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C’est la conclusion d’une étude réalisée par le centre International Longevity Centre, Royaume-Uni (ILC) et la Business School (anciennement Cass Business School).

Basée sur les données d’une période de 180 ans — révèle des différences significatives entre la durée de vie des footballeurs, rugbymen, tennismen, boxeurs, golfeurs, joueurs de cricket, jockeys professionnels, et celle des hommes de la population en général nés la même année : l’espérance de vie d’un sportif est de 13 % plus élevée que celle d’une personne lambda. 

© Adobestock. On sait par ailleurs que ces conclusions sont aussi avérées pour les coureurs à pied !

Selon le rapport intitulé « The longevity of sporting legends », rédigé par le professeur Les Mayhew de la Business School (anciennement Cass), les joueurs de cricket, rugby, golf et tennis de haut niveau ont connu les plus grandes augmentations en termes d’espérance, tandis que les boxeurs et jockeys vivent en réalité moins longtemps que les hommes moyens en Angleterre et au Pays de Galle, après avoir pris en compte les augmentations générales de l’espérance de vie.

Ces nombreuses disparités en matière d’espérance de vie entre les sports peuvent être mises sur le compte du niveau de risque de blessures, des différences de statuts socio-économiques associées à certains sports, des divers niveaux d’éducation et qualités de leadership. En ce qui concerne les capitaines de rugby par exemple, leur longévité est meilleure que celle des footballeurs.

Que du bonus !

Les conclusions du rapport sont les suivantes :

  • Les joueurs professionnels de cricket, rugby, tennis, golf et les jockeys présentent une meilleure espérance de vie aujourd’hui que ceux entre 1900 et 1960. Cela est dû aux améliorations de la sécurité, des modes de vie et du bien-être après leur carrière. Ces dernières années, des modifications des règles en boxe ont été apportées pour réduire le risque de blessure à long terme. Cependant, cela n’a rien changé au fait que la boxe reste un sport classé parmi les plus dangereux par ce rapport, avec des champions de boxe qui vivent historiquement près de 25 pour cent moins longtemps que d’autres athlètes de haut niveau.
  • Entre 1968 – année où le tournoi de Wimbledon s’ouvre aux professionnels – et 2020, les finalistes hommes ont connu une augmentation de leur durée de vie de 25 pour cent. Parmi eux, 50 pour cent étaient toujours en vie en 2020 et 16 d’entre eux étaient âgés de plus de 80 voire 90 ans.
  • Parmi les finalistes de Wimbledon, encore en vie aujourd’hui, 36 pour cent seraient déjà décédés s’ils avaient la même mortalité que celle d’un homme moyen. À titre de comparaison et selon le même critère, on dénombre 16 pour cent de plus de capitaines de rugby anglais, 14 pour cent de plus de capitaines de cricket anglais et 9 pour cent de plus de médaillés de l’Open Championship.
  • Les footballeurs sont plus susceptibles de vivre moins longtemps aujourd’hui que dans les années 1930 et 1940. Cela est en partie dû aux terrains boueux et au poids plus lourd des ballons utilisés à l’époque d’après-guerre ainsi qu’à la hausse du nombre de matchs professionnels, augmentant par conséquent le risque de blessures à long terme à la tête ou ailleurs.
  • Certaines des plus anciennes légendes ont atteint leur apogée au XIXe siècle. Tom Morris, par exemple, a remporté l’Open Championship pour la troisième fois en 1867 à l’âge de 46 ans. Durant l’époque contemporaine, Lester Piggott était âgé de 48 ans lorsqu’il remporta un dernier Derby en 1983, Peter Shilton en avait 40 lorsqu’il fut capitaine de l’équipe de football d’Angleterre pour la dernière fois en 1990 et Roger Federer remporta son dernier titre à Wimbledon en 2017, alors âgé de 36 ans.

D’où notre envie de conclure : le sport, c’est la santé ! Et ce quel qu’il soit et quel niveau qu’on le pratique. L’essentiel, c’est de se dépenser.