Le marathon de Saint-Tropez support des championnats de France

Le marathon de Saint-Tropez, prévu le 24 mars, sera support des championnats de France de la distance. Une belle reconnaissance pour ce jeune marathon mais un choix qui pose question.

C’est à Saint-Tropez que les prochains champions de France de marathon seront sacrés. Fin du suspens. Car depuis novembre 2022, Duncan Perrillat et Anais Quemener conservent leur couronne sur cette distance reine. En effet, après leur sacre sur le marathon de Deauville, un silence radio de la FFA.

On apprenait, un brin surpris, que la Fédération française d’Athlétisme avait renoncé à organiser des championnats de marathon en 2023. Le motif ? La compétition nationale serait désormais proposée sur une saison (2023-2024) et non chaque année, comme cela était le cas jusqu’à présent. Bon.

Marathon de Saint-Tropez, un cadre de rêve…

Passage au coeur de Saint-Tropez…

Finalement, c’est donc la Côte d’Azur ont donc été choisi comme support du championnat 2024. Pour ce jeune marathon piloté par Azur Sport Organisation (qui orchestre également le Marathon des Alpes Maritimes Nice-Cannes), c’est une petite consécration. L’épreuve, née avant le Covid, n’affiche que quatre éditions au compteur.

Pour sûr, le cadre s’annonce superbe, le long du fameux golfe clair. L’épreuve se court en aller simple entre Sainte-Maxime et Cavalaire-sur-Mer. Les spots s’enchaînent ainsi via port Grimaud, Cogolin, Gassin, la baie de Saint-Tropez, Ramatuelle, La Croix-Valmer. La mer à voir bien sûr. Mais aussi les vignobles et la garrigue bordant ce littoral magnifique que l’on découvre au naturel, loin du tumulte estival et du côté « jet set » qui lui colle à la peau l’été.

L’ambiance sur ce Marathon de Saint-Tropez se veut décontractée, avec dégustations de rosé sur le tracé, quelques brochettes de déguisés, de la musique rythmée tous les 2 kilomètres et une tarte tropézienne à l’arrivée.

… et un tracé de caractère

En revanche, les chronos ne devraient pas s’affoler le long de la Méditerranée. Car l’itinéraire se corse à l’amorce du second semi. Il y a une première « bosse » à Saint-Tropez puis une franche montée vers le 31ekm, toute en virages pour atteindre le col de Collebasse. Un col qui donne un accent montagnard à ce marathon de bord de mer résolument étonnant. Au total, 314 m de dénivelé cumulés en 42 km, soit un profil exigeant.

Côté élites, cette date printanière interpelle. Proche de grandes échéances comme les marathons de Paris, de Rotterdam ou de Londres (mais aussi des JO bien sûr), cela laisse à penser que de nombreux athlètes sécheront ce rendez-vous tricolore. Dommage car la dernière édition de Deauville s’était achevée sur un score inédit de participation. 627 classés pour un championnat de France de marathon, c’est un record !