Choisir sa lampe frontale : 6 critères à privilégier

Choisir la bonne lampe frontale est essentiel pour les passionnés de trail et d’ultra-trail. Pour trouver un modèle adapté à vos besoins, en tenant compte de critères comme l’autonomie, la puissance d’éclairage et le confort. Équipez-vous correctement pour maximiser votre sécurité et votre performance sur les sentiers !

1. Cibler une puissance autour de 350 lumens

Lorsque l’on cherche à s’équiper d’une lampe frontale pour un trail nocturne, la puissance d’éclairage sera un critère clé. Elle s’exprime en lumens, qui correspondent à la quantité de lumière émise par les LED.

Mais pas la peine d’aller chercher une lampe crachant 1000 ou 1400 lumens. C’est un argument purement marketing car ce sont en réalité des modes « boost » qui durent quelques minutes. La puissance décroit ensuite naturellement pour préserver l’autonomie et éviter la surchauffe de la batterie, et cela sans que nos yeux le voient. En général, le traileur va utiliser 350 lumens durant sa course nocturne.

Surtout l’ultra-traileur, car il va avoir besoin d’autonomie. Et plus on utilise une forte puissance, moins on aura d’autonomie. Ainsi, pour avoir 5h d’autonomie avec 900 lumens il faudrait une batterie beaucoup trop lourde ! Une lampe de moyenne puissance à 120-200 lumens affichera de 6 à 8 heures d’autonomie, ce qui suffira pour une sortie longue ou un trail court, mais pas pour un ultra type SaintéLyon. On en vient donc à l’autonomie, autre critère clé.

2. Choisir l’autonomie maximale en modes intermédiaires

Regarder la puissance maximale, c’est une chose. Mais il faut surtout s’attacher à l’autonomie au niveau intermédiaire car c’est celui qu’on utilisera le plus en course. Pour un ultra-trail, on optera pour la frontale qui offre la grosse autonomie entre 300 et 400 lumens, et dont 400 lumens ne sera pas la puissance maximale, ce qui correspondrait à un mode « boost ».

A ce propos, il faut savoir que l’autonomie variera en fonction de la qualité des composants et de l’âge de la batterie, mais aussi des conditions météo. En hiver, le froid réduit considérablement l’autonomie, il faut le garder à l’esprit. Ainsi, pour une SaintéLyon, on pourra opter pour une frontale affichant entre 3h et 5h d’autonomie sur la tranche 300 – 400 lumens.

3. S’intéresser aux faisceaux disponibles

La puissance lumineuse est primordiale, mais la qualité de la lentille qui orientera les lumens sur le sol l’est aussi. Les fabricants communiquent peu sur ces données. On pourra se pencher sur les avis des utilisateurs avant d’acheter. En milieu urbain, un faisceau large (45°) suffira, car le terrain n’est pas piégeur.

Pour le trail où le déplacement est rapide et où l’on cherche à voir très loin, on privilégiera une lampe frontale au faisceau étroit (entre 10° et 25°) afin de concentrer et d’optimiser l’utilisation de la puissance émise par la LED. Généralement, le champ est fixe sur les premiers prix.

Mais les modèles plus haut de gamme proposent des faisceaux mixtes, avec de deux largeurs de faisceau, voire plus. Cela permettra d’adapter son éclairage précisément à ses besoins à l’instant T.

Désormais, il existe aussi des modèles intelligents capables d’adapter automatiquement la puissance en fonction de la pollution lumineuse (mode Reactive Lighting, notamment sur la dernière Petzl Swift RL).

©Petzl-Marc Daviet

4. Optimiser l’utilisation de sa lampe frontale en course

Car on peut optimiser l’autonomie de sa frontale en action. Sur un trail, en montée, on en réduira la puissance. Pas besoin de mettre plein phare lorsqu’on marche tranquillement en grimpant un col. En revanche en descente, si le terrain est technique, on pourra mettre à pleine puissance pour profiter d’une efficacité visuelle maximale. En mode boost, le faisceau se resserrera alors pour concentrer la puissance des lumens dans un axe plus précis.

L’idéal, bien sûr, c’est qu’un capteur fasse ce job à votre place, comme cela existe chez Petzl avec le mode Reactive Lighting. C’est confortable, car cela évite la manipulation répétée des boutons en action. Mais c’est aussi redoutable pour booster l’autonomie. Ainsi, au lieu de rester à pleine puissance en permanence, l’intensité de la lampe s’ajustera.

Pour un ultra-trail, on choisira la lampe frontale qui offrira la meilleure autonomie sur les modes intermédiaires de 300 à 400 lumens.
©Evadict

5. Batterie déportée une bonne option sur ultra-trail

En général, les frontales de trail pèsent entre100 et 130 g. En ultra-trail, il faudra prévoir des batteries de rechange, requises dans le matériel obligatoire, à porter dans votre sac. Ces grammes en plus pèsent au bout de plusieurs heures, il faut en tenir en compte ! Parlons donc des modèles avec batterie déportée. Dans ce cas, un prolongateur de câble permet alors de stocker la batterie dans son sac.

L’avantage, c’est de réduire le poids sur la tête. L’inconvénient, c’est que cela nuira à l’équilibre avant (bloc lumineux) et arrière (emplacement normal de la batterie), ce qui pourra engendrer des tensions sur la nuque et les épaules. A vous de voir, mais lorsque l’on marche/court toute une nuit, il est généralement plus agréable d’avoir la batterie dans son sac.

6. Ne pas oublier le confort

Le confort, venons-y. C’est également un point à ne pas négliger à l’achat. Certains modèles comportent en plus du bandeau principal un strap central. Le maintien est souvent jugé plus homogène sur la tête mais c’est surtout une question de ressenti personnel.

Pour maximiser son confort en tout cas, on recommande de se couvrir la tête avec une casquette ou un Buff. Car il faut bien le dire, porter une frontale pendant des heures n’est jamais très agréable, même si courir de nuit offre des sensations inédites.