17 872 coureurs sur les 20 km de Paris

Météo radieuse sur les 20 km de Paris marqués par la victoire du français Yann Schrub. 17 872 coureurs ont bouclé cette grande classique de rentrée.

Bonheur de courir ces 20 km de Paris, ce 9 octobre, à la faveur d’une matinée fraîche et baignée de soleil. 17 872 coureurs ont bouclé la 44e édition, que l’on a pu suivre en direct sur France 3 pour la première fois. Après une édition 2021 post-Covid en demi-teinte avec 9300 classés, l’épreuve a retrouvé des couleurs !

Des kilomètres agréables sur les Quais de Seine pour les 20 km de Paris.
©Denis Trasfi

Ça roule sur les 20 km de Paris

Parmi les grandes classiques de rentrée, c’est la plus facile à apprivoiser. A la différence de Paris-Versailles ou Marseille-Cassis, pas de grosses difficultés à endurer. Ça roule sur son circuit courant l’Ouest Parisien. Depuis le Pont d’Iena, au pied de la Tour Eiffel, on démarre toutefois par une petite côte, avenue Marceau. Cette « colline de Chaillot », comme certains la surnomment, remonte vers l’Arc de Triomphe.

Ensuite, on redescend l’Avenue Foch. Direction, le Bois de Boulogne pour 4 kilomètres à pas feutrés. Puis c’est le retour dans Paris via la Porte de Saint-Cloud, où résonne à nouveau les tambours. Sur les quais de Seine, ça file droit. Des kilomètres qui peuvent paraître interminables, car ponctués de bosses ici et là. D’abord, 7 kilomètres sur la rive droite. Puis, sur le Pont Royal, au pied des Tuileries, le demi-tour annonce le finish. On courra les 3 derniers kilomètres au fil de l’eau, la Tour Eiffel dans le viseur.

Tout sourire au départ, Yann Schrub a remporté les 20 km de Paris en 58'37''
Tout sourire au départ, Yann Schrub a remporté les 20 km de Paris en 58’37 » . ©Antoine_Decottigne

Un kiff pour Yann Schrub

En tête de cortège, on attendait Morhad Amdouni. Recordman de France du marathon sur le dernier marathon de Paris, ce natif de Corse a déjà remporté deux fois ces « 20 kil », notamment l’an dernier en 57’54’’. Cette fois, pour son retour à la compétition après quelques mois compliqués par une blessure, il terminera en 10e position, en 58’37’’.

C’est qu’il y avait du niveau cette année ! Et c’est un autre Français, Yann Schrub, qui a fait sensation.Vice-champion d’Europe à Munich cet été sur 10 000 m,  le champion mosellan est en forme comme jamais. Passage en 28’58’ au 10e km ! « Quel plaisir, quelle ambiance, quel kiff !  58’03’’ avec la victoire au sprint comme j’aime », commente ainsi le heureux vainqueur sur ses réseaux sociaux. Il termine une seconde devant le Kényan Elvis Chebor Tabarach, au coude-à-coude avec le Marocain Abdelilah El-Maimouni (58’04).

Parmi les élites, on a aussi vu passer Nicolas Navarro. Cinquième sur marathon aux derniers « Europe » de Munich, il prend la 21e place en 1h00’04’.

Côté féminines, la Kenyane Cynthia Chepchirchir Kosgei coupe le fil en 1h07’03, suivie de près par l’Ethiopienne Kasanesh Ayenew Baze (1h07’04) et une autre Kényane, Naom Jebet (1h07’05). La championne tricolore Mekdes Woldu, termine elle à la quatrième place.

Un métronome, Mohammed El Yamani, 58 ans, qui termine en 1H06'52''. Un chrono de niveau mondial dans sa catégorie !
Un métronome, Mohammed El Yamani. A 58 ans, il termine en 1h06’52 ». Un chrono de niveau mondial dans sa catégorie !

20 km de Paris, un défi inspirant

Autre performance remarquable, celle du Francilien Mohammed El Yamani. A 58 ans, ce master du Team Lenglen termine en 1h06’52’’. Un chrono impressionnant, à quelques secondes seulement de ses précédentes références sur cette course, sa favorite. Car c’est en lisant dans Libération, le portrait d’un coureur de 62 ans au lendemain des 20 km de Paris en 1994 que Mohammed s’est mis à courir. Depuis, il ne s’est jamais arrêté, enchaînant les performances malgré les années passant.

Derrière ces champions, boucler 20 kilomètres sur cette fête populaire représentait un vrai défi pour de nombreux engagés. Parmi eux, Guillaume Descamps. Ce jeune père de famille s’est mis à la course à pied l’an dernier sur ces mêmes 20 km de Paris pour changer le quotidien de sa fille, Ella, atteinte de mucoviscidose.

Depuis, il a créé l’association Ella du souffle pour aider les enfants malades. En un an, déjà effectué 9 courses, dont 5 semi-marathons. Cette fois, deux joëlettes embarquant Ella et Louka ont participé, avec dix coureurs se relayant pour les pousser pendant plus de deux heures. Sourires jusqu’aux oreilles pour ces deux bambins qui se sont pris au jeu de la compétition. Sensations garanties !