Capteur de puissance Stryd wind : l’avenir de la course à pied ?

La mesure de la puissance est devenue une donnée familière des cyclistes et triathlètes qui l’ont intégrée depuis longtemps à leurs entrainements et l’utilisent également en compétition. La course à pied est restée jusqu’à présent hermétique à cet indicateur lui préférant toujours la FCM ou la VMA. Le capteur de puissance Stryd pourrait venir changer la donne car il répond à des besoins spécifiques mais réels des coureurs.

Une précision jamais égalée

Le premier et le plus inattendu est que ce capteur offre une précision de distance et d’allure jamais égalée. On le sait aujourd’hui c’est la limite de toutes les montres GPS dont la précision laisse à désirer. On clipse très facilement le capteur à la chaussure et il se calibre automatiquement. Il est compatible avec presque tous les modèles de montre GPS. Sa précision est tout bonnement incroyable. Sur trois tours de piste de 350 m soit 1 050 m j’ai obtenu une mesure de 1 051 m. Même chose sur la mesure de l’allure instantanée très précise et réactive même sur une séance de fractionnés 30/30. 

Mesure de la force du vent

Mais ce qui pourrait révolutionner l’entrainement en course à pied c’est la mesure de la puissance, c’est-à-dire l’énergie déployée lors de chaque contact au sol, la puissance du mouvement du mouvement de propulsions. Contrairement à la VMA ou la FCM, la puissance n’est pas influencée par des facteurs comme la fatigue, le stress, la dérive cardiaque ou la météo. C’est l’entrainement et la qualité de la foulée qui feront évoluer la puissance.

Stryd a en plus ajouté un capteur pour mesurer la force du vent. Ça n’est pas la même chose de courir un 10 km à 15 km/h avec ou sans vent. Le Stryd wind est le premier capteur à mesurer cette donnée qui va jouer sur la mesure de la puissance. L’application internet dédiée permet de faire la différence entre l’énergie déployée pour résister à l’air et le reste. A l’usage, ce capteur permet par exemple de définir une puissance cible moyenne sur une course comme le font les triathlètes à vélo. Côté autonomie,  j’ai réussi à faire 2 semaines à 4-5 séances d’une heure, et la batterie n’était pas encore à plat : c’est donc un gros point positif. Bien entendu, ce capteur a un coût (229 €) mais pour les coureurs expérimentés qui veulent tester une nouvelle manière de s’entrainer et de performer c’est un investissement très intéressant. 

Testé par Antoine, dans le numéro 210 de Running Attitude.