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Malgré l’annulation de La Diagonale des Fous, David Hauss a quand fait un petit tour à La Réunion pour battre le record de l’ascension du Piton des Neiges depuis la mer (36 km, 3400 m D+).

David Hauss, athlète du Team Compressport, 4ème des Jeux de Londres en 2012 et double vainqueur du Trail de Bourbon (2016 / 2017) nous en dit plus sur son record réunionnais, réalisé sous contrôle d’huissier. 4h41 pour la montée et l’aller-retour en 8h58′. Notons que l’ancien record de 4h52 était détenu par Jeannick Boyer depuis 2014 et Julien Chorier en 2018 avait couru en 5h06.

©Lprod

Cette tentative de record sur le Piton des Neiges, tu y penses depuis longtemps ?

Oui, je l’avais pensé déjà il y a quelques années mais difficile à mettre en place sur une année « normale ».
Suite à l’annulation du Grand Raid de La Réunion, j’ai décidé de me lancer sur cette trace pour battre le record de la montée et poser un temps sur l’aller-retour, en revenant à mon point de départ. J’ai pris le départ dimanche 18 octobre de Pierrefonds puis l’Entre-Deux, le Dimitile via le sentier du zèbre ensuite le sentier Jacky Isnard, les coteaux Kervéguen, le gîte Caverne Dufour et le sommet du Piton des Neiges à 3070m. Je connaissais 75% du parcours mais ne l’avais jamais fait en entier auparavant ni même une reco, je suis parti au feeling… 73km aller/retour pour 4000D+. Je planifiais 4h45 pour monter sur le même parcours que celui des précédentes tentatives de record mer-sommet. Un circuit varié, avec de la route, de la forêt, beaucoup de racines, des singles tracks très vallonnés et de la roche volcanique au sommet.

©Lprod

Comment s’est déroulé cet aller-retour ?

J’ai attaqué à 5h30 du matin au lever du jour pour éviter la chaleur et profiter des belles couleurs du matin. Je suis parti assez vite sur la route car cette partie m’avantage et me permettait de mieux gérer mon effort ensuite. Je suis passé à la minute près de mes timings splits restant en contrôle de mon souffle sur les 2 premières heures.

Plus haut où l’altitude commençait à se faire sentir j’ai dû baisser le rythme pour mieux finir et j’ai perdu quelques précieuses minutes sur mes temps de passage mais toujours en avance de 5′ sur le record.L’important était de relancer l’allure dès que je le pouvais, et de lisser mon effort au maximum. Je ne me suis jamais trop mal senti et toujours en contrôle de mes sensations et allures.

Comment s’est organisé le soutien logistique ?

J’ai bénéficié le jour de l’ascension de 5 personnes pour me ravitailler et me supporter le long du parcours. Et seulement 2 copains pour courir avec moi sur le parcours et me ravitailler en course. C’était un bon choix car d’une part j’étais assez seul dans mon effort pour gérer les parties dures mais malgré tout assez accompagné pour tout donner sur le sommet. Et une équipe de 6 personnes m’a également suivie lors de ce périple pour la réalisation d’un film à suivre.