Marathon de Valence : l’édition de tous les records

Marathon de Valence : 2022, l'édition de tous les records.

Ce Marathon de Valence a une nouvelle fois fait trembler les chronos avec de nouveaux records en tête de course et près de 18% du peloton terminant en moins de 3 heures.

Le Marathon de Valence vient de vivre sa plus belle édition avec un record de participation (21 838 finishers), deux nouveaux records et de belles surprises. Cette 42e édition a en effet révélé un « outsider ». Le Kenyan couronné, Kelvin Kiptum, 23 ans courait son premier marathon. A 10 km de l’arrivée, l’athlète a lâché le groupe de tête, comptant notamment le champion du monde en titre Tamirat Tola pour voler vers la victoire. En 2h01’53’’, ce nouveau champion signe ainsi la troisième meilleure performance mondiale de tous les temps.

Chez les femmes, on a cru un temps au record du monde (2h14’04 »). L’Éthiopienne Letesenbet Gidey a couru sur les bases de ce record, avant de s’effondrer sur le finish, terminant en 2h16’. Sa compatriote Amane Beriso Shankule a décroché la couronne, en 2h14’58’’, ce qui représente aussi la troisième meilleure performance mondiale sur la distance.

Valence devient ainsi le second marathon le plus rapide au monde derrière le marathon de Berlin.

Plus de 3000 Français et un paquet de « RP »

Côté Français, il y avait une belle densité de coureurs, avec des champions en quête de records parmi les 3053 tricolores en lice. La France, c’est le premier contingent d’étrangers sur ce marathon espagnol. En tête, un Nicolas Navarro très costaud. Pointant à la 13e place au classement général, il bat d’une minute son précédent record, terminant en 2h07’01’’, ce qui représente la 4eme performance française de tous les temps.

Nicolas Navarro a battu son record en 2h07'01'' sur le marathon de Valenc
Nicolas Navarro, record personnel en 2h07’01 ». ©DR

Derrière, Mehdi Frère termine en 2h09’18’’, lui aussi avec les minimas en poche pour les championnats 2023. Citons aussi la performance de Félix Bour qui a couru son premier marathon en 2h10’43’’.

Chez les masters, Mohammed El Yamani, 58 ans, a encore une fois forcé le respect. L’an dernier, ce francilien avait couru en 2h26’56’’, passant à une minute du record du monde de la catégorie M55 qu’il visait à nouveau cette année. Il boucle cette fois son marathon fétiche en 2h27’25’’ après une course particulièrement rude. « Une chute au 15e kilomètre et des problèmes gastriques aux 39e et 40e kilomètre – trois arrêts pour vomir – m’ont coûté de précieuses secondes » commente en substance ce master super-performant.

Méline Rollin a couru son premier marathon en 2h30' à Valence.
Méline Rollin, athlète Kiprun, sur le finish de son premier marathon à Valence.

Chez les femmes, la palme tricolore revient Méline Rollin. Impressionnante aussi pour son premier marathon qu’elle boucle en 2h30’27’’ !

18% de coureurs en moins de 3h sur le marathon de Valence

Derrière ces champions, de nombreux coureurs ont battu leur « RP ». Avec 18% de finishers en moins de 3 heures – contre 7% sur le marathon de Berlin ! – Marathon de Valence affiche des statistiques records.

Véritable ‘aubaine espagnole’, cette destination, attrayante et abordable multiplie les atouts. Sa date d’abord, idéale. Fixé le premier week-end de décembre, ce marathon permet de réaliser une préparation après les fortes chaleurs estivales et avant les températures très froides de l’hiver.

marathon de valence, un nombre record de finishers en moins de 3h.
Une densité folle de coureurs en moins de 3h sur le marathon de Valence.

Cette année encore, la météo était idéale le jour J avec 12 degrés au départ, un ciel ensoleillé et sans vent. Antoine, de région parisienne qui était dans le peloton témoigne : « Même si je n’ai pas battu mon record, ce marathon de Valence est un vrai coup de cœur. Le parcours est clairement tourné vers la performance. Le départ est un peu difficile du fait du nombre de participants, mais on prend vite son rythme. Et toute la ville vit au rythme du marathon durant le week-end. J’ai parfois eu l’impression d être dans le final d’une une étape du Tour de France avec des spectateurs vraiment proches des coureurs et pas avares d’encouragement. En plus d’être roulant, le circuit est très plaisant et entièrement contenu dans la ville. On passe devant à peu près tous les lieux symboliques avant de finir en apothéose en courant sur l’eau (sic), entre les bassins de la magnifique Cité des arts et des sciences. L’organisation était parfaite, avec des ravitaillements bien organisés. Je recommande vraiment ce marathon qio vaut le déplacement ! ». Alors Vamos à Valencia en 2023 ?