Mérile Robert : fan du Marathon des Sables
Mérile Robert, troisième homme du dernier Marathon des Sables, sera de retour dans le grand bac à sable marocain, le 25 mars prochain. Rencontre avec cet ingénieur en informatique de 50 ans, qui cavale depuis plus de vingt ans, avant tout pour s’aérer.
Entre vous et le marathon des Sables, c’est une grande histoire. Vous avez couru en octobre dernier pour la cinquième fois dans le désert marocain. Racontez-nous…
Effectivement, c’était ma 5ème participation en 2021. Le Marathon des Sables, c’est une course que j’affectionne particulièrement. Je l’ai couru pour la première fois en 2012. C’était une très belle expérience partagée avec des collègues de travail. Je m’en étais plutôt bien sorti en terminant dans les 50 premiers. J’étais loin derrière les marocains et du jordanien qui avait gagné cette année-là mais j’ai découvert une aventure hors-normes. Les paysages, l’ambiance sur le bivouac, la déconnexion totale, … je suis fan !
Vous terminez à la troisième place du dernier Marathon des Sables derrière les frères El Morabity. Une sacrée performance ! Détrôner ces rois du désert, cela paraît possible ?
Très difficile ! En tous cas pour moi. Les Marocains s’entrainent toute l’année dans cet environnement et ce sont de très bons athlètes. Certains ont fait des performances de niveau international sur des grands marathons et ils sont surtout bien plus jeunes que moi… mais d’autres coureurs français ou européens peuvent tout à fait rivaliser.
Serez-vous au départ du prochain Marathon des Sables ?
Oui, si tout va bien, je serai bien au départ de la 36ème édition avec l’équipe Groupama. Nous étions inscrits pour l’édition 2020 mais nous avons reportés notre participation à 2022.
Comment vous entraînez-vous pour préparer le Marathon des Sables ?
J’ai un volume d’entrainement assez important toute l’année. Ma préparation s’intensifie surtout sur les 3 ou 4 derniers mois. C’est, bien sûr, beaucoup de sorties longues mais je conserve quand même des séances dynamiques avec du fractionné court ou long durant toute la préparation.
Sur mes sorties longues, j’essaie de me rapprocher le plus possible des conditions de courses. Pour la chaleur, ce n’est pas simple sous nos latitudes. Surtout quand la préparation s’effectue de janvier à avril. Mais je m’entraine à la pause méridienne, été comme hiver, et mon organisme est habitué à faire des efforts lorsqu’il fait chaud.
Ensuite, j’habite au bord de la Méditerranée donc je fais au moins une sortie hebdomadaire sur la plage. Les plages héraultaises n’ont rien à voir avec les dunes de Merzouga, certes. Mais l’essentiel est de s’habituer à courir ou marcher sur ce type de terrain. Vous ajoutez à cela un sac à dos avec une charge progressive et vous arrivez à faire une étape type du MDS dans un bloc d’entrainement.
Au fait, vous courez depuis quand ?
J’ai commencé la course à pied il y a une vingtaine d’année quand j’ai voulu perdre un peu de poids. Après quelques mois de pratique, je me suis décidé à prendre un premier dossard. C’était sur une course près de chez moi. Et je me suis tout de suite senti bien dans cette ambiance. Je me suis surtout entrainé seul au début en m’inspirant de plans d’entrainement trouvés dans la presse spécialisée. Après quelques « résultats » sur des courses locales, j’ai voulu structurer un peu mieux mes entrainements. J’ai donc pris une licence dans un club d’athlétisme proche de chez moi, l’Union Sportive Sète Athlétisme où j’ai pu partager mes sorties avec d’autres passionnés. Je faisais essentiellement des courses sur route au début. Mes meilleures marques sur 10 km : 34’30’’, sur marathon : 2h36’, sur 100km : 7h50. Puis, je me suis orienté vers les courses nature, comme le font beaucoup de coureurs qui voient leur VMA « fondre » avec l’âge…
Désormais vous participez donc plutôt à des trails ?
Oui, j’ai surtout fait des courses entre 15 et 50 km dans ma région avec quelques places d’honneur. En ultra, excepté le MDS, j’ai relativement peu d’expérience. J’ai participé à l’UT4M Challenge en 2018 avec un top 10. En 2019 j’ai terminé l’UTMB en 31h, pas terrible !! mais je pense revenir sur cette distance dans les prochaines années. A Chamonix, à la Réunion ou ailleurs…
Avez-vous prévu des ultras-trails cette année ?
Oui, j’ai surtout fait des courses entre 15 et 50 km dans ma région avec quelques places d’honneur. En ultra, excepté le MDS, j’ai relativement peu d’expérience. J’ai participé à l’UT4M Challenge en 2018 avec un top 10. En 2019 j’ai terminé l’UTMB en 31h, pas terrible ! Mais je pense revenir sur cette distance dans les prochaines années. A Chamonix, à La Réunion ou ailleurs…
Généralement, je fais 2 ou 3 courses importantes dans l’année. Je vais participer au premier Zinzin Ultra Trail dans le Parc National des Cévennes les 2 et 3 juillet. Ce nouvel ultra est organisé par Zinzin Reporter. Et pour le second semestre, je n’ai rien programmé pour l’instant mais j’y pense…