œdèmes aux pieds, par exemple. Soyez aussi attentif à l’épaisseur du tissu, qui s’il est trop fin, s’abîmera plus rapidement.
L’info plus Etude au cœur du peloton
En analysant les images (Maindru Photo) de 9 828 participants des éditions 2013, 2014, 2015 et 2016 de l’UTMB, une étude indépendante* a démontré que la compression était davantage utilisée par les finishers (52,9 %) que par les participants ayant abandonné (46,2 %). L’étude a également montré que la proportion de porteurs de la compression augmentait linéairement jusqu’aux 400 premières places, avant de diminuer dans le haut du classement.
• * Etude menée par Anthony Buche & Ménétrier Arnaud, Université de Savoie-Mont-Blanc, Université de Franche-Comté, à paraître prochainement dans la revue Science et Sport.
Inconnue il y a neuf mois, Hinke Schokker, Néerlandaise âgée de 35 ans, a, depuis, remporté l’un des plus prestigieux 100 km d’Europe, établi une meilleure performance mondiale de l’année et disputé les Mondiaux de trail. Stupéfiant !
Eastermar, village de 1 500 âmes blotti entre deux lacs de la province de Frise, aux Pays-Bas, fait parler de lui. Connu jusqu’alors pour son top model Doutzen Kroes, qui y est née à l’hiver 1985, et l’incroyable histoire de ses habitants qui se sont partagés 53 millions d’euros à la loterie en janvier 2018, ce bourg fait encore les gros titres des journaux grâce aux exploits de son athlète Hinke Schokker. Un phénomène qui a surpris les locaux eux-mêmes. Les gens du pays la connaissaient surtout pour sa passion des chevaux, sa timidité et sa thèse de doctorat en médecine. Il la percevait comme la fille de Lou (propriétaire d’une ferme) et de Tineke (femme politique, aujourd’hui maire de Vlieland, à 60 km de là, sur une île de la mer des Wadden). Mais tout a changé le 8 septembre 2018. Ce jour-là, Hinke est inscrite aux 100 km de Winschoten. L’épreuve, qui a été support de plusieurs Championnats du monde, est l’une des références européennes de l’ultrafond. La physicienne clinicienne de l’Université de Groningen est presque là par hasard.
Exploit à Winschoten
« Je n’avais alors jamais couru plus de 21 km en compétition », révèle la Néerlandaise, venue à la course à pied sur le tard, après ses 30 ans. « Dans la vie quotidienne, j’étais de plus en plus essoufflée. J’ai voulu faire quelque chose pour y remédier. J’ai commencé à courir sur les 5 km entre ma maison et mon lieu de travail. Puis, avec des collègues de travail, nous avons commencé à nous entraîner pour un semi, que j’ai bouclé en 1h45. J’ai ensuite rencontré mon mari, Paul Van Snick, marathonien finisher des Six Majors. En 2018, nous avons décidé de disputer le Marathon de Berlin. Mon premier marathon. Pour le préparer, j’ai cherché des épreuves dans le secteur. Il n’y avait que les 100 km de Winschoten. Beaucoup de personnes ont voulu me dissuader de le faire. Mais comme il s’agissait de 10 tours de 10 kilomètres, sur un circuit plat, j’ai pensé que ce serait un bon plan pour mon entraînement. Je pouvais m’arrêter à tout moment », raconte-t-elle. Sauf qu’Hinke ne s’est jamais arrêtée.
Après 50 km courus à la sensation en 3h41, le public commence à s’intéresser à cette non-licenciée, sans entraîneur, sortie du néant tel le ‘‘Hollandais volant’’. « Dans le final, les gens faisaient du bruit et la holà à mon passage. C’était une nouvelle et très belle expérience », savoure l’inouïe Frisonne, lauréate en 8h00’34, avec 45 minutes d’avance sur sa dauphine. « Personne ne s’attendait à ça. Avec ce chrono, j’aurai pu être championne et recordwoman des Pays-Bas. Mais je n’avais pas de licence de club et je n’ai pas eu droit à ces honneurs ». Hinke a gagné bien plus : l’attention et la confiance en soi. Une semaine plus tard, elle a bouclé le Marathon de Berlin en 2h51. « Après cela, j’ai contracté une petite blessure au genou. Mais je suis vite revenue encore plus forte », indique la désormais sociétaire du Sv Friesland.
Ascension fulgurante
Son année 2019 tient du chef-d’œuvre. « J’ai signé la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 km (7h48’14 le 23 février sur la piste de Steenwijk ; temps amélioré depuis par la Croate Sustic et la Tchèque Churanova), fini le Marathon de Tokyo en moins de 3 heures malgré les trombes d’eau, remporté les 60 kilomètres de Texel et le Trail du roi d’Espagne dans le Limbourg », résume Hinke, qui, après chaque exploit, reçoit un baiser de son époux et l’affection de son chien Bram, un chihuahua d’un an. Le 8 juin au Portugal, elle a participé aux Mondiaux de trail, honorant sa première sélection en équipe des Pays-Bas, aux côtés de la tenante du titre Ragna Debats. « J’ai vomi, connu des maux de tête et chuté. Mais j’ai tout de même fini dans le top 100 de ce trail de 44 km comptant 2 000 m de dénivelé », raconte Hinke. Son prochain défi ? Battre le record des Pays-Bas du 100 km réalisé fin 2018 par Irène Kinnegim (7h35’44). Peut-être le 12 octobre à Amiens…
Un article de Julien Bigorne, article paru dansRunning Attitude 202.
Cette Suunto S9 est une Spartan Ultra en version « plus ». Plus d’autonomie avec trois modes GPS (25 à 120 heures) et capteur de fréquence cardiaque optique. Avec un poids de 80 g pour un diamètre de 50 mm et une épaisseur de 17 mm c’est une grosse montre dont le bracelet articulé permet de la porter serrée (pour que le cardio fonctionne) même sur un poignet fin. Certains réglages (notamment âge, poids, altitude pour le baromètre, etc.) présentent une ergonomie déroutante : pour sélectionner une valeur inférieure dans la liste il faut utiliser le bouton du haut. L’écran tactile permet un accès rapide à certaines fonctions, mais on peut le désactiver pour privilégier les boutons.La grosse nouveauté, c’est l’énorme autonomie annoncée de 120 heures– sachant que par température froide la batterie perd de sa capacité – de quoi envisager de très longs trails. En plus de ce mode « ultra » pour l’autonomie, il y a des modes 40h et 25h offrant une meilleure précision du signal GPS. Notons que contrairement à la Garmin Fenix 5, elle n’est pas rechargeable en cours d’utilisation. Les adeptes d’itinéraires « découverte » pourront télécharger leur circuit pour suivre le parcours, mais sans cartographie, on peut aussi utiliser la fonction « retour au point de départ ». Ceux qui évoluent sur des terrains montagneux pourront afficher l’altitude en temps réel, avec le dénivelé effectué et restant, ce qui est très pratique pour gérer son effort. Les amateurs de sport enchaînés (triathlon) pourront enregistrer leur course dans un seul exercice avec un historique spécifique pour chaque activité. Si l’on peut programmer des entraînements simples, il n’est en revanche pas possible de gérer des séries de durée ou distances différentes. Ainsi, on peut programmer 10 x 400 m mais pas 4 x 200 m puis 4 x 400 m, etc. Les mises à jour régulières pourront peut-être corriger cette lacune.En tout, cette S9 propose plus de 80 sports, dont majorette (véridique) ! Elle suit aussi l’activité quotidienne (fréquence cardiaque, nombre de pas, sommeil, etc), reçoit les notifications du téléphone mobile (appels, sms).En bref, les amateurs de longs trails ayant besoin d’une grosse autonomie trouveront là un équipement parfaitement adapté. A noter qu’une version sans baromètre (gestion de l’altitude via le GPS) existe à un tarif inférieur de 100 €.
Version Baromère à 599 euros.Version Titanium à 699 eurosConvient aux poignets fins.Se couple avec l’application Suunto pour résumer des données.
Les + Autonomie, modèle multisports avec navigation, suivi complet.
Les – Ergonomie parfois peu intuitive,pas de cartographie contrairement à la Garmin fenix 5en version baromètre.
Prix : 599 € en version baromètre, 499 € sans baromètre et 699 € version baromètre + titanium (lunette renforcée).
Testé par Frédéric Poirier dans Running Attitude 201.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/10/Capture-dran-2019-06-14-5.02.25-428x400-1.png400428Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-10-09 15:00:112023-01-30 18:32:01Suunto S9 : une Spartan Ultra en version « Plus »
Le célèbre chef cuisinier Thierry Marx est aussi marathonien. Il sera au départ des 20 km de Paris, qu’il parraine cette année. L’occasion d’en savoir un peu plus sur la place du sport dans sa vie.
Etre le parrain des 20 km de Paris, qu’est-ce que cela veut dire pour vous ?
Thierry Marx : « Je savoure le fait d’être le parrain de ces 20 km de Paris avec beaucoup de bonheur. Ça représente le sport, ça représente le lien social, ça représente un lien avec mon métier. La cuisine c’est « plaisir-bien-être et santé ». Le sport, c’est aussi « plaisir-bien-être et santé ». »
Quelle est la place du sport dans votre vie ?
« Le sport est indissociable de ma vie. Le mouvement est indissociable de ma vie. Le sport, c’est mon premier plaisir du matin, au même titre que mon café. J’ai couru 17 marathons, 3 semis, et des trails aussi. Il m’est arrivé dans la vie de me laisser aller physiquement. Immédiatement, c’est le sport qui a reposé le cadre, qui m’a redonné une dynamique créative et une énergie pour être chef bien sûr, mais aussi chef d’entreprise. Le sport c’est magique. »
Avec Benoit Campargue, de l’association Pass’sport pour l’emploi.
Les 20 km de Paris soutiendront Pass’Sport pour l’emploi, association pour la réinsertion pour le sport que vous avez co-fondée. Expliquez-nous votre implication pour cette association…
« Quand la vie frappe fort, on peut perdre confiance en soi. Le sport permet assez rapidement de se rééquilibrer, de se re-calibrer, corps et esprit. Et ça, on le démontre avec Pass’Sport pour l’emploi. C’est 100% de retour à l’emploi pour des jeunes qui a un moment donné se croyaient assignés à un quartier, à un échec scolaire, à une difficulté de vie passagère. Le sport est un cadre éducationnel qui leur permet de dire « je lâche la main du passé ». Rigueur, engagement, régularité. C’est le modèle du sportif qui nous permet de les aider. En course à pied, il faut regarder devant soi. Ce n’est pas le chemin parcouru qui compte, c’est le chemin qui reste à faire. Le sport est là pour nous aider, il ne faut jamais l’oublier. D’ailleurs quand je vois le travail et le succès des handisports, je dis chapeau bas. Il n’y a pas de raison de se plaindre. On avance. Même quand c’est dur et quand la douleur est un peu là. Si on a mal, c’est qu’on est vivant. Et si on est vivant, on avance, c’est ça la course ! »
Quel est votre plus beau souvenir de coureur ?
« Je pense à Béhobie-San Sebastian. C’est une course particulière où l’on part du point de frontière de Béhobie pour arriver à San Sébastian et ce n’est qu’une course de côte. Ce jour-là, j’ai fait un bon temps. Je me suis accroché à un copain, qui lui ne voulait pas faire de temps. Je me suis mis derrière lui, je n’ai pas craqué et il m’a tracté jusqu’ à la fin. C’est un grand souvenir de camaraderie même si, pour l’anecdote, mes copains ne s’attendaient pas ce que je fasse un bon temps ce jour-là. Du coup, je me suis retrouvé à l’arrivée en simple short et maillot, sans sou à attendre qu’ils reviennent me chercher, et c’était long. »
La cuisine, c’est un travail d’équipe, on parle de brigade de cuisine. La course à pied, c’est un sport individuel. Vous auriez pu faire un sport d’équipe ? Qu’est-ce qui vous fait choisir la course à pied ?
« Je pense qu’il n’y a pas de sport individuel. Certes vous êtes seul pour courir, pour monter sur un ring ou un tatami mais il y a autour de vous un écosystème bienveillant qui a permis que vous soyez là. Il ne faut pas l’oublier. On va plus vite tout seul mais on va moins loin. Si on veut aller loin, il faut un petit groupe autour de soi .»
On parle d’une équipe de chefs cuisiniers au départ de la 41eédition. Vous en savez plus ?
« On a lancé plusieurs pistes. Il y a des gens très discrets dans ce métier et qui font vraiment de la course à pied, puis d’autres qui en parlent beaucoup et qui ont font un peu moins. On verra qui sera là. En tout cas, il y a un exemple pour nous cuisiniers, c’est un monsieur qui a toujours démontré que le sport était bon pour la cuisine. Ce monsieur c’est Gérard Cagna, un grand de la profession, qui a démarré chez Maxim’s en 1962. Il a 74 ans et sera au départ. Il s’est inscrit car j’étais parrain. Initialement, il ne voulait pas refaire la course. Il fait encore de très très bons temps et démontre que le sport dans le monde du travail permet de durer dans de bonnes conditions. Et pour cela, je salue Gérard Cagna, qui a encore un rôle modèle pour moi et qui m’a beaucoup aidé dans la transmission du savoir-faire. »
Quel message aux coureurs des 20 km de Paris ?
Le message est assez simple, je leur dis : pensez aux libellules. Vous allez partir d’un pont, y’a de l’eau, pensez à ces petites insectes. Les libellules n’abandonnent jamais. Elles ne reculent jamais. Vous avez 20 km à faire, donc allez au bout. Peu importe le temps. Le temps est contre vous, mais vous allez voir, la magie de l’arrivée, le bonheur de l’arrivée peu importe le temps que vous aurez mis. »
Elle a le même nom principal, mais ce n’est pas la même chaussure. Autant la Trabucco est un modèle protecteur et confortable, adapté à toutes et tous pour des trails au long cours, autant la Trabuco Pro est, comme son prolongement de nom l’indique, réservée aux coureurs entrainés et athlétiques qui savent créer de l’amorti par leur foulée. L’appui au sol est ferme, l’accroche est indéniablement de grande qualité, mais le chausson entourant le bas de la cheville peut irriter ou enflammer la gaine du tendon d’Achille, si la chaussure est trop ajustée ou le serrage des lacets trop ferme, défaut fréquent du système de laçage Quicklace qui laisse peu de marge entre le pas assez et le trop. Le drop de 6 mm complète ce tableau d’exigence. Bref, ce modèle, taillé pour la performance, est à prescrire uniquement aux athlètes affutés avec une belle expérience de course.
Utilisation : Pour l’entraînement rapide et les trails courts, pour trailer à foulée universelle de poids léger. Drop :6 mm. Poids : 270 g en 42 2/3. Prix :140 €.
Il a testé pour vous. Serge Moro, 58 ans, 1,74m, 60 kg, Vainqueur de nombreuses courses de montagne, et désormais de trails dans sa catégorie. Meilleur temps sur marathon : 2h16’52’’. Conditions des tests : 500 km de test, avec plusieurs trails de 25 à 30 km, des séances de qualité sur sentiers techniques, sorties longues, fractionné en côte et même sur piste. Et quelques incursions sur la route !
Rendez-vous le samedi 26 octobre dans la Nièvre pour le premier Nevers Marathon. A l’affiche un marathon ekiden en nocturne, exclusivement sur le circuit automobile de Magny-Cours.
Le lendemain, le marathon (solo et duo) s’élancera depuis l’enceinte mythique de Formule 1 et s’achève au cœur de la cité ducale. Le parcours s’annonce rapide, l’ambiance conviviale, avec un ravitaillement gastronomique à mi-course.
Infos pratiques :
Marathon (42,195 km) : Dimanche 27 octobre 2019, à 8 h. Circuit de Nevers Magny-Cours > Nevers (quai des Mariniers).
Marathon Duo (2 x 21,097 km) : Dimanche 27 octobre 2019, à 8 h. Circuit de Nevers Magny-Cours > Nevers (quai des Mariniers).
Marathon Relais (Ekiden) : Samedi 26 octobre 2019, à 20 h. Circuit de Nevers Magny-Cours.
Marathon Kids : Samedi 26 octobre 2019, horaire à préciser. Village du Circuit de Nevers Magny-Cours.
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/09/Capture-dran-2019-06-13-17.12.03-495x400-1.png400495Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-09-24 16:37:262023-02-01 19:35:37Nouveau marathon à Nevers sur le circuit Magny-Cours
Dominique Cado, marathonien breton de 66 ans partage son expérience de coureur sur son site lalignebleue.net dont le succès l’amène à écrire un deuxième livre. Rencontre.
EN BREF. Dominique Cado, retraité, 66 ans, habite Vannes, a couru 20 marathons, meilleur temps en 3h34’. Son prochain défi : terminer les 177 km de l’Ultra-Marin où il s’est cassé le nez trois fois Son livre de chevet :Marathon de François Peronnet. Son site : www.lalignebleue.net. Son Facebook : Dom Kdo.
Cette ligne bleue qui guide les marathoniens, Dominique Cado en a fait sa muse. Le fil d’Ariane de son premier livre, édité chez Amphora. De A à Z, toujours avec un zeste d’humour, ce lexique vulgarise le jargon du coureur de fond. Amuseur, empêcheur de tourner en rond, ce Breton en est un bon. D’une page à l’autre, les calembours y jouent des tours.
Depuis sa publication, Dominique Cado prolonge les bons mots en ligne. Chaque semaine, ce professeur de cuisine retraité partage ses écrits sur son site internet. Fartlek, PPG, seuil, VO2max, VMA, negative split : chaque terme est décrypté. Souci de simplicité, plume soignée, ton décomplexé. En tout, plus de 250 articles partagés, du billet d’humeur au plan marathon, avec un franc succès. Son site compte plus 2,5 millions de visiteur dans 147 pays. Une surprise pour Dominique qui s’est lancé dans cette aventure « on line » par simple envie de partager.
Trente-cinq ans de tabac
Pas de diplôme d’entraîneur, mais une somme de « bagages » amassés à grandes foulées. La passion l’a gagné sur le tard, à l’aube de la cinquantaine. « Après trente-cinq ans de tabac à raison d’un voire deux paquets de cigarettes par jour, je me dis qu’il va être temps de croquer la vie à pleins dents plutôt que la mort à pleins poumons. Mon médecin m’a laissé le choix entre la natation, la course à pied ou les médicaments, drôle de triathlon… comme je nage comme un menhir, et que les médicaments ne me semblent pas encore la solution, il me reste la course à pied, pas ma tasse de thé… », raconte-t-il en substance à l’entame de son livre. Son cardiologue, multi-marathonien, lui montre alors le chemin. Après un mois de footing, une folle envie : courir le marathon du Mont-Saint-Michel pour ses 50 ans. A l’époque, confesse-t-il, « j’avais du mal à courir deux kilomètres ! ».
Rien d’exceptionnel…
Pari tenu au pied de la Merveille, un dimanche de mai 2002 en 4h15’. « Rien d’exceptionnel mais un bonheur indescriptible ». Depuis, 20 marathons bouclés – sa distance fétiche – mais aussi des semis à la pelle, un 24h et quelques trails, notamment les 56 et 86 km du Raid du Golfe du Morbihan, chez lui, à Vannes. Son meilleur temps sur 42 km ? 3h34’. Rien d’exceptionnel, ajoute-t-il encore, si ce n’est que ce temps’ correspond au potentiel de ses 57 ans. « Lorsque l’on se rapproche de son potentiel, on est exceptionnel. J’ai plus d’admiration pour quelqu’un qui termine en 4h30 à son plein potentiel, que pour quelqu’un qui boucle en 3h, alors qu’il a un potentiel de 2h30. Pour cela, il faut connaître sa VMA, et courir son marathon à 80% de sa VMA », insiste le marathonien. Et lui, cherche-t-il toujours à coller à sa VMA ? Plus maintenant. « Je n’en vois plus l’intérêt, je n’ai plus rien à me prouver. En revanche, si je peux accompagner une personne proche de son mieux, je le fais avec plaisir ». Dominique s’entraîne trois à quatre fois par semaine toute l’année, en endurance et en incorporant des séances de fartlek principalement. Jamais au-delà du trop, toujours à l’écoute de son corps. « Il faut savoir écouter ses jambes plutôt que sa tête, qui voudrait parfois que l’on aille s’entraîner matin et soir, c’est le danger ! » ajoute le master. Conseiller les autres plutôt que courir pour soi, voilà désormais son mantra. Dominique partage ainsi sans compter. Blago-bloggeur, meneur d’allure parfois, il anime aussi des chroniques sur le running les week-ends sur Larg’, la radio du Golfe. Son actualité, c’est un deuxième livre, La ligne bleue prend son envol 2, condensé de ses conseils bien avisés, qu’il peaufine. Bref, une retraite bien occupée pour ce coureur « lambda » extra.
La ligne bleue se décline… Après avoir mis à l’honneur son ami peintre et marathonien Vincent Dognaen couverture de La ligne bleue de A à Z (Amphora), son deuxième opus, La ligne bleue prend son envol jonglera avec la mouette « rieuse » du jeune dessinateur Sébastien Lamart.
Plus dynamique que l’UltraBoost cette Adidas Pulseboost intégrant une technologie Boost revue et la possibilité de courir en musique…
Peu de changement visuel pour cette nouvelle Adidas Pulseboost HD qui reprend l’habituel chausson façon tricot avec une partie arrière élastique. La nouveauté se situe dans la semelle externe, avec une version modifiée de la technologie Boost.
Plus dynamique que l’UltraBoost
L’objectif est de donner un peu plus de dynamisme tout en préservant le confort. Si la différence n’est pas flagrante lors des premiers kilomètres en endurance.
Une session d’entraînement plus dynamique et un passage sur piste mettent en évidence une plus grande aisance par rapport aux Ultraboost lorsque la foulée se fait plus sportive. La tenue sur terrain très mouillé est efficace (semelle Continental), ce qui la rend utilisable par tous types de temps.
On peut aussi porter cette Adidas Pulseboost sur des chemins bien revêtus où elles se révèlent assez stables. Et ce, même si Adidas destine ce modèle aux coureurs urbains.
Les fans de course en musique pourront scanner le QR code imprimé sur la languette pour accéder à une liste musicale pour accompagner leurs entraînements. Au final, ces Pulseboost HD associent un design moderne et urbain à de réelles capacités dans la pratique de la course à pied.
Utilisation : toutes distances sur route pour coureur à foulée universelle de tous poids.
Poids : 330 g en 44. Drop : 8 mm. Prix : 140 €
Il a testé pour vous. Frédéric, 54 ans, 1,77 m, 69 kg, 2h47’ sur marathon (2013). Pieds légèrement pronateurs, sans correction. Chausse habituellement des Adidas. Conditions du test : 150 km sur route (70 %), chemins stabilisés (20 %) et piste (10 %), tous types de séances
https://running-attitude.com/wp-content/uploads/2019/09/adidas-pulseboost-m.jpg21082416Alice Millevillehttps://running-attitude.com/wp-content/uploads/2023/09/running-attitute-magazine-300x89.webpAlice Milleville2019-09-21 16:39:552022-01-07 11:56:24Adidas Pulseboost HD : un nouveau coup de boost
L’Angevin Ludovic Levêque est venu à bout du terrible Norseman. 3,8 km de natation dans l’eau glacée d’un fjord norvégien puis 180 km et 3 800mD/+ de vélo et un marathon musclé de 1 800mD+ pour finir. En 15h30’, il a décroché son graal : le t-shirt noir du finisher.
Bergen, le 31 juillet. A peine atterris, nous prenons la route pour notre camp de base, une petite maison située à Kinsarvik, en face du fameux Eidfjord où je nagerai dans quatre jours. Dans cette aventure norvégienne, j’ai embarqué Elise, ma compagne et support-runner, ma mère, mon père, conducteur de la voiture suiveuse, mon cousin, Bertrand, support-runner, sa femme Manira et leurs enfants. Jérôme Vaglio, mon coach physique et Bastien Pla, mon coach diététique me suivent depuis la France.
Cap sur le Grand Nord
(Photo by Alexander Koerner/nxtri.com)
Il est temps de goûter l’eau fraîche du Grand Nord. Allez, 20 minutes de baignade dans le fjord. L’eau est à 14°C. Pas si froide finalement… On enfourche ensuite les vélos pour reconnaître les 40 premiers kilomètres et faire tourner les jambes. Les sensations sont bonnes.
2 août, tic tac, tic, tac plus que 24 heures. L’excitation monte. Je récupère mon dossard et mes bracelets puis j’assiste au briefing d’avant-course. La vidéo des éditions précédentes donne la chair de poule. Dans la salle noire, nous sommes 200 concurrents. Et personne n’en mène large. Car demain, ce sera nous…
Je prépare mes affairesvec Elise, ainsi que chacun de nos sacs pour la partie trail avec le matériel obligatoire. Le reste de la famille équipe les voitures et gère les repas. Nous serons en complète autonomie, tout doit être méthodiquement planifié.
5h, le coup de corne du Norseman
(Photo by Alexander Koerner/nxtri.com)
Samedi 3 août, c’est le grand jour. Le réveil sonne à 1h du matin. La nuit fut courte mais j’ai réussi à fermer les yeux. Nous installons le vélo dans le rack et préparons mes affaires de natation. Le ferry est là. Il me fait autant peur que rêver. J’avoue, j’ai la boule au ventre. J’embrasse tout le monde et embarque pour une courte traversée.
Le ferry s’arrête, un jet d’eau s’actionne au fond pour nous éviter le choc thermique. La gueule arrière du navire s’ouvre sous les applaudissements. Fierté, peur, magie, tout cela se mêle jusqu’à ce que je saute…
Un big jump puis je rejoins les kayaks de l’aire de départ. Sept ans que j’attends ce moment ! C’est indescriptible. Et pourtant les 5 minutes d’attente, dans l’eau à 10°C,sans bouger me paraissent une éternité. Je tétanise.
A 5h pile, la corne retentit. Les pagaies se lèvent ; c’est parti ! « Go. Pose ta nage et sors de l’eau », voilà ce que je me dis. La natation, c’est mon point faible. Je perds des places d’entrée et termine les 3 950 mètres en 1h17. Satisfait. Sauf que les autres sont des torpilles, du coup je pointe 218esur 290 concurrents à cette première transition. Bon, le t-shirt noir est encore loin…
Sur le vélo, les jambes à bloc, le ventre en vrac
Elise m’attend au parc à vélo. Je suis tremble comme une feuille. Grâce à son aide, je fais au plus vite pour m’habiller. La route est encore longue. 185 km à rouler, avec 3 816mD+ pour commencer. Je pense pouvoir doubler 50 à 60 concurrents. Je gère les 25 premiers km sans assistance, et remonte bien. J’ai les jambes, tout roule.
Au 25ekm, je pointe dans les 160 premiers. Je retrouve mon équipe, m’alimente, puis sans aucune raison, mon abdomen gonfle comme un ballon. Problèmes intestinaux et pauses « obligatoires »… Du coup forcément, kje perds du temps. 173eplace. Le moral en prend un coup.
Pour la première fois, je doute. Vais-je terminer ? Je me ressaisis, boosté à distance par Jérôme et Elise et Bertrand. A force de volonté, de chocolat et de coca, la niaque revient. Je pose le vélo en 163een 7h14. Transition rapide en 2’30’’ toujours grâce à Elise, qui me fait carrément mes lacets.
Maintenant, le marathon
Place au marathon : 42 km et 1 816mD+ sur les sentiers à pied à présent. J’ai une idée fixe : gagner au moins cinq places. Je suis confiant. La course, c’est mon point fort. Après 10 km, je pointe 151e. Je gère. Sauf que, galère, mon intestin débloque. La valse recommence.
Le rythme est plus lent que prévu mais j’avance. Devant moi, certains craquent, marchent. On est tous dans le dur. J’arrive au pied de Zombie Hill (25ekm) en 133e position. Nickel. Elise enfile son sac Camelbak, prête à en découdre à mes côtés. On avance en compagnie de Benjamin, un autre Français, et son support-runner. On attaque les 7 km les plus raides ensemble. Ça monte en permanence, minimum 7%, et on double un maximum. Le rythme est soutenu, l’ambiance bonne. Le cut-off se situe au 32,5ekm.
Seuls les 160 premiers pourront poursuivre vers le sommet… Est-ce que j’en serai ? Gros stress. Puis gros ouf, arrivé à la tente, on m’annonce 121e. Quel bonheur !Après toutes mes galères, je suis dans les 160 premiers. A moi le t-shirt noir. Photos, larmes embrassades… Puis Elise me recadre : la course n’est pas finie !
Encore 10 km, direction le sommet du Gaustatoppen. Je suis à bout. Et on grimpe encore. Je râle, me plains, tout en marchant. Ckeckpoint : le staff vérifie mon matériel, ma lucidité et m’ouvre la voie vers le final, un chemin tout en pierres et rochers.
Une soupe aux larmes
J’ai tellement donné pour arriver jusqu’au 32,5ekm que à ce moment précis, je suis cuit. Plus de jus. Plus de force pour lever les pieds. Plus de lucidité – est-ce qu’on me double, est-ce je double ? je ne sais plus… Elise devant, Bertrand derrière, ça tourne. Moi, au milieu, je regarde dans le vide. Ce foutu sommet n’arrive jamais !
Sans eux, je ne sais pas si j’aurai eu le courage de finir. Pas après pas, la dernière crête arrive, puis on grimpe encore des marches, puis un tapis. Ah, cette fois, c’est l’arrivée, la vraie. On se met à pleurer tous les trois. Je ressens de la fierté et de l’émotion en chacun d’entre nous. Un moment inoubliable.
On me tend un plaid, du pain et de la soupe que je noie dans mes larmes. Je pleure comme une madeleine sans m’arrêter que déjà, il nous faut redescendre. J’aurai droit au funiculaire. Elise et Bertrand iront à pied, un peu dégoûtés, même s’ils ont finalement adoré ce moment ensemble.
Vaseux mais heureux
Dans la télécabine, je m’endors. J’ouvre l’œil en bas, vaseux mais heureux comme jamais. Le Norseman, c’est fait ! Après tant de sacrifices, place aux réjouissances. Un plat de pâtes tous ensemble, un gros dodo puis ce sera la cérémonie des t-shirts.
Le lendemain, nous remontons donc Zombie Hill, en voiture cette fois. Je suis à fond, excité comme un gosse. Je peux vous dire que ce t-shirt noir, je vais l’encadrer sitôt rentré à Angers ! Je suis tellement fier. Avec ma famille, nous face au Gaustatoppen prendre des dizaines de photos pour immortaliser l’instant. Un rêve s’est réalisé pour moi ce 3 août. Un rêvé éveillé. Un rêve partagé. L’Xtreme Triathlon est un sport d’équipe.
Depuis une semaine, Veja fait le buzz avec sa dernière innovation, la première running éco-responsable.
Alors que 99% des runnings sont aujourd’hui composées de plastique dérivés du pétrole, cette marque française bien connue du public pour ses sneakers éthiques franchit un nouveau cap avec cette paire à 53% biosourcée et recyclée.
Sur le papier, cette Condor – ce nom parce que son design s’inspire de la structure osseuse de l’oiseau sud-américain – associe matériaux écologiques, flexibilité et légèreté.
BANANE ET CANNE A SUCRE ?
Sa structure renforcée « Pebax RNew », en forme de « V » sur les côtés, est 100% réalisée à base d‘huile de ricin.
Sa semelle extérieure est fabriquée à 30 % de caoutchouc sauvage d’Amazonie, 31 % d’écorces de riz, 39 % de caoutchouc synthétique.
Dans sa semelle intermédiaire (45% biosourcée) de l‘huile de bananes (oui ! 8%), de la canne à sucre (22%), des écorces de riz (15%) et 55% d’EVA pour le reste.
Son mesh est 100°% issu de bouteilles en plastique recyclées, comme le fait déjà Adidas via son programme Parley.
Son amorti marie latex naturel et synthétique.
Sa semelle de propreté enfin mixe, jute, EVA recyclé (ou pas), caoutchouc sauvage et bouteilles recyclées.
Pour finir, elle est fabriquée au Brésil, « dans une usine qui respecte les travailleurs et est affichée à 130 euros.
NOS PREMIÈRES IMPRESSIONS
Si l’on salue l’initiative, on s’avoue dans le même temps intrigué par tous ces « ingrédients », pas vous ? Est-ce qu’elle se mangerait au petit déjeuner ? Faudra-t-il la cantonner à un usage purement « urbain » façon « lifestyle » au quotidien ou pourra-t-elle enchaîner les bornes ?
Nous venons tout juste de recevoir une paire pour test. Premières impressions en ouvrant la boîte : le design paraît assez réussi. La paire affiche 315 g en 42 sur la balance, ce qui n’est pas forcément « super light ». La semelle nous paraît très – très – raide. Le drop est affiché à 10 mm. On les enfile vite pour voir ce qu’elles ont dans le ventre. Verdict de notre testeur dans quelques semaines dans Running Attitude.
Le Provençal Brice Bonneviale, 48 ans, a vaincu l’Enduroman, triathlon de l’extrême reliant Londres à Paris. Il nous raconte cette folle traversée, trois jours d’épopée partagée avec son équipe Race for Pure Ocean.
Brice Bonneviale, en bref. Ancien sportif de la petite semaine, Brice débute la course à pied à l’aube de la quarantaine, suite à un pari : courir le Marathon de Paris. Cinq autres marathons suivent, avec un record en 3h30 (Paris, 2015), puis cet ingénieur marseillais licencié au club Triathl’Aix bascule vers le triple effort. Après six mois de pratique, il termine un premier Ironman à Nice, en 12h30. Il teste ensuite tous les formats, y compris extrêmes. T-shirt noir du Norseman décroché en 2017 (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42 km de vélo), puis il monte encore d’un cran. L’an dernier, il a enchaîné le Celtman (3,8 km de nation, 202 km de vélo, 42 km de course), l’étape du Tour en vélo, le marathon de New York et la SaintéLyon. Après cet Enduroman terminé le 24 juin dernier, Brice participera fin août à la CCC. Pour 2020, il pense à l’UTMB et la Diagonale des Fous.
Départ à Arch, près de Londres le 22 juin.
« Je me revois assis sur un banc des Champs-Elysées, à attendre Perrine Fages. C’était le 19 août 2018. Perrine déboulera bientôt en vélo au pied de l’Arc de Triomphe. 32efinisher de l’Enduroman, avec record féminin à la clé en 67h21’. Je l’ai rencontré sur le Norseman en 2017. Les amitiés qu’on noue sur les ultras ne trompent pas. Sans doute parce qu’il faut une bonne dose d’humilité pour vaincre de telles distances. Dans le genre, cet Enduroman est une épreuve de fou. Après trois à quatre jours d’efforts non-stop, chaque finisher partage son bonheur le plus simplement possible, entouré d’une poignée d’amis. Incognito, parmi les hordes de touristes qui défilent en permanence sur les Champs. Ce petit côté décalé me plaît. Ce défi me fait rêver. Je m’inscris pour 2019. « Vivre c’est faire de son rêve un souvenir » dit Sylvain Tesson. Je sais que cet écrivain aventurier, une source d’inspiration, a mille fois raison.
Quinze heures d’entraînements par semaine…
Pendant les dix mois qui ont suivi, ma vie a tourné autour de ce défi. En moyenne, quinze heures d’entraînement par semaine. Autour de moi, une douzaine de pros s’investissent : entraîneur, kiné, ostéopathe, nutritionniste, préparateur mental. Je monte sérieusement le volume en janvier. La natation devient la dominante. Je nage chez moi, en Méditerranée, sans combinaison. Je coupe le chauffage à la maison, m’initie à l’hypnose, à la méditation.
Ce que je redoute le plus, c’est la Manche. Je ne suis pas un bon nageur et mon faible indice de masse grasse (6%) sera un handicap dans l’eau glacée. Je prends difficilement 4 kilos en six mois, que je perdrais en trois jours sur l’épreuve… Tout ça pour ça.
Qu’est-ce que l’Enduroman ? Ce triathlon de l’extrême se déroule en solitaire avec une équipe d’assistance. Il démarre à Marble Arch à Londres et se finit à l’Arc de Triomphe à Paris, d’où le surnom « Arch to Arc ». D’abord, 140 km à pied jusqu’à Douvres, puis une traversée de la Manche à la nage (34 km), ensuite, une étape de cyclisme (290 km) de Calais à Paris. Cette épreuve est née suite au défi du Britannique Edgar Ette, qui l’a réussi en 81h05’ en 2001. Depuis, chaque année, quelques tentatives sont fixées entre juin et octobre. Sur 140 tentatives, 37 finishers. Citons les Français Cyril Blanchard (2016, en 59h56’, record de l’épreuve), Ludovic Chorgnon (2017), Marine Leleu (2018) et Perrine Fages (2018).
En mai, je participe à un stage de trois jours au Sud de l’Angleterre pour faire connaissance avec l’organisation et les candidats de l’année. Entre nous, il n’est pas question de compétition, ni de record à battre. Nous formons une grande famille, une secte peut-être, allez savoir. Il s’agit juste de réussir à boucler cette traversée.
En rentrant de ce stage, je réalise que je me suis inscrit pour de mauvaises raisons, dans une quête effrénée de dépassement personnel. Cet Enduroman sera une épopée collective ou ne sera pas. Nous serons cinq à participer. Avec moi, Pauline Avronsart et Sylvain Prouet, un couple d’amis triathlètes rencontrés sur l’EmbrunMan, Anne Studer, ostéopathe et coordinatrice de mes thérapeutes, et Aurélien Buttin, photographe. Notre « Arch to Arc » aura un sens, un but : collecter des fonds pour Race for Pure Ocean. Cette fondation, créée par l’entrepreneur marseillais David Sussmann, soutient des projets de recherche afin de préserver la biodiversité marine.
Mercredi 19 juin, nous sommes à Londres, fins prêts. Cinq heures avant le timing prévu, Edgar Ette, directeur de la course, nous informe que le départ ne sera pas pour aujourd’hui. Mauvaises prévisions météo. On attend donc sagement, suspendu aux prochains bulletins. Cinq jours passent, à marner. Le doute s’installe. La Hollandaise Jocomina, première finisher 2019 (du 8 au 17 juin) a dû attendre dix jours avant de pouvoir s’élancer dans de bonnes conditions. C’est long. C’est le jeu.
Samedi 22 juin, 19h, le « go », enfin. Départ de Marble, au nord de Londres pour descendre à pied jusqu’à Douvres. Les 140 km de course se passent bien. 16 heures et 55 minutes à courir la campagne anglaise, dans la bonne humeur. Pauline et Sylvain profitent du trajet pour collecter des déchets sur le bord des routes. Nous arrivons sur la côte le dimanche midi. Quelques heures de repos, puis il faudra se jeter à l’eau.
J’embarque sur le bateau « suiveur » puis à la sortie du port de Douvres, je plonge en combinaison, une loupiote sur le front. Il est 1h du matin. Nuit noire, 15°C dans l’eau. Pour m’assister, le bateau turbine devant, s’arrête pour m’attendre puis remet les gaz. Ce va-et-vient permanent me déstabilise. Toutes les 30 minutes pendant près de 22 heures, Sylvain va me tendre un bidon au bout d’une corde pour me ravitailler. Courts instants de trêve. La guerre est permanente contre la Manche. Ferrys et cargos brassent les courants froids à la surface. L’eau frôle parfois les 12°C.
11h du matin, je nage encore, toujours, sans avoir vu un rayon de soleil. La houle s’en mêle. Jusqu’à 15h, je me prends régulièrement des vagues en pleine tête. C’est violent. Je suis transi, lessivé. L’envie d’abandonner me gagne. J’invoque l’hypothermie. Rachel, l’arbitre – finisher par le passé – m’envoie balader. Trois tentatives invoquées, trois refus catégoriques. L’équipe me connaît, j’ai confiance, je les teste. J’encaisse. De toute façon, ce défi me dépasse déjà. « Allez Brice, il te reste une heure ! » me lance-t-on par-dessus bord. A bout, je rétorque un « bande de menteurs »avant d’entrevoir les côtes derrière la buée de mes lunettes. 21 heures et 51 minutes d’efforts pour ces 34 km de nage. Un record de lenteur sans doute dans l’histoire de l’Enduroman. Je débarque donc à Sangatte le lundi 24 juin. Il doit être 23h, minuit peut-être avec l’heure de décalage. Je ne sais plus où je suis. Je m’écroule. Mon cerveau est sur off. L’équipe est aussi rincée, certains ont été malades pendant toute la traversée. Quelques heures de sommeil, et nous serons d’attaque.
8h30, à Calais, en selle cette fois. L’ambiance est à la fête. Cette dernière étape est une partie de plaisir. On profite d’une belle journée pour rouler jusqu’à Paris, le cœur léger. La Manche est passée. C’est gagné. Enfin presque. Sur le moment, je suis en état de choc. Le mot qui me vient à l’esprit, c’est sidération. Je suis sidéré. J’ai atteint mes limites quelque part dans la Manche, c’est certain, mais je reste sidéré par la puissance du corps humain, qui me fait encore avancer.
14 heures et 37 minutes à rouler puis c’est le bonheur d’arriver en plein Paris. Au total 75 heures et 45 minutes d’aventure pour cet Enduroman pour Race for Pure Ocean. Une équipe de choc, unie, soudée. Heureux de ces heures intenses vécues ensemble, nous décidons de prolonger le plaisir. Cap sur Marseille à vélo. Nous avons ri, campé, dormi à la belle étoile. Mais au bout de 500 km, entre Paris et Aubenas, face à la canicule, nous avons rangé les vélos. De cette semaine intense, je garde un tas de souvenirs extraordinaires. Ma leçon ? Avec un soupçon de passion, pour peu que l’on soit bien entouré comme je l’ai été, tout est possible. »
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