Jimmy Gressier, 5e des Mondiaux de semi-marathon

Jimmy Gressier termine 5e des championnats du monde de semi-marathon 2023.

Jimmy Gressier décroche la 5e place sur semi-marathon aux championnats du monde de course sur route disputés à Riga, en Lettonie. C’est la meilleure performance tricolore de ces premiers mondiaux regroupant, mile, 5 km et semi-marathon.

Jimmy Gressier visait un top 10 sur semi-marathon sur ces mondiaux de course sur route disputés à Riga, en Lettonie. Pour la première fois, la compétition regroupait les meilleurs athlètes sur trois distances, mile, 5 km et semi-marathon.

Distance qu’avait cochée Jimmy Gressier sur ses tablettes. C’était le deuxième semi de sa carrière après son premier succès à Paris en mars dernier en 59’55’ (3e performance française de l’histoire).

A Riga, le « lion de Boulogne-sur-mer » visait la place, plutôt que le chrono. Et, une nouvelle fois, le fondeur a fait honneur à son statut de chef de file. L’élève d’Adrien Taouji et Arnaud Dinielle, qui visait un top 10, a fait bien mieux que cela.  

Jimmy Gressier, premier européen et de loin !

Jimmy Gressier termine 5e des championnats du monde de semi-marathon 2023.
©Paola Tertrais_TRC_FFA

Seul Européen capable d’accrocher le peloton de tête au côté des coureurs africains, il n’a cédé qu’un peu après le 15e kilomètre. Le rythme s’est alors brusquement accéléré sous l’impulsion des Kényans. Ils signent un impressionnant triplé avec la victoire de Sabastian Sawe (59’10’’, record des championnats) devant Daniel Ebenyo (59’14’’) et Samwel Mailu (59’19’’).

La tranche entre le 15e et le 20e kilomètre avalée en seulement un peu plus de 13’30’’ a eu raison du recordman de France du 5000 m. Mais, fidèle à son tempérament combatif, Jimmy Gressier n’a rien lâché.

Auteur d’un solide negative split, il a doublé dans les derniers hectomètres le Sud-Africain Thabang Mosiakor. Et termine ainsi à une magnifique cinquième place en 59’46’’. Soit une course avalée à 2’50/km.

Avec ce chrono, il améliore son record personnel de neuf secondes. Meilleur européen, et de loin, il grimpe au 5e rang des bilans de tous temps. Et devient aussi le deuxième meilleur performeur français de l’histoire, derrière Abdallah Bahar, 4e en 1999. 

Par équipes, les Bleus terminent au pied du podium. Mais ils n’ont pas grand-chose à regretter. D’abord, un record personnel de Valentin Gondouin, camarade d’entraînement de Jimmy et 23e en 1h01’27’’. Juste derrière, on retrouve Mehdi Frère, 24e dans la même seconde. Benjamin Choquert finit 44e en 1h02’59’’.

Record personnel pour Mélin Rollin

Méline Rollin a battu son record personnel sur semi-marathon sur les premiers mondiaux de Riga .
©DR

Côté féminin, une dernière place de finaliste pour l’équipe de France, sixième collectif sur la distance. Nos championnes ont pu s’appuyer sur une Méline Rollin en grande forme. L’athlète Kiprun a abaissé son record à 1h10’35’’, terminant à la 18e place. Mekdes Woldu (26e en 1h11’12’’) et Manon Trapp (30e en 1h11’’44’’) complètent l’équipe, juste devant Margaux Sieracki (31e en 1h12’07’’).

La révélation Maël Gouyette sur le mile

Mäel Gouyette a performé sur le mile des premiers championnats du monde de course sur route.
©Paola Tertrais_TRC_FFA

Autre performance tricolore, celle de Maël Gouyette sur le mile. Classé quatrième. Une médaille en chocolat qui a d’abord arraché un geste de dépit au demi-fondeur du Haute Bretagne Athlétisme une fois la ligne d’arrivée franchie. Car il est passé tout près de l’exploit !

En 3’56’’57, il ne termine qu’à 14 centièmes du troisième, l’Américain Samuel Prakel (3’56’’43), dans une course très serrée remportée par un autre représentant de la bannière étoilée, Hobbs Kessler (3’56’’13).

Mais Maël Gouyette devrait vite relativiser, tant sa performance a tout d’une divine surprise boostant sans doute sa carrière au niveau international. Pour ne rien gâcher, Benoît Campion se classe lui aussi finaliste, avec sa 8eplace en 3’57’’62.

Bérenice Cleyet-Merle et Etienne Daguinos dans le top 8

Sur la même distance mais chez les femmes, Bérénice Cleyet-Merle n’a pas pu se mêler à la bagarre. Grandes patronnes, l’Ethiopienne Diribe Welteji (4’20 »98 ») et la Kenyane Fait Kipyego (4’24 »13 »). Mais elle n’a pas démérité. Elle décroche une belle 7e place en 4’34’’41. Charlotte Mouchet (11e en 4’36’’71) termine un peu plus loin.

Autre top 8 de ces mondiaux : celui d’Etienne Daguinos sur 5 km cette fois. Il termine sixième avec un excellent chrono à la clé : 13’25’’, son record personnel. Le Talençais a bien géré son effort et ne s’est pas brûlé les ailes à vouloir suivre le rythme des favoris, la première place revenant à l’Ethiopien Hagos Gebrhiwet en 12’59’’.