» Mon Grand Tour du Bassin d’Arcachon »

Après le confinement, la liberté retrouvée a donné des idées à Grégory Herlez alias Greg runner. Il s’est lancé un défi qui lui tenait à coeur depuis longtemps : faire le tour du bassin d’Arcachon à la nage et en courant.

Courir quel que soit le terrain, c’est le slogan de ce blogueur qui pour son dernier défi n’a pas hésité à se jeter à l’eau. Ce trailer Parisien a passé le confinement en famille à Cap-Ferret, en Aquitaine. Faute de pouvoir accrocher un dossard cette saison – il devait notamment participer à l’UTMB Val d’Aran annulé – Grégory Herlez s’est créé un défi « sur-mesure », sur son terrain d’entraînement favori : un grand tour du Bassin d’Arcachon. L’idée lui trottait en tête depuis quelques temps, le confinement l’a fait éclore. « Je ne me voyais pas faire le défi en réalisant les 74km du Tour du Bassin et utilisant un bateau pour me rendre au départ. C’est comme ça que l’idée m’ait venue de faire la traversée des 3,5km qui séparent Arcachon du Cap Ferret pour pouvoir faire le tour du Bassin complet », explique-il. Après plusieurs séances de natation, sport qu’il maitrise le moins, il ose, s’organise, en parle autour de lui. Ce sera le 1er juillet. Il pourra compter sur une équipe pour accompagner son épopée en toute sécurité.

Une première à la nage !

La date est choisie en fonction des coefficients de marée, car le passage emprunté pour la partie natation est exposé à de forts courants. Un bateau l’accompagne avec à son bord famille et amis pour les encouragements, mais surtout Nadia Mallaquin, sauveteur en mer. Une présence sécurisante.

A 7h30 ce premier dimanche de juillet, Grégory s’est donc jeté dans l’eau arcachonnaise. Chance : la météo est idéale pour cette traversée inédite. 1h25 de nage pour accoster de l’autre côté, sur la la jetée du Moulleau d’Arcachon. « J’ai profité d’un bassin clément avec très peu de vent et une heure idéale par rapport à la marée pour jouer au mieux avec les courants. J’ai eu de très bonnes sensations et j’ai fait une bonne nage. J’ai su être constant et fluide, et j’ai pris un véritable plaisir de traverser cette partie du bassin, » raconte-t-il. Courte transition pour enfiler des runnings et c’est parti pour le tour du bassin à pied. 74 bornes à avaler. Le voilà en terrain plus familier.

6h23′ de course à bonne allure

Les sensations sont bonnes. Semi passé en 1h39′. Marathon en 3h33 ». 50 km en 4h12 ». Des temps rapides malgré la chaleur pesante. Il tient toutefois bonne allure : 11,42 km/h en moyenne.

« J’ai énormément transpiré, comme jamais. J’ai dû m’hydrater plus que prévu pour compenser la perte hydrique, sinon, c’était la défaillance assurée avant la fin du parcours ». Heureusement, il a pu compter sur une voiture suiveuse, composée de son oncle et de sa tante pour assurer le ravitaillement en solide et liquide. Le Bordelais Sébastien Cantéro, rencontré l’année précédente à l’occasion du Marathon des Sables (Course de 250km à étapes dans le désert marocain) le suit en vélo. Au fil de la matinée, le ciel se charge, faisant redouter l’orage. C’est finalement le vent qu’il a fallu dompter, soufflant plein nez. « Face au vent, c’était assez difficile mais j’ai pu m’abriter derrière Sébastien pour ne pas perdre trop de vitesse et d’énergie ». A 15km du finish, coup dur : ça coince. L’ultra-traiteur se fait rattraper par les crampes.

Dopé par les encouragements de supporters, il garde le cap. De la jetée du Moulleau à la jetée de Bélisaire, des personnes qui avaient entendu parler de son défi sont venus le soutenir. Une surprise, un vrai coup de boost pour le sportif : « C’était vraiment sympa de voir des personnes que je ne connaissais pas m’encourager. Ça m’a vraiment boosté ! Et avec toute la famille et les amis qui venaient sur des points stratégiques du parcours, ça donnait vraiment de l’énergie ! Et quand mon Sponsor Thibaut Taberne de Les Promoteurs d’Aujourd’hui m’a accompagné pour les 10 derniers kilomètres, je n’avais plus qu’à le suivre et à finir le tour ! »

Au final, 7h52’50 » pour boucler la boucle jusqu’à cap Ferret. Défi réussi. En moins de 8h. Comme quoi, même sans dossard, un compétiteur trouve toujours de belle manière de se challenger.

Le film de son défi est disponible ICI