Marathon Pour Tous : comment gérer le jour J ?
A trois jours du Marathon Pour Tous disputé ce samedi 10 août au soir dans Paris, faisons un point logistique, nutrition et stratégie de course histoire de ne négliger aucun détail pour profiter à fond de ce moment historique.
Avant le départ du très attendu Marathon Pour Tous se passera toute une journée, celle du 10 août. Des heures qui s’annoncent longues pour les coureurs, habitués à s’élancer de bon matin, frais et dispos. L’horaire tardif (à partir de 21h) nécessitera de revoir sa traditionnelle stratégie nutritionnelle pré-compétitive.
Dans le même temps, l’événement, placé sous haute surveillance, imposera une bonne anticipation pour se rendre sur place au cœur de Paris. Nos conseils pêle-mêle pour bien vivre ce dernier jour et venir à bout de cette épreuve historique.
Prendre trois repas sur la journée du 10 août
Depuis l’hôtel de ville, les départs du marathon seront échelonnés par vague de 21h à 22h30. Ces horaires en soirée nécessitent d’adapter son alimentation sur les dernières 24 heures. Il ne faudra pas avoir peur de prendre trois repas recommande le champion Yohan Durand qui sera dans le peloton.
Le matin même, prenez un petit déjeuner classique avec ce que vous avez l’habitude de manger. Ensuite, pour votre déjeuner qui pourra être un peu décalé vers 13h30-14h, optez pour des féculents (riz, pâtes, semoule, pomme de terre) en quantité raisonnable, des protéines maigres (viande blanche ou poisson), un laitage ou une compote.
Enfin, 3 à 4h avant votre départ, prenez une bonne collation ou bien dînez léger si vous le souhaitez. Pour le champion par exemple, ce sera café, gâteau énergétique, amandes ou dattes. Mais pourquoi pas prendre un plat de riz ou de pâtes. Cela vous donnera peut-être une petite réserve glucidique supplémentaire par rapport à un marathon couru le matin.
Se reposer au maximum avant le départ
Il se passera toute une journée avant le grand rendez-vous. De quoi tergiverser et stresser, surtout pour ceux qui courront leur premier marathon, vraisemblablement pas loin de la moitié du peloton. On recommande d’abord de se coucher au plus tôt la veille au soir.
Ensuite, votre programme de la matinée est tout trouvé : regarder le marathon olympique masculin à la télévision à 8h ! Ensuite, dégourdissez-vous les jambes en marchant tranquillement en fin de matinée. Idéalement, vous aurez déjà récupéré votre dossard au Stade Emile Anthoine la veille vendredi (de 10h à 18h). Si ce n’est pas le cas, nous vous recommandons d’y aller au plus tôt la journée du samedi (à partir de 10h et jusqu’à 18h pour le marathon, 20h pour le 10 km).
Après le déjeuner, une bonne sieste sera de rigueur. Puis vous prendrez votre collation avant de rejoindre l’Hôtel de ville de Paris.
Consultez les infos sur les transports en commun pour le Marathon pour Tous.
Prévoir une marge pour vous rendre sur place
En fonction du lieu vous résiderez, prévoyez d’adapter le temps de trajet nécessaire pour vous rendre à l’Hôtel de ville. Il y aura du monde dans les transports en commun. Aussi, prévoir une petit marge supplémentaire au timing paraît judicieux. Consultez le site ou l’application de la RATP afin de connaître les informations du trafic en temps réel.
Si vous faites partie des derniers SAS du marathon qui s’élanceront après 22h, soyez vigilant si vous comptez déposer un sac d’affaires. Les consignes installées rue de l’Amiral de Coligny fermeront à 21h30. Pour éviter les déconvenues, sachez que votre sac ne devra pas excéder 20 litres et devra être étiqueté avec le sticker remis avec votre dossard. Après la course, vous récupérerez votre sac à l’arrivée, de l’autre côté de la Seine, Quai d’Orsay.
Repérer les accès au départ
Certaines stations de métro seront fermées, à commencer par Louvre-Rivoli, la plus proche des consignes. Vous pourrez donc accéder à la zone depuis les stations Palais Royal-Musée (lignes 1 et 7) du Louvre, Châtelet-les-Halles (RER A, B, D) ou Châtelet (lignes 1,4, 7,11,14). Ensuite, il faudra aller à pied au départ, qui n’est pas tout à fait à côté. Prévoyez 10 minutes de marche en passant par la rue Rivoli ou bien la Voie George Pompidou.
Pour ceux qui n’optent pas pour la consigne (la meilleure solution pour ne pas perdre de temps !), l’accès au départ dépendra de votre SAS. Des SAS 1 à 4, descendez à Châtelet (métros 1,4, 7, 11, 14, RER A,B ou D). Des SAS 5 à 8, l’accès sera plus rapide par les métros Saint-Paul (ligne 1) ou Bastille (lignes 1,5,8) ou encore Sully-Morland (ligne 7).
Attention, les rues Lobau, de Brosse et François Miron. situées derrière la place de l’Hôtel de ville seront fermées.
Entrer dans son SAS 45 minutes à l’avance
L’organisation conseille de se présenter au départ 30 minutes avant le départ de sa vague. Par exemple pour le SAS 4 qui partira à 21h30, à 21h. L’accès sera fermé 15 minutes avant le départ, donc mieux vaut assurer le coup en arrivant sur place un peu en amont. Si possible, gardez avec vous votre boisson habituelle d’attente ou bien une bouteille d’eau pour vous hydrater jusqu’au dernier moment. Des toilettes seront en nombre à proximité de l’aire de départ.
Vivre le moment et oublier le chrono
Le parcours, vous l’avez normalement bien en tête. En schématisant, cela donne plat-montée-descente-montée-descente-plat. A profil particulier, stratégie particulière. Respecter ses temps de passage et calquer son allure sur le chrono visé dès le départ ne sera pas une bonne option sur ce Marathon pour Tous.
Personne ne va battre son record, pas même les meilleurs ! Le cardio sera un bien meilleur repère que l’allure. A titre indicatif toutefois, le marathonien pourra raisonnablement envisager de perdre 10 à 20 secondes au kilomètre sur son chrono habituel (soit environ 15′ sur 42 km).
Jouer la prudence jusqu’à 27,5ekm (Côte du Pavé des Gardes)
Premier marathon ou pas, il faudra de toute façon jouer à fond la prudence. Sur les 15 premiers kilomètres dans Paris, on partira bien « en dedans », en courant environ 5’’ au kilomètre moins vite que l’objectif visé. Surtout, profitez : ce moment est historique !
Ensuite prudence toujours dans les 6 km de montée qui pointent avant la mi-course. C’est là que démarre vraiment le marathon. Si l’on se sent bien du 23e km au 28e km, on pourra relancer dans le faux-plat descendant. Mais pas avant car il faudra passer la terrible côte des Gardes de Meudon (du 27,5e km au 29ekm) proprement.
Ceux qui en ont gardé sous le pied trouveront peut-être l’énergie de relancer sur les dix derniers kilomètres. Les jambes seront alors bien chargées après la redescente cassante dans les rues de Meudon et d’Issy-les-Moulineaux. Plus que jamais, le dernier tiers de ce marathon se courra au mental, mais laissera des souvenirs impérissables.